FAITH NO MORE - King For A Day... Fool For A Lifetime (Epic) - 11/05/2008 @ 10h31
Faith No More a toujours joui d’un statut particulier. C’est un groupe qui a toujours récolté les lauriers du public, des musiciens et des médias. A l’époque de ce fracassant album, les interrogations étaient nombreuses puisque le très charismatique Jim Martin n’était plus de la partie.
Le guitariste possédait une très forte personnalité et un jeu particulièrement tranchant et « ouvert ». C’est le guitariste de Mr Bungle, Trey Spruance (Dean Menta prendra la suite pour la tournée), qui jouera sur l’album.
Pourtant « King for a day... fool for a life time » ne souffrira pas de l’absence de Martin dans le sens où l’album est véritablement excellent (point de vue hautement subjectif, une fois encore). Plus métal que le précédent « Angel Dust » (considéré par les puristes comme le meilleur album) « King… » apparaissait par contre moins homogène. L’album comportait un bon lot de pépites avec bien sûr, en tête, le brûlot « Diggin the grave » dont le clip très réussi passera même sur notre M6 (la petite chaîne qui montait avant qu’elle ne se casse la gueule). Pourtant l’album fut très loin de réaliser le score du précédent ce qui obligera le groupe à renoncer à la sortie de deux singles.
On avait déjà eu droit avec « Another body murdered » (en collaboration avec les grassouillets Boo Ya Tribe) à une ébauche de l’élan névrotique que Patton allait de plus en plus développer dans son œuvre. Quoi qu’il en soit, si l’album apparaissait plus métal au début, le groupe continuait à essayer de casser les barrières entre les styles passant du métal au funk, du groove à la lourdeur éléphantesque.
L’album trouva un écho plus que favorable dans les rangs des aficionados de FNM qui considéraient que le groupe proposait une fois encore un album majestueux. L’éclectisme de FNM n’a jamais été perçu comme une volonté de ratisser large mais comme une envie d’aller s’essayer sur des territoires musicaux différents.
A l’image des costards que le groupe portera sur scène, Faith No More avait la classe. Une aura qui faisait que le groupe pouvait se la jouer « soul » sans que cela paraisse ridicule. Ça ne s’explique pas vraiment je crois. En tout cas, s'il y a une recette, FNM a su trouver les bons ingrédients et les doses idéales.
D’autant que le groupe savait envoyer du bois et manier la provocation tout comme le démontrera à des nombreuses reprises Patton (et dans une moindre mesure Bill). Mikey fracassait régulièrement avec des mots très durs certains de ses collègues musiciens et laissait sur scène (et hors de scène aussi) libre cours à son imagination débridée.
En plus d’avoir un jeu de scène en avance sur son temps, le bougre se payait le luxe de récolter des compliments de musiciens avec qui il s’était accroché, type Axl Rose (connu pour être un rancunier quasi pathologique) qui déclarera que malgré les relations amour haine qu’il entretenait avec FNM, il adorait leur musique si particulière.
De façon grossière on peut découper l’album en différentes parties : les morceaux super carton comme « Get out », « The Gentle Art Of Making Ennemies », les morceaux groovy comme « Evidence », « Caralho Voador » et les planants comme « Ricochet » ou « The Last To Know ». Première chose qui marquait (sans être une révolution pour ceux qui connaissaient le groupe), c’était l’aisance avec laquelle le groupe jouait dans des styles pourtant très différents. Et le mieux, c’est que cela ne choquait personne et que tout le monde acceptait cet état de fait.
Les bourrinos qui aimaient le côté mule de FNM se contentaient de zapper les morceaux plus calmes. Sans dires que « cétédévendus ». FNM jouait de la musique de telle façon qu’ils envoyaient un message du style « A prendre ou à laisser ». A en juger par ce que proposait le groupe, « prendre » semblait une bonne option.
Première salve et première baffe. « Get Out » avec son tempo élevé introduisait l’album avec un riff très efficace et la voix si particulière de Patton. Le morceau fonctionnait très bien et s’enchaînait en toute logique avec le très « Faithnomorien » « Ricochet » véritable joyau de métal planant, particulièrement inspiré.
