- On the Road avec SVART CROWN + OTARGOS par LES GROUPES - 4574 lectures
Plague upon Europe



OTAGROS + SVART CROWN - EUropean Tour

Otargos :
Ulrick/Dagoth : guitare + voix
Alex/Xxx : basse
Alex/Astaroth : guitare
Julien/Thyr : batterie

Svart Crown :
Jb : guitare + voix
Ludo (éludéo) : basse
Klement : guitare
Gael : batterie

Ingé son :
Tryph










Jeudi 23 octobre


''L'amour est plus fort que la mort''. Cette pensée de Soeur Emanuelle qui nous a quittés quelques jours auparavant est dans nos esprits au moment où nous retrouvons nos frères d'armes de Otargos à Nice, pour prendre la direction de Milan, première escale de notre croisade à travers l'Europe.
Arrivée à 19h au club 'La cathédrale''(nous restons dans un climat mystique) sous un ciel orageux et menaçant. L'organisateur a changé 2 fois le lieu du show initialement prévu à Turin et nous réalisons que la promo a été inexistante. Ajoutons à cela un manque flagrant de professionalisme puisque nous n'avons ni loges, ni repas (une personne du staff de la salle aura finalement pitié de nos estomacs.)
Début du concert : 22h30
Premier constat évident qui confirme nos craintes : Les groupes et le public ne font qu'un ce soir. Après les deux premiers groupes, nous montons sur scène pour ce qui s'apparente plus à une répet qu'à un véritable concert. Néanmoins, la scène est grande, le son est bon et l'énergie est bien présente. Jb est au meilleur de sa forme pour animer la maigre foule. Effort récompensé puisque nous réussissons l'exploit de vendre un CD.
Otargos prend la suite et je suis impressionné par leur puissance de feu et la rapidité de leur batteur Thyr qui assure l'intérim sur cette tournée. Tant pis pour les absents!
Nous dormons sur place. Demain, direction la Slovénie.
Gael et Clément(Svart Crown)



Vendredi 24 octobre


Réveil difficile, et 8h30 s'affiche à ma montre quand Dagoth entame le protocole de réveil des troupes ! Nous quittons rapidement nos couchettes éphémères et fuyons la cathédrale maudite de Milan… direction Koper en Slovénie.
Arrivée sur les lieux, Le MKSC se présente comme une sorte de MJC, et à notre première surprise, suite à notre aventure de la veille, la Slovénie assure une organisaion, un accueil et des conditions très professionnelles. La seule ombre au programme, nous explique le promoteur, c'est la restriction des horaires, la soirée doit en effet se terminer tôt sous peine de voir la police interrompre le show, chose courante à Koper.
20h30, début des hostilités, et c'est au groupe Winternarch d'ouvrir le plateau avec leur true black d'une efficacité négociable. Bien que le show manque de patate, c'est bien fait et on se laisse facilement absorber par la 'mélodie'. La salle commence à bien se remplir et c'est au tour de nos acolytes de Svart Crown de prendre la relève. Il n'aura pas fallu plus de 2min d'intro pour capter l'attention de l'audience, et Svart Crown déverse un flot de violence sur l'assistance réchauffée. Le quatuor tient à prendre sa petite vengeance sur hier soir, et un vomi de puissance est regurgité pendant un peu plus de quarante-cinq minutes. En pleine préparation dans les loges, à entendre les acclamations j'en conclus que Svart Crown a sans aucun doute conquis la Slovénie.
A notre tour maintenant, Otargos rentre sur scène et il nous faudra le début d'un titre pour ramener les derniers fumeurs eclipsés à l'extérieur. Le public est bien réactif, ça bouge, ça clame, le pit se met en place où je reconnais mes acolytes de Svart Crown entrechoquer leur chair avec les Slovènes les plus audacieux ! Bon, pas grand-chose à dire à part qu'on leur a blasté la gueule comme il fallait pendant 45 min. On est contents de la prestation de notre batteur de session qui a complétement assumé son sobriquet de 'blasting machine''… La soirée se poursuit et l'ambiance ne fait que monter, imaginez bière, vin rouge et poulet rôti à foison, ajoutez à cela, un Ludo en forme dont les ébats pourraient faire palir le dieu Bacchus, un Gaël perdu dans les vapeurs de l'alcool qui lui auront coûté une belle immitation de Erik Rutan, deux belles galettes et une belle barre au front le lendemain matin. Voilà, c'était vraiment pour nous un putain de gig…
Alex-xxx (Otargos)



