- HELLFEST 2008 (VERSION 3.0) par LAYNE - 4426 lectures
20, 21 et 22 juin 2008 - Clisson













Layne, c'est l'aventurier, le cascadeur, le Mc Gyver, l'homme qui tombe à pic (private joke inside) de l'équipe. Rebuté à l'idée d'entrecouper son Hellfest des nuits réparatrices et douillettes dans le confort bourgeois d'un hôtel, le bandana vissé sur la tête, le caméscope à portée de main, Layne préfère affronter le terrain meuble du camping des festivaliers, plantant sa tente là où un soupeur ne déposerait pas ses croûtons. Se délectant des effluves musquées ou fromagères des milliers de dessous de bras et pieds alentour tout en sirotant boissons énergétiques et bières. Layne aime sentir l'électricité flotter dans l'air sur fond de tsunami de décibels. Il va soi que son Hellfest ne sera pas celui de ses autres petits camarades.
Prêêêêt ? ACTION !
(Tonton)



Evénement : HELLFEST 08
Lieu : CLISSON
Population : Plein de chevelus velus




JEUDI 19 JUIN 08 :

Ahhhh après 400 bornes depuis Paris, j'aperçois enfin le panneaux Clisson, 400 bornes d'anthologie puisque mon pote conducteur avait en permanence une de ses paluches sur le frein à main, n'ayant pas confiance dans les plaquettes de freins qu'il avait lui-même installées la veille !! A ce moment on est jeudi soir et j'ai déjà vécu un grand moment de solitude, car je me suis fait alpaguer à une station service par un groupe d'Anglais tout tatoué qui descendait d'un bus pour demander de la bière... Pas de quoi lever une guiche me direz-vous, jusqu'à ce que les types vous disent qu'ils sont VENOM (que bien sûr vous n'avez pas reconnu), qu'ils cherchent le site du HELLFEST et que quand ils vous ont demandés quels groupes vous étiez venu voir vous ayez cité 40 groupes sauf le leur...

C'est donc dans la joie et la bonne humeur que nous passons cette première nuit dans un camping déplacé bien plus près du site du Hellfest que les années précédentes, juste à côté d'un METALCORNER, qui berce nos douces oreilles de métalleux jusque 4h du matin.


VENDREDI 20 JUIN 08 :

Je me réveille en fanfare à 10h sous la chaleur accablante de ma tente, mais j'ai changé, maintenant je parle polonais !! Oui polonais, grâce à mes voisins de tente qui ont baragouiné une bonne partie de la nuit pour monter leur maisonnée qui finira détruite le lendemain soir de toute façon.
J'enfile 2 bonnes canettes de dark dog 50cl et me voilà paré pour ma magnifique première journée.
J'arrive donc à 12h00 pour voir la monumentale ouverture du fest par ULTRA VOMIT :
Le public est plus que réceptif aux "conneries intelligentes" des trois franchouilles, public d'ailleurs entré en masse à l'heure dite (pas mal l'orga), reprenant les nouveaux standards du groupe en choeur "boulangerie pâtisserie", "les bonnes manières", "Maïté Ravendark" ainsi que les vieux tubes "i like to vomit", "bouba" et j'en passe. A noter qu'un festivalier anglais s'est penché vers moi (tout acquis au groupe) pour me demander dans la langue de Shakespeare : "Mais qu'est-ce que c'est que ce groupe qui change de style à toute les chansons ??!!", avant de crier, un doigt pointé vers la scène au démarrage d'une chanson, "IMMORTALLL IMMORTALLLL". Je lui réponds que c'est pour rire et il acquiesce avec un sourire. Le groupe finira sur le fédérateur "Je collectionne des canard (vivants)", avec des "coin coin coin coin" repris en choeur par la foule. Un concert supra énussss.



