- DILLINGER ESCAPE PLAN par SEB ON FIRE - 2344 lectures
10/02/2010 - La Maroquinerie - Paris



La capitale est recouverte d'un manteau blanc en ce 10 février 2010, date du concert de DILLINGER ESCAPE PLAN. C'est donc muni de la doudoune et du bonnet de rigueur que je brave la neige afin de rejoindre La Maroquinerie. La première mission est d'éviter de se péter un os sur les trottoirs complètement verglacés de Paname. Mission réussie. J'arrive devant la salle et un bon groupe de fans est déjà présent, visiblement les DILLINGER sont attendus de pied ferme. Les portes s'ouvrent vers 20h et La Maroquinerie se remplit peu à peu d'une foule hétérogène, la preuve que DILLINGER ratisse large. Ca va du geek à queue de cheval au postcoreux à lunettes en passant par les coreux à doudounes sans oublier les couples de jeunes méchus qui vérifient leurs amygdales au premier rang.



J'étais sceptique avant le début de ce concert. Etant un fan hardcore de "Calculating Infinity" mais n'étant pas émoustillé par les deux livraisons suivantes, j'attendais de voir. Aucune première partie n'était annoncée et de fait, il n'y aura personne pour chauffer la salle si ce n'est, chose étonnante, un prestidigitateur amateur de stand up arrivé sous les huées et reparti sous les vivas. Le gars a réussi son coup et est parvenu à faire marrer pas mal de monde en même pas un petit quart d'heure de présence. Mais on n'a pas bravé le blizzard pour assister à un show de Gérard Majax, ce qu'on veux c'est DILLINGER ESCAPE fuckin' PLAN.



Ils arrivent sur scène à 20H45 pétantes. Et ouvrent le show sur un titre issu du nouvel album, « Good Neighbor », histoire de mettre les choses au point dès le départ et de surprendre le public. Première bonne surprise, de ma position, le son est bon. Deuxième bonne surprise, le morceaux ramonnent bien en live, une bonne entrée en matière qui donne un a priori positif sur le passage au live des titres du futur album. Enchaînement sur « Panasonic Youth » là, tout le monde connaît et le montre. Le groupe semble en bonne forme et occupe la scène avec une présence folle, bougeant et sautant partout tels un quintette de puces savantes shootées à la coke. Puciato, tous muscles dehors, choppe toutes les mains et les têtes qui passent à sa portée en hurlant ses lyrics. Impressionnant. Dans la fosse le constat est le même, ça bouge bien pour un public parisien. Les fans sont pressés de montrer au combo qu'ils sont heureux de les revoir. Les échanges entre les deux parties s'intensifient et chaque membre du groupe ira faire un petit tour de crowd surfing histoire de tâter le terrain et la chaleur virile de la fosse pendant que la scène se couvre d'un épais brouillard de fumée artificielle.



Le groupe enchaîne avec « Fix Your Face », « Milk Lizard » et ô joie « Sugar Coated Sour ». Visiblement pas mal de fans de la première époque sont présents tant la réponse sur ce titre est démente. Ca bouge et braille aussi fort dans la fosse que sur scène. Seul petit bémol niveau son, la voix de Puciato a un peu de mal à se faire entendre par moment, sur les passages les plus clairs. Hasard ou coïncidence ? Les Ricains se donnent visiblement à fond. Puciato grimpe sur les retours, les amplis, se tortille et gagne le titre de champion du monde d'air batterie. Jeff Tuttle semble constamment sous l'emprise d'une quelconque entité satanique pendant que Ben Weinman nous abreuve de sa spéciale : le saut avec jeu de gratte dans le dos. La classe. A l'arrière Liam Wilson, sorte de Samy sans Scooby Doo semble dépourvu de toute ossature. Son corps ondule au rythme de sa basse vibrante et bourdonnante. Nouvel extrait d'"Option Paralysis", « Chinese Whispers », avant de s'enquiller un « When Good Dogs Do Bad Things » un poil brouillon et moins percutant sans Patton même si Puciato fait de son mieux pour assurer mais bon on ne remplace pas un des plus grands vocalistes metal comme ça. Le moment « beau gosse » arrive et Weinman s'installe au clavier pour « Mouth Of Ghost ». Une petite accalmie histoire de souffler un peu car le show est de plus en plus intense, personne ne lâche le morceau tant dans le public que sur la scène. Les DILLINGER se font plaisir et mouillent le maillot. Ce n'est pas le combo « Black Bubblegum », « Sunshine The Werewolf » qui fera retomber la température. A en croire la réponse du public on tient là un des moments forts du set.



C'est maintenant le moment pour Billy Rymer de prouver tout son talent sur les roulements démoniaques de « Weekend Sex Changes » suivi d'un « Mullet Burden » furieusement brutal. Y'a pas à chier, si le groupe a perdu quelques fans avec « Ire Works » et « Miss Machine », en live DILLINGER reste une vraie machine de guerre totalement imprévisible. Le concert se termine et le groupe quitte la scène après avoir entonné un « Farewell Mona Lisa » du feu de dieu. Encore un nouveau morceau qui fusille les tympans sur scène. Petit passage en coulisse avant le rappel qui s'ouvre sur une cover de Tears for Fears et se termine dans le chaos le plus total provoqué par la doublette finale « Under The Running Board », « 43% Burn ». Pour moi LE moment fort de ce concert qui en était un à lui tout seul. Mais bon sang, « 43% » est vraiment un morceau qui te gangbangue la cervelle. Cette fois le groupe s'en va en saluant les fans, tous ravis d'avoir assisté au concert événement de ce début d'année. Personnellement je quitte la salle content comme un rat qui va aux pommes et à nouveau fan de DILLINGER ESCAPE PLAN.



Setlist:

Good Neighbor
Panasonic Youth
Fix Your Face
Milk Lizard
Sugar Coated Sour
Chinese Whispers
When Good Dog Do Bad Things
Mouth Of Ghost
Black Bubblegum
Sunshine The Werewolf
Horse Hunter
Weekend Sex Changes
Mullet Burden
Lurch
Farewell Mona Lisa


Rappel

Head Over Heels (Tears For Fears Cover)
Under The Running Board
43% Burn


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