Samedi 25 ocotbre


Ficelé dans mon duvet, j'ouvre péniblement mes paupières collées pour constater que toute l'équipe entame difficilement le rassemblement du matériel vers la soute du camion. Les toxines de l'alcool d'hier soir freinent encore notre cadence d'exécution et ont notemment tendance à alterer la coordination de nos gestes… bref, un long voyage nous attend pour rejoindre la Hongrie, et nous préférons ne pas perdre de temps, mais nous étions loin d'imaginer que ce périple allait sombrer dans une suite tragique de l'histoire sans fin. Rejoindre Budapest depuis Koper demande à l'expédition de traverser la Croatie, mais Gaël des Svart Crown, que je ne citerai pas, a totalement omis ses papiers d'identité et se contente de brandir au nez des douaniers un papier rose de 20 cm lui octroyant seulement le droit de conduire. Honte à lui, mais il est ratrappé d'une légère poitrine par Ludo aussi des Svart Crown. Ce malheureux s'est fait voler ses papiers et ne peux donc offrir aux autorités qu'une vague attestation tamponée, digne de faux papiers que l'on trouverait dans n'importe quel mauvais épisode de Papa Shultz !... Bien évidemment, du côté des Otargos, nous ne sommes pas si blancs que neige, nous avons Astaroth qui se présente quand même au contrôle d'identité avec un bonnet, des lunettes de soleil et un cache nez... La Croatie ne fait pas partie de l'Union Européenne , et c'est par deux fois que nous serons refusés par les frontaliers, et donc obliger de contourner toute la Croatie pour rejoindre Budapest. Notre timing devient de plus en plus serré, il est maintenant 17h00 et le GPS annonce encore 5h00 de route.



Les tensions commencent à monter et l'humeur de l'expédition se détériore rapidement. Heureusement le Thyr est derrière le volant et n'hésitera pas à adapter ses tendances musicales à notre rythme de croisière. La pédale d'accélérateur se fait violemment agresser pour nous faire arriver miraculeusement à 20h34 au Red Hell club. Nous allons enfin pouvoir commencer le Christ Raping Fest où 6 groupes sont à l'affiche. Le club est rempli, la jauge d'entrée frôle les 200 places, et les Hongroises sont vraiment à la hauteur de leur réputation… Le dialogue est assez difficile avec les autoctones puisqu'ils ''maîtrisent'' à peine l'anglais, mais cela ne nous empêchera pas de nous faire comprendre et de faire des connaissances en dégustant du double whisky à 1680 FT (moins de 3 euros). Nous ne nous attardons pas trop sur les premières parties, parce que faute de place et d'organisation, nous sommes obligés d'adapter notre configuration au back line hongrois dont la garantie a expiré depuis plus d'une dizaine d'années ! Bref, de notre côté, d'aprés les retours du public et l'ambiance de la fosse, on peut dire que les shows de Svart Crown et Otargos ont lancé un joli galet dans la marre hongroise qui devrait faire parler du metal extrême francophone !
Alex-xxx (Otargos)



Dimanche 26 et lundi 27 octobre


Voilà le premier day off pour l'expédition Svart Crown/Otargos et c'est dans les rues pavées de Budapest que nous traînons nos savates coquées. Nous profitons de cette journée pour décompresser en arpentant aléatoirement les arrondissements de la capitale. Malgre la beauté de l'architecture, nous préférons rapidement nous attarder sur le design des comptoirs hongrois pour partager quelques verres et entretenir des conversations remplies de metal et de testostérone. La surconsommation de houblon ne me permet malheureusement pas de détailler ou d'approfondir les sujets traités. Bien que certains établissements nous rappellent les ambiances de ''Hostel'': filles de joies, tables poisseuses et néons crépitants, nous passons une agréable journée et nous nous réjouissons que personne ne manque à l'appel le lundi matin…