Je file tout de suite à la discoverstage pour voir le gagnant du concours Rock Hard, RED MOURNING :
Pas énormément de monde sous le chapiteau, les festivaliers doivent encore entrer et découvrir le site. Le groupe envoie un power metal teinté de hardcore avec une ambiance bluesy bien sympa, des parties harmonica parsèment les compos et c'est aussi plaisant en live que sur album. Seul hic, le son bien merdeux tout compacté avec de beaux larsens sur l'harmonica. Un set carré, qui j'espère aura donné envie aux quelques personnes présentes de se pencher sur ce groupe prometteur.

Je repasse sans me presser devant la secondstage où se finit le set de BORN FROM PAIN :
Avec un son bien puissant, une bonne présence scénique, ça casse pas trois pattes à un canard mais ça s'écoute sans prise de tête.

Je m'installe ensuite sur la rampe devant la mainstage (cette idée des 2 grosses scènes l'une à côté de l'autre est à garder !!), pour assister au show des pti suisses d'ELUVEITIE :
Un show en plein cagnard, avec 15 mecs sur scène en peau de bête moi je dis chapeau ! Bien que le Pagan/Folk/Metal ne soit pas ma came préférée, je trouve le groupe plutôt plaisant, les petits sons au flûtiau et instruments traditionnels mélangés aux grattes et batterie métal passent plutôt bien. Un large public se trouve devant la scène et a l'air conquis, une autre partie se retrouve tout à l'arrière et danse une jigue avec un air moqueur. Moi je trouve ça récréatif sans être ridicule, donc j'apprécie.

Je prends un moment pour me désaltérer sous le soleil de plomb, et me retrouve en face du premier dilemme de ce week-end : DANKO JONES ou ALCHEMIST !!



Ayant vu DANKO l'année dernière, j'opte pour les Australiens d'ALCHEMIST et leur métal progressif tirant sur le sludge atmosphérique :
Et grand bien m'en a pris !! Malgré la lourdeur de l'air sous le chapiteau, le show sera exceptionnel. Gros son ultra lourd, riffs progressifs tripants, voix agressive mais mélodique du tout bon pour mes pitites zoreilles. Proches d'un groupe comme MINSK en plus agressif, ALCHEMIST est la première bonne découverte du week-end.

Pendant que PARADISE LOST déverse leur mélancolie (peu appropriée en plein jour) sur la mainstage, je me reserve pour les Grecs de SEPTIC FLESH et leur death épique.
SEPTIC FLESH débarque sur scène devant une armée de fans, Spiros "Seth" Antoniou balance un "hello hellfest", et c'est parti pour 40 minutes de guerre. Set enooooorme comme SEPTIC n'en avait plus fait depuis bien longtemps, les intros et samples sont épiques, on se croirait dans "300" avec des metalheads en lieux et places des Spartiates.

Après cette bonne bataille, je vais me ressourcer auprès d'une bonne bière comme il se doit chez tout bon guerrier. Je mate ma montre, "OH MON DIEU 17h35, c'est l'heure de MAYHEM !!".
Je me place stratégiquement sur la rampe en face de la scène pour avoir un bon point de vue sur le costume d'Attila. Et quelle déception, déjà le son est ultra pourrave, Attila chante façon "true black de la mort en carton", et en plus il ne porte même pas de costume de canard ou de lapin géant... non, juste une vague ressemblance de costume nazi, avec brassard qu'il a dû voler au prince Harry. Même pas sulfureux pour un sou. On aura quand même droit à quelques titres de l'excellent "Ordo Ad Chao" ainsi qu'au standard "deathcrush" et compagnie, le tout chorégraphié façon X-OR par le géant norvégien en lunette de soleil siouplait !



