DARK TRANQUILLITY - Projector (Century Media) - 22/11/2009 @ 11h17
Ah, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que cet album majeur du combo de gothenburg n’avait pas encore fait l’objet d’une chronique dans cette sacro sainte rubrique « remember », véritable caverne au souvenir où l’on peut venir se replonger dans les entrailles de ces albums marquants et qui ont plus ou moins touchés chacun d’entre nous. La cerise sur le gâteau avec cet exercice c’est le recul que l’on peut prendre en rédigeant une chronique puisque nos charmants VSeurs en chef n’autorisent à entrer au panthéon que des œuvres sortis il y a au moins dix ans et que le rédacteur de la chronique aura acheté à l’époque de sa sortie…
Projector donc, 1999, acheté le jour même de sa sortie puisque attendu depuis trois ans comme le Messie par le fan inconditionnel des cinq suédois que j’étais et que je suis toujours et ce depuis le jour où un méchant chevelu m’a prêté sa K7 de The Gallery. Baffe, grosse baffe et re-baffe. Puis vint le temps de l’accalmie avec The Mind’s I, magnifique album dont le seul défaut et, pour moi, un son trop peu puissant. Et donc, pour en venir enfin à Projector, je résumerais tout en quelques mots « Ce fût long, mais bordel, que ce fût bon !! »
Voilà, fin du suspens, les plus pressés peuvent partir, cet album est une tuerie, un chef d’œuvre, un album dont l’écoute 10 ans après permet de mesurer son impact sur le métal d’aujourd’hui. On rejeton le plus évident étant le « metalcore », dont je ne débattrai pas ici.
Une fois l’objet en ma possession, le premier plaisir arrive avant même la première note : l’artwork de Niklas Sundin…Ce mec est écœurant parce qu’en plus d’être un guitariste inventif et doué, il pond des visuels géniaux, quasiment toutes les pochettes du groupe et plus encore.
Puis arrive enfin le moment où j’appuie sur Play. Ouf…sauf qu’avant, il faut quand même expliquer que trois ans ont passé depuis The Mind’s I et que Projector n’a failli jamais voir le jour : de grosses tensions (artistiques…) avec leur label de l’époque (les Frenchies de chez Osmose pour ne pas les citer) ont entraîné leur départ puis une sale période où, avec un album fin prêt sous le bras, le groupe s’est retrouvé sans label. Jusqu’à ce qu’ils signent avec Century Media qui venait de réaliser sans le savoir une très bonne opération puisque Projector reste encore aujourd’hui la plus grosse vente du groupe.
Mais alors, pourquoi ces tensions ? La réponse ne s’écrit pas, elle s’écoute…
L’album est plus calme, plus lent, plus atmosphérique et par-dessus tout, il y a du chant clair ! Le virage est sec et la pilule difficile à avaler pour beaucoup. Fini les speederies mélodico-thrashisante de The Gallery. Alors oui, The Mind’s I annonçait la couleur, mais quand même. Ces claviers omniprésents et encore une fois, ce chant clair !
Alors comme tout bon album « transitoire » le destin de ce disque aurait pu être de rester éternellement au purgatoire du métal, comptant autant de fans que de détracteurs. Sauf que là, c’est l’engouement général qui l’emporte. Malgré quelques farouches opposants nostalgiques, DT tape dans le mille et l’album reçoit un accueil formidable et fait un carton (à l’échelle du groupe hein…c’est pas Metallica ou Maiden…).
Et que c’est mérité, tout y est si justement mesuré, des mélodies d’une efficacité démentielle, un chant parfaitement maîtrisé et beaucoup beaucoup de fraîcheur. De la part d’un groupe qui n’était pas loin de ses dix ans et dont on aurait pu penser qu’il avait tout dit avec The Mind’s et The Gallery, la surprise fût de taille.
La tournée qui suivi fut l’occasion de juger sur pièce et ce fut énorme (comme l’affiche d’ailleurs : In Flames, DT, Arch Enemy et des p’tits jeunes inconnus alors : Children of Bodom…) Tu parles d’une soirée ! L’occasion d’ailleurs d’échanger quelques mots avec un Michaël Stanne d’une sympathie et d’une gentillesse peu commune, qui me confiera que cet album était alors le plus grand défi du groupe et que son succès l’a méchamment soulagé. Pour la petite histoire, il m’a confirmé qu’Osmose avait très mal compris cette évolution et que Projector était pour eux un album trop mou, trop loin de l’image du groupe et voué à se planter.
C’est ce qui s’appelle avoir du nez !
Rédigé par : Floyderz | 1999 | Nb de lectures : 2331
Chouette chro pour un album qui m'accompagnerait sans problème sur une île déserte. 10 ans plus tard après son achat, comme toi Floyderz, je ne m'en lasse pas, le son n'a pas vieilli et les compos sont les plus abouties de DT. "On Your Time" ou "Therein" me filent toujours autant de frissons. Sur Projector, Stanne et sa bande ont trouvé l'équilibre parfait entre mélancolie, puissance et agressivité. Et ce chant clair monumental, quel dommage que le groupe ne l'utilise presque plus ( à part sur le dernier album qui m' a réconcilié avec DT). Je suis content d'apprendre avec ta chronique que cet album a trouvé son public, je pensais qu'il avait été un four commercial, ce qui aurait expliqué la gros pas en arrière à partir de Damage Done (pas vraiment Haven qui poursuivait bon an mal an les acquis de Projector). Bon, maintenant j'attends une suite digne de ce nom à ce chef-d'oeuvre (pourquoi pas dans un side-project Stanne/ Sundin, le maître d'oeuvre de Projector!)...
GU:-(MMORTAL Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 13h00 - (26903)
pour moi également, c' est L'ALBUM de DT avec "Haven"
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 13h35 - (26904)
bah pour moi, c'est vraiment le seul album de DT que j'ai jamais pu encadrer... à part "The Sun Fired Blanks" le reste m'ennuie profondément...
Diluded Invité
Posté le: 22/11/2009 à 13h36 - (26905)
me le suis réecouter hier soir...
mon album preferé de DT, tout est dit dans la chro, l'album de death melo le plus efficace et emotionel que je connaisse.
pj666 Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 13h41 - (26906)
Superbe album effectivement, c'est dommage que le chant clair ait été moyennent restitué sur scène.
peleaub Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 15h23 - (26907)
Je trouve la chronique franchement mal rédigée, au style assez lourd et plutôt ennuyante à lire.
Toutefois ça ne m'empêche pas de dire l'immense bien que je pense de cet album qui trône au podium du mélodeath.
braddock Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 16h12 - (26908)
Moi j'ai adoré cet album qui était pour moi le premier de DT. Il est proprement hallucinant et je ne reviens toujours pas de ce mélange de mélodies et d'aggressivité. Le suivant Haven est bon mais celui-ci gardera ma préférence.
J'ai aussi assisté à cette fameuse soirée avec tous les scandinaves dans la petite salle du 13° arondissement...
dark-tigrou Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 16h12 - (26909)
L'album avec lequel j'ai découvert Dark tranquillity ET le metal extrême!!!
Tout simplement CULTE pour moi (je l'ai d'ailleurs en import russe!!!)
wasted Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 16h19 - (26910)
Un de mes albums de chevet. Je ne m'en suis jamais lassé et je ne m'en lasserai probablement jamais. 20/20
Papa Julz Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 18h02 - (26912)
Putain d'album et putain de tournée surtout ! Je me souviendrai toujours de la date au Rail Theatre à Lyon et des portes qui furent ouvertes presqu'avant le début du set de Arch Enemy.
HELL- Membre enregistré
Posté le: 22/11/2009 à 18h07 - (26914)
Album sympa, et comme c'est dit dans la kro, l'album a été pas mal critiqué à sa sorti pour son coté pas trop metal.
henry's hand Invité
Posté le: 22/11/2009 à 19h08 - (26915)
La seule tâche dans la discographie de DT.
Jean-Mi Membre enregistré
Posté le: 24/11/2009 à 21h29 - (26919)
Très bon album, mais Fiction reste définitevemnt mon préféré (avant que le prochain ne vienne le détroner).
DARK RABBIT Membre enregistré
Posté le: 24/12/2009 à 15h01 - (26929)
C'est assez étrange car en général, lord wasted a tendance à être moins "gay" que moi mais là pour le coup je rejoins peu ou prou l'avis du serpent de l'est.
Je l'ai toujours trouvé un poil trop mou même si je l'apprécie.
EXO 1000 Invité
Posté le: 14/08/2010 à 14h54 - (27035)
Pour moi c'est le meilleur album de Dark Tranquillity avec Haven et The Mind I. Je trouve dommage que Michael Stane qui est un très bon chanteur (ses voix mélodiques le prouve et sont sublimes sur Projector)est abandonné le Chant clair sur les albums suivant pour ne faire que des growl alors qu'il est bien meilleur comme chanteur mélodique.
Un très grand Album avec la grande classe niveau mélodies !!!
