DEMONIC ALLIANCE TOUR - 21 septembre au Glaz'art

Une petite soirée Metal bien sympathique, voilà à quoi l'on peut s'attendre en se rendant au Glaz'art en ce mercredi soir. La tournée, « sobrement » intitulée The Demonic Alliance Tour, regroupe Darkane, Destinity et Devastating Enemy, des groupes de Thrash Death, auxquels est ajouté pour ce soir un combo local régulier des petites dates parisiennes, Corrosive Elements. Après une interview haute en couleurs de Destinity, qui sera très prochainement relayée dans ces pages, direction l'intérieur de la salle, afin de découvrir le set des Parisiens de Corrosive Elements.

Il est encore relativement tôt lorsque les musiciens se placent sur les planches et entament leur premier titre, mais il est déjà clair que le public parisien n'est pas au rendez-vous. Seulement une cinquantaine de préventes ont été apparemment vendues, et l'on compte en tout et pour tout, même pour les têtes d'affiche, seulement une petite centaine de présents dans les murs du Glaz'art. Mais revenons-en à Corrosive Elements, qui débute malgré un public timide et dispersé. La formation présente son premier et unique album à ce jour, « Toxic Waste Blues », et le fait plutôt bien, il faut le dire.

Musicalement, les morceaux des Parisiens font penser à du bon Entombed, et leur « Death Thrash ''N Roll » ne déplaît visiblement pas à l'audience, qui applaudit respectueusement sans non plus trop se mouiller. Le nouveau vocaliste, Brice, qui a remplacé l'ex chanteuse du groupe l'an dernier, semble à l'aise sur la scène, et le duo de guitaristes fonctionne bien. Loin des premières parties mollassonnes et généralement assez ennuyantes, Corrosive Elements nous offre une bonne mise en bouche et un set tout à fait honorable, qui aurait néanmoins profité d'un public plus fourni. On en garde donc un bon souvenir, à revoir, dans, on l'espère, devant un peu plus de personnes. Mention spéciale à l'excellent teeshirt des Goonies du chanteur, qui aura fait sourire les présents.

Set list:
Burn The Preachers
Losers
Warpath
Oppression
Force Fed Lies
Warmongers

Sans transition, on enchaîne avec les Autrichiens de Devastating Enemy. En seulement deux ans d'existence, le combo a réussi à se forger une solide réputation dans son pays et à partager l'affiche avec des groupes tels que Heaven Shall Burn ou Black Dahlia Murder, tout de même. La fosse est un poil plus remplie que pour Corrosive Elements lorsque Daniel et ses compères débarquent sur scène sur leur single, « As Bloodshed Begins », dont un clip a été tourné. Avec cette tournée, le groupe espère sans doute se faire davantage connaître dans nos contrées, où il est encore relativement inconnu au bataillon.

Scéniquement, pas grand-chose à redire. Le chanteur et guitariste se révèle pour le moins charismatique et balance allègrement ses dreadlocks en rythme avec les différents titres joués. Les musiciens descendent de la scène et jouent en plein milieu de la fosse, ce qui est toujours un spectacle agréable, en particulier avec la basse pleine de LEDs vertes du bassiste. Le Thrash / Death assez mélodique des Autrichiens fonctionne bien auprès du public, qui applaudit un peu plus copieusement la formation que Corrosive Elements. Si les morceaux du groupe ne débordent pas vraiment d'originalité, ils sont en tout cas efficaces et réussissent à secouer quelques tignasses parmi le public. En somme, le groupe propose un set, qui, sans être transcendant, demeure néanmoins intéressant et plein d'énergie, et cela fait toujours plaisir à voir.

Set list :
As Bloodshed Begins
The Fallen Prophet
Buried In Oblivion
Embodiment Of Decline
The Saints and the Heretic
Psycho
In Black
I Surrender

Juste le temps d'aller prendre l'air du dehors un instant, et c'est reparti avec le set des Lyonnais de Destinity, de retour sur Paris seulement quelques mois après leur dernier passage, qui s'était effectué en première partie de Loudblast au Divan du Monde. Le groupe avait alors révélé une grande énergie et une belle envie d'en découdre, ce qui avait été apprécié par le public. Aujourd'hui, les présents sont certes moins nombreux qu'au mois d'avril, mais une partie honorable d'entre eux semble être venue spécialement pour les Lyonnais, qui composent actuellement le successeur de leur dernière galette en date, « XI Reasons To See ».

Dès le premier titre, le dynamisme de la formation force le respect. Mick, chanteur et véritable leader du combo, déborde de charisme et d'énergie, et se pose en très bon frontman en communiquant aisément avec l'audience, qui commence enfin à se réveiller un peu. Le Thrash / Death ambiancé des Lyonnais est parfaitement ficelé et parfaitement taillé pour le live. Les titres s'enchaînent sous les applaudissements du public, qui semble beaucoup apprécier la performance des Destinity. On se laisse donc headbanguer en rythme sur les excellents « A Dead Silence » ou encore le puissant « In Sorrow ». L'aisance des musiciens et la belle cohésion de groupe sont tout à fait appréciables, et les Lyonnais prouvent une nouvelle fois toutes leurs qualités en live. Le show se termine sous les acclamations des présents sur « Evolution Devilution », après un excellent set, qui aurait encore une fois mérité plus de spectateurs. Chapeau bas.

Set list :
My Senseless Theory
Enemy Process
Synthetic Existence
Just Before…
A Dead Silence
Your Demonic Defense
Thing I Will Never Feel
In Sorrow
Evolution Devilution

Il est désormais temps pour la tête d'affiche de la soirée, Darkane, de se produire sur la petite scène du Glaz'art. Sans surprise, la majorité du public est visiblement venue pour les Suédois, qui débutent donc leur set dans une ambiance beaucoup plus folle que pour les groupes précédents. Le Thrash / Death surpuissant du combo fait mouche et les premiers rangs collés à la scène headbanguent d'entrée en rythme avec les titres joués. Lawrence, chanteur du groupe, affiche son plaisir d'être sur les planches, tout en effectuant toutes ses parties sans fausse note. Au niveau de la set list, les Suédois tapent aisément dans l'ensemble de leur discographie, de leur premier album, avec des morceaux tels que « July 1999 » et « Distress », jusqu'à leur dernier opus en date, « Demonic Art », avec notamment les très efficaces « Impetuous Constant Chaos » et « Execution 44 ».

Même si les chansons ont été écrites à des moments différents de la carrière de Darkane, on reconnaît bien la patte assez caractéristique du groupe, et elles s'enchaînent parfaitement à la suite les unes des autres. Une partie du public quitte malheureusement les lieux avant la fin du show, car il est déjà minuit et il n'est pas toujours aisé de rentrer chez soi à partir d'un quartier aussi excentré que celui du Glaz'art. Quoi qu'il en soit, Darkane nous a offert une prestation très solide, qui clôt à merveille une soirée fort sympathique. Le concert se termine sous les applaudissements d'une audience réduite, mais visiblement très satisfaite de sa soirée. L'unique (et tout de même important) bémol, on ne le dira jamais assez : le peu de présents dans l'audience. Ce début d'année est certes bien chargé en concerts, mais cette belle affiche de Thrash Death aurait largement mérité de se produire devant davantage de personnes. Comme d'habitude, les absents ont eu tord.

Set list :
Intro (Variations Of An Eye Crush)
Impetuous Constant Chaos
The Rape Of Mankind
Fading Dimensions
Chaos VS Order
July 1999
Rusted Angel
Imaginary Entity
Layers Of Lies
Secondary Effects
Distress
Execution 44
Convicted
Innocence Gone