Quasiment aucune publicité pour ce showcase organisée par la marque New Rock. New Rock est une marque de chaussures de l'espace, pour les ignares (notez l'importance de la virgule dans cette phrase et poursuivons). Au programme du soir, dans la grande Loco: Walfenberg, Undercover Slut et Anorexia Nervosa. La salle affiche à moitié pleine pour l'occasion, malgré le nombre d'invitations distribuées et le tout petit tarif de l'entrée (5 euros). Comme prévu, la foule est composée d'une grande proportion de goths de la capitale. Cela change du public habituel des concerts de death ou de black, il n'y a pas à dire. Je passe sur les détails mais sachez que nous avons gardé les yeux grands ouverts toute la soirée (je tairai le nom de mon camarade VS-eur à la langue pendante).
Mon arrivée tardive ne m'a pas permis d'apprécier la prestation de Walfenberg. C'est donc directement avec Undercover Slut que démarre le show pour ma part. Comme je suis un bourrin sans cœur, je les traiterai sottement de goth métal. Grosse guitare (y'en a qu'une) et rythmes hypnotiques mettent le feu à une salle conquise d'avance. J'ai découvert ce groupe assez récemment au travers de la promotion dont ils font l'objet dans la presse papier. Autant dire tout de suite que ce n'est pas ma tasse de thé. Je resterai totalement insensible à la prestation du chanteur, dont l'identité sexuelle reste à définir et dont les "Yeah yeah" intempestifs me lasseront au bout de cinq minutes. Le show est par contre bien rôdé: des écrans télé et une écran géant appuient visuellement la prestation (avec des images d'un goût assez douteux parfois), le chanteur profite allègrement d'une avancée de la scène pour s'ériger en mannequin d'un défilé haute couture stalinien. De mon perchoir, l'ensemble sonne assez brouillon et je n'accroche pas au fond de commerce du groupe, à savoir une imagerie pseudo-choquante. Mais les fans s'y retrouvent et ne boudent pas leur plaisir devant cette prestation assez efficace...
Ce public va d'ailleurs déserter en partie la salle avant la prestation d'Anorexia Nervosa, la rudesse de cette fin d'affiche ne pouvant pas les satisfaire. Un brin déçu pour AN, j'espérais toutefois une bonne prestation du groupe. Le temps de désinstaller l'avancée scénique et les métalleux de la soirée entrent en piste. Le groupe entame son set avec un "Worship Manifesto" énergique, me rassurant en quelques instants quant à leur vigueur du soir. Le son de Stéphane Bayle, en retrait au début, est réajusté à partir du "Châtiment de la Rose" pour un plus grand plaisir auditif. Malgré (ou "grâce à"?) la présence d'un seul guitariste, AN délivre avec fureur des titres toujours bien carrés et hyper efficaces. Techniquement, la prestation est impeccable et le groupe tient bien sa scène. Les musiciens sont bien dans leur set et les fans massés devant Hreidmarr le sentent bien. Je suis notamment comblé par la puissance en live des titres de "Redemption Process". Anorexia nous livrera même en clôture mon chouchou "Sister September" avant de revenir asséner "Les Tzars" en rappel. Hreidmarr et ses compères forment un groupe qui ne fait que gagner en efficacité en live. Dommage que le public n'ait pu répondre présent pour cette très bonne prestation (hélas trop courte, 50 minutes seulement. Sniff). Les absents auront encore eu tort...
Setlist AN (Merci Mz!!)
- Worship Manifesto
- Châtiment de la Rose
- The Red Archromance
- Stabat Mater Dolorosa
- An Amen
- Sister September
- Les Tzars (rappel)
(Credit photo: Khyrian)