- KICKBACK + EDWOOD par CROWN_ME - 3237 lectures
15/01 - La Citrouille - Saint Brieuc



Saint Brieuc, c'est un peu le dernier endroit où les choses se passent. Et dire que c'est mon fief... C'est pourtant ici qu'après une pléthore de dates annulées et de rendez-vous manqués que KICKBACK vient tenter de ruiner le show ce soir, dans la salle quasi flambante-neuve de la Citrouille. Débarqué en avance, le temps de voir la faune locale, partagée entre représentants de la jeunesse Goëland, leurs bracelets à clous et leurs dix ans de retard (pas que musical) sans doute venue se faire de petites frayeurs histoire de changer des séances de spiritisme dans le garage des parents, et kikoometalleux au style vestimentaire rappelant que la trilogie Matrix fait encore et toujours les beaux jours des tanneurs.

On passera rapidement sur la prestation d'EDWOOD, les MADBALL du Trégor, dont la prestation devant une foule encore très éparse se laisse voir l'espace de deux ou trois titres. Passé cela, on se dit que la thug life du hood de Morlaix est quand même un peu moins rude que celle de Brooklyn; donc autant finir de voir du touff guy en carton du bar ou de l'espace fumeur, puisque le petit plus Periglioni de la Citrouille, c'est d'avoir deux écrans qui retranscrivent en direct les concerts. A savoir si les bandes des prestations sont conservées...

C'est déjà un peu plus garni quand la bande à Bessac entame ses balances, l'occasion de voir qu'Hervé (ex-HELLMOTEL) a giclé de derrière les fûts, au profit de la ganache sévèrement cabossée de Job, ex-RIGHT FOR LIFE (tout comme le second gratteux Waner). Alors déjà, ça part moy' moy', puisque l'aliénante bande-son du Rectum Club tirée d'Irréversible a giclée elle aussi, on aura donc droit à l'interlude Woman Hell en guise de tour de chauffe. Grosse nouveauté par contre, il y a désormais des vidéos projetées sur scène.




Si vous avez survécu à la crise d'épilepsie du clip de "No Surrender", en gros, imaginez pareil, mais pendant 40 minutes. Sympa, mais mieux vaut mettre à l'abri ses cornées en concentrant ses globes oculaires sur les plus filthy des parisiens. Ca démarre cash avec "No Surrender" (sans son sample de Seul Contre Tous), et derrière la setlist demeure sensiblement la même que sous le chapiteau du Hellfest, entre tubes du grenier et morcifs les plus carnassiers de leur dernier opus (soit quasiment tous).

Seulement, la soirée reste plus que correcte mais ne restera pas dans les mémoires. Le groupe a l'air blasé, pour qui pourquoi je ne sais pas, on aura donc droit au strict minimum musicalement (pas de rappel) comme scéniquement, simplement quelques "pédés" et autres quolibets humanistes de la part de Pascal, qui tient plus du Gentleman déménageur que de l'infamous coreux depuis qu'il a découvert que sa tondeuse avait aussi des sabots,. Pour tout avouer, l'ambiance était assez hippie en fait, entre le pit aussi molasson que mon chibre sous emprise éthylique d'où j'ai pu mitrailler sans me faire effleurer du set, et les deux tourteraux qui se galochaient allègrement adossés à la scène devant Toxic Harmst. Et pour ceusses qui s'étaient ramenés voir les grands méchants loups en action, c'était pas ce soir, hormis une bouteille de flotte balancée en direction des retours parce que "putain de lights", rien à signaler. J'émettrais l'hypothèse que ce qui fait chier le groupe, c'est le public qu'il rameute, étant appréciés ou non pour diverses raisons, et rarement les bonnes.





Reste un Stephen plutôt en voix, un cogneur qui a bien assuré sa partition, et un Toxic Harmst aux oeillades assez flippantes, qui rappellent que le mec est quand même pas super net dans sa tête. Le problème venant du son et surtout des nouveaux morceaux, à l'exécution et au rendu assez brouillons, comme si le groupe peinait à retranscrire pleinement l'intensité capturée sur album, souci déjà entrevu au Hellfest. Quand on a autant groupisé autour de "No Surrender" que votre serviteur, il y a de quoi rester un peu sur sa faim. A moins que ce soient les fluctuations de line-up et le manque de rodage scénique qui en soient responsables, KKK est peut-être désormais plus un groupe de studio que de scène.


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