Passé cet interlude "trueee" (petite voix de lutin des montagnes asthmatique), j'enfile mon plus beau bandana, je monte mes chaussettes et fonce dans le pit de SICK OF IT ALL. Et là c'est le drame (voix France 3), un nuage de poussière, de terre et de foin se lève dans le pit aux premières chansons du groupe... IRRESPIRABLE. Mais malgré tout le pit redouble d'énergie "viril mais correct" comme on dit dans les milieux autorisés, on aura même droit à un petit "wall of death" de derrière les fagots. Les bandanas atterrissent sur la gueule façon outlaw, "us VS them" ou "step down" seront servis sur un plateau pour être repris en choeur par une multitude de coreux. Le groupe fêtera même l'anniversaire de son bassiste Craig Setari sur scène avec gâteau et bougies. Bon esprit, très bon Live, somme toute classique pour un groupe classique mais irréprochable depuis 20 piges.

Je m'enfuis ensuite à l'interview de KRUGER, que je retrouve sur la discoverstage quelques minutes plus tard.
Set puissant, servi par un son gras et compact. Le chanteur se déchaînera pendant les 40 minutes allouées, montant sur les échafaudages du chapiteau en braillant toute sa furie dans son micro vintage. Jouant une set list rodée, essentiellement du dernier album "Redemption Through Looseness", KRUGER met une bonne baffe.

Mais la baffe ultime, celle qui marquera pour le reste du festival, LE GROUPE qui a renvoyé à la niche la plupart des pseudos "true metalleux" couvert d'artifices pour cacher le manque de contenu de leur musique (tiens il y a DIMMU BORGIR sur la mainstage d'ailleurs...) n'est autre que BARONESS !!
Les natifs de Savanah, font une démonstration de vélocité, d'intelligence de composition, de perfection dans l'exécution avec une musique aux premiers abords complexe mais tellement sincère. En moins d'une heure BARONESS met à genoux un public pas forcement acquis, voire complètement inconnus au départ et peu connaisseur du Sludge. Une sorte de PINK FLOYD heavy et lourd, pas mal de titres du "Red Album" seront joués ainsi que du "second EP" avec la monumentale "Red Sky". Sans doute possible LE meilleur live du HELLFEST 08. Le groupe quittera la scène sous une grosse ovation du public présent. LA BAFFE.

Après de telles émotions, le live de TESTAMENT (que j'apprécie pourtant), me paraîtra bien fade, avec un Chuck Billy jouant parfaitement mal de la guitare avec son pied de micro pendant tout le set !



En attendant la suite (c-a-d CARCASS) je vais donc m'assoupir sous un arbre avant d'être réveillé au bout de 15 minutes par LE live le plus ridicule du Hellfest... OUI, car autant de ringardise sur scène doit être dénoncé, car c'est pas tout d'avoir fait des bons albums y'a 15 ans, ceci ne pardonne pas cela, et cela c'est IN FLAMES. Mesdames et messieurs, bienvenus à la foire du Trône, avec mega jeu de lumières, mega jeu de scène, mega feux d'artifices, mega couplet/couplet saccadé/refrain mélo 10 fois de suite. J'ai vraiment regretté de ne pas avoir pris ma voiture auto-tamponeuse car je suis sûr qu'on aurait pu se taper une bonne rigolade avec Anders Fridén sur la stage. Bon trêve de plaisanterie; vous pourrez retrouver IN FLAMES à partir du 10 juillet à la fête des Loges de St Germain en Laye ainsi qu'au Puy Du Fou le 14 juillet pour un show feux d'artifice spécial et le 5 août à la foire à tout de Flexanville sur la place du village... Tous à vos agenda !!

Voilà, il est déjà 23h50 et je bénis le dark dog, je suis devant la second stage, l'un des groupes les plus attendus s'apprête à monter sur scène, CARCASS est là et ça va envoyer du bois de chauffage Anoneagainwannafuckutilldeath (Accent incompréhensible de Bill Steer).
Les Rosbeefs balancent direct du gras et du vieux, tout ce que je voulais, du grind/death à l'ancienne avec la basse groovy de Jeff Walker à faire danser le cadavre de Carlos. Un light show phénoménal, la scène est plongée dans un orange sanguin apocalyptique, le retour tant annoncé et attendu de CARCASS ne sera pas un pétard mouillé. Malgré la légère déception du fait que le groupe joue surtout du "Swansong" et du "Heartwork" et pas trop de "early days" (plus de "Reek of Putrefaction" et "Symphonies of Sickness" n'aurais pas fait de mal), je suis quand même ravis de revoir la bande à Amott sur scène, même si le sieur à l'air bien fatigué et pas trop dedans comparé à ses petits camarades. Un bon live qui se fera tout de même détrôné, le lendemain par leurs homologues goregrind de HAEMORRHAGE.

il est plus d'1h, et le second dilemme se pose : les légendaires VENOM ou les in your face MADBALL ?
Vu la montagne d'amplis Marshall sur la mainstage, je suis quand même bien curieux de voir les papys de VENOM et de me faire pardonner le passage "qui êtes-vous ?" de la station service... Je reste donc voir les précurseurs du Black Metal. Et là, désillusion. Un bon son de merde, une batterie inaudible complètement étouffée, la gratte ultra saturée et sous-mixée, et une voix bien trop en avant (on dirait Charles Aznavour braillant en anglais) détruiront les attentes des fans pourtant très nombreux. J'assiste quelques minutes à l'exécution publique avant de courir sous la discoverstage pour retrouver un set sans surprise mais toujours plaisant de MADBALL. Sans surprise, Freddy Cricien déchaîné et proche de son public, Mackie Jayson jouant à plat sur sa batterie et Hoya Roc toujours aussi gros !!
Direct et conçis (pas plus de 2 min par chansons !), le groupe fera jouer des épaules dans la fosse à mon plus grand bonheur. Rien de tel qu'un pti NYHardcore mosh pit avant d'aller se coucher.

Je me rentre donc au camping après une loooooooooongue journée bien remplie et ne trouverai jamais le sommeil pendant cette nuit clissoniènne... merci le Dark Dog.



SAMEDI 21 JUIN 08 :

Réveil, eau sur la gueule, Dark Dog, sandwich, poupée gonflable et hop! je file sur le site.

Un samedi un petit plus maigre que les autres jours mais ma liste me suffit et je ne serai pas déçu : AIRBOURNE, DISFEAR, HAEMORRHAGE, CANDLEMASS, PUNISH YOURSELF, CAVALERO CONSTIPATION OF SOULBOMB et BELPHEGOR.

AIRBOURNE ouvre ma journée, et de quelle façon !! IMPERIAL, ROCK'N'ROLL, HARD ROCK OLD SCHOOL STYLE, les Australiens donnent une leçon de cool attitude, Joel O'Keeffe bouffe littéralement la scène en sautillant et courant absolument partout, montant en haut de la structure (environ 6m) pour faire son solo sur « Girls in black » pendant que son frangin à la batterie ainsi que ses potos basse/guitare tiennent la rythmique. O'Keeffe ou l'incarnation de Angus Young et Bon Scott dans le même corps !! Alors oui, ça ressemble fortement à AC/DC, oui c'est du Hard Rock de Pub très convenu, mais putain que c'est bon. Comment ne pas headbangué sur l'hymne au Jack Daniels "BlackJack", comment ne pas tripé et lever le poing quand O'Keeffe vient jouer ses solos dans le public, comment ne pas crier "ouaiiis putain c'est trop bon babyyyy" quand le même O'Keeffe s'explose une canette de binouze sur la tête tout en headbanguant. AIRBOURNE c'est la classe et c'est Rock'N'Roll. ZE CLASS OF THE WEEK END !!

15H00, après BARONESS et AIRBOURNE voici la méga baffe suivante : DISFEAR !
Fort d'un nouvel album qui arrache la couenne "Live The Storm", Thomas Lindberg en a profité pour ramener sa bande sous le chapiteau en attendant de jouer sur la secondstage avec AT THE GATES, le lendemain soir. Et DISFEAR c'est NO CONCESSION ! Du D-Beat/Hardcore'n'roll joué à 300 % sans pause ni blabla. Dès les première notes de la ravageuse "Get It Off", Lindberg (qui arbore un superbe tee- shit KYLESA) se déchaîne sur scène, chantant avec un énorme sourire tout le set. Uffe Cederlund, qui a quitté ENTOMBED, balance riffs rock'n'roll sur solos rock'n'roll et Björn Peterson est au même niveau. Ajouté à cela un public qui n'attendait que ça de foutre un boxon monstre et vous avez là l'un des meilleurs live du Fest. DISFEAR KICKS ASS !!



Le repos sera bref jusqu'à la boucherie catalane !

Tout ça c'est la faute de COBRA COMMANDER !! Me prenant par la main et m'assurant de passer un agréable moment de danse folklorique, je me suis retrouvé dans le pit des Espagnoles goregrindeux ultime HAEMORRHAGE. Une basse bourdonnante jouée par une mademoiselle en robe chirurgicale à côté d'un malade mental couvert d'hémoglobine éructant "I am a pathologiccccc" (note de Tonton : c'est pas "pathologist" plutôt ?) avec une jambe coupée à la main, devant un batteur groovy/maccabre de la mort ressemblant à Lénine et un guitariste en robe verte couvert de sang... vous avez là de quoi prendre vos plus belles photos, à offrir au curé de la paroisse de Clisson bien sûr ! Un live énorme, jouissif, amusant et dansant. Un publique réceptif et fouteur de bordel comme j'aime, HAEMORRHAGE ou les Vrais CARCASS du week-end !

J'enchaîne avec les doomeux légendaires de CANDLEMASS. Vu que le gros théâtral Messiah Marcolin (que j'adore malgré tout) s'est cassé après la sortie de l'album éponyme en 2005, c'est le très bon Robert Lowe qui reprend le micro et qui enverra ses vocalises sur la secondstage. Les Suédois balancent quelques standards de derrière les fagots devant un énorme publique de connaisseurs. Lars Johansson fera preuve de tout son talent guitaristique lors des solos épiques, et Lowe se montrera irréprochable sur des titres comme "Black Dwarf" ansi que le cultissime "Solitude". Du bon, du très bon Doom qui plante PARADISE LOST, MY DYING BRIDE ou ANATHEMA qui n'était pas trop à leur place en plein après-midi sous le soleil et qui se sont avérés bien trop pompeux lors de ce fest (même pour leur fans).

Par la suite je flâne un peu devant les deux stage côte à côte pour zieuter un petit peu le "métal tampax" de nos amis GAMMAREGLES et HELLOWOINWOIN ! Vu que je n'ai pas 45 ans, que je ne suis pas allemand et que j'ai laissé ma veste à patchs chez moi je m'enfuis le plus loin possible des stages pour attendre le show des fameux PUNISH YOURSELF.



23h00, PUNISH monte sur scène, la discover stage se transforme en rave party bourrine. Je n'aurais jamais pensé que le groupe serait si bien accueilli, un peuple pas possible s'est réuni sous la tenture pour danser au doux son Hardtek métal des Français. "RockNRoll Machine" ou "Gimme Cocaine" toucheront l'âme sensible des métalleux en tout genre réunis devant la scène. Un excellent show, avec décors et bodypaint fluo, qui s'achèvera sur la chute du chanteur qui se pétera trois côtes et finira le live par terre à moitié évanoui. Relevé par les mecs de la sécu il sera raccompagné hors de scène bras-dessus-bras-dessous en saluant minablement le publique de la main. Je ne dirai qu'une chose, quand tu te défonce aux acides et que tu montes sur scène, c'est bien d'assurer jusqu'à la fin avant de s'évanouir ou de faire le con !! A BON ENTENDEUR.

Vu que ça me faisait marrer de savoir au bout de combien de chansons SEPULTURO CONSPIRACY OF NAILFLY, aller balancer "Territory", "Roots Bloody roots" ou "Refuse Resist" je me suis calé devant la mainstage bien tranquillou (comme la rupture...) Et là je deviens vulgaire : il fallut seulement DEUX CHANSONS, deux putain de chansons pour que Cavalera ne balance une putain de reprise de SEPULTURA. Je dis bravo à ces messieurs pour leur album qu'apparemment personne n'a acheté et dont aucun blaireau ne connaît une seule foutue chanson, vu que tout le monde s'en branle comme de l'an 40 qu'ils jouent reprise sur reprise. Et le pire dans tout ça c'est que les reprises sont horriblement mal servies (où est passé la lourdeur et la moiteur de "Roots bloody Roots" ??), et putain si j'avais envie d'écouter du putain de SEPULTURA j'irai voir... SOULFLY !! (tiens dans les dents).



Après avoir fait une bonne volée de doigts d'honneur et de gestes obscène vers la scène je m'en vais sous la discover pour finir la soirée devant le groupe le plus arrogant de la création, BELPHEGOR.

Les Autrichiens sont fidèle à eux-mêmes, Helmuth le frontman joue le frontman, le gratteux et bassiste cabotinent et font les poseurs, mais malgré tout BELPHEGOR envoie sévère. Bien que les intros et outro soient trop longues (notamment le final à rallonge) le groupe déverse sont death technique ultra carré et remplit son contrat de belle manière. Bien qu'en live le côté arrogant et trop sérieux me gênait un peu, le groupe s'en tire pas mal grâce entre autres au son puissant et à l'occupation de la scène. Bon live mais en toute sincérité SEPTIC FLESH ou ROTTING CHRIST aurait plus mérité la place de BELPHEGOR en fin de journée.

Après avoir discuté avec mon pote Jack Daniels au carré VIP je vais enfin pouvoir dormir... enfin m'allonger et fermer les yeux en écoutant mon voisin de tente vomir ses tripes toutes la nuit. Ahhh les joies des nuits au camping !!



DIMANCHE 22 JUIN 08 :

Déjà dimanche, que c'est passé vite, mes ecchymoses de SICK OF IT ALL se sont bien atténuées et mes cervicales se sont habituées à la douleur constante. Mon pack de 18 canettes 50cl de Dark Dog est maintenant à sec et ma boutanche de Jack perdue hier soir dans le camping après être tombé en me prenant les pieds dans les fils d'attache d'une tente (désolé au mec à qui j'ai déchiré la toile en me vautrant) !

Et là journée ira très vite, à peine le temps de digérer le superbe live de BETWEEN THE BURIED AND ME qui fut pachydermique et technique que je dois filer à l'interview du gratteux de THE DILLINGER ESCAPE PLAN. Le bonhomme a l'air horriblement fatigué, des cernes descendant jusqu'au pommettes, il nous apprendra que la veille il jouait avec MESHUGGAH en Hollande et qu'après le show il a maté la série DEXTER toute la nuit... A ce moment leur traditionnel show explosif me paraît bien compromis, m'enfin on verra bien à 15h50.

Je passe en vitesse devant les excellents YEAR OF NO LIGHT qui livrent leur sludge progressif sur la discoverstage. Gros son, parties claviers intelligentes et utilisées judicieusement (c'est pas le cas de tout le monde... qui a dit BLEEDING THROUGH ??(Note de Papy : mais eux ont une claviériste, c'est pas musicale, c'est juste physique), un set efficace qui a conquis pas mal de personnes dans le public. Puis, je veux pas balancer mais il me semble même avoir vu notre COBRA verser une larme, être sensible et timide qu'il est il s'en cachera sûrement.

15h50 youhouuuu THE DILLINGER ESCAPE PLAN !!
C'est sous un soleil qui cogne plus fort que Bertrant Cantat que le groupe fait son entrée sur la secondstage. Soudain, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je me souviens juste que la première chanson a démarré, que les gratteux ont fait des bonds de 3 mètres digne de tigrou, que le chanteur golgoth 14 s'est suspendu à l'arceau de la structure la tête en bas et que le batteur envoyait des plans impossible à comprendre et à compter. Je crois que mon cerveau a tout simplement été déconnecté devant le mathcore de TDEP, que mes yeux n'ont plus pu suivre les zikos sous cocaine ou propane 500 tellement ça bougeait dans tous les sens, le seul mot dont je me souviens à la fin c'est : "WAAAOUAHHHHWW".



Le live fini, je titube donc quelques mètres en direction de la mainstage, pour voir l'un des groupes que j'attendais le plus lors de ce fest, MESHUGGAH.
Et reboum papoum mon cerveau se redéconnecte. Les polyrythmiques des Suédois me violent le cerveau, "Bleed", "Pravus" me font péter un anévrisme (à moins que ce soit le headbang saccadé de Jens Kidman) et le "Rational Gaze", joué avec une lourdeur sans pareil, aura raison du peu de neurones qu'il me restait. je reprends connaissance grâce à la lance à eau (ouaiiiiis première sur un fest français !!) qui m'arrive sur la gueule et la seule chose dont je me souviens c'est que c'était bien trop bon et bien trop court...

Arrive le cas OPETH. Groupe que j'adore, Akerfeldt étant pour moi l'un des chanteurs qui maîtrise le mieux le growl au monde, et dont le dernier album "Watershed" a été d'un grand bonheur à l'écoute. Le problème c'est que OPETH est définitivement un groupe... DE NUIT ! Alors je ne sais pas si c'est le soleil, les shows successifs de TDEP et MESHUGGAH ou le mauvais choix de la setlist mais je ne suis entré à aucun moment dans leur musique. C'est carré, formidablement bien exécuté, mélodique, puissant, technique, Akerfeldt est un grand frontman (et drôle de surcroît) et j'en aurais presque honte de ne pas avoir adoré OPETH, mais c'est comme ça. Leur set ne m'a fait ni chaud ni froid.

C'est donc teinté d'une déception étrange que je me retrouve devant NOFX sur la mainstage.



Le fait d'inviter dans un festival dit de "musique extrême" un groupe moins élitiste et plus abordable comme NOFX, FLOGGING MOLLY ou PENNYWISE m'a toujours paru une excellente idée. Les années précédentes j'avais été conquis par FLOGGING MOLLY et agréablement surpris par PENNYWISE. C'est donc très curieux que je me trouve devant les punk rockers de NOFX, que je ne connais pas (à leur époque de gloire, j'écoutais plus BAD RELIGION et IGNITE dans le style).
Avant que le live ne commence on peut déjà noter l'humour du groupe, qui a hissé en lieu et place des énormes drapeaux au nom des groupes en fond de stage, une toute petite pancarte en carton bien pourrave avec écrit comme un gamin "NOFX" au feutre. Les Californiens débarquent sur scène devant une large foule (apparemment beaucoup de fans de la première heure), et balance un punk rock tout mièvre qui fait mouche direct. Aux premiers contacts, je trouve ça bien minet boutonneux comme zik, je laisse donc une seconde chance au groupe (qui a vraiment beaucoup d'humour en se targuant d'être l'un des seuls groupes à jouer avec une simple pédale à la batterie). Et malgré l'engouement du public, c'est bien trop minet pour moi (qu'est-ce que c'est que cette voix d'ado). Puis vu que j'ai arrêté d'avoir 13 ans quand j'en ai eu 14, ça ne sert à rien de prolonger.



Je patiente donc tout tranquillou (comme on épile son minou) devant la secondstage où AT THE GATES doit faire son apparition.

Je bondis à l'apparition de la barbe de Thomas Lindberg (qui arbore maintenant un superbe tee shirt BARONESS), et me plonge dans le pit pour 45 minutes de pur plaisir death mélodique. La foule reprend en choeur chaque nom de chanson scandé par Lindberg et est plutôt actif en pogos et headbanging. Lindberg est toujours sur un nuage, haranguant le publique, gueulant en dehors du micro, souriant à tout va, le mec prend vraiment du plaisir à être sur scène et rien que ça suffit à en faire un bon live. Grosse prestation, son puissant et bien gras, une sorte de ENTOMBED mélodique... que du bonheur.

La fin approche, MOTÖRHEAD monte sur scène, Lemmy est en pleine forme, le set sera on ne peut plus classique avec entre autres : "Metropolis", "Over The Top", "Stay Clean", "Ace Of Spades", "Killers", solo de batterie par Mickey D, le final "Overkill". A noter une reprise de THIN LIZZY, des suicide girls en petite tenue qui viennent se trémousser sur scène au pied du Lemmy et un putain de blues avec des solos qui tuent sa maman de Phil Campbell. Du MOTORHEAD 100% rock'n'roll où t'en as pour ton pognon !!


Et là ZE last dilemma of ze ouik-and : MORBID ANGEL ou CULT OF LUNA ??



Etant d'humeur suédoise, je fonce sous la tente géante pour voir les 7 nains de COL. Et le moins que l'ont puisse dire c'est que COL ne sont pas des champions de la communication !! Apparaissant dans un clair-obscure parfaitement adapté à leur musique, le groupe jouera son set sans dire un seul mot ni faire un seul geste en direction du public. Mieux encore, le groupe joue presque essentiellement du dernier album "Eternal Kingdom", zappant les titres attendus "Back to Chapel Town" ou "The Revolution Embodied". Set très étrange et manquant sincèrement de lourdeur et de leur rage habituelle. Bon malgré tout, COL surprend un peu par leur froideur, autant au niveau de l'attitude que du choix de la setlist. Copie à revoir.

Entre ENVY et SLAYER, pour moi pas photo, ENVY. Pour le dernier concert je file juste voir un peu de SLAYER (vu et revu ces dernières années) pour constater le soundcheck de la batterie complètement raté !! Ca sonne plus plat que Amelie Mauresmo et ça a moins de couilles qu'elle. Les descentes de toms de Lombardo sont inaudibles et la caisse claire ne claque pas du tout. Je suis donc rassuré je ne manque absolument rien.

Au contraire j'ai tout gagné en allant voir mes petits Japonais de ENVY. Un final formidable, leur screamo prenant aux tipes, le chant écorché vif et les guitares alternant arpèges fins et riffs puissants et lourds. Les gratteux sont comme possédés, le batteur dantesque et la musique conviendrait parfaitement à la bande son d'une vie et d'une mort en accéléré, comme la naissance d'un soleil et sa fin innéluctable. C'est beau et termine ce festival sur une note d'espérance. Le publique fera une ovation appuyée aux Nippons avant de sortir tout ébété pour regagner ses foyers. Quelques minutes de finesse dans ce week-end de brutes.



Le bilan du HELLFEST et simple, TOUT C'EST BIEN PASSE !! Mis à part l'annulation de Necrophagist, rien n'est venu gêner le bon déroulement du fest. Je poserai simplement une petite questions : " Que se serait-il passé s'il avait plut ?!". Parce qu'il suffisait juste de regarder devant le carré VIP où l'eau s'était mise à couler des robinets à proximité pour s'apercevoir que ça n'était pas géré. Quelques bottes de foins et puis s'en vont ? Mouaiis... une fois que le foin a pris l'eau sous le soleil, non seulement ça ne changeait rien mais en plus ça sentait comme un orphelinat à Calcutta. Enfin bref, Tout s'est bien passé et c'est bien l'essentiel !!

Keep on rocking

Layne


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