11h32, l'expédition repart, direction la République Tchèque. Nous traversons la Slovaquie, 340 km sur une route bétonnée au rateau, étouffée par les routiers qui appliquent un code de la route plus que particulier ! Bref, le voyage se passe bien, quand nous nous arrêtons pour vider nos vessies comprimées, Ludo lui, s'empresse de remplir nos stocks de boissons alcoolisées.
Vers 17H00, nous arrivons au Hard Café. Dépourvu d'enseigne, ce bar concert est installé à Karvina, en pleine pampa de la République Tchèque. Bien que quelques afficionados du t-shirt noir à logo soient déjà sur place, nous commençons à nous inquiéter sur ce que sera l'affluence du public de ce soir ! Nous attendons donc le promotteur, Olaf, et nous essayons de nous faire comprendre par un sosie de Dave Murray pour ce qui est de la gestion du back line. La conversation prend forme sous des hochements de têtes soutenus par un charabia intangible et intercalé de toux grasses à faire palir Line Renaud : A notre grande surprise, le public arrive rapidement, et en masse qui plus est, le merchandising attire les curieux et les flashs des photos commencent déjà à nous aveugler alors que nous réglons notre balance en ''civil''. Bien que la sono frôle l'époque du gramophone, Tryph, notre ingé son, arrive à assurer un mur de décibels qui viendrait à bout de n'importe quel Tchèque. Dès le sound check terminé nous apprenons que le groupe local a du retard, et c'est donc lui qui clôturera le show. A Svart Crown donc de commencer les hostilités. La salle se remplit et une bonne centaine de motivés se présente devant la scène. Curieusement, le pulic est composé de beaucoup de filles qui ventilent la fosse de headbanging furieux et assument le mouvement rotatif alléchant de leurs zones mammaires. Les deux groupes français enchaînent leur set avec succès.



Rappels, acclamations, déclarations sur scène, invitations à boire, sessions photos, dédicaces, french kiss : tous les éléments qui nous dressent à un mini statut appréciable de rock star internationales… la soirée se veut incroyable et quasiment toute l'expédition commence à s'enliser dans la décadence de l'alcool. L'after change un peu de décor, et tout le monde danse sur les vieux tubes des années 80, nos new rock elles, enchaînent difficilement les pas et nous n'arrivons pas à maîtriser les coutumes locales. Vers 3h00 de matin, Olaf, notre promoteur nous invite à déguster un ''hot goulacj'', une specialité du pays qui frôle notre cassoulet français… Seul Astaroth manque à l'appel de cette fin de soirée mais nous le retrouvons entre les fûts de la batterie gisant tel un chat ecrasé… Voilà, encore un bon gig musclé qui montre une fois de plus une mentalité métalleuse étrangère, une ouverture d'esprit dont la scène française devrait prendre exemple.
Alex-xxx (Otargos)



Mardi 28 octobre


Nous laissons la République Tchèque derrière nous pour découvrir la Pologne et la majorité de l'expédition vous confirmera que à part Vader, Behemoth et Decapitated, ce pays n'a vraiment rien d'intérressant. Bien évidemment ce témoignage ne se limite qu'à la découverte de Bielsko Biala. Donc, nous arpentons difficilement les petites rues avec le camion pour arriver devant la salle du Rude Boy. Un mur d'affiches orne la façade du club et de l'extérieur on sent déjà l'odeur du tabac froid nous chatouiller les naseaux. Le Rude Boy est une putain de salle, tout en gardant son charme underground, le club présente de très bonnes conditions de prestation : Gros son, bon matériel, scène équipée, loge, stand merch, sanitaire privé… vraiment tous les ingrédients qui permettent d'assurer un show dantesque sont là. Malheureusement, un maigre public répond à l'appel et la fosse est un peu clairsemée ce soir, peut-être à cause de l'absence du groupe d'ouverture ! Le public se montre tout de même très réactif à notre show, et nous nous montrons aussi très réactifs à la vodka cerise locale. Une soirée simple et efficace qui se terminera encore par des sessions photos en compagnie des Polonais emballés et quelques discussions vissées autour du comptoir du bar. Nous sommes contents de pouvoir nous coucher tôt ce soir (2h00) et de pouvoir jouir de draps propres et de bons lits à l'hôtel. Quelques téméraires comme Ludo et Astaroth ont monopolisé les banquettes du camion pour continuer la veillée jusqu'à 6h30, en sirotant quelques bouteilles de vin hongrois, plus communément appelé : le sang d'ours !
Alex-xxx (Otargos)