L’ambiance mélancolique et les lyrics (semblant évoquer une vision un poil pessimiste des relations amoureuses) faisaient mouche.
« Evidence » marquait le premier changement d’humeur d’avec les deux premiers morceaux plutôt métal. Rythmique hip hop, cocottes reggae et chant regorgeant de feeling étaient au menu de cette recette de grands marmitons. Et puisqu’on commençait à se prendre pour Barry White, le groupe décidait d’asséner le redoutable « Gentle Art Of Making Enemies » histoire de nous prendre un peu à rebrousse-poil. Le titre avec sa succession d’ambiances différentes proposait une panoplie de riffs surpuissants (un plaisir à jouer, c’est garanti sur facture) couplés à des lyrics particulièrement jouissifs.
Patton y décrivait avec une poésie toute britannique des attitudes qu’il élevait au rang d’art, une sorte de petit échantillon de la bienséance Faithnomorienne.
« Star AD » qui apparaissait comme très funky évoquait un thème très particulier (puisque AD signifie After Death) où bizarrement le groove apocalyptique et la voix impeccable de Patton se mêlaient de façon très naturelle. Est-ce que comme moi, sur ce morceau, lorsque Patton commence à donner de la voix, vous espérez qu’il va hurler « ohhhh you better stoooopp ! Beeefooore » ? Ça tuerait non ?
« Cuckoo for caca » est un titre avant-gardiste. La façon qu’avait Patton de hurler deviendra dans le futur une véritable marque de fabrique (qui sera plagiée par de très nombreux hurleurs en herbe).
« Caralho voador » (les biroutes volantes en portugais) faisait monter la chaleur avant que « Ugly in the morning » ne relance la machine de bien belle façon (un peu à la manière de « Cuccko for Caca ») avant le hit définitif « Diggin the grave ».
Ce morceau convertira de nombreux fans à la cause FNM et c’est bien normal car c’est une véritable tuerie. A l’époque, j’ai pris ce titre en pleine gueule et ça m’avait fait relativement du bien. La mélodie est excellente et la construction met en valeur l’envie des garçons d’en découdre avec fureur. Les « Oh oh oh » du refrain donnaient une petite touche hardcore que Patton balayait sur le pont où il hurlait comme lui seul sait le faire. Les paroles sont quant à elles tout bonnement excellentes.
J’étais joie, j’étais plaisir.
Je parle beaucoup de Patton mais les autres n’étaient pas en reste. Mike Bordin démontrait tout son talent de cogneur et Bill Gould suivait le tempo avec rigueur. Trey Spruance fournissait un excellent travail pendant que Roddy Bottum parsemait le tout de notes du meilleur goût. « Take this bottle » précédait l’excellent « King for a day » morceau de bravoure de plus de six minutes très bien construit qui alternait les passages presque folk à d’autres plus distordus.
« What a day » dans une veine métallique mais mélodique, montrait tout le talent des boys pour envoyer la purée tout en conservant un sens mélodique ne tombant jamais dans la facilité. La chanson était très efficace.
« The last to know », lui aussi puissant et harmonieux, nous envoyait dans les sphères atmosphériques que les garçons avaient talent à composer (à noter un très bon solo de guitare).
« Just a Man » dans une ambiance guillerette/Véner clôturait l’album de la meilleure des façon.
Au final, l’album était très agréable à écouter et plusieurs années plus tard, il n’a rien perdu de sa force. Et si on terminait par une petite salve de « The gentle art of making ennemies » hein ?
« And all you need is just one more excuse
You put up one hell of a fight, you put up one hell of a fight
I wanna hear you very best excuse
I never felt this much alive, I never felt this much alive »
Rédigé par : pamalach 77 | 1995 | Nb de lectures : 2325
Album extraordinaire,je ne m'en lasse pas depuis des années,le meilleur FNM selon moi,il n'a rien a envier à Angel Dust!!
alex666i Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 13h03 - (26048)
le meilleur de f'n'm pour moi!!
une bombe cet album!!!
