avec Sickbag, The Apollo Program, Ravi, Drowning, Dirty Fonzy, Cursed
Samedi 22 janvier 2005
BIG BAND CAFE (Herouville saint clair 14)

C'est aux alentours de 18 heures que le BBC ouvre ses portes, c'est la première fois que je me rends dans la nouvelle salle. Le changement est incroyable, même si elle a perdu un peu de son esprit « familial » le BBC a gagné en confort.

Pour cette nouvelle édition du HARKONNEN FEST, l'affiche était plutôt éclectique. Le premier groupe qui nous a explosé les oreilles est SICKBAG. Ces tueurs ont proposé une musique à la frontière du grind et du hardcore. Engagés, les terroristes de SICKBAG, le sont aussi sur scène. C'est donc sous une pluie de riffs violents et gras, que les titres de « A PERFECT WORLD (OF SHIT) » prirent leur ampleur, démontrant ainsi qu'ils étaient taillés pour la scène. Le public, encore timide, réservera tout de même un accueil chaleureux et mérités à la bande de « sac à vomi ».

Je dois avouer n'avoir jamais entendu un seul album de THE APOLLO PROGRAM. Je m'en mords les doigts car nous avons reçu une sévère claque. Oscillant entre émo et hardcore, ce groupe Caennais nous a transporté dans un monde troublant, mélancolique et même parfois cosmique (les lumières somptueuses ont renforcés l'impact du groupe). Les zicos se sont démenés avec fougue. Les amateurs de son comme MIHAI EDRISCH et AMANDA WOODWARD ont été enchantés.

Une petite rencontre avec les sympathiques gars de SICKBAG et j'arrive à la fin du set de RAVI. Ces gars ont envoyé la sauce avec un punk rock des familles. Ce que j'ai entendu me rappela les BURNING HEADS rencontrant FUGAZI.

Le public se fait plus massif à l'arrivée des Death Metalleux de DROWNING. Ambiance fin du monde, la boucherie peut commencer. Ce groupe est une véritable machine à découpage de viandes et les titres de l'album « OLD AGE NEMESIS » nous lacérèrent les oreilles. Alternant les passages lourds et lents avec ceux d'une rapidité bestiale. DROWNING nous a gratifié de deux nouveaux morceaux. L'un d'eux, « rewarding devotion », est dans la parfaite lignée du dernier album avec comme mot d'ordre « la haine ». Fred le nouveau beugleur s'en sort avec les honneurs et en guise de conclusion le groupe nous met sur les genoux avec le magistral et abyssal « winter descends ».

Une petite discussion avec les DROWNING (bientôt dans Violent Solutions) et DIRTY FONZY fait leur entrée. Ces mecs ont tout explosé avec un punk rock super speed et dansant. Ajouté à tout cela une trompette décalée et une énergie débordante, ces gars ont fait plaisir au public.

L'atmosphère se noircit, CURSED entre en scène. Dés les premières minutes du set une partie du public s'embrase et se défoule. Sur les morceaux de l'album « two » des corps s'envolent et des coups pleuvent !!!!. Le punkcore crust sombre et horrifique de cursed exorcisent le premier rang et le couvre de sang. Un monstre s'élève devant nous et dans son ballet de la mort il entraîne avec lui une partie de la salle. Il n'y aura pas de répit tout au long de ce concert. Au bout de 40 minutes le chanteur nous lance : « the dream has broken », la salle se rallume, le concert est déjà fini. Avec CURSED le coup est rapide mais assommant.

Une programmation variée, des lumières hallucinantes, un son limpide pour tous les groupes. Le public était au rendez vous, et l'amateur de gros sons comblé! Ce festival a été une réussite éclatante.