Pondababa Membre enregistré
Posté le: 08/10/2010 à 13h36 - (27056)
C'était la période phare du Death suédois. Après la plupart on commencé à dégringoler dans le pot de guimauve sauf Arch Enemy et Dark T. DT ont d'ailleurs failli tomber dedans s'il avait continué sur la même lancée après Haven !
hammerbattalion Membre enregistré
Posté le: 21/10/2014 à 14h37 - (31338)
Bizarre, c'est un groupe que je suis depuis The Gallery et dont j'achète épisodiquement des albums, j'aimais bien sans plus. Puis je me suis remis cet album que j'avais acheté à sa sortie et qui avait vite pris la poussière. Et là, grosse grosse baffe, un déclic, je suis en train de me procurer la disco complète, ce groupe est exceptionnel. Mieux vaut tard....
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Projector donc, 1999, acheté le jour même de sa sortie puisque attendu depuis trois ans comme le Messie par le fan inconditionnel des cinq suédois que j’étais et que je suis toujours et ce depuis le jour où un méchant chevelu m’a prêté sa K7 de The Gallery. Baffe, grosse baffe et re-baffe. Puis vint le temps de l’accalmie avec The Mind’s I, magnifique album dont le seul défaut et, pour moi, un son trop peu puissant. Et donc, pour en venir enfin à Projector, je résumerais tout en quelques mots « Ce fût long, mais bordel, que ce fût bon !! »
Voilà, fin du suspens, les plus pressés peuvent partir, cet album est une tuerie, un chef d’œuvre, un album dont l’écoute 10 ans après permet de mesurer son impact sur le métal d’aujourd’hui. On rejeton le plus évident étant le « metalcore », dont je ne débattrai pas ici.
Une fois l’objet en ma possession, le premier plaisir arrive avant même la première note : l’artwork de Niklas Sundin…Ce mec est écœurant parce qu’en plus d’être un guitariste inventif et doué, il pond des visuels géniaux, quasiment toutes les pochettes du groupe et plus encore.
Puis arrive enfin le moment où j’appuie sur Play. Ouf…sauf qu’avant, il faut quand même expliquer que trois ans ont passé depuis The Mind’s I et que Projector n’a failli jamais voir le jour : de grosses tensions (artistiques…) avec leur label de l’époque (les Frenchies de chez Osmose pour ne pas les citer) ont entraîné leur départ puis une sale période où, avec un album fin prêt sous le bras, le groupe s’est retrouvé sans label. Jusqu’à ce qu’ils signent avec Century Media qui venait de réaliser sans le savoir une très bonne opération puisque Projector reste encore aujourd’hui la plus grosse vente du groupe.
Mais alors, pourquoi ces tensions ? La réponse ne s’écrit pas, elle s’écoute…
L’album est plus calme, plus lent, plus atmosphérique et par-dessus tout, il y a du chant clair ! Le virage est sec et la pilule difficile à avaler pour beaucoup. Fini les speederies mélodico-thrashisante de The Gallery. Alors oui, The Mind’s I annonçait la couleur, mais quand même. Ces claviers omniprésents et encore une fois, ce chant clair !
Alors comme tout bon album « transitoire » le destin de ce disque aurait pu être de rester éternellement au purgatoire du métal, comptant autant de fans que de détracteurs. Sauf que là, c’est l’engouement général qui l’emporte. Malgré quelques farouches opposants nostalgiques, DT tape dans le mille et l’album reçoit un accueil formidable et fait un carton (à l’échelle du groupe hein…c’est pas Metallica ou Maiden…).
Et que c’est mérité, tout y est si justement mesuré, des mélodies d’une efficacité démentielle, un chant parfaitement maîtrisé et beaucoup beaucoup de fraîcheur. De la part d’un groupe qui n’était pas loin de ses dix ans et dont on aurait pu penser qu’il avait tout dit avec The Mind’s et The Gallery, la surprise fût de taille.
La tournée qui suivi fut l’occasion de juger sur pièce et ce fut énorme (comme l’affiche d’ailleurs : In Flames, DT, Arch Enemy et des p’tits jeunes inconnus alors : Children of Bodom…) Tu parles d’une soirée ! L’occasion d’ailleurs d’échanger quelques mots avec un Michaël Stanne d’une sympathie et d’une gentillesse peu commune, qui me confiera que cet album était alors le plus grand défi du groupe et que son succès l’a méchamment soulagé. Pour la petite histoire, il m’a confirmé qu’Osmose avait très mal compris cette évolution et que Projector était pour eux un album trop mou, trop loin de l’image du groupe et voué à se planter.
C’est ce qui s’appelle avoir du nez !
Rédigé par : Floyderz | 1999 | Nb de lectures : 2331