Trifon Ivanov Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 13h51 - (26050)
disque acheté à l'époque suite à la diffusion du clip de "digging the grave" au hit machine (ophélie winter qui présente le groupe comme l'un de ses chouchous, aux côté de "yves ou hervé" noël, ça me paraît encore surréaliste au jourd'hui...)
mais plutôt déçu par cette album dont les autres chansons n'étaient pas trop dans le même style que "digging the grave". je préfère largement la deuxième partie du disque, à partir de "dingging the grave" justement. avec une préfèrence pour les chansons plus calmes finalement ("take this bottle", "king of a day", "just a man").
je préfère tout de même ce disque à "angle dust". je le posséde encore et écoute quelques chansons de temps en temps, ça veut dire que j'y tient quand même un peu.
mais je n'ai jamais été un fan du groupe. la guitare y tient trop une place de figurant, le clavier bof bof, et je n'apprécie pas forcément les exentricité vocale de patton et le mélange brouillon des genres.
Necrozob Invité
Posté le: 11/05/2008 à 14h59 - (26051)
A noter: la version argentine de cet album contient "Evidence" chantée en espagnol. Tres bon album.
VS-papy Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 16h37 - (26053)
tout pareil j'aime beaucoup, ce qui estbmarrant c'est que j'aime pas beaucoup "angel dust", album qui doit son succès à la ridicule reprise de "I'M easy"
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 17h41 - (26054)
Album énorme qui n'a pas pris une ride. Rien à redire.
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 17h46 - (26056)
Super chro' je me retrouver complètement dedans. J'ai aussi découvert le groupe avec "diggin' the grave" et "the gentle art of making enemies" est LE titre qui envoie de l'album.
A noter que la chanson "Cuckoo for caca" a une super ambiance glauque limite cimetierre.
Le groupe s'aventure dans pleins de directions mais à chaque fois ça tue.
Et la prod est vraiment énorme.
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 11/05/2008 à 19h05 - (26057)
Halalaaaa... que de souvenirs!
Un très grand album...
Par contre lorsque je l'écoute aujourd'hui, j'évite les titres "Metal" pour profiter des chansons plus "cool".
Yohm Invité
Posté le: 12/05/2008 à 08h33 - (26059)
Pareilpareilpareil comme dirait Jeanne Cherral.
J'avais paumé la cassette, je l'ai pas écouté pendant dix ans, je l'ai retrouvé par hasard, et l'écoute est intacte...
Je pense même que je l'aime encore plus aujourd'hui...
jad wio Membre enregistré
Posté le: 12/05/2008 à 14h56 - (26061)
mon album prefere de FNM avec Real Thing !!!
F. Invité
Posté le: 12/05/2008 à 15h26 - (26062)
Mon préféré aussi.
@ VS Papy : la force de FNM, comme le dit très bien la chro, c'est que quel que soit le style abordé, FNM ne sonne jamais ridicule, y compris sur "Easy" (sur "Angel dust") donc pas d'accord avec toi sur ce point.
Lemmy Membre enregistré
Posté le: 17/11/2008 à 15h31 - (26351)
Excellent album, meme si je lui préfère Angel Dust, c'est probablement un des album les plus important du genre. Trés bonne chronique de Pamalach qui as sut trouver le mot juste pour qualifier les albums de la bande à Patton : Majestueux.
carnioxus Membre enregistré
Posté le: 05/11/2009 à 12h38 - (26885)
Superbe album, un peu réticent à l'époque, mais j'ai fini par l'adopter, et aujourd'hui je ne m'en lasse toujours pas. Il y a une belle variété de genre, mais une douce folie règne sur tous les morceaux, du génie !!
Chouette chronique.
RBD Membre enregistré
Posté le: 22/05/2012 à 23h44 - (27491)
Cet album est pile sorti à une période de ma vie où je cherchais à découvrir de nouveaux territoires musicaux, lassé du grunge mourant mais souffrant de trop d'a priori sur le Metal, encore très sensible aux singles pour me diriger au doigt mouillé dans le Rock Indé des années 90...
Il m'a fait découvrir le Metal sous son meilleur profil, une musique barrée mais pas nécessairement coupée du reste du monde, inventive, capable de douceur pour mieux vous faire mal ensuite, bref capable d'exprimer beaucoup plus qu'un défoulement physique de caricature. Aussi, j'ai même vite acheté un t-shirt correspondant, découvert plein de groupes avec des oreilles mieux éduquées, et bien sûr je suis devenu pour quelques années un bon fan du groupe.
