ANATA - Under a Stone with No Inscription (Wicked World/M10) - Selection VS du 14/01/2004 @ 11h33
Hé bien, c’est pas trop tôt ! Cela faisait quand même plus de deux ans que nous étions sans nouvelle d’ANATA, depuis « Dream of death and dismay ». Il y a juste quelques mois, une timide news nous annonçait que le groupe avait rejoint l’écurie d’Earache et plus précisément le laboratoire de Wicked World, où il se passe bien des choses intéressantes depuis quelques temps. A part ça : rien, nada, que dalle !
Bon, il est vrai que le temps de gestation habituel des suédois d’ANATA est toujours à peut près égal à celui du pachyderme commun (vous vous rendez compte ? En plus vous enrichissez votre culture générale en lisant mes chroniques) mais une petite tournée de temps à autre pour se rappeler à notre bon souvenir, ça ne ferait pas de mal, en ces temps difficiles pour le métal.
Bref, ANATA nous revient plus en forme que jamais avec un album au titre plein d’humilité. Le groupe aurait-il cru que ses fans l’auraient oublié et qu’il fallait à nouveau se faire un nom après ces années d’absence ? C’était sans compter sur les amateurs de bon death métal qui rongeaient leur frein en silence.
« Under a stone with no inscription » annonce le retour d’un grand ANATA plus créatif que jamais.
Si la tendance techno-death s’est quelque peu accentuée depuis ces deux dernières années avec de nouvelles formations qui redoublent de talent et de technicité, ANATA conserve néanmoins son statut de groupe presque avant-gardiste en proposant un death métal qui allie avec brio (avec qui ? Hein ? Ok je sors mais après la kro) un sens de la composition qui sait être à la fois accrocheur et avoir un parfum d’improvisation. ANATA excelle dans une musique qui semble parfois trop incroyable pour avoir été étudiée. Les talentueux suédois juxtaposent des structures dissonantes, des passages mélodiques et des blast beat avec une minutie calibrée au dixième de seconde près. L’impression qui se dégage de cet album est celle d’une pièce d’orfèvrerie qui a été mitonnée, peaufinée et fignolée dans ses moindres rouages. Je suis sidéré à chacune des écoutes de titres comme « Entropy within », au riff-leitmotiv hallucinant, tellement biscornu qu’un musicien novice en chopperait une crampe aux neurones. Question prod, là encore ANATA donne dans le sans faute, avec un équilibre parfait qui suggère magnifiquement la basse et donne la part belle aux pièces maîtresses du groupe : un duo de guitares somptueux qui rivalise de technicité et de feeling. Je regrette néanmoins le fait que Andreas, le chanteur, ne module pas d’avantage ici sa voix et adopte un type de chant assez monocorde. Maintenant, s’il fallait que je résume en quelques mots « Under a stone with no inscription » je dirais : carré, accrocheur, créatif et miam !
Inutile de se faire du souci pour l’avenir d’ANATA car avec un album comme celui-là les augures s’annoncent particulièrement cléments.
Oui, il déchire cet album !!! De la pure tuerie, même si on sent que le groupe pourra encore aller plus loin dans l'avenir. Amateurs de death/thrash techniquement mirobolant, ne loupez pas Anata.
[eMp] Membre enregistré
Posté le: 14/01/2004 à 12h18 - (6765)
J'avais bien aimé leur premier album, trouvé moyen le second on va voir avec celui ci (:
Vinceroom7 Invité
Posté le: 14/01/2004 à 14h34 - (6770)
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé cette galette, mais certains titres me font royalement chier... il faut dire que je ne suis pas fan absolu du genre pratiqué.
Anataddicted Invité
Posté le: 14/01/2004 à 22h30 - (6775)
Le chanteur ne s'appelle pas Andreas mais Fredrik Schälin !!
Loufi Membre enregistré
Posté le: 14/01/2004 à 22h38 - (6776)
Oui, Andreas Allenmark c'est le gratteux...
Tonton Membre enregistré
Posté le: 15/01/2004 à 01h06 - (6778)
houps une erreur de bio
Tonton Membre enregistré
Posté le: 20/01/2004 à 00h55 - (6820)
juste pour vous dire qu'il y a un MP3 dans le juke box VS.
[eMp] Membre enregistré
Posté le: 20/01/2004 à 10h23 - (6821)
Sympa mais sans plus le mp3.
La mosh part est bien efficace mais le reste n'est là que pour meubler...
Trop de groupes ont déjà exploité le filon à mon avis.
