Alors que New York est en train vivre une véritable explosion du HxC et tout particulièrement du mouvement straight edge, le speed-core fait encore parler de lui avec ce premier album de LUDICHRIST. A peine un an après la sortie du premier CRUMBSUCKERS, « Immaculate deception » voit le jour et presque instantanément, LUDICHRIST soulève l’enthousiasme général. Le style de LUDICHRIST n’est pas si éloigné de celui des SUICIDAL TENDENCIES à leurs débuts. A ceci près que la vitesse d’exécution est nettement plus rapide que pour leurs homologues californiens. Le crossover de LUDICHRIST fait la part belle aux guitares avec des riffs ultra rapides et incisifs qui sont vraiment le point fort du groupe. L’autre qualité de LUDICHRIST et tout particulièrement dans cet album, réside dans la variété des morceaux. Ainsi, on passe de « Games once played » et de ses couplets à la WEHRMACHT à un passage au chant « rapé » façon BEASTIE BOYS dans « Green eggs and ham » (pas de panique, c’est le seul de tout l’album). Bon il faut quand même bien préciser que l’ensemble d’« Immaculate deception » s’enchaîne à très grande vitesse, à la façon des premiers DxRxI (à ceci près que les membres de LUDICHRIST savent bien jouer). Comment parler de cette galette sans citer le cultissime « You can’t have fun » où l’on retrouve quelques pointures du HxC et du métal new-yorkais venues prêter leurs cordes vocales pour des chœurs mythiques dans l’histoire du HxC : avoir Roger Miret (AGNOSTIC FRONT), John Connelly (NUCLEAR ASSAULT), Eddie P. Sutton (LEEWAY) et Chris Notaro (CRUMBSUCKERS) sur le même morceau est une performance qui en dit long sur la faculté de LUDICHRIST à fédérer les genres et les publics.
Les textes de LUDICHRIST sont à l’image de son patronyme, insolents, cyniques et pleins d’humour, comme sur l’impertinent et tordant « God is everywhere ». LUDICHRIST écorche le monde qui l’entoure avec un humour caustique. L’Amérique de la fin des 80’s est dépeinte ici par un portrait taillé au vitriol qui donne un charme certain à ce premier disque. Pour compléter le tableau, sachez qu'« Immaculate deception » a tout de même été produit par Monsieur Randy Burns lui-même.
Devant le succès de ce premier disque, LUDICHRIST enregistre un an plus tard un second album, « Powertrip », dans un style nettement moins HxC et beaucoup plus thrashy. Entre-temps le line-up a sérieusement bougé puisqu’il ne reste plus du line-up « Immaculate… » que Tommy Christ, le chanteur, et Glen Cummings, le guitariste. Après une carrière fulgurante LUDICHRIST se sépare. Le duo Christ, Cummings rejoint par Paul Nieder donnera alors naissance à SCATTERBRAIN. Mais ceci est une autre histoire…
Rédigé par : Tonton | 1987 | Nb de lectures : 5475
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Devant le succès de ce premier disque, LUDICHRIST enregistre un an plus tard un second album, « Powertrip », dans un style nettement moins HxC et beaucoup plus thrashy. Entre-temps le line-up a sérieusement bougé puisqu’il ne reste plus du line-up « Immaculate… » que Tommy Christ, le chanteur, et Glen Cummings, le guitariste. Après une carrière fulgurante LUDICHRIST se sépare. Le duo Christ, Cummings rejoint par Paul Nieder donnera alors naissance à SCATTERBRAIN. Mais ceci est une autre histoire…
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