Mais j'étais encore jeune ! Quand je repense à la raison pour laquelle je me suis laissé dissuader de ne pas aller au concert !
vincesnake Membre enregistré
Posté le: 27/07/2012 à 13h28 - (27849)
Mon préferé du groupe et de loin !
Quand je pense que j'ai découvert grace à une pub à la TV (oui vous avez bien lu) J'ai acheté le single de Diggin the grave direct dans un supermarché ( hé oui ^^) tout jeune que j'était!
j'ai fini par me procurer l'album et apres un temps d'adaptation, je pouvais plus m'en passer.
Je l'ai réecouté il y peu et il n'a pas vielli toujours aussi bon et passionnant !
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Le guitariste possédait une très forte personnalité et un jeu particulièrement tranchant et « ouvert ». C’est le guitariste de Mr Bungle, Trey Spruance (Dean Menta prendra la suite pour la tournée), qui jouera sur l’album.
Pourtant « King for a day... fool for a life time » ne souffrira pas de l’absence de Martin dans le sens où l’album est véritablement excellent (point de vue hautement subjectif, une fois encore). Plus métal que le précédent « Angel Dust » (considéré par les puristes comme le meilleur album) « King… » apparaissait par contre moins homogène. L’album comportait un bon lot de pépites avec bien sûr, en tête, le brûlot « Diggin the grave » dont le clip très réussi passera même sur notre M6 (la petite chaîne qui montait avant qu’elle ne se casse la gueule). Pourtant l’album fut très loin de réaliser le score du précédent ce qui obligera le groupe à renoncer à la sortie de deux singles.
On avait déjà eu droit avec « Another body murdered » (en collaboration avec les grassouillets Boo Ya Tribe) à une ébauche de l’élan névrotique que Patton allait de plus en plus développer dans son œuvre. Quoi qu’il en soit, si l’album apparaissait plus métal au début, le groupe continuait à essayer de casser les barrières entre les styles passant du métal au funk, du groove à la lourdeur éléphantesque.
L’album trouva un écho plus que favorable dans les rangs des aficionados de FNM qui considéraient que le groupe proposait une fois encore un album majestueux. L’éclectisme de FNM n’a jamais été perçu comme une volonté de ratisser large mais comme une envie d’aller s’essayer sur des territoires musicaux différents.
A l’image des costards que le groupe portera sur scène, Faith No More avait la classe. Une aura qui faisait que le groupe pouvait se la jouer « soul » sans que cela paraisse ridicule. Ça ne s’explique pas vraiment je crois. En tout cas, s'il y a une recette, FNM a su trouver les bons ingrédients et les doses idéales.
D’autant que le groupe savait envoyer du bois et manier la provocation tout comme le démontrera à des nombreuses reprises Patton (et dans une moindre mesure Bill). Mikey fracassait régulièrement avec des mots très durs certains de ses collègues musiciens et laissait sur scène (et hors de scène aussi) libre cours à son imagination débridée.
En plus d’avoir un jeu de scène en avance sur son temps, le bougre se payait le luxe de récolter des compliments de musiciens avec qui il s’était accroché, type Axl Rose (connu pour être un rancunier quasi pathologique) qui déclarera que malgré les relations amour haine qu’il entretenait avec FNM, il adorait leur musique si particulière.
De façon grossière on peut découper l’album en différentes parties : les morceaux super carton comme « Get out », « The Gentle Art Of Making Ennemies », les morceaux groovy comme « Evidence », « Caralho Voador » et les planants comme « Ricochet » ou « The Last To Know ». Première chose qui marquait (sans être une révolution pour ceux qui connaissaient le groupe), c’était l’aisance avec laquelle le groupe jouait dans des styles pourtant très différents. Et le mieux, c’est que cela ne choquait personne et que tout le monde acceptait cet état de fait.
Les bourrinos qui aimaient le côté mule de FNM se contentaient de zapper les morceaux plus calmes. Sans dires que « cétédévendus ». FNM jouait de la musique de telle façon qu’ils envoyaient un message du style « A prendre ou à laisser ». A en juger par ce que proposait le groupe, « prendre » semblait une bonne option.
