Second concert en 2 jours, mais dans un lieu un peu plus éloigné du boulot celui-ci : la légendaire salle du Plan à Ris/Orangis. J'étais principalement venu pour Wisdom In Chains mais aussi pour avoir une idée de ce que vaut 91 All-Stars en live, dans leur fief. Et puis Sick Of It All en live, ça le fait toujours 150 fois plus que sur CD.
Le set de 91 All-Stars démarre avec un peu de retard (ils ont pris du temps pour leur balance, paraît-il) mais devant une salle déjà bien remplie, les potes des membres du groupe s'étant mobilisés. Le son est impressionnant, massif, lourd et clair, ce qui laisse présager d'une sacrée soirée comme dirait Jean-Pierre. Après, la musique du groupe est malheureusement trop caricaturale, bourrée de clichés et pompée sur Esprit Du Clan/Kickback pour vraiment se détacher du lot et mériter les honneurs : cela reste efficace pour mouliner et se prendre pour Jet Li, mais dans l'ensemble, on s'ennuie ferme. Les titres qui figureront sur le prochain album m'ont semblé assez mous et moyens, aussi. Enfin, les deux chanteurs ont l'air d'avoir un bon esprit, à remercier tous les groupes dont ils reconnaissaient des membres dans le public, l'orga etc. Déçu du set, je m'attendais à plus de folie à tous les niveaux…
Première fois pour moi que je vois la bande à Mad Joe, véritable icône de la scène de Philadelphie et du BFL Crew, qui restera toujours pour moi Monsieur Mushmouth, un groupe dont l'énergie n'a que rarement été égalée. Et je constate que je ne suis pas le seul à les attendre de pieds fermes, un petit groupe de fans restera up-front tout du long à chanter avec Joe sur chaque morceau. Malheureusement, la fête sera de courte durée, une grosse quarantaine de minutes maximum, et surtout des hymnes qui ne viendront jamais comme ''Cap City' ou ''Killing Time', damned ! Le comble étant que le son du groupe est plus faiblard que pour 91AS, notamment le mixage de la gratte. M'enfin, on aura tout de même eu droit à ''Class War', ''Land Of Kings', ''We're Not Helping' ou ''Fighting In The Streets', qui prennent une autre dimension quand on voit les mastodontes qui nous les assènent. Ce groupe mérite toute la hype qui sévit depuis 2 ans, assurément. Frustré de la durée mais heureux de les voir enfin sur scène !
La salle est maintenant comble pour le clou de la soirée, les mecs qui en ont ras le bol de tout ça. Je ne compte plus les fois où je les ai vus sur scène, mais je dois dire que les petites salles comme le Plan leur conviennent bien mieux que les stades ou grosses scènes de festival. Pete s'éclate toujours autant à arpenter la scène en long et en large, Lou chambre toujours dès qu'il peut, bref, SOIA sur scène, c'est toujours le fun, même après 22 ans de carrière. Après, quand on aime 1 titre sur 10 comme moi, on finit toujours par s'ennuyer un brin pendant leur set. S'enchaînent donc ''Just Look Around', ''Built To Last', ''Call To Arms', 'Good Looking Out' et apparemment quelques titres de leurs deux derniers albums que je n'ai même pas écoutés. L'ambiance n'est finalement pas si chaude que ça, les pogos s'enchaînant dans la fosse plutôt que les circle-pits, curiosité à mettre sur le compte du nombre conséquent de métalleux et punks présents. La salle s'enflamme enfin sur ''Step Down' et surtout ''Scratch The Surface' avec l'habituel Wall Of Death que SOIA a quasiment inventé il y a plus de 15 ans. Je passe la fin du set devant à essayer de mosher, mais la compacité de la foule m'en empêchera le plus souvent. Le groupe revient pour deux morceaux en rappel, 'Us Vs Them' notamment, mais le concert se termine dans la bonne humeur générale. Un set que je considérerais comme moyen pour un groupe pareil, le minimum syndical, quoi.
Un bilan encore une fois mitigé du fait de la trop courte durée du groupe que j'étais venu voir en priorité et du manque global d'ambiance sur toute la soirée. Le Plan est tout de même une sacrée salle, bien foutue puisqu'on rate rien de ce qui se passe sur scène de n'importe quel coin.