Leguman Invité
Posté le: 20/01/2004 à 10h36 - (6822)
L'album d'avant était assez bon mais devenait vite lassant...
ginnette-la-doyenne-du-X Invité
Posté le: 20/01/2004 à 23h42 - (6839)
Mouais; une Mosh part sympas mais les rifts partent dans tous les sens et ne rimes au final pas à grand chose, et puis les différentes parties du morceau n'ont aucunes cohérences entres elles ...
fuck'headz Invité
Posté le: 21/01/2004 à 12h20 - (6841)
un tres bon 1er album mais la suite... y a plus rien, c'est creux, ça part dans tous les sens, c'est forcé, dommage... Ce groupe est mort depuis longtemps !
oedipian Invité
Posté le: 16/02/2004 à 22h45 - (7291)
bien moi j'avais pas écouté leur premier, mais celui là je le trouve excellent. je sais pas si c'est moi qui ai loupé le train du death technique (pourtant non, j'en ai déjà écouté qui m'avait pas du tout transcendé loin de là) mais là, je dois dire que j'ai pris ma claque. je suis d'accord avec Tonton, c'est une pièce d'horlogerie où tout est à la milliseconde, et si certains pensent que ça se barre dans tous les sens, moi je pense au contraire qu'il y a une grande homogénéité dans les morceaux qui restent cohérents d'un bout à l'autre et ne sont pas de simples juxtapositions de riffs ultrachiadés et supratechniques. pas étonnant qu'ils aient mis du temps à le pondre celui là. Et autant l'écoute d'un album de Meshuggah finit par me peser à la fin du CD, autant celui là passe tout seul, j'ai même fortement tendance à le remettre.
bref, vous l'aurez compris, moi je l'adore cet album :)
hallu Invité
Posté le: 27/05/2004 à 18h48 - (8889)
à ceux qui trouvent qu'il y a trop de riff, que c trop varié etc... : c'est le syndrôme typique de ceux qui n'ont pas assez écouté un album. En l'écoutant de nombreuses fois, on comprend la cohérence, les structures, on retient les riffs tueurs etc...
brk Invité
Posté le: 30/05/2004 à 15h43 - (8907)
Ils ont pas inventé le beurre mais ils ont mis leur grain de sel dans cette margarine. Moi j'ai bien aimé en mettre sur mes tartines, ça me rappelle les temps anciens où j'avais le droit à du vrai beurre. :(
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 28/06/2015 à 09h56 - (117120)
Une tuerie que cet album !! Moins foufou que "the infernal depths of hatred" il est plus technique (grâce à l'arrivée à la batterie de Conny Pettersson) tout en conservant ce groove et cette patte typique au groupe.
De toute manière rien à jeter dans leur discographie !!
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Bon, il est vrai que le temps de gestation habituel des suédois d’ANATA est toujours à peut près égal à celui du pachyderme commun (vous vous rendez compte ? En plus vous enrichissez votre culture générale en lisant mes chroniques) mais une petite tournée de temps à autre pour se rappeler à notre bon souvenir, ça ne ferait pas de mal, en ces temps difficiles pour le métal.
Bref, ANATA nous revient plus en forme que jamais avec un album au titre plein d’humilité. Le groupe aurait-il cru que ses fans l’auraient oublié et qu’il fallait à nouveau se faire un nom après ces années d’absence ? C’était sans compter sur les amateurs de bon death métal qui rongeaient leur frein en silence.
« Under a stone with no inscription » annonce le retour d’un grand ANATA plus créatif que jamais.
Si la tendance techno-death s’est quelque peu accentuée depuis ces deux dernières années avec de nouvelles formations qui redoublent de talent et de technicité, ANATA conserve néanmoins son statut de groupe presque avant-gardiste en proposant un death métal qui allie avec brio (avec qui ? Hein ? Ok je sors mais après la kro) un sens de la composition qui sait être à la fois accrocheur et avoir un parfum d’improvisation. ANATA excelle dans une musique qui semble parfois trop incroyable pour avoir été étudiée. Les talentueux suédois juxtaposent des structures dissonantes, des passages mélodiques et des blast beat avec une minutie calibrée au dixième de seconde près. L’impression qui se dégage de cet album est celle d’une pièce d’orfèvrerie qui a été mitonnée, peaufinée et fignolée dans ses moindres rouages. Je suis sidéré à chacune des écoutes de titres comme « Entropy within », au riff-leitmotiv hallucinant, tellement biscornu qu’un musicien novice en chopperait une crampe aux neurones. Question prod, là encore ANATA donne dans le sans faute, avec un équilibre parfait qui suggère magnifiquement la basse et donne la part belle aux pièces maîtresses du groupe : un duo de guitares somptueux qui rivalise de technicité et de feeling. Je regrette néanmoins le fait que Andreas, le chanteur, ne module pas d’avantage ici sa voix et adopte un type de chant assez monocorde. Maintenant, s’il fallait que je résume en quelques mots « Under a stone with no inscription » je dirais : carré, accrocheur, créatif et miam !
Inutile de se faire du souci pour l’avenir d’ANATA car avec un album comme celui-là les augures s’annoncent particulièrement cléments.
Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 10432