Ross Dolan (Chant/basse - IMMOLATION par TONTON - 3532 lectures
Avec IMMOLATION les albums se suivent avec pour dénominateur commun le death métal à son plus haut niveau. Alors qu’ « Harnessing ruin » est sur le point de sortir aux Etats-Unis, nous avons posé quelques questions à Ross Dolan, bassiste et growleur du groupe, pour en savoir d’avantage sur ce nouvel album.
VS : Salut Ross, la dernière fois que nous nous sommes croisés c’était pendant la tournée européenne que vous faisiez avec CRADLE OF FILTH. Il y a eu, bien entendu, votre second tour US juste après mais je voulais savoir comment se passait le retour à la
Ross : C'est toujours difficile de terminer une tournée et de revenir brusquement à une vie de tous les jours. Il y a vraiment comme un vide quand arrive le moment de saluer les groupes avec lesquels tu as joué pendant toutes ces dates. Et puis, il y a cette ambiance, ces habitudes que tu ne rencontres que lorsque tu es sur la route. C'est très difficile et triste. D'un côté, tu voudrais que cette vie en tournée ne s'arrête jamais, mais d'un autre, tu es content de revoir ceux qui te sont chers, d'être à la maison avec un bon lit qui t'attend à la place des chambres d'hôtel ou des couchettes de tour bus. C'est bon de revenir à la routine mais c'est triste d'abandonner la vie sur les routes. La première semaine est toujours très étrange, tout semble différent et tu dois presque te ré-acclimater à des choses qui étaient tout à fait normales avant ton départ.
Ross : C'est toujours difficile de terminer une tournée et de revenir brusquement à une vie de tous les jours. Il y a vraiment comme un vide quand arrive le moment de saluer les groupes avec lesquels tu as joué pendant toutes ces dates. Et puis, il y a cette ambiance, ces habitudes que tu ne rencontres que lorsque tu es sur la route. C'est très difficile et triste. D'un côté, tu voudrais que cette vie en tournée ne s'arrête jamais, mais d'un autre, tu es content de revoir ceux qui te sont chers, d'être à la maison avec un bon lit qui t'attend à la place des chambres d'hôtel ou des couchettes de tour bus. C'est bon de revenir à la routine mais c'est triste d'abandonner la vie sur les routes. La première semaine est toujours très étrange, tout semble différent et tu dois presque te ré-acclimater à des choses qui étaient tout à fait normales avant ton départ.
VS : Je vois d’ici le tableau… Avant de parler de ce nouvel album, je voudrais que nous fassions le point sur le départ d’Alex. Que s’est-il passé exactement ? J’ai entendu dire qu’il s’était marié…
Ross : Oh, hé bien, en fait Alex a simplement décidé qu'il avait désormais d'autres objectifs que le groupe. Il est marié maintenant et il a repris des études de commerce. Il est passé à autre chose. Même s'il reste vraiment passionné par la musique et la batterie, ce mode de vie est passé au second plan des priorités de sa nouvelle vie. Nous respectons ce choix et nous lui souhaitons d'ailleurs tout le meilleur qui puisse lui arriver.
Ross : Oh, hé bien, en fait Alex a simplement décidé qu'il avait désormais d'autres objectifs que le groupe. Il est marié maintenant et il a repris des études de commerce. Il est passé à autre chose. Même s'il reste vraiment passionné par la musique et la batterie, ce mode de vie est passé au second plan des priorités de sa nouvelle vie. Nous respectons ce choix et nous lui souhaitons d'ailleurs tout le meilleur qui puisse lui arriver.
Ross : Bien entendu, Steve était le choix logique après qu'il nous ait rejoint sur une tournée. C'est un excellent batteur, très précis, il collait parfaitement au rôle. Il n'y a eu aucune période de négociation, il a accepté immédiatement. Il était notre unique alternative après la tournée US et nous sommes bien contents qu'il soit resté avec nous.