Mercredi 29 et jeudi 30 octobre


Deuxième et dernier day off de la tournée, et c'est la ville de Prague qui est désignée comme prochaine victime des ébats de l'expédition. Il nous faut 6h00 de route pour rejoindre la capitale de la République Tchèque et une fois les bagages posés à l'hôtel, grâce à la magie de la toile internet, il nous faudra moins de 57 secondes pour repérer les clubs métal en vogue. Nous posons notre dévolu sur le Hells Bells club et à notre grande déception, le club ne mérite pas les commentaires élogieux que nous avions lus sur les forums une heure avant; le capital vaginal frôle le néant et l'ambiance glauque nous rappelle les premiers essais de David Lynch. Bref nous préférons subir une déshydratation plutôt que de rester en ces lieux maudits, il est 22h30 et l'expédition subit une petite baisse de forme. Finalement, un split est déclaré dans l'équipe. Une partie décide de retourner boire quelques coups à l'hôtel tandis que JB, Ludo, Tryph, Astaroth et moi-même optons pour la découverte d'un des plus gros night clubs de la ville. Peu de choses à dire sur cet endroit diabolique. Ambiance humide et électrique sur 5 étages, le club regroupe toutes les générations et tous les styles de musiques dansantes dispersées dans de grands halls et de petites alcôves serrées. 2h00 sonne à ma montre et le club subit une perte d'affluence. Tels des moutons de Panurge, nous suivons les fuyards pour aller crapahuter vers d'autres pubs ou nightclubs. Malheureusement, impossible de trouver un établissement ouvert dans la vielle ville de Prague au milieu de la nuit... Seul le ''Pussy de Luxe'', un club Strip Tease nous ouvrira ses portes. Bien que la bière ne soit pas donnée, nous savourons la distillation du houblon couler dans notre gosier devant des créatures digne de l'imaginaire. Le point à soulever est que le DJ, métalleux refoulé a tout de suite capté les préférences musicales de vos serviteurs… et c'est avec grand bonheur que nous nous sommes délectés de danses exotiques et d'abricots rasés sur des titres de AC/DC, Guns n' Roses, Nirvana, Aerosmith, Metallica, Scorpions, Black Sabbath… 4H00 sonne la fermeture du Pussy de Luxe et c'est étrangement le chauffeur de Cradle of Filth, Arch Enemy et Paradise Lost qui nous raccompagne à l'hôtel avec son van taxi… photo à la clef qui termine la soirée par une petite anecdote à raconter en fin de repas !



Arrivée à Ceske budelovich, le jeudi 30, nous découvrons un club déjà rempli par les habitués des lieux. La salle n'est pas très grande, mais elle est suréquipée en matériel de sonorisation. Quant à l'acceuil, on se serait cru dans une réception de l'ambassadeur Ferrero Roche d'Or. Le Velbloud club nous présente des conditions de réception irréprochables. Malheureusement, comme en Pologne, le groupe local s'est décommandé et le plateau se limite à Svart Crown et Otargos. Nous souffrirons d'une petite affluence devant nos retours de scène et le public ne semble pas connaître le headbanging. Ceci dit, on peut vous avouer que la fosse clairsemée a alteré notre jeu de scène et nous pourrons même dire que ce soir-là, Otargos n'a paséeté trés performant. Etrangement, la léthargie du public amibe semble disparaître une fois le show terminé, nous constatons encore de la bousculade pour des sessions photos et autographes, et le stand de merchandising attire les chevelus telle une mouche bleue sur un étron encore fumant… Après quelques verres, nous préférons profiter de l'hôtel pour récupérer un peu de sommeil, une longue route nous attend demain jusqu'en Allemagne !
Alex-xxx (Otargos)



Vendredi 31 octobre


Après une courte nuit passée dans une auberge de jeunesse, nous nous mettons en route pour un trajet interminable. Après avoir quitté la République Tchèque, nous devons en effet traverser tout le territoire allemand pour rejoindre Hambourg, non loin de la frontière avec le Danemark. Nous arrivons éreintés vers 17h. Heureusement, le BAMBIGALORE où nous nous produisons ce soir semble idéal pour fêter Halloween de la manière la plus brutale qui soit. Nous sommes de surcroît très bien accueillis par Florian, le promoteur, et les conditions sont idéales pour préparer le concert. Nous commençons à installer le matos sur fond de Pantera, Metallica, Sepultura et autres groupes en A, envoyés dans la sono par Dj Ayhan Maiden, qui nous rappellent les premières années de notre passage vers le côté obscur. Nous attaquons les balances sous les yeux d'un vieux routard en veste à patchs qui a sûrement dû acheter le premier Black Sabbath à sa sortie. Il est déjà sérieusement aviné et nous gratifie de ses commentaires avisés en allemand.
22h:début du concert.
Les régionnaux de l'étape, Uncreation, ouvrent les hostilités devant un public bien fourni. Le groupe semble avoir déjà un certain nombre d'afficionados et leur death mélodique est bien exécuté bien qu'il ne m'enthousiasme guère.
Nous prenons ensuite le relais pour un concert un peu frustrant. En effet, des problèmes au niveau des triggers et du son des guitares (visiblement dus à la sono) freinent le rythme du concert même si nous arrivons à provoquer quelques headbangings dans le public.
Otargos qui joue juste après nous, brutalise comme à son habitude un public, qui ne semble cependant pas comprendre un tel deluge de violence et reste un peu amorphe. Dommage.
Les sentiments sont donc mitigés après le concert et nous avons déjà la tête en Belgique.
Avant cela, une courte mais appréciable nuit nous attend à nouveau dans une auberge de jeunesse. Encore une longue route nous attend pour le prochain concert à Templeuve.
Gael (Svart Crown)



