IMMORTAL - Battles in the North (Osmose) - 09/06/2007 @ 23h37
Il y a d’abord ce digipack blanc, tout blanc et presque trop blanc. C’est déjà en soi une sorte de provocation dans l’univers black tout noir, comme si Immortal avait cherché à se différencier de la meute. A l’époque, la scène black est en pleine ascension, mais déjà entachée de tous les agissements parasites « plus Evil tu meurs » de l’Inner Circle – les brûleurs d’Eglise entre autres. Les membres d’Immortal n’y sont pas mêlés et la couleur de leur album est presque un message pour dire : « on est blancs de toutes ces conneries ». Plausible.
Toujours est-il que cet album est immaculé et à part la photo de nos deux démons (Erik a quitté le groupe), le blanc c’est plutôt signe de pureté et on ne sait pas trop à quoi s’attendre à l’écoute, malgré le message d’Osmose qui prédit un black ultra brutal en hommage au grand Nord (…).
Et là, dès les premières « notes » de l’album, on se dit qu’il y a un problème avec le CD. C’est quoi ce bruit ? Ha ben non, c’est normal ! On en prend plein la face sans préliminaire. Pas d’intro Evil pour mettre dans l’ambiance, on n’est pas là pour ça. L’impression est terrible, comme si on venait de se faire happer par une avalanche dont on sait qu’on ne sortira pas indemne.
Cet album est une furie. Le son est vraiment raw et pour ainsi dire moins bon que les albums précédents (argggglll le son de Pure Holocaust …).
L’ensemble guitare + basse est un vrai mur sonore grésillant et parfois il est même difficile de distinguer les riffs, qui pourtant sont excellents, avec une subtilité mélodique inattendue pour certains.
Et cette batterie ! Tenue par Abbath, qui décidément aura tenu tous les postes chez Immortal, elle est inhumaine, mais complètement en phase avec le déluge sonore qu’elle est chargée de rythmer : à fond les ballons ! Les rares ralentissements du tempo sont utilisés à bon escient pour maintenir la pression avant de revenir vite aux choses sérieuses. Sur ces passages lents, l’intensité du jeu est également caractéristique d’Immortal : des riffs rapides et une batterie martiale qui donnent une furieuse envie de se péter la nuque en headbanguant. On est tous des guerriers. Battles ! Battles in the North !!!!
Les vocaux d’Abbath sont travaillés différemment : moins de reverb’ et moins hurlés. A partir de cet album c’est la recette qui sera toujours utilisée. Elle est identifiable directement tant Abbath a un grain de voix unique, éraillé (à force de cracher du feu sur scène ???) et un phrasé caractéristique, par moments presque parlé.
La vitesse des titres est monstrueuse à l’époque et Immortal vient de signer l’album le plus rapide dans le monde du black. C’est une déflagration et un modèle pour toute une scène black qui cherche ses limites. Tout le monde va vouloir suivre, jusqu’à la parodie... Immortal vient de montrer à toute la scène qui était son vrai leader. Les ventes à l’époque (environ 30000 à la sortie) sont une sorte de record pour le genre.
On s’amuse de voir Immortal indiquer sur l’arrière de la pochette : ‘Le sigle Immortal se dresse pour toujours comme une marque contre ceux qui ont tenté pathétiquement de nous suivre lyriquement et musicalement « vous êtes clairement en deça nous »’. Tout est dit !
Pour l’anecdote, Immortal a sorti une VHS 2 titres en support de l’album : Master of Nebulah frost. Les deux morceaux sont Blashyrkh et Grim and frosbitten Kingdoms, 2 vidéo clips dans la neige avec en prime une surprise de taille : sur Grim, c’est Hellhammer qui tient la batterie ! Si ! Alors là pour le coup, lui est presque déguisé avec une espèce de tunique blanche ouverte jusqu’au milieu du torse (mesdemoiselles !) et un maquillage pseudo corpse-paint bleu à paillettes ! Hilarant ! Est-ce ce passage qui a donné à Hellhammer l’envie de réveiller Mayhem alors en sommeil (doux euphémisme) et de lui donner la direction radicale prise sur Wolf’s Lair abyss ? Hu hu hu …
Blashyrkh est un vrai hymne guerrier (qui clôt l’album). Interrogés à ce sujet, on apprendra que Blashyrkh est quelque chose qui est une grande source d’inspiration pour Immortal, mais ils ne diront jamais de quoi il s’agit !