VS : Entrons dans le vif du sujet avec « Harnessing ruin »… Pour la première fois vous n’avez pas travaillé avec Andreas Marshall… Est-ce parce que vous aviez le sentiment qu’une sorte d’étape venait d’être franchie ? Qu’il était temps de changer les habi
Ross : Oui, on peut dire ça comme ça. En fait nous avons rapidement eu le sentiment que ce disque allait partir dans une direction différente tant au niveau musical qu'au niveau des textes. En abordant des sujets, des approches différentes nous avons senti qu'il fallait aussi un nouveau visuel. Nous adorons tout le travail d'Andreas, c'est un maître dans son genre. Il a réalisé pour nous des pochettes d'un style identifiable au premier regard tel que ce style n'en avait jamais vu mais il était simplement temps pour nous de changer, rien de plus. C'est un peu comme pour notre ancien logo qui n'est plus présent sur nos derniers albums. Nous sommes très contents d'avoir choisi Sven d'ABORTED pour le remplacer. Il a fait un fabuleux travail qui a même dépassé nos espérances.
Ross : Oui, on peut dire ça comme ça. En fait nous avons rapidement eu le sentiment que ce disque allait partir dans une direction différente tant au niveau musical qu'au niveau des textes. En abordant des sujets, des approches différentes nous avons senti qu'il fallait aussi un nouveau visuel. Nous adorons tout le travail d'Andreas, c'est un maître dans son genre. Il a réalisé pour nous des pochettes d'un style identifiable au premier regard tel que ce style n'en avait jamais vu mais il était simplement temps pour nous de changer, rien de plus. C'est un peu comme pour notre ancien logo qui n'est plus présent sur nos derniers albums. Nous sommes très contents d'avoir choisi Sven d'ABORTED pour le remplacer. Il a fait un fabuleux travail qui a même dépassé nos espérances.
VS : Quand j’ai vu ce nouvel artwork à l’intérieur du digipack, je me suis tout de suite dis que le sinistre souvenir du 11 septembre était encore vivace dans votre mémoire. Est-ce une façon d’exorciser la peur ou des démons intérieurs ? Avez-vous ouvert
Ross : Bien sûr, une grande partie de ces sentiments, de ces visions sont, à jamais gravés dans nos mémoires et peut-être qu'ils ont joué un rôle involontaire dans l'écriture des nouveaux titres. En fait, le concept de la pochette était plus axé sur le monde actuel en général, sur les évènements dont nous sommes témoins et la façon dont ils affectent chacun d'entre nous à travers le monde. Il semble que nos valeurs s'effondrent à bien des niveaux. C'est ce que nous avons voulu souligner tout au long de ce nouvel album. Nous avons voulu symboliser ce désespoir par l'image de notre monde nous glissant entre les doigts. C'est dans cette image que se trouve l'essence même d' « Harnessing ruin » tant dans les textes que dans le concept.
Ross : Bien sûr, une grande partie de ces sentiments, de ces visions sont, à jamais gravés dans nos mémoires et peut-être qu'ils ont joué un rôle involontaire dans l'écriture des nouveaux titres. En fait, le concept de la pochette était plus axé sur le monde actuel en général, sur les évènements dont nous sommes témoins et la façon dont ils affectent chacun d'entre nous à travers le monde. Il semble que nos valeurs s'effondrent à bien des niveaux. C'est ce que nous avons voulu souligner tout au long de ce nouvel album. Nous avons voulu symboliser ce désespoir par l'image de notre monde nous glissant entre les doigts. C'est dans cette image que se trouve l'essence même d' « Harnessing ruin » tant dans les textes que dans le concept.
VS : Puisque tu parles de ce concept et des changements survenus avec l’arrivée de ce sixième disque, je voudrais savoir de quelle façon vous avez procédé pour son écriture et sa composition ? Est-ce que vous vous êtes enfermés dans un local de repet pend
Ross : Le processus de composition a été un peu différent vu que nous n'avions pas le luxe d'avoir Steve sous la main, ni d'avoir un local de répétition. Pendant quatre semaines Bob et moi quittions le boulot le vendredi soir pour nous rendre chez Steve dans l'Ohio, à plus de dix heures de route. Nous jouions pendant plus de quinze heures consécutives le samedi pour lui apprendre les nouveaux morceaux tout en les retravaillant, en peaufinant les arrangements. Le dimanche, on refaisait dix heures de route direction New York pour ré-attaquer le travail de bonne heure le lundi matin. Voilà comment nous avons passé chaque week-end du mois de juillet avant de rentrer en studio. La composition a été plus rapide et nous avons pu passer un peu plus de temps à fignoler chaque titre.
