- OXBOW + PNEU par CROWN_ME - 1002 lectures
14/11 - Rezé - La Barakason



OXBOW joue ce soir. Ouais, mais ça fait 400 bornes. Oui, mais ma caisse suce encore plus qu'une armée de nymphettes de l'Est aux alentours du périph'. Oui, mais il flotte à torrent et mes phares éclairent à 2m50. Ouais mais c'est OXBOW, et OXBOW pas trop loin de chez toi ça se loupe pas. Après avoir découvert que l'application Maps était le seul intérêt vraiment valable de l'Iphone, j'arrive avec Madame à la Barakason (j'espère que ce n'est pas en associant les mots "black" et chippendale que je l'aurais convaincue). Toujours en retard aux rencards, toujours en avance aux concerts, donc un peu de temps à tuer dans l'anti-chambre de la Barakason, et l'occasion de voir au merch d'OXBOW, en plus du EP "Songs For The French" spécialement mis en boîte pour cette tournée, la serviette de plage la plus classe de tous les temps. Ne pas craquer, non, ne pas craquer.



Aussi seyante soit la salle de concert de la Barakason, faire jouer un binôme guitare/batterie sur scène, c'est pas ce qu'il y a de plus adapté. Voilà pourquoi en rentrant, on tombe sur une batterie et un ampli frigo installés au beau milieu de la pièce, avec quelques badauds déjà agglutinés autour. Le batteur de PNEU arrive, se fout en calbar pour enfiler le genre de short moche mais confortable que t'oses porter que le dimanche quand t'es seul à la maison, rejoint par le gratteux à mêche. J'avais jamais écouté PNEU, et je savais déjà à quoi j'aurai affaire. Du math rock/noise instru, hyper fluide et bien branlé. Autant sur skeud c'est pas le genre de choses que j'écouterais de moi-même, autant sur scène, enfin sur sol, ça démonte, PNEU. Tricotage de manche, rythmiques de thésards en maths appliquées mais groove certain, l'aspect floorshow participant grandement à cette chaleur communicative. Paraît que le dernier titre était tout neuf, il était surtout interminablement long et interminablement bon, avec du gros riff sludge de bâtard, ce qui tranchait avec le reste du set.
Spéciale dédicace au bourré relou qui méritait une baguette plantée dans chaque globe oculaire.






Comme attendu, le set d'OXBOW est installé comme celui de PNEU, en plein milieu de la salle. Dépouillés à l'extrême, les Chicagoans débarquent juste avec leur bite et leur couteau: charley, guitare sèche, contrebasse et basta. Le sieur Robinson débarque de la pénombre emmitouflé, bonnet et gros pardessus, et commence à expulser ses postillons sans micro, l'oeil vitreux, la démarche imprévisible. L'ambiance est intimiste, j'ai tout à loisir de rester assis par terre au premier rang, luxe total. Une entame de set quelque peu déroutante, mais qui permet d'apprécier la force des morceaux d'OXBOW même mis à nus, sans électricité ni artifices, ni rien. Fort.








Deuxième partie du set, la bande remballe matos et chaises et s'installe sur scène pour dévoiler la facette la plus connue d'OXBOW. L'électrique. Celle au groove concassé. Mister Robinson, trempé de sueur, les oreilles scotchées, latte ses ennemis imaginaires, s'en claque les cuisses, fait tomber la chemise petit à petit. Jusqu'au slip option poutrelle apparente. Pour être honnête, je me pensais plus familier de la discographie des Ricains, ce qui ne m'aura pas empêcher de passer un moment assez électrisé, et pas aussi sexuel que ce à quoi je m'attendais, nu intégral du Robinson ou pas. Reste un concert classieux (à l'opposé des tatouages du Gégène) et généreux (quatre tranches de rappel), fleurant bon l'authenticité et le travail d'orfèvre. Une tournée qui selon toute vraisemblance a été immortalisée sur film, pour le jour où les mémoires commenceront à défaillir.

Merci à la Barakason pour cette bien moite soirée!


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