- IN FLAMES + TRIVIUM par CHOKO - 3391 lectures
Paris - 28/11/2011 - Olympia



Le lendemain d'un Thrashfest bouillant et alcoolisé, l'évènement à Paris n'est autre que le passage d'In Flames. Pour cette tournée, les Suédois sont sur la route avec Insense Rise To Remain, Ghost et Trivium. Un joli package pour les amateurs de musique en général, tant les groupes sont éclectiques (et accessibles), c'est pourquoi l'Olympia a été réquisitionné pour l'occasion. La soirée débute tôt et j'arrive pour 18h15, juste avant le set des Norvégiens d'Insense, qui jouent ce soir pour présenter leur quatrième album, « Burn in Beautiful Fire ».




Tommy Hejlm et son faux air de Jeff Walker (dans les années 90 hein) mène ses troupes avec un mélange death/thrash fortement teinté de hardcore. Insense pratique une musique puissante dans un esprit très 90's assez groove et énergique pour faire bouger la fosse. Le quatuor dégage beaucoup de bonne volonté et remercie le public parisien comme il se doit. On pourrait toute fois reprocher au leader de ne pas toujours bien gérer ses parties vocales, il manque de puissance, ce qui s'est surtout fait sentir en fin de set. Insense a fait découvrir sa musique à l'Olympia, qui lui a réservé un bon accueil, et aurait fait une première partie encore plus convaincante sans les défauts vocaux du chanteur.

Peu de temps après, les roadies ayant carburé pour ne pas perdre de retard, c'est au tour de Rise to Remain de fouler la scène. Les Londoniens sont menés par Austin Dickinson, le fils du très grand Bruce Dickinson, et sont probablement présents uniquement pour cette raison. Musicalement, pas de quoi fouetter un chat, hormis le fait que le bonhomme chante très juste, leur son est boosté pour plaire plutôt à une jeune génération fan de « metalcore efféminé ». Sa voix n'a rien de comparable à son père, elle sonne beaucoup plus lisse, moins épique, moins puissante, moins plein de choses, donc pas besoin de débattre sur l'héritage du gaillard. Malgré un show quelque peu linéaire, la foule est en très grande forme et décide de laisser une chance aux Anglais. Rise to Remain n'est pas terrible, il enchaîn les chansons issues de son premier album, « City of Volture », pendant sa petite demi-heure de set. Je ne suis pas très attentif et attiré par ce que dévoile cette formation qui m'aura laissé dubitatif.

Après l'intervention des techniques pour mettre en place l'imposante présentation de Ghost, nous voyons débarquer les déguisés pour un concert original, soigneux et atypique. En effet, après avoir découvert avec surprise la musique des Suédois, je ne peux qu'apprécier ce spectacle sobre, mais différent, qui nous est présenté. Avec son univers décalé et sa personnalité funeste, le combo suédois hypnotise l'Olympia pour un show précis au poil du cul et une facilité horrifiante de captiver l'auditoire. Papa Emeritus semble possédé et s'élève en tant que prophète en interprétant différentes moutures d' « Opus Eponymous », sa voix et son aura auront fait leur effet dans une salle scotchée par la prestation des fantômes suédois. Pour ma part, ce show aura été le plus intéressant de la soirée, surpassant littéralement les autres formations présentes ce soir là.



On remballe tout et on recommence pour l'arrivée des Américains de Trivium qui viennent tout juste de sortir « In Waves » et qui sont prêts à en découdre pendant cette tournée. Matt Heafy et ses copains montent sur scène sous les acclamations du public parisien, ils semblent tous satisfaits à l'idée de défendre leur cinquième opus (déjà !). Pendant une heure, les Californiens vont survoler leur discographie, le duo Heafy/Beaulieu s'échange les mots au micro, tandis que le bassiste Paulo Gregoletto fait les chœurs. Les chansons sont interprétées avec précision et savoir faire, même si je n'aime pas la musique des Ricains, je ne peux qu'avouer qu'ils sont des techniciens aguerris. Entre petite gimmicks pour attirer les cris du public et autres passages de « guitar hero », Trivium aura fait un bon concert, à la fois correct, professionnel et sans imprévu. Encore une fois, le groupe sait comment y faire avec son public et laissera encore une preuve de toute son affection pour la France.




Mais le moment le plus attendu de cette soirée est bien entendu la présence d'In Flames qui revient en France après un passage critiqué au Hellfest et un dernier bébé pas du tout au goût de tout le monde. Les Suédois débutent la soirée avec trois nouveaux morceaux de « Sounds of a Playground Fading » et montrent de la décontraction. Anders Friden et sa casquette font le boulot sans défaut, ni trop d'effort non plus, il faut le dire. Le public donne de la voix lors de la prestation de morceaux comme « The Hive » ou l'épique « The Quiet Place », et semble réceptif aux nouveaux titres que sont « Where the Dead Ships Dwell » ou « Fear is the Weakness ». Après, on aime ou on n'aime pas, chacun fait sa vie.

De plus, les lumières des Suédois apportées une atmosphère intimiste à leur prestation, mais ce qui fait réellement plaisir, c'est le son. Loin du brouhaha d'un Zénith, l'Olympia possède un son clair, assez sympa pour un concert de metal (ou de pop, cela dépend votre point de vue), ce sera certainement l'un des grands plus de cette soirée. Côté scène, In Flames fera le tour de sa discographie, pas assez les vieux titres comme vous direz les « vieux » fans, mais ne montrera aucun temps mort pendant son show. Peter Iwers (et son torse velu) démonte sa basse avec aisance, de manière très calme et sereine, en donnant la pareille à son « nouveau » compère Niclas Engelin. Ce dernier est accueilli de belle manière par les spectateurs, il restera fidèle aux parties de Jesper Strömblad, et démontre que le duo qu'il forme avec Björn Gelotte fonctionne avec brio.



• Sounds of a Playground Fading
• Deliver Us
• All for Me
• Trigger
• Alias
• Colony
• Swim
• The Hive
• The Quiet Place
• Where the Dead Ships Dwell
• Fear Is the Weakness
• Come Clarity
• Ropes
• Darker Times
• Liberation
• Only for the Weak
• Delight and Angers
• Cloud Connected
• The Mirror's Truth
• Take This Life



Pendant une heure et demie, In Flames se montre présent pour son public, très proche de ce dernier et s'en ira conclure sur le single « Take this Life ». Nous retiendrons un charisme exemplaire de la part des protagonistes de cette soirée, que ce soit pour les musiciens, mais également pour les premiers groupes. Même si Insense n'a pas été énorme, il aura fait preuve d'un bel esprit ; dans son coin Rise to Remain ne m'aura pas laissé une souvenir impérissable avec sa musique stéréotypée et sur-jouée au possible ; Ghost aura été très prisant et captivant pour cette foule ; et Trivium ne laissera pas un souvenir impérissable mais aura servi un show très à l'américaine et apprécié du public. La soirée à l'Olympia se termine sur un air de satisfaction, nous avons beau dire ce que l'on veut, In Flames reste un cador scénique et n'a pas besoin d'en faire énormément pour le prouver.


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