Ross : Le processus de composition a été un peu différent vu que nous n'avions pas le luxe d'avoir Steve sous la main, ni d'avoir un local de répétition. Pendant quatre semaines Bob et moi quittions le boulot le vendredi soir pour nous rendre chez Steve dans l'Ohio, à plus de dix heures de route. Nous jouions pendant plus de quinze heures consécutives le samedi pour lui apprendre les nouveaux morceaux tout en les retravaillant, en peaufinant les arrangements. Le dimanche, on refaisait dix heures de route direction New York pour ré-attaquer le travail de bonne heure le lundi matin. Voilà comment nous avons passé chaque week-end du mois de juillet avant de rentrer en studio. La composition a été plus rapide et nous avons pu passer un peu plus de temps à fignoler chaque titre.
VS : C’est de la folie à ce niveau là. On ne parle plus de musique mais d’esclavage, dans ces conditions. Est-ce qu’il n’y a pas comme une sorte de rage à travailler d’une façon aussi acharnée ? Je ne sais pas si tu vois où je veux en venir mais il faut,
Ross : Il est clair que cela a été exténuant et stressant. Le vendredi soir on dormait un peu dans ma voiture sur les aires de repos tout simplement parce que nous ne tenions plus debout. Et puis, la plupart du temps, retour à la maison dans la nuit du dimanche au lundi pour attaquer le boulot quelques heures plus tard.
En dépit de ce planning démentiel, ça a été plutôt sympa bien qu'assez spécial. C'était bien d'être dans un environnement différent et puis tout ce temps passé en voiture nous permettait d'écouter inlassablement nos cassettes de répétitions, d'analyser ce qui était bon et ce qui n'allait pas. Nous avons eu le temps de parler de musique, de nos idées et finalement cela a bien arrangé les choses parce que nous n'avions jamais eu le temps de travailler de cette façon. Le temps était un luxe que nous n'avions pas. C'était le seul moyen de composer cet album et nous avons donné le maximum pour cela. Nous l'avons fait et nous le referions si c'était nécessaire.
Ross : Il est clair que cela a été exténuant et stressant. Le vendredi soir on dormait un peu dans ma voiture sur les aires de repos tout simplement parce que nous ne tenions plus debout. Et puis, la plupart du temps, retour à la maison dans la nuit du dimanche au lundi pour attaquer le boulot quelques heures plus tard.
En dépit de ce planning démentiel, ça a été plutôt sympa bien qu'assez spécial. C'était bien d'être dans un environnement différent et puis tout ce temps passé en voiture nous permettait d'écouter inlassablement nos cassettes de répétitions, d'analyser ce qui était bon et ce qui n'allait pas. Nous avons eu le temps de parler de musique, de nos idées et finalement cela a bien arrangé les choses parce que nous n'avions jamais eu le temps de travailler de cette façon. Le temps était un luxe que nous n'avions pas. C'était le seul moyen de composer cet album et nous avons donné le maximum pour cela. Nous l'avons fait et nous le referions si c'était nécessaire.
Ross : Bah, encore une fois, compte tenu de la situation, nous n'avions ni le temps, ni l'argent pour faire venir Bill, lui faire manquer le boulot pendant un mois puis trois semaines pour l'enregistrement en studio. C'est l'inconvénient majeur du fait qu'il habite à Tampa (Floride) mais Bob est rodé maintenant. Pour être franc, Bob a écrit 95% de chacune des chansons d'IMMOLATION et ce, depuis nos tous débuts. Tu comprendras que j'ai une confiance absolue dans sa musique et dans son jugement et la plupart du temps je m'installe en retrait et je regarde la magie s'opérer.
