SLAYER - Show No Mercy (Metal Blade) - 04/08/2012 @ 22h48
1982, Huntington Park, Los Angeles. Dave Lombardo fait la connaissance de Kerry King. Celui-ci connaît déjà les talents de gratteux du blond Jeff Hanneman et ambitionne avec Tom Araya de former un groupe, très influencé par Iron Maiden et Judas Priest. 18 mois après avoir bouffé quelques reprises, composé un set carré et tourné dans les clubs de Los Angeles et ses environs, Slayer a déjà une solide réputation. Le titre « Aggressive Perfector », très remarqué sur le sampler "Metal Massacre III", lui permet de décrocher un deal avec Metal Blade rec. Les gourous de la Côte Ouest, Brian Slagel et Bill Metoyer, aux manettes, Steve Craig à peu près partout ailleurs (manager, directeur artistique, graphiste, photographe, scénographe… il fait même les lights et la pyrotechnie des shows ! — pour le make-up, ça, je ne sais pas) : Slayer pose la première pierre de son édifice.
C’est une époque où l’on cherche déjà à gonfler le moteur hérité de la NWOBHM. Le punk a contaminé les mouvements culturels alternatifs (et Jeff Hanneman !) et on s’affaire donc à creuser au plus profond de l’extrême. Metallica, Exodus, Megadeth (avec qui Kerry King jouera quelques dates en 1984) ou encore Exciter pratiquent déjà un « Heavy Metal Fast Forward ». Mais aucun ne va y imprégner cette noirceur et ce vice.
Les soli de guitare s’entrechoquent et se mêlent dans les suraigus comme le bruit des scalpels sur l’émail de la morgue (« Black Magic » !!!). L’héritage Priest/Maiden (« Die by the Sword », « Metalstorm/Face the Slayer », « Crionics ») permet d’envelopper l’identité satanique dans une atmosphère sulfureuse. Slayer sublime les intentions de Venom.
« Show no mercy » peut être considéré comme un album de Black Metal résolument offensif. Presque la genèse d’un genre à part entière quand on assiste au développement de cette vague Satanic Death Metal incarnée aujourd’hui par Sadistic Intent, Kaamos ou Verminous.
Dès ce premier opus, Slayer est unique, et ne cessera jamais d’engendrer des bâtards. Les vannes sont ouvertes. Evil has no more boundaries !
Rédigé par : Napalmus | 1983 | Nb de lectures : 3215
Album fondateur du speed thrash comme le Kill'em all de qui vous savez...
De sacrés classiques!!!
Les premiers concerts devaient être chauds et étaient d'après les témoignages assez dingues et déjantés...
Ayin IP:93.0.2.191 Invité
Posté le: 05/08/2012 à 11h35 - (27876)
J adore cet album. Je le trouve bcp plus aboutit et original que kill em all.
Y a une dizaine d année quand je commençais a gratouiller un peu, j avais trouvé un bouquin de tab de cet album ... J ai fait tourner un sacré moment les riff pour bosser les aller retours.
Et le passage mid tempo de Die By The Sword ... Quelle claque.
deadsheep Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 16h08 - (27881)
Excellent album, un de leurs meilleurs selon moi. Y a pas grand chose à jeter sur ce disque!
Morbid Tankard Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 19h38 - (27885)
Sublime !
tonio Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 21h42 - (27887)
putain de putain d'album, Die By The Sword, The antichrist, Black Magic, tormentor, que de grands morceaux de metal... Indispensable. Et puis cette petite touche heavy qui disparaitra par la suite,album divin...
hammerbattalion Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 21h54 - (27888)
N'oublions pas Gene Hoglan comme homme à tout faire du groupe sur les premières dates. Lombardo a rencontré King en lui livrant une pizza, sacré hasard!
album légendaire.
jplepecheur Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 22h40 - (27890)
J'adore cet album, du trash avec une bonne influence NWOBHM, il a eu tellement d'influence sur la suite...
chevrette49 Membre enregistré
Posté le: 05/08/2012 à 23h30 - (27891)
SLAYER is God!!...... m/
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 06/08/2012 à 09h41 - (27893)
Que dire sur cet album ... une perfection absolue, que des hits, et une puissance incroyable qui n'a pas vieillie malgré les années.
Rien que dès l'ouverture de Evis has no boundaries on sait qu'on va prendre une baffe.
Légendaire et immortel !!
HeavenNorHell Membre enregistré
Posté le: 13/08/2012 à 08h41 - (27921)
@Gabin : Elvis has no boundaries ??? lol
Ok je sors lol
RBD Membre enregistré
Posté le: 07/11/2012 à 23h56 - (28353)
J'ai évidemment découvert ce disque bien plus tard... Jamais plus les traces de Heavy ne seront aussi fortes par la suite chez Slayer. L'influence des premiers Maiden (période P. di Anno donc) et de Judas Priest était parfaitement digérée, donnant naissance à un disque très mélodique et pourtant puissant et déjà malsain. S'il est moins lourd, par exemple, que "Kill 'em All", le son du groupe va vite évoluer. Pour l'instant, l'inspiration de Venom se sent plus sur les dégaines (râââh, ces photos !) et la jaquette (bouh ! cet attendrissant démon de série Z !!)
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C’est une époque où l’on cherche déjà à gonfler le moteur hérité de la NWOBHM. Le punk a contaminé les mouvements culturels alternatifs (et Jeff Hanneman !) et on s’affaire donc à creuser au plus profond de l’extrême. Metallica, Exodus, Megadeth (avec qui Kerry King jouera quelques dates en 1984) ou encore Exciter pratiquent déjà un « Heavy Metal Fast Forward ». Mais aucun ne va y imprégner cette noirceur et ce vice.
Les soli de guitare s’entrechoquent et se mêlent dans les suraigus comme le bruit des scalpels sur l’émail de la morgue (« Black Magic » !!!). L’héritage Priest/Maiden (« Die by the Sword », « Metalstorm/Face the Slayer », « Crionics ») permet d’envelopper l’identité satanique dans une atmosphère sulfureuse. Slayer sublime les intentions de Venom.
« Show no mercy » peut être considéré comme un album de Black Metal résolument offensif. Presque la genèse d’un genre à part entière quand on assiste au développement de cette vague Satanic Death Metal incarnée aujourd’hui par Sadistic Intent, Kaamos ou Verminous.
Dès ce premier opus, Slayer est unique, et ne cessera jamais d’engendrer des bâtards. Les vannes sont ouvertes. Evil has no more boundaries !
Rédigé par : Napalmus | 1983 | Nb de lectures : 3215