Première salve et première baffe. « Get Out » avec son tempo élevé introduisait l’album avec un riff très efficace et la voix si particulière de Patton. Le morceau fonctionnait très bien et s’enchaînait en toute logique avec le très « Faithnomorien » « Ricochet » véritable joyau de métal planant, particulièrement inspiré.
L’ambiance mélancolique et les lyrics (semblant évoquer une vision un poil pessimiste des relations amoureuses) faisaient mouche.
« Evidence » marquait le premier changement d’humeur d’avec les deux premiers morceaux plutôt métal. Rythmique hip hop, cocottes reggae et chant regorgeant de feeling étaient au menu de cette recette de grands marmitons. Et puisqu’on commençait à se prendre pour Barry White, le groupe décidait d’asséner le redoutable « Gentle Art Of Making Enemies » histoire de nous prendre un peu à rebrousse-poil. Le titre avec sa succession d’ambiances différentes proposait une panoplie de riffs surpuissants (un plaisir à jouer, c’est garanti sur facture) couplés à des lyrics particulièrement jouissifs.
Patton y décrivait avec une poésie toute britannique des attitudes qu’il élevait au rang d’art, une sorte de petit échantillon de la bienséance Faithnomorienne.
« Star AD » qui apparaissait comme très funky évoquait un thème très particulier (puisque AD signifie After Death) où bizarrement le groove apocalyptique et la voix impeccable de Patton se mêlaient de façon très naturelle. Est-ce que comme moi, sur ce morceau, lorsque Patton commence à donner de la voix, vous espérez qu’il va hurler « ohhhh you better stoooopp ! Beeefooore » ? Ça tuerait non ?
« Cuckoo for caca » est un titre avant-gardiste. La façon qu’avait Patton de hurler deviendra dans le futur une véritable marque de fabrique (qui sera plagiée par de très nombreux hurleurs en herbe).
« Caralho voador » (les biroutes volantes en portugais) faisait monter la chaleur avant que « Ugly in the morning » ne relance la machine de bien belle façon (un peu à la manière de « Cuccko for Caca ») avant le hit définitif « Diggin the grave ».
Ce morceau convertira de nombreux fans à la cause FNM et c’est bien normal car c’est une véritable tuerie. A l’époque, j’ai pris ce titre en pleine gueule et ça m’avait fait relativement du bien. La mélodie est excellente et la construction met en valeur l’envie des garçons d’en découdre avec fureur. Les « Oh oh oh » du refrain donnaient une petite touche hardcore que Patton balayait sur le pont où il hurlait comme lui seul sait le faire. Les paroles sont quant à elles tout bonnement excellentes.
J’étais joie, j’étais plaisir.
Je parle beaucoup de Patton mais les autres n’étaient pas en reste. Mike Bordin démontrait tout son talent de cogneur et Bill Gould suivait le tempo avec rigueur. Trey Spruance fournissait un excellent travail pendant que Roddy Bottum parsemait le tout de notes du meilleur goût. « Take this bottle » précédait l’excellent « King for a day » morceau de bravoure de plus de six minutes très bien construit qui alternait les passages presque folk à d’autres plus distordus.
« What a day » dans une veine métallique mais mélodique, montrait tout le talent des boys pour envoyer la purée tout en conservant un sens mélodique ne tombant jamais dans la facilité. La chanson était très efficace.
« The last to know », lui aussi puissant et harmonieux, nous envoyait dans les sphères atmosphériques que les garçons avaient talent à composer (à noter un très bon solo de guitare).
« Just a Man » dans une ambiance guillerette/Véner clôturait l’album de la meilleure des façon.
Au final, l’album était très agréable à écouter et plusieurs années plus tard, il n’a rien perdu de sa force. Et si on terminait par une petite salve de « The gentle art of making ennemies » hein ?
« And all you need is just one more excuse
You put up one hell of a fight, you put up one hell of a fight
I wanna hear you very best excuse
I never felt this much alive, I never felt this much alive »
Rédigé par : pamalach 77 | 1995 | Nb de lectures : 2325