VS : Une vraie locomotive ce Bob… Tu dis lui faire confiance mais n’est-il jamais arrivé que sa personnalité musicale prenne le pas sur la tienne et que cela engendre des petits conflits, des petites divergences…
Ross : Je crois que Bob et moi avons une façon assez unique de nous comprendre. Nous ne faisons qu'un, quant à la vision, la planification et la ligne de conduite du groupe. Je ne crois pas que cela marcherait sans l'un d'entre nous. Bien entendu, nous ne sommes pas toujours d'accord mais nous savons faire des compromis. Parfois il fait confiance à mon jugement et je fais de même et si compromis il y a, ça se négocie toujours dans l'intérêt du groupe. Il n'y a pas de dictature, nous connaissons, tout deux, nos points forts comme nos points faibles et cela nous permet de parfaitement travailler ensemble.
Ross : Je crois que Bob et moi avons une façon assez unique de nous comprendre. Nous ne faisons qu'un, quant à la vision, la planification et la ligne de conduite du groupe. Je ne crois pas que cela marcherait sans l'un d'entre nous. Bien entendu, nous ne sommes pas toujours d'accord mais nous savons faire des compromis. Parfois il fait confiance à mon jugement et je fais de même et si compromis il y a, ça se négocie toujours dans l'intérêt du groupe. Il n'y a pas de dictature, nous connaissons, tout deux, nos points forts comme nos points faibles et cela nous permet de parfaitement travailler ensemble.
VS : Est-ce que tu te reconnais toujours dans la musique que Bob compose ?
Ross : Je reconnais toujours chacun de nous dans la musique que nous jouons parce que nous sommes tous investis dans notre musique. Il est difficile de se reconnaître dans une musique si ce n'est pas également le cas pour les autres. Pour moi c'est un tout. Mais pour revenir à ce dont tu parlais juste avant, bien que nos personnalités musicales soient assez fortes ça marche plutôt bien entre nous. Il n'y a jamais eu de concours de celui qui pissait le plus loin. Il n'a jamais été question de problème d'ego ou de fierté stupide. Nous agissons toujours dans l'intérêt du groupe, que se soit sur le plan musical ou général. Le reste n'est que secondaire.
Ross : Je reconnais toujours chacun de nous dans la musique que nous jouons parce que nous sommes tous investis dans notre musique. Il est difficile de se reconnaître dans une musique si ce n'est pas également le cas pour les autres. Pour moi c'est un tout. Mais pour revenir à ce dont tu parlais juste avant, bien que nos personnalités musicales soient assez fortes ça marche plutôt bien entre nous. Il n'y a jamais eu de concours de celui qui pissait le plus loin. Il n'a jamais été question de problème d'ego ou de fierté stupide. Nous agissons toujours dans l'intérêt du groupe, que se soit sur le plan musical ou général. Le reste n'est que secondaire.
VS : J’aimerai maintenant qu’on aborde le sujet de la production. Je ne poserais pas de question concernant le son car j’imagine que cela a été évoqué dans bien des interviews avant la mienne mais une partie de vos fans clament haut et fort que la musiqu
Ross : Je suis d'accord, je pense que notre musique est extrêmement riche en sentiments, en émotion, en puissance et qu'elle est aussi personnelle que possible dans ce genre de musique. Notre style à une unicité qui lui est propre et qui rend la production presque secondaire. Cependant, d'un autre côté, Nous pensons que la production est utile pour rassembler tous ces éléments de la meilleure façon qui soit. Le mixage doit être l'élément qui dévoile tous ces sentiments, toutes ces émotions à l'auditeur. Pour cet album, je crois que nous avons enfin atteint l'équilibre parfait entre la puissance et la lourdeur. Il y a juste assez de clarté pour que le son soit poli, sans être trop propre, afin qu'IMMOLATION ne perde pas de son caractère.
Ross : Je suis d'accord, je pense que notre musique est extrêmement riche en sentiments, en émotion, en puissance et qu'elle est aussi personnelle que possible dans ce genre de musique. Notre style à une unicité qui lui est propre et qui rend la production presque secondaire. Cependant, d'un autre côté, Nous pensons que la production est utile pour rassembler tous ces éléments de la meilleure façon qui soit. Le mixage doit être l'élément qui dévoile tous ces sentiments, toutes ces émotions à l'auditeur. Pour cet album, je crois que nous avons enfin atteint l'équilibre parfait entre la puissance et la lourdeur. Il y a juste assez de clarté pour que le son soit poli, sans être trop propre, afin qu'IMMOLATION ne perde pas de son caractère.
VS : Puisque tu en parles, les nouveaux titres d’IMMOLATION présents sur « Harnessing ruin » ont un caractère plutôt différent, avec des structures plus directes, moins tortueuses, moins maladives que dans le passé. Si la musique est le reflet de vos sen
Ross : Non, je crois simplement que nous sommes toujours aussi torturés mais que nous avons voulu ce disque plus direct et moins impliqué tout en conservant certains des éléments qui ont toujours rendu IMMOLATION si différent et unique. Je crois que nous y sommes plutôt bien arrivés. Pour tout te dire, j'en arrive à penser que c'est probablement notre album le plus sombre, le plus obsédant et cette approche plus simple nous a, je pense, apporté ce sentiment de mélancolie qui plane dans toutes les chansons. Je crois que c'est le meilleur ingrédient qui soit apparu sur nos derniers albums mais cette fois-ci, c'est mieux tourné et plus profond.
Ross : Non, je crois simplement que nous sommes toujours aussi torturés mais que nous avons voulu ce disque plus direct et moins impliqué tout en conservant certains des éléments qui ont toujours rendu IMMOLATION si différent et unique. Je crois que nous y sommes plutôt bien arrivés. Pour tout te dire, j'en arrive à penser que c'est probablement notre album le plus sombre, le plus obsédant et cette approche plus simple nous a, je pense, apporté ce sentiment de mélancolie qui plane dans toutes les chansons. Je crois que c'est le meilleur ingrédient qui soit apparu sur nos derniers albums mais cette fois-ci, c'est mieux tourné et plus profond.
VS : Oui et le chamboulement ne s’arrête pas là. L’album est aussi très différent de vos inspirations nihilistes qui étaient devenues presque inévitables. Même si vous aviez déjà écrit des textes sur d’autres sujets que la religion, c’est la première fois
Ross : Oui, c'est tout à fait exact mais, là encore, nous avons voulu en finir avec cet aspect du groupe. Nous sommes arrivés à un point où nous voulions prendre de la distance avec les thèmes religieux. Je pense vraiment que nous avons exprimé tout ce qu'il était possible de dire sur notre ressentiment vis à vis de la religion et je crois que tous nos fans le savent parfaitement. Nous nous sentons plus concernés par ce qui se passe autour de nous de nos jours et même si la religion a sa part de responsabilité dans l'équation du chaos actuel, nous avons décidé de nous focaliser davantage sur des sujets qui nous pesaient. Cela a rendu nos nouveaux textes plus sombres et plus personnels.
Ross : Oui, c'est tout à fait exact mais, là encore, nous avons voulu en finir avec cet aspect du groupe. Nous sommes arrivés à un point où nous voulions prendre de la distance avec les thèmes religieux. Je pense vraiment que nous avons exprimé tout ce qu'il était possible de dire sur notre ressentiment vis à vis de la religion et je crois que tous nos fans le savent parfaitement. Nous nous sentons plus concernés par ce qui se passe autour de nous de nos jours et même si la religion a sa part de responsabilité dans l'équation du chaos actuel, nous avons décidé de nous focaliser davantage sur des sujets qui nous pesaient. Cela a rendu nos nouveaux textes plus sombres et plus personnels.
Ross : Nous ne sommes pas totalement pessimistes et nous aimerions voir cette « mince lumière » dont tu parles, au bout du tunnel. Je crois que chacun de nos albums possède cette pointe d'espoir parce qu'elle met en évidence toute cette négativité morne et froide que nous voyons autour de nous. Peut être que le fait de dire les choses en face, sans crainte est mieux qu'un point de vue aseptisé et malhonnête qui déformerait la réalité.
VS : …les paroles d’une chanson comme « Swarm of Terror », par exemple, qui traitent de la peur, ont indéniablement de lourds sous-entendus politiques. C’est plutôt inhabituel dans le death métal…
Ross : Je crois que tu as parfaitement saisi les sous-entendus et que tu as très bien su lire entre les lignes (merci merci) parce que tu as précisément mis le doigt sur ces allusions, que nous avons voulu, subtiles. Ce morceau parle de la peur mais encore d'avantage de son côté débilitant et du fardeau manipulateur qui devient de plus en plus pesant de nos jours. Il y a beaucoup d'insinuations politiques dans la plupart des chansons ce qui est très inhabituel pour nous du fait que nous ne sommes absolument pas un groupe politique. Ces allusions sont distillées subtilement dans les titres mais sont bien présentes pour peu qu'on prenne la peine de les chercher.
Ross : Je crois que tu as parfaitement saisi les sous-entendus et que tu as très bien su lire entre les lignes (merci merci) parce que tu as précisément mis le doigt sur ces allusions, que nous avons voulu, subtiles. Ce morceau parle de la peur mais encore d'avantage de son côté débilitant et du fardeau manipulateur qui devient de plus en plus pesant de nos jours. Il y a beaucoup d'insinuations politiques dans la plupart des chansons ce qui est très inhabituel pour nous du fait que nous ne sommes absolument pas un groupe politique. Ces allusions sont distillées subtilement dans les titres mais sont bien présentes pour peu qu'on prenne la peine de les chercher.
VS : Crois-tu que nous connaîtrons la fin de cet « âge de la peur » ? Quels sont nos pires ennemis : les fabricants de terreur, nos peurs intimes ou encore notre « Own enemy » pour reprendre un autre des textes de l’album…
Ross : La peur peut prendre bien des formes et affecter chacun de façon très différente. C'est pourquoi, je pense, que c'est probablement notre pire ennemie. Elle n'a pas de visage propre car elle endosse des formes multiples qui, elles-mêmes, peuvent se transformer pour diriger nos perceptions et, de ce fait, nos actions. Cela a pour effet de nous emmener dans des directions que notre génération ne connaît pas suffisamment.
Ross : La peur peut prendre bien des formes et affecter chacun de façon très différente. C'est pourquoi, je pense, que c'est probablement notre pire ennemie. Elle n'a pas de visage propre car elle endosse des formes multiples qui, elles-mêmes, peuvent se transformer pour diriger nos perceptions et, de ce fait, nos actions. Cela a pour effet de nous emmener dans des directions que notre génération ne connaît pas suffisamment.
VS : Pour passer à un sujet plus « léger » parle-moi un peu de cette vidéo que vous avez filmé pour le titre « Harnessing ruin ». Qui a eu cette idée ? La plupart des groupes de death métal ont l’air stupide dans leur vidéo. Est-ce que vous avez pensé à c
Ross : Nous sommes vraiment content du résultat final de la vidéo. Maurice a fait un super travail, mieux que nous ne pouvions l'imaginer. Elle reflète le groupe dans une posture live assez fidèle, sans en rajouter des tonnes. L'imagerie colle à la musique de façon simple mais efficace et c'était la meilleure des choses à faire pour notre première vidéo. Nous espérons qu'elle sera diffusée en Europe et aux Etats Unis sur MTV, Fuse Uranium ou tout autre chaîne pour mieux faire connaître notre musique lourde et sombre…
Ross : Nous sommes vraiment content du résultat final de la vidéo. Maurice a fait un super travail, mieux que nous ne pouvions l'imaginer. Elle reflète le groupe dans une posture live assez fidèle, sans en rajouter des tonnes. L'imagerie colle à la musique de façon simple mais efficace et c'était la meilleure des choses à faire pour notre première vidéo. Nous espérons qu'elle sera diffusée en Europe et aux Etats Unis sur MTV, Fuse Uranium ou tout autre chaîne pour mieux faire connaître notre musique lourde et sombre…
VS : Et qu’en est-il de votre prochain passage en Europe ? J’ai entendu parler d’une tournée annulée avec ABORTED ? Je sais qu’il y a une tournée US et deux gros festivals en perspective avec le Maryland death veste et le Fury Fest (à l’heure où j’écris c
Ross : Pour être clair encore une fois, il n'y a jamais eu de dates confirmées avec ABORTED et de ce fait, il n'y a eu aucune annulation de notre part. Il y a eu un petit cafouillage suite à une news sur le site de Listenable qui a été immédiatement corrigée. Nous avions vraiment envie de venir faire une tournée avec ABORTED car nous les apprécions beaucoup, et tout particulièrement leur dernier album. Nous les considérons comme des potes, vu que nous avons passé un peu de temps avec eux pendant notre dernière tournée européenne mais rien de concluant ne nous a été proposé pour une tournée européenne. Dans l'immédiat nous allons donc participer à ces festivals dont tu parlais et rejoindre DEICIDE pour une tournée américaine. Cette fois-ci nous sommes très sélectifs quant à notre choix de tournée et nous préférons attendre de solides propositions.