Immortal rules et Battles est un album de légende.
Rédigé par : maxflat | 1995 | Nb de lectures : 3152
pas d accord au niveau du son,sinon battles in the north est le premier morceau extreme que j ai ecouté,le premier album extreme que j ai acheté.
Je vais vais enfin les voir ne live 12 ans apres grace aux hellfest!!!
totalment culte!!
a noter qu une version limité avec en bonus "diabolical fullmoon mystycism,unholy forses of evil et the cold winds of funeral frost est sortie peu de temps apres.
ennemi Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 02h44 - (4771)
génial album
pété de pains ou pas, ça reste un exemple de brutalité, le black pur et dur
Hell pablo Invité
Posté le: 10/06/2007 à 11h44 - (4784)
un des meilleur album de black.
Brouille Invité
Posté le: 10/06/2007 à 12h27 - (4785)
J'aime pas du tout le black, mais à ce niveau de brutalité, de chaos, etc. l'écoute ne laisse pas indifférent, ca donne l'inpression de se prendre un jet d'ours polaire.
Sinon Blashyrk moi il me semble avoir lu quelque part que c'était un pays imaginaire dans leur trip à eux jcrois, ou un truc du style, enfin jsais plus trop 8-D
Déhà Invité
Posté le: 10/06/2007 à 12h30 - (4786)
Génial album!
A noter que les vidéos "Master Of Nebula Frost" sont téléchargeables LEGALEMENT ici => http://immortal.battlegrim.net/eng/files.shtml
yoplait Invité
Posté le: 10/06/2007 à 13h58 - (4788)
déhà : le jour ou tu comprendras que tout ce qui est sur la toille provenant de RUSSIE n'est que du pirate,...pauvre nain...
Blodhorn Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 16h13 - (4791)
une tuerie et un classique
rarement furie aura été aussi bien mise en oeuvre, le dernier grand album de black metal du groupe!
A noter que les pistes de batterie ont été prise par abbath et accéler ensuite afin de coller aux pistes
Blashyrkh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 16h18 - (4795)
<--- J'ai rien a redire ^^
razor70 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 16h42 - (4796)
Blodhorn , tu dis n'importes quoi !
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h09 - (4798)
Pour moi, le meilleur album d'Immortal (en tout cas mon préféré) brouillon mais terriblement humain par ce côté brut assumé, sinon, c'est vrai que la batterie est à côté de la plaque sur certains (et trop nombreux passages), un peu comme si le type jouait sur un autre morceau...
storm Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h16 - (4799)
je me l'écoute là c'est vrai que la batterie sonne un peu bizarre par moment....
Nem Vapeur Invité
Posté le: 11/06/2007 à 22h41 - (4810)
Je préfère nettement leur période audible qui suivra (At the etc...)
Dans les anciens c'est plutôt Pure Holocaust qui me botte.
Celui là est trop brouillon, la batterie est foireuse.
Enfin bon même si j'adore pas c'est culte...
Blodhorn, d'où tu sors l'info de la piste accélérée ? Si c'est vrai c'est un peu space quand même !
elric Membre enregistré
Posté le: 16/06/2007 à 23h08 - (4876)
Bon album pour ma part,moi je me rappel qu'à l'époque pour les pistes accelerées, ça ne concernait que l'album Pure Holocaust mais je me trompe peut être ( c'est la viellesse peut être).J'avais acheté aussi la video à l'époque, c'est culte deux très bon morceaux.
Antykaïn Invité
Posté le: 19/06/2007 à 16h09 - (4913)
Prince de Lu, on à besoin de ton Petit Robert du Norvégien!
Abdelkader Invité
Posté le: 07/07/2007 à 13h45 - (5158)
Une tuerie monumentale.
Morbid Tankard Membre enregistré
Posté le: 07/07/2007 à 18h41 - (5162)
J'suis fan ultime. Leur meilleur avec 'Pure...'.
velvett Membre enregistré
Posté le: 27/05