- SACRE GRIND 2 (LE RETOUR) GRONIBARD + ULTRA VOMIT + MORGUE + LENG T’CHE + GENITAL GRINDER + IMPERIAL SODOMY par TONTON - 4735 lectures
le 9 janvier 2005 Paris (La Locomotive)



Après le succès contre toute attente de la première édition du Sacré Grind, il paraissait évident que Vs prod allait remettre le couvert pour une seconde édition et remonter, du même coup, d'un étage dans la Loco. Je restais perplexe devant le choix de faire rejouer, si peu de temps après, GENITAL GRINDER ou ULTRA VOMIT mais vu les quelques 400 préventes qu'affichait ce retour du grind à Paris, le public n'était visiblement pas de mon avis.







Les hostilités démarrent à l'heure lorsque les Cannois d'IMPERIAL SODOMY déboulent sur la grande scène. Le groupe revient de loin avec une line-up presque intégralement renouvelé et un album tout neuf en poche. D'entrée de jeu on dénote un son particulièrement clair (rare pour ce type de prestation) qui perdurera pendant presque toute la soirée. IMPERIAL envoie la soudure avec son brutal death aussi décapant que bourrin. Le public réagit rapidement et pendant ce temps la Loco continue de se remplir. Au bout d'une bonne demi-heure les sudistes quittent la scène. La place est chaude, le public bien échauffé, la soirée peut continuer avec GENITAL GRINDER.









A peine quelques mois après sa performance naturiste dans les sous-sols de la Loco, les Yvelinois de GENITAL GRINDER sont à nouveaux de la partie. Avec un set bien rodé et un chanteur charismatique, GENITAL assure un set sans réelle surprise. Bien que n'étant pas particulièrement fan, je ne peux que constater le professionnalisme qui s'est développé chez le groupe depuis ses débuts. Leur grinding death politiquement incorrect, appuyé par une solide rythmique, passe très bien en cette fin d'après-midi, le son est idyllique, bref tous les éléments sont présents pour un set endiablé. J'admets que j'aurais préféré découvrir un autre groupe mais impossible de critiquer leur prestation. Ça aurait pu être pire, y'aurait pu avoir le chanteur guitariste de GARWALL. Quarante minutes de grincements génitaux et c'est le moment de retrouver l'unique groupe de la soirée qui ne soit pas français : LENG T'CHE.








C'est la première fois que Svencho « the fahza » se produit sur une scène parisienne sans être à son poste de chanteur d'ABORTED et c'est sur la « March of the S.O.D. » que le quintet entre en scène. Le set qui suit est une pure boucherie. Le groupe nous balance à la face un aperçu vitriolé extrait de ses deux premiers albums mais également une paire de nouveaux titres. Il est indéniable que LENG T'CHE s'est quelque peu éloigné de ses origines grind pour leurs préférer une orientation plus hystérique, plus technique mais également plus HxC. Isaac, le chanteur ninja, s'impose comme un frontman imprévisible qui s'égosille dans ses deux micros et passe plus de temps par-terre que sur ses deux jambes. Le son est terrible, l'esprit indéniablement rock'n'roll et pourtant… C'est pendant le set de LENG T'CHE que l'ambiance commence à se dégrader dans la fosse. Les breaks entre les morceaux sont l'occasion pour une petite minorité du public, venue visiblement pour la tête d'affiche, de lancer des tirades toutes plus débiles les unes que les autres. A croire qu'une colonie de vacances de pré-pubères acnéiques s'est égarée dans la Loco. Qu'à cela ne tienne, LENG T'CHE conclut son set dans la frénésie qu'on lui connaît et sort, à mon goût, bien trop tôt de scène. Quarante minutes, ça passe vite quand on est en bonne compagnie. INHUME ayant déclaré forfait pour cette date, c'est au tour de MORGUE…




Après leur excellente performance lors du Fury Fest, l'enthousiasme était de mise pour ces retrouvailles avec la capitale. Avec un son monstrueux MORGUE s'empare de la scène. Le style actuel du groupe est pourtant assez loin du brutal death grind de ses débuts. Désormais le quatuor s'est orienté vers un concept musical beaucoup plus noisy avec une guitare lourde, des morceaux tortueux, une distorsion omniprésente qui répand son souffle assourdissant comme une malédiction. Le chant meurtri d'Abel est idéal pour donner des mots à la souffrance, la noirceur insondable et malsaine qui se dégage de la musique de MORGUE. Mais dès le début de son set MORGUE est victime des même débiles dotés d'un QI de tournesol (4 au cas où vous ne le sauriez pas) qui ont bien décidé de gâcher l'ambiance et par-là même le concert. Et lorsqu'Abel répond aux détracteurs le ton devient résolument hostile avec une douzaine de trépanés allant même jusqu'à scander des paroles de GRONIBARD. La fausse devient le théâtre de confrontations entre les spectateurs et ceux qui ont décidé de parasiter la prestation de MORGUE. Malgré tout, MORGUE restera pro jusqu'au bout de son set et nous prodiguera au passage leur excellente reprise des ricains d'EMBALMER. Même si une partie du public se veut agressive, MORGUE donne le meilleur de lui-même jusqu'au bout. Après une quarantaine de minutes c'est terminé et les pitreries peuvent commencer avec le retour d'ULTRA VOMIT…