Ross : Pour être clair encore une fois, il n'y a jamais eu de dates confirmées avec ABORTED et de ce fait, il n'y a eu aucune annulation de notre part. Il y a eu un petit cafouillage suite à une news sur le site de Listenable qui a été immédiatement corrigée. Nous avions vraiment envie de venir faire une tournée avec ABORTED car nous les apprécions beaucoup, et tout particulièrement leur dernier album. Nous les considérons comme des potes, vu que nous avons passé un peu de temps avec eux pendant notre dernière tournée européenne mais rien de concluant ne nous a été proposé pour une tournée européenne. Dans l'immédiat nous allons donc participer à ces festivals dont tu parlais et rejoindre DEICIDE pour une tournée américaine. Cette fois-ci nous sommes très sélectifs quant à notre choix de tournée et nous préférons attendre de solides propositions.
VS : Il va donc falloir s’armer de patience avant de vous voir, à moins d’aller au Mans en juin prochain… Quant est-il de cette réédition de « Stepping of the angels… » ? Cela fait plus d’un an que j’en entends parler du côté de chez Listenable sans concr
Ross : C'est vrai que c'est un détail auquel nous avons longuement réfléchi mais je pense que si nos fans savent exactement de quoi il s'agit avant de l'acheter, il n'y aura aucune ambiguïté sur le contenu vu qu'il s'agit uniquement de démos antérieures à « Dawn of Possession ». Cela met en évidence l'évolution que le groupe a développée et à quel point nous étions déjà différents il y a dix-sept ans. Nous n'avons jamais eu honte de faire entendre aux gens d'où nous venons et nous sommes mêmes fiers de ce que nous avons réalisé depuis tout ce temps.
Ross : C'est vrai que c'est un détail auquel nous avons longuement réfléchi mais je pense que si nos fans savent exactement de quoi il s'agit avant de l'acheter, il n'y aura aucune ambiguïté sur le contenu vu qu'il s'agit uniquement de démos antérieures à « Dawn of Possession ». Cela met en évidence l'évolution que le groupe a développée et à quel point nous étions déjà différents il y a dix-sept ans. Nous n'avons jamais eu honte de faire entendre aux gens d'où nous venons et nous sommes mêmes fiers de ce que nous avons réalisé depuis tout ce temps.
Ross : Pour l'heure, la conception du nouveau site officiel ( http://www.immolation.info/ ) est en cours, mais nous considérons toujours qu' « Everlasting fire » est une extension du site officiel. Sven d'ABORTED travaille actuellement sur le nouveau site pour nous et je suis certain que le résultat sera excellent vu ceux qu'il a réalisés à ce jour.
Je connais le forum non-officiel d'IMMOLATION sur Shattered Metal et je trouve que c'est une bonne idée pour nos fans de s'y retrouver pour discuter du groupe. Je le visite de temps à autre pour voir ce qui s'y raconte.
VS : Je crois que nous avons fait le tour de mes interrogations mon cher Ross. Merci pour tes réponses. Je te laisse le mot de la fin…
Ross : Merci, pour cette interview. Nous espérons vraiment avoir la chance de venir bientôt en tournée européenne et tout particulièrement de visiter tous nos amis français. A très bientôt…
Ross : Merci, pour cette interview. Nous espérons vraiment avoir la chance de venir bientôt en tournée européenne et tout particulièrement de visiter tous nos amis français. A très bientôt…
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