- HOLY PARTY par DARK TRANQUILOU - 2077 lectures
16/01/2005 - Paris - la locomotive



Credit Photo: Khyrian & Zoliv (Merci beaucoup !!)

Pour ne pas louper la fête j'avais tout prévu, je garde en mémoire le périph fermé la nuit après le concert d'Amon Amarth. J'optais donc pour une solution qui me semblait parfaite : « je gare la voiture en périphérie de Paris et je vais jusqu'à la loco en métro ». Mais forcement ce plan semblait trop simple, et à une voiture prêt une folle m'explosait le derrière (de la voiture je précise) et bien sur la station prévue pour mon changement de ligne était fermée. Y en marre de ces plans galères ! Heureusement la soirée s'est bien passée.



Tout commence avec TREPALIUM qui se charge d'ouvrir les hostilités. Et c'est bien d'hostilités qu'il s'agit puisque le death rouleau compresseur de Trepalium est définitivement taillé pour la scène. Une demi-heure c'est court mais suffisant pour le comprendre. Mélange de lourdeur rythmique et de puissance brute les compos se laissent écouter même pour le néophyte que je suis qui au bout de quelques minutes secoue la tête en rythme Ce sera même l'occasion pour le groupe de jouer un nouveau morceau et de fêter l'anniversaire du batteur. Du death moderne pachydermique pour ouvrir la soirée, ça commence bien .




Si Trepalium commençait à faire bouillir l'assemblée on pourrait dire que DIVISION ALPHA l'a gelé sur place. Et c'était là le but, l'electro métal de division alpha est assez hypnotique et contraste sévèrement avec la musique du groupe précédent. Les trois musiciens sont placés de front sur la scène avec le synthé au milieu, le guitariste et le bassiste de part et d'autre. Chacun est torse nu avec une bande fluo dessinée du front au nombril qui n'apparaît que lorsque le groupe est éclairé avec de la lumière noire, effet garanti. L'ambiance futuriste et martiale de la musique est parfaitement mise en scène. Le set d'une demi-heure est axé sur les titres les plus péchus mais comme toujours uniquement sur du mid tempo. Si division alpha augmentait la vitesse de la boite à rythme ça casserait tout mais ce n'est là que mon avis. Si les machines ont pris le dessus sur l'humain dans le concept de Division Alpha, elles sont bien présentes dans leur musiques mais laissent quand même une place importante aux riffs de guitares et au chant.
...





Aller, on rechange d'ambiance et place à GARWALL qui est attendu par une bonne partie du public. A l'image du Garwall sur la pochette de leur album, ça va tout péter. Technique, agressif et mélodique, l'assaut du Garwall va faire des dégâts parmi la foule qui commence à bien s'agiter, les premiers slammeurs font même leur apparition. Le black death sans concession du groupe passe le cap de la scène sans difficulté. L'agressivité de la musique est réellement mise en avant mais pas au détriment de la musicalité qui reste perceptible. Le groupe est très en place : un guitariste soliste qui égraine les solos et les gammes avec une fluidité exemplaire et une bassiste d'une dextérité à toute épreuve qui n'hésite pas à headbanger. Avec de pareils acolytes Balrog peut assurer son rôle de frontman sans faiblir. Le groupe est en train de gagner des points auprès d'un public de plus en plus acquis à sa cause, le nombre de t-shirt dans l'assemblée à l'effigie du groupe est d'ailleurs assez conséquent. L'essentiel de l'album sorti chez holy est passé en revue mais le groupe nous offre une petit incartade dans son passé qui n'est pas déplaisante. Le public aurait largement pu encaisser 45 minutes supplémentaire mais il est l'heure de recevoir la première tête d'affiche de la soirée.





SUP arrive sur scène et comme ce fut le cas pour l'enchaînement entre les deux premiers groupes, calme les ardeurs d'une foule qui commençait à s'exciter. Cela ne veut pas dire qu'il y a une baisse d'intensité dans la soirée, au contraire, mais de par sa structure complexe, la musique de SUP qui ne se prête pas au pogo déchaîné captive l'auditoire qui se veut attentif. Le jeu de lumière met le groupe des frères loez en valeur et accentue les ambiances de la musique. Sheb vous en parlera mieux que moi, mais rien que le jeu du batteur vaut qu'on y jette une oreille.


Sheb: On me dit à l'instant dans l'oreillette que DarkTranquillou était dans l'assistance et je ne le savais point !? Voilà qui est bien dommage. Mais revenons-en à SUPURATION que je revoyais à La Loco pour la seconde fois, onze longues années après ma première venue dans cette mythique salle parisienne. Le public était bien présent et le groupe remonté comme un coucou suisse. Coté set-list, pas de surprise, on a eu droit à la même que lors de leurs précédents concerts de cet automne à Henin-Beaumont et Limoges (mis à part "The dim light" et "Deliverance" qui sont passés à la trappe pour cause de set plus court). Une set-list qui laisse la part belle aux titres de SUPURATION, avec 4 extraits de "Incubation", le petit dernier mais également trois de "The cube" ainsi que l'incontournable "The crack" et également "Sultry obsession", titre très ancien qui est un véritable ravissement pour tous les fans. Ne restait dans cette set-list que deux petites places pour les titres de S.U.P. et c'est "Pain injection" (autre titre indispensable à toute bon concert de SUPU) et "Labi mente" qui ont eu l'honneur de clôre le bal. Le groupe était comme je l'ai dit, trés en forme, sans doute trés heureux de jouer à Paris, le public assez réceptif. Pas de pogo, certes, mais la musique de SUPURATION n'en requiert pas selon moi. Le son était bon, notamment la voix de Ludo qui était énorme. Les lights étaient sobres et efficaces. Bref, les conditions idéales pour mettre un terme à cette période consacrée à SUPURATION. Le groupe va maintenant pouvoir s'enfermer en studio pour enregistrer le nouvel album de S.U.P.





Place maintenant à ceux que tout le monde attend : MISANTHROPE. Après une petite intro classique interprétée à la guitare et à la basse, SAS déboule sur scène remonté à bloc dans son habit de dandy. Misanthrope sait tenir une scène et quand en plus le groupe joue à la maison, le cocktail est détonnant. C'est pour moi l'occasion de découvrir les titres du dernier album en live, et quand en début de show le groupe nous balance un « grand démonologue » endiablé (ah ah) je suis rassuré. Toutes les médisances dont le groupe a été victime sont vite balayées. Le vieux Misanthrope, et oui le groupe à 15 ans, a encore de beaux restes et ressemble même à jeune premier tant il déborde d'énergie. Un morceau comme « l'emmurement » possède même des blasts que ne renierait pas un groupe de brutal death. Sous forme de quatuor Misanthrope prend pleine possession de la scène de la loco débarrassée des batteries des groupes précédents. Les « jeunes » batterie et guitare associés aux « vieux » chant et basse donnent vie à un groupe conquérant et très en place techniquement ( ce jean jacques, quel bassiste !). Ca bouge dans tous les sens pour le plus grand plaisir du public qui le moment venu reprendra en chœur « un joyeux anniversaire misanthrope ». On a beau être métalleux, on est quand même sensible à ce genre de chose. Forcément pendant ce concert Misanthrope enquille quelques classiques « Misanthrope immortel » par exemple et débouche la traditionnelle bouteille de champagne sur « l'écume des chouans » mais le groupe nous a quand même réservé deux surprises.
La première est l'apparition de STILLE VOLK sur « conversation métapsychique » pour apporter un peu de paganisme ! Mémorable, en tant que pyrénéen exilé à Paris je suis tout ému ! Deuxième surprise, pour jouer l'obligatoire « bâtisseur de cathédrale » SAS fait appel à Balrog de GARWALL pour assurer la rythmique et l'aider aux vocaux, là aussi un grand moment. Misanthrope a du jouer une bonne heure et demie mais le concert est passé trop vite. Sans doute à cause de timing serré le groupe n'a pas offert de rappels au public mais SAS a eu les mots de la fin les plus appropriés : vive le métal français.




La HOLY FEST a été réussie, chaque groupe a bénéficié de bonnes conditions de lights et de son. Cependant je me pose des questions quant à l'affluence. En effet, il y avait du monde à la loco mais cette salle était loin d'être complète. Le festival avait lieu un dimanche, proposait cinq groupes pour 20 euros. Les horaires permettaient de venir et de repartir en transport en commun. L'affiche était 100% française et c'est tout ce que la capitale peut mobiliser comme métallleux ? Beaucoup de personnes devaient se faire druckériser sur France 2 c'est pas possible. Faites gaffe les gars, à force de ne pas aller aux concerts vous savez ce qui va arriver.



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