- SOILWORK + ONE WAY MIRROR + ANANTA par FOOFUR - 2083 lectures
Le 22 novembre 2008 - Le Trabendo - Paris





C'était un samedi soir bien métallique du côté de la porte de Pantin à Paris que celui du 22 novembre. Jugez plutôt: CHILDREN OF BODOM/MACHINE HEAD/SLIPKNOT au Zénith d'un côté; ANANTA/ONE WAY MIRROR/SOILWORK au Trabendo de l'autre! Et d'entrée de jeu, même en faisant abstraction du concert blockbuster du Zénith, on pourra reconnaître que l'on craignait le pire pour cette date... Après l'annulation de ZIMMERS HOLE qui, à lui seul, était LE groupe de cette tournée, les déçus étaient nombreux et bon nombre de personnes ne se sont pas vraiment senties intéressées par cette date portée par un SOILWORK en tête d'affiche un peu palot ces derniers temps, depuis un "Sworn to a Great Divide" sympathique mais sans plus. Pourtant, sans atteindre des monstres de fréquentation, le Trabendo ne semblait pas trop vide ce samedi soir...



Remplaçant étonnant de ZIMMERS HOLE, c'est ANANTA, groupe complètement inconnu pour ma part, qui ouvrit le bal devant un public clairsemé mais curieux de voir ce qu'ont les Montpellierains dans le sac. Et bon dieu, c'est une grosse tartine dans la gueule qu'ils nous envoyée! Bon musicalement, j'avoue ne pas avoir trouvé ça sensationnel, l'affiliation avec SOILWORK étant à de nombreuses occasions bien trop présente, même si tout est bien foutu, carré et pêchu. Mais alors question présence scénique, c'était carrément scotchant. 6 gaillards complètement survitaminés qui sautent partout et se bougent le cul pour appuyer toute la bonne volonté qu'ils ont à exécuter leurs compos. Avec leurs riffs entre thrash, death et hardcore, une section rythmique carrée et métronomique et un chanteur au coffre impressionnant, mix de Phil Anselmo et de Howard Jones, c'est du lourd, du puissant et le public applaudit le combo dès les premiers titres tant la prestation est convaincante. Pourtant, les conditions sonores ne sont pas au top: trigg de grosse caisse beaucoup trop fort et bouffant les autres instrus, larsens incessants désagréables, et surtout, machines absentes... Déjà que le préposé aux samples s'est retrouvé complètement à l'écart du groupe au fond de la scène par manque de place, ses samples ne deviendront audibles que pour le dernier morceau, ce qui est dommage car il semblait pourtant proposer pas mal de trucs intéressants vu son agitation sur ses machines. On ne parlera même pas des lights ultra sommaires qui plongent le groupe dans une ambiance ultra sombre où prendre une quelconque photo relèvera du tour de force. Mais ANANTA nous sert une presta coup de poing de 30 minutes top chrono où le groupe a posé ses couilles sur la table et gagné la faveur du public qui s'attriste à l'annonce du dernier morceau. Ma tarte de la soirée, et celle de nombreuses autres personnes présentes ce soir! Un groupe qui n'a certes pas inventé l'eau chaude mais qui en veut grave de grave et propose un début de concert explosif! A revoir et très vite.



Viennent ensuite les trublions de ONE WAY MIRROR ("de Vesoul"... comprendra qui pourra) qui prennnent place sur scène et font un petit soundcheck rapide à base de vannes dont ils ont le... "hum"... secret, on va dire.
C'est sur "Destination Device" que le set débute et le son s'est légèrement amélioré même si on est loin du grandiose. Musiciens venus pour s'éclater, sourires aux lèvres (bon sauf pour Loïc Coil toujours un peu perché sur scène), mimiques de Guillaume Bideau et Franck Potvin à tout va, on sent la bonne humeur et le fun. Les hits de l'album s'enchaînent de "Keeping Me Away" à "As You Are Now" en passant par "Sockracer", la reprise du "Relax" de FRANKIE GOES TO HOLYWOOD ou la bastonnante "Deprived of connection". Ayant usé l'album jusqu'à la corde en quelques mois tant les écoutes se sont succédés, j'avoue avoir pourtant trouvé la presta franchement peu convaincante. D'une, les morceaux sont exécutés sans grande conviction, l'énergie n'est pas au rendez-vous et on s'ennuierait presque dès le deuxième titre. De deux, Bideau et F. Potvin sont constamment sur la corde, ne cessant de se faire des blagues scabreuses à deux balles et d'adopter un comportement nonchalant lassant. Certes, ça fait partie du package ONE WAY MIRROR, ce côté ultra-fun-on-s'éclate-rock'n'roll'-on-est-des-oufs, et j'imagine déjà que l'on va me taxer de cul-serré ou autre peine à jouir. Mais le groupe se perd un peu dans cette attitude qui les dessert à mon sens, avec le sentiment final que trop de burlesque tue le burlesque. Et c'est bien dommage car à côté de ça, les zicos s'en sortent bien et Bideau assure une presta vocale franchement bonne (même si on aurait bien aimé entendre tous les effets de l'album sur sa voix). Mais les "enculé, "ta gueule", "lui, il a une petite bite" et autres interventions orales étaient drôles au début mais dispensables à la longue. Bref, ma grosse déception de la soirée sachant que j'avais fait le déplacement principalement pour les voir. Le public, lui, semble heureux, participe au "Joyeux Anniversaire" entonné pour Dirk Verbeuren qui fêtait ses 33 printemps, et acclame le quintet à la fin du show. Sur la forme, la presta colle à merveille au skeud. Sur le fond, on est à des années lumière de cette musique mainstream léchée qui savate la gueule. A croire que la bande à Bideau en a fait exprès pour qu'ANANTA marque les esprits du public ce soir-là... Déçu, déçu, déçu !



C'est une foule plus compacte devant la scène qui attend SOILWORK et les premiers mots de l'intro annonçant l'arrivée des Suédois retentissent. Et hop, c'est parti pour 1h15 du death mélodique typique du groupe."Speed" est plutôt énergique tout en assurant une superbe presta vocale et ne cesse de motiver les troupes pour que l'ambiance monte d'un cran. Côté musicien, ça assure méchamment. Le retour de Peter Wichers et l'intégration de Sylvain Coudret (SCARVE) sont complètement invisibles aujourd'hui. Verbeuren est toujours aussi imparable derrière ses fûts tandis que Ola Flink (au design complètement dingue!!!) et Sven Karlsson restent discrets mais efficaces. "The Chainheart Machine", "Bastard Chains", "As We Speak", "Overload", "Stabbing the Drama", "Nerve", j'en passe et des meilleurs... On est clairement pas loin du best of et certains morceaux font sacrément plaisir à entendre! Je craignais un peu cette partie du show car d'une je ne suis pas un grand fan de SOILWORK et de deux j'avais eu des échos assez négatif du dernier concert parisien des Suédois. Il n'en a été clairement rien! Ca moshe à tout va, le show est plutôt énergique, c'est bon enfant, les musiciens sont ravis et le groupe aura même le doit à un petit rappel amplement mérité. 1h10 SOILWORK sur scène ça tourne, la mécanique est rôdé et le groupe propose une presta haut de gamme servie par des lights bien posés. Que demander de plus!!!




Une petite soirée fortement sympathique qui aura peut-être souffert de la concurrence et du désistement des très rares ZIMMERS HOLE mais le déplacement valait le coup. La sortie se fait avec le sourire en voyant la remorque du tour bus de SOILWORK affublé d'un "SOILWORK au Trabendo ce soir" inscrit au gaffer... Retour à la maison sous les frimas du mois de novembre avec l'envie de découvrir ANANTA car ils le méritent VRAIMENT, de s'écouter -malgré tout- ONE WAY MIRROR et de me replonger dans la disco survolée de SOILWORK...


Merci à Nico666 pour les photos de OWN et de SOILWORK


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