- SATYRICON + ZONARIA @ L'Antipode - RENNES [22/11/2008] par WASTED - 2527 lectures




Heureusement que les thrasheurs d'EVILE était absents car avec ce putain d'accident sur la N12 je crois que j'aurais manqué l'intégralité de leur prestation. Bref, un joli carnage sur la voie express, idéal pour se préparer l'esprit à un concert de metal extrême.


Pas d'EVILE donc, cause invoquée: fracture d'une mâchoire de la jambe du guitariste suite à une infection contractée au pays des caribous. On devra donc se contenter de ZONARIA et des Norvégiens de SATYRICON. J'arrive dans l'Antipode pile poil au moment où l'intro du combo suédois commence à résonner dans la salle.



Même si ZONARIA s'est octroyé les services de Nordström pour son dernier opus, c'est bel et bien du côté de Tägtgren qu'il faut chercher les influences. Le groupe enchaîna une majeure partie de titres issus de "The Cancer Empire" tel ce "Crowning King Cancer", on ne peut plus Hypocrysien!


ZONARIA "Crowning King Cancer" (live)

Malgré les sollicitations le public n'est pas très motivé à se bouger le fion, on sent bien que c'est SATYRICON qui est attendu. Qu'à cela ne tienne, ZONARIA s'afficha tout au long de son set comme un groupe motivé et heureux de faire partie de cette tournée. Un très bon son et ce malgré la batterie triggée jusqu'à la moelle, des zicos énergiques mais des morceaux un peu trop calmes. L'album d'éponyme d'HYPOCRISY est une source d'inspiration plus qu'évidente mais sans réelle renommée cela reste aujourd'hui difficile de faire bouger les foules sans blaster à tout va.



Une intro succincte et la bande à Satyr investit l'Antipode avec "Angstridden", second morceau de l'album "Volcano". J'avoue que je m'attendais à tout sauf à cela comme morceau d'ouverture. Un choix qui après coup paraît logique compte tenu de l'ambiance générale imposée par la setlist. Point de mise en avant du passé "Black Metal" du groupe, mais un set basé essentiellement les deux dernières sorties avec une bonne grosse dose de "The Age Of Nero".


SATYRICON "Commando" (live)

SATYRICON dans le plus simple appareil, pas de corpsepaint, pas de décor, pas d'artifice, pas de cuir, pas de clou, le groupe est là pour jouer et se faire plaisir. Satyr, sosie officiel de Benjamin Biolay, s'ouvre beaucoup plus facilement au public que par le passé. Il n'y a pas à chier, avec son nouveau look, il a vraiment la classe le père Wongraven et à sa place j'aurais poussé le vice jusqu'à ressortir les Ray-Ban du clip "Black Crow On A Tombstone".



Outre le côté m'as-tu-vu, le groupe s'attèle tout particulièrement à restituer sur scène cette ambiance pesante si caractéristique à SATYRICON depuis "Now, Diabolical". Et pour bien enfoncer le clou, Satyr n'hésite pas à gratouiller pour amplifier le jeu des guitares. Mention spéciale à "Die By My Hand" ou cet excellent "The Sign Of The Trident".


SATYRICON "The Sign Of The Trident" (live)

Moins envoutant en live, mais tout aussi efficace grâce aux multiplies sollicitations de Satyr envers le public rennais. Une attitude qui semble rester en travers la gorge de certains mais ces derniers n'auront pas eu le courage de se faire entendre, ou du moins pas à Rennes vu la réaction on ne peut plus positive reçue par le groupe.



Une fois la promo de "The Age Of Nero" terminée, le groupe attaqua sa série de classiques, seulement en 2008 les classiques ne sont plus "Walk the Path of Sorrow", "Hvite Krists Død" ou "The Dawn of a New Age" mais "K.I.N.G", "Fuel For Hatred" ou ce désormais incontournable "The Pentagram Burns".


SATYRICON "The Pentagram Burns" (live)

Alors oui, SATYRICON semble avoir fait une croix (renversée) sur son glorieux passé et ce n'est pas "Forhekset", la seule "vieillerie" du concert, qui viendra me contredire. J'imagine que cela restera une immense déception pour certains mais en ce qui me concerne j'avais déjà fait le deuil des trois premiers albums du groupe, j'irai même jusqu'à affirmer qu'hormis "Havoc Vulture", il ne faudra dorénavant pas non plus s'attendre à ce que SATYRICON rejoue du "Rebel Extravanganza". Triste lorsque l'on connaît la qualité des titres comme "Tied in Bronze Chains" ou "The Scorn Torrent". Espérons que tout cela ne soit que partie remise et qu'un jour le groupe, malgré sa "Rock N Roll Attitude" décide d'exhumer de véritables classiques.



La setlist:
Angstridden
The Wolfpack
Now, Diabolical
Black Crow on a Tombstone
Havoc Vulture
Commando
The Sign of the Trident
Forhekset
Die by My Hand
The Pentagram Burns
K.I.N.G.10325
Fuel for Hatred
Mother North


Le sempiternel finish sur "Mother North" reste et restera à tout jamais l'un des moments les plus intenses d'un concert de SATYRICON. Peu importe le backgournd de chacun, l'âge ou les goûts, c'est à l'unisson que le public entonne le fameux chant d'introduction du morceau.


SATYRICON "Mother North" (live)

Petit bémol tout de même, malgré l'annulation d'EVILE, SATYRICON n'aura pas allongé son set. Rageant lorsque l'on sait que le lendemain les Parigots ont eu le droit à un bon vieux "Du Som Hater Gud" des familles. Ça sera sûrement pour une prochaine fois vu que Satyr nous a promis de revenir très bientôt en Bretagne. Maintenant qu'il y a un Rennais dans le groupe ça serait d'ailleurs la moindre des politesses. En tout cas si cela se fait je serai présent car le SATYRICON que j'ai vu en live m'a totalement conquis.


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