La partie dite sérieuse du SACRE GRIND 2 étant terminée, c'est le moment de passer à la franche déconnade, au métal burlesque et aux pitreries d'ULTRA VOMIT. Fort de son concert triomphal en septembre dernier dans la capitale, les Nantais nous reviennent pour une nouvelle dose de gags métalliques. Le passage à la grande scène du trio s'opère sans aucun problème. Quand ULTRA VOMIT s'approprie une scène, il sait la tenir en haleine pendant toute la durée de son set. Il est indéniable que la musique se retrouve un peu au second plan de chacun des morceaux car tout le monde attend toujours LA connerie, le petit gag, la parodie sympatoche ou les mimiques de Fetus, le guitariste chanteur. En cette soirée ULTRA VOMIT nous fait la totale, « Max et compagnie », « Captain Igloo », « une souris verte », « barbapoux », « Bouba » sans pitch (nan, nan, toujours pas de brioche) et deux hommages taquins à AC/DC et MANOWAR dont le dernier vire rapidement sur un reggae bon enfant. ULTRA VOMIT est un groupe à savourer au second degré sans trop se poser de questions. On s'en délecte comme d'un sketch salace de Jean-Marie Bigard avec le zest de puérilité qui sommeille en chacun de nous. Toujours est-il qu'ULTRA VOMIT est déchaîné ce soir. Leur prestation n'égalera pas les sommets de celle de septembre dernier dans le confinement douillet des sous-sols locomotivesques mais on se demande tout de même comment la tête d'affiche va pouvoir relever le défi et faire encore plus fort, j'ai nommé : GRONIBARD









Le moment de vérité arrive enfin, les bisounours en rut de GRONIBARD entrent en scène. On remarque immédiatement le goût subtil du chef accessoiriste qui habille le groupe. Tandis que Necronembourg porte un bel ensemble en coton doublé de chez Kiabi, Albatard est vêtu, quant à lui, d'une jolie robe en tergal de la collection printemps/été 1982 de chez Monoprix. P'tite bite a choisi le minimalisme d'une tenue naturiste confortable, Godemichel (le batteur d'ABORTED) s'est enroulé dans un reste de papiers cadeaux de Noël dernier, en donnant pompeusement à son accoutrement le nom de « robe » et Analcapone a laissé libre cours à son talent de styliste en arborant un très bel ensemble aux couleurs chamarrées qui réconcilie les collants roses avec le short en satin fuchsia et pour pimenter le tout une paire de petits accessoires, à savoir, un boa fluo et une bonne paire d'après-ski (indispensable en ce mois de janvier). La virilité est au rendez-vous…
Necronembourg a abandonné son poste de guitariste pour se consacrer uniquement au chant. Après le comportement ne dépassant pas le stade anal de quelques débiles légers du public, on serrait en droit de s'attendre à un bordel sans nom… Hé bien non, même pas. Les grandes gueules ne sont plus là pour se faire remarquer et scander le nom de leur groupe fétiche une fois qu'il est sur scène.
Les GRONIB nous délivrent un set mitigé entre la déception du comportement de leurs fans envers les autres groupes et la joie d'être à nouveau sur une grande scène parisienne. Bien vite les sun-light sont témoins d'un merdier hallucinant. Les rouleaux de papier-toilette volent ici et là, ça slam n'importe comment y compris les membres du groupe et surtout GRONIBARD est presque totalement aux fraises sur le plan musical. Comment aurais-je pu me douter que GRONIBARD ne relèverait pas le défi d'une surenchère paillarde, clownesque et exhibitionniste ? Ce sont de grands malades et je pense que la mesure la plus urgente à prendre serait de faire enfermer au plus vite Analcapone avant qu'il ne devienne dangereux (ce qui est peut-être déjà le cas).
En cette soirée de janvier, un nouveau pas a été franchi dans le domaine insondable du n'importe quoi. Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour GRONIBARD !!!



Les GRONIB ne sont absolument pas responsables de leurs fans qu'ils ont d'ailleurs admonestés lors du concert et sur leur site.
Je terminerai donc par un carton rouge à tous les crétins jeunes ou vieux qui nous pourrissent les concerts depuis déjà quelques temps. Si vous continuez, l'alcool sera un jour interdit dans les salles ou mieux encore l'accès des concerts sera interdit aux cons. Y'en a qui ont du souci à se faire…


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