Samedi 1er novembre


Il nous faut huit heures de route pour rejoindre le pays des moules et de la pomme de terre frite et à la nuit tombée, il est très difficile à l'expédition de touver la salle de la Mare aux Diables. En effet oubliée en banlieu de la ville de Templeuve, la Mare aux Diables est une ancienne salle de mariage perdue dans un décor marécageux digne des jours les plus sombres de la Camargue. Dépourvu de fléchage, il nous faut obligatoirement interroger la faune locale pour nous y retrouver dans ce dédale de chemins de terre. Arrivée vers 18h30 sur les lieux, quelques silhouettes à cheveux longs errent dans les couloirs et nous découvrons les groupes pagans flamants de tête que sont Natan et Hudrefolk. Je ne sais pas si c'est la panne de chauffage, le barrage de la langue ou la différence de style, mais il flotte une ambiance glaciale entre les artistes et les loges se limitent à quelques regards toisants et hochements de tête biaizeux. Bref. L'annulation du groupe Psoriasis force malheureusement Svart Crown à ouvrir le concert et la cinquantaine de metalheads peine vraiment à remplir la grande salle carrelée de la Mare aux Diables. Otargos enchaîne directement après la formation varoise, et malgré la raffale de notre blast beat, le public reste entièrement statique et silencieux les bras entrecroisés sur leur poitrine gonflée. Personnellement, tel un mauvais ersatz de Roger Waters devant ses statues figées à Pompeï, je souriais à l'écoute de petites remarques narquoises de Dagoth face à l'assemblée blasée. Une fois le ''show'' glacial terminé, nous remballons rapidement le matériel pour rejoindre l'antre du promoteur sur Lille. Il nous tarde de rejoindre nos couches de fortune et caresser la chaleur du convecteur électrique bourdonnant de l'appartement. Nous regrettons quelque part de rater le show de Hudrefolk qui avait la lourde responsabilité de clôturer l'affiche ce soir. Nous repartons légèrement tristes de ne pas contempler la mise en scène des animaux empaillés et des compositions florales qui encombrent les loges. Frustrés, nous terminerons la soirée en compagnie de monsieur Jack Daniel et autres compères stupéfiants pour nous guider vers les bras de notre catin préférée : Morphée. Nous devons nous reposer car demain nous ferons notre dernière date au Klub sur la capitale en compagnie de Negurah Bunget…
Alex-xxx (Otargos)



Dimanche 02 novembre


Dernière ligne droite pour l'expédition et c'est sur les pavés de la rue St Denis à Paris, devant le Klub, que nous déchargeons pour la dernière fois notre matériel. Il est difficile de dicerner la couleur d'origine du camion derrière la crasse accumulée, et la marée de détritus stagnants entre les banquettes commence à se reproduire. Bref. Fidèle à eux-mêmes, les Acteurs de l'Ombre annoncent une organisation aux petits oignons et l'équipe de Gérald prend rapidement les choses en main. Avec l'arrivée précipitée des Roumains de Negurah Bunget, l'organisation se voit obliger de dresser deux scènes dans les locaux du Klub. 19h00, la salle annonce sold out et forcera quelques retardataires à camper devant le club en essayant d'arracher les maigres décibels qui s'échappent par dessous la porte ! Il y a peu de choses à dire sur ce concert, tout s'est passé à merveille et tous les groupes ont vraiment assuré. Bien que le timing soit très serré, les Acteurs de l'Ombre ont su gérer la situation à merveille, et selon moi, le show d'Otargos a été un des meilleurs de la tournée !
Alex-xxx (Otargos)



En conclusion :

Nous sommes enormément satisfaits de cette tournée, et bien que parfois l'humeur subissait les conséquences de la grande fatigue, nous aurions bien repris la route pour enchaîner quelques dates supplémentaires. Nous sommes conscients que pour des groupes français non distribués à l'étranger, nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir monter cette tournée... et pour les plus curieux nous pouvons annoncer fièrement que, hors merchandising, nous sommes entièrement rentrés dans nos frais. Quelques bourrus penseront qu'avec notre orientation musicale, il est inadmissible de présenter un temoignage avec cette plume ou même de montrer des images indignes de monsieur ''Satan'', personnellement on les emmerde : nous assumons entièrement notre savoir vivre. Merci encore à VS pour le soutien, see ya on the road... Shout !
Alex-xxx (Otargos)



Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion







Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker