- METALORGIE FEST: KYLESA + DARK CASTLE+ HEADCHARGER + ERYN NON DAE + TOL ERESSËA par CROWN_ME - 2465 lectures
09/04/10 - Barakason - Rezé ...



Ça commence avec ERYN NON DAE, quintet toulousaing quand même signé chez Metal Blade. Premier constat: le son assez titanesque, avec une grosse caisse qui te colle un coup de poing dans le bide à chaque kick, chose qui me conforte dans l'idée qu'il valait mieux pas bouffer avant de venir. Deuxième constat: le groupe est aussi douteux capillairement que pillairement parlant, ambiance bouc taillé et tondeuse enrayée en plein boulot, même si la coiffe façon Colin Marston arborée par le bassiste se révèle visuellement captivante. Troisième constat: comme sur skeud, ça fait illusion trois titres et basta. Les groupies de Meshuggah qui ont découvert le post-hardcore, Neurosis et sa noirceur d'une profondeur abyssaaaaaaaaale l'année dernière, ça va cinq minutes, et l'ondulation reptilienne façon Jens Kidman du beugleur nous refile un peu plus l'impression d'écouter un skeud des Suédois passé en 33 tours. Exécution quatre étoiles, mais définitivement trop metal pour être honnête.



Poursuite des hostilités dans la mini-scène de l'espace bar, parfaite pour un peu plus d'intimité. DARK CASTLE, duo totalement inconnu à mon bataillon, sinon qu'ils ont été embarqués par KYLESA sur toute leur tournée européenne et qu'ils se la jouent Jucifer (Monsieur bat la mesure, Madame gratte et postillonne). Jamais jeté une seule oreille, mais apparemment ça dooooome sec. Eh beh puté, si il y a bien un groupe qui aura mis tout le monde d'accord ce soir-là, c'est bien eux. De toute façon, quand au premier riff ta main galope vers ta poche arrière pour chopper des bouchons, c'est bon signe. Alors déjà, Madame, piquée de partout, en plus d'avoir été nominée "Hottest Chick In Metal " par Revolver ou Decibel, je sais plus, te scotche dès qu'elle s'approche du micro avec une voix d'une gutture à t'en racler les intestins. De plus, elle joue branchée sur un ampli guitare et un gros frigo basse en même temps, et le son qui s'en dégage te donne vraiment pas l'impression qu'elle est toute seule à gratter, aussi bien au niveau sonore qu'au niveau composition. Enfin, Monsieur est ce que j'appelle un VRAI batteur, c'est-à-dire qu'il te lève les bras le plus haut possible avant d'aller coller la branlée de leur vie à ses toms, qu'il lève ses baguettes tellement haut que t'as l'impression qu'il se gratte le dos avec entre deux coups, et qu'il joue tout ça pépère, genre un peu debout des fois, genre assis à moitié affalé sur son kit, selon l'humeur quoi tu vois... Bref, mettre autant d'énergie à jouer un truc aussi lent, faut le faire. Au niveau musical, rien de révolutionnaire, un doom-autoroute qui s'est entiché de sludge et de post-hardcore, avec des nappes de synthé entre les morceaux. Un peu comme SALOME en moins Sabbath-worship, un AHAB qui serait resté à quai, ou dans la veine de la clique ricaine des RWAKE, UNEARTHLY TRANCE, YOB, MIDDIAN et cie. Mais sur scène, très, très grosse impression. En voilà qui risquent de prendre du galon très, très vite, c'est moi qui vous le dis.



Enchaînement avec HEADCHARGER, à la présence plutôt surprenante ici, surtout au vu des derniers efforts du groupe. En effet, j'en étais resté à leur premier album, hardcore-metal VODien dernière période, versant rock'n roll, les proportions n'ayant eu de cesse de s'inverser par la suite. Bref, vouloir se la jouer redneck quand on vient de Caen, c'est bien sympa, t'as beau sortir ta plus belle garde-robe de white trash, des solos qui sentent le cambouis et jouer le pied sur les retours, à part être beau sur les photos... Leur rockin' hardcore n'est plus que très légèrement hardcore pour le coup, une collection printemps-été de clichés entre Down et Cancer Bats, avec l'ex-batteur de Eths/My Ruin derrière les fûts. Le contest' de pose et d'attitude "allez les p'tits loups, rock'n roll!" aura vite eu raison de moi, surtout qu'une oeillade à l'encontre de la tracklist m'apprendra que le set remontera pas au-delà des deux derniers albums, pas la peine d'attendre vainement.



Retour à l'espace bar pour les autres Toulousains de la soirée, TOL ERESSEA, seconds inconnus à mon bataillon. Un quintet délivrant un screamo-crust épique sous influences goûtues si je m'en fie aux T-shirts arborés (Reversal Of Man, Page 99) mais en pratique, il manque quelque chose pour faire vraiment décoller le truc. Peut-être bien le chant, assuré par une demoiselle (c'était quasi soirée à thème), qui manque foncièrement de dégueulasserie pour me convaincre. A moins que ce ne soient les titres en eux-même, ça joue pas assez serré. Bref ça reste un peu bancal niveau intensité; même si l'envie est là, le reste ne suit pas forcément. Du coup, autant aller se placer confortablement au premier rang pour la tête d'affiche de cette moite soirée.




Deuxième fois que je croise la route de KYLESA, après une prestation un peu momolle sous la Terrorizer Tent en juin dernier. Là, me dis-je, ils sont au complet, contexte plus intimiste, salle qui bute, y'a pas vraiment matière à craquage. Eh bah toujours pas, ça manque foncièrement d'énergie, de conviction, ça postillone dans le micro d'un air pas bien concerné... Bref décevant. Okay, la bande à Phillip Cope, son bide à bière et ses sapes de gros sac (au chant moyennement audible mais c'est pas tellement un mal, il faut l'avouer) arrive à sauver les meubles grâce à des titres en or et un peu plus de pêche sur la fin, mais y'avait de quoi rester sur sa faim. M'enfin la grosse côte d'amour qu'ils recueillent un peu partout n'en patira pas. Sinon, comme sur CD, la doublette de batteurs fait gadget 95% du temps et les voix sont un peu traîtées par dessus la gambette. Autant de bémols qui surprennent pour de vieux briscards comme eux, là où leurs potes de BARONESS m'avaient plus enthousiasmé sur scène que sur skeud lors de la première édition l'année dernière. Dernière session de rattrapage avec GAZA et CONVERGE (mec, GAZA ET CONVERGE!!!) cet été, avant de se coltiner une vilaine étiquette de groupe de studio. Oui, constat exagéré, parce que c'était loin d'être vilain, mais quand même. Pour la peine, je me résigne à ne pas les engraisser en leur choppant un shirt.





Bref, une soirée sympathique littéralement pliée par DARK CASTLE, dans une salle plus qu'agréable (et aux bières du cru à tarif abordable, que demande le peuple?). Merci à Metalorgie et à la Barakason pour avoir monté cet évènement, qui se sera poursuivi le lendemain et auquel je n'aurais malheureusement pu assister. Alors que TIME TO BURN remontait enfin sur les planches, merde quoi!


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