- ENDSTILLE + OTARGOS + CRUXIFICTION par PRINCE DE LU - 1826 lectures
Pilonnage systématique de toute position ennemie se situant à proximité du Glaz'Art (Paris)- STOP - Début des frappes: 26 février 2011 19 P.M. - STOP - Pas de quartier, anéantissement total - TERMINE



Gros week-end en perspective, puisque nous serons plusieurs à traîner nos guêtres au concert d'Endstille, avant de faire Glorior Bellli le lendemain au même endroit. Un samedi pluvieux devant le Glaz'Azrt qui commence très tôt pour votre serviteur qui papote avec un metalleux arrivé devant la salle deux heures avant l'ouverture. Pour ma part, j'ai rendez-vous pour une interview avec Endstille, mais on va en reparler très bientôt dans les pages de VS. Si vous êtes fans d'Endstille, passez nous voir ces prochains jours. Pendant que les Allemands se font photographier, j'assiste aux balances de Cruxifiction. Dès les réglages, on sait que ce soir le son sera massif, avec encore une batterie très présente. Vous pouviez donc amener mémé, celle qui n'entend plus rien dans les aigus. Et cela aurait été un bon geste pour l'orga, car l'affiche faisait craindre une affluence assez moyenne. En déambulant entre les gens présents, beaucoup m'avouent leur méconnaissance d'Endstille. Assez frustrant alors que le groupe va sortir son septième album en mai prochain. Si on ajoute deux groupes d'ouverture que le public parisien a le loisir de voir souvent, il ne faut donc pas s'étonner que l'affiche rameute peu de monde, dans un Glaz'Art qui sera largement à moitié vide toute la soirée. Et pourtant, Endstille en live, c'était déjà un motif bien suffisant pour laisser sa grosse copine devant la télé.



Le groupe de Provins CRUXIFICTION écume pas mal les dates parisiennes depuis 2007 et des vieux cons dans mon genre ont vite un effet ras-le-bol de voir trop souvent les mêmes groupes en ouverture. Ceci dit, cela fait un bail que je n'avais pas assisté à un de leurs shows. Et la balance m'a donné envie d'en voir plus, avec le batteur d'Ode to Decay qui a pris place derrière les fûts. Le black assez traditionnel des premiers temps s'est mué en un black/death efficace blindé de breaks et de parties écrasantes. Le premier titre, compo récente à paraître sur le premier album du groupe en avril prochain, a mis l'assistance à genoux. Beaucoup plus de riffs et de changements brutaux de parties, et une charnière centrale du morceau puissante portée par le hurlement de Sapian. Le groupe a manifestement très bien mûri, et les différences entre les nouvelles compos et les plus anciennes (plus linéaires à la Suédoise) sautent aux oreilles. Jouer sur scène est une très bonne école de formation et Cruxifiction démontre le résultat ce soir, avec un set dense et efficace. Côté mise en scène, Sapian est franchement très à l'aise, malgré la taille toujours aussi impressionnante de sa basse par rapport à son gabarit. Le groupe est en mode ivol, annonçant juste les titres entre les morceaux. Mais ils offrent un set énergique et sont totalement dévoués à leur musique. Si je me permettais une légère remarque, elle concernerait uniquement la fébrilité sur quelques solos, tellement tout le reste a été très bien maîtrisé. Il est déjà bien loin le temps des débuts, avec un batteur de 13 ans. Cruxifiction m'a collé une bonne claque et elle fait du bien par où elle passe!!



Le groupe de Paris/Bordeaux OTARGOS écume pas mal les dates parisiennes depuis 2004 et des vieux cons dans mon genre ont vite un effet ras-le-bol de voir trop souvent les mêmes groupes en ouverture. Ceci dit, cela fait un bail que je n'avais pas assisté à un de leurs shows. Bon là, n'exagérons pas non plus, je ne les ai vus l'année dernière qu'en octobre dernier avec Watain à Paname. Mais Otargos est toujours aussi actif, cherche toujours à faire plus parler de lui et déclenche ainsi les foudres de leurs détracteurs qui en ont fait leur bouc émissaire national juste après Christine Boutin. Je ne m'inscrirai pas dans cette chasse aux sorcières, mais le fait est que je n'aime pas l'évolution musicale des Parigo-Bordelais, en restant à leurs débuts influencés par Dark Funeral. Autant dire tout de suite que je ne suis pas du tout rentré dans leur set. Par contre, il faut avouer que le professionnalisme est là, avec un groupe carré et très pro sur scène. La batterie surmixée a trop bouffé les grattes à mon goût, transformant un peu la prestation en concours de blasts. Aussi bien exécutées qu'elles soient, les frappes tacatacataca à fond la balle pendant un set sont lassantes. Enfin, bref, j'ai pas accroché, mais le public y a apparemment trouvé son compte et les hurlements de soutien étaient nombreux.



Bientôt sept albums et ENDSTILLE est toujours un groupe assez confidentiel. Pour commencer, il faut dire qu'on ne les voit pas souvent en concerts, alors que c'est là que le groupe prend vraiment sa plus grande ampleur. Mes tablettes m'indiquent que je les ai vus deux fois en 2006 (une à Paris, une à l'étranger), et puis ballon. Même si j'ai loupé des concerts, ça ne fait pas lourd au bilan. Leur venue était donc inratable. Et s'il vous manquait des albums, c'était l'occasion de faire des affaires au stand du merch pour 10 euros l'exemplaire et 12 le TS. Pour ma part, je m'embarquerai un TS (vert olive!!) avec un joli masque à gaz, n'étant pas fan du logo satano-anarchiste de l'autre flocage. "Satanarchie" est un titre du prochain album des "plus punks du black metal" autoproclamés.



Les débuts du set des Allemands sont un peu chaotiques. Le son a encore besoin de réglages et la gratte va rapidement remonter dans le mix. L'équilibre va vite être trouvé entre les instruments, laissant uniquement le micro de Zingultus bien en avant. Le responsable de machine à fumée va nous mettre le paquet au début du set. Un peu trop au goût de Zingultus qui trouve l'ambiance "foggy" ce soir. Et pourtant, ce brouillard qui masque presque totalement les musiciens, c'est bien le "fog of war" qui va nous servir de marche-pied dans leur set. Et sincèrement, c'était terrible! Du calottage en cadence, de la baffe administrée avec la rigueur allemande et la décontraction d'un combo qui fait tourner le whisky sur scène (le gratteux Lars est p*%tain de numéro, ne l'invitez pas à diner chez vous si vous aimez le contenu de votre minibar). Le groupe connaît son boulot et est bien présent sur scène. Le bassiste, Cruor, a toujours une gueule à faire peur, couvert de sang et de maquillage, avec ses habituelles bretelles. Lars est fidèle à lui-même, camouflé dans son épaisse tignasse rousse. Et à l'arrière M.D. défouraille comme un diable, restant un de mes batteurs préférés du circuit. En remplacement d'Iblis, le vocaliste Zingultus (ex-Nagelfar, Garupel) a parfaitement trouvé sa place dans le groupe, focalisant l'attention par un jeu de scène expressif. Les Boches sont bien à fond dans leur musique, et sont scéniquement bien mis en valeur par les lumières de la scène. Se faire péter la gueule par un "Anomie" (titre d'ouverture du prochain album) avec le brouillard teinté de rouge, dont l'odeur de fumée vous remplit les narines, c'était jouissif! Certes, il y a eu quelques soucis techniques, mais bien moins que la veille à Nantes heureusement. Entre les titres, le groupe prend un peu plus de temps que prévu. Mais quand ils jouent, ils distribuent du blast et du trémolo à tous les gens rassemblés dans la place, tels Jésus avec ses petits pains surgelés. De l'ouverture du set sur "Dominanz" au titre en rappel "Bastard", Endstille va nous avoiner sévèrement. Le groupe a un très bon souvenir de son passage à Paris en 2006 avec Dark Fufu, leurs sourires en fin de set sont assez éloquents aussi. Le public a mis bien longtemps à réagir mais la fin du concert, à partir de "Navigator", a été bien énergique de la part de l'audience. Et la récompense se trouve dans les yeux remplis de larmes d'un Skay qui voit Endstille pour la première fois et qui vient (encore) de perdre le contrôle des muscles de sa vessie.



Une très bonne soirée pour ma part! Parfaite maîtrise des évènements par l'orga (qu'on remercie bien bas de nous proposer des jolies dates sur la capitale). Probablement une affluence en-deçà des espérances, mais les personnes présentes auront su apprécier. Je vais quitter le Glaz'Art en sifflotant pendant une heure "Bastard" et en pensant que demain il faut déjà remettre ça. Mais c'est une autre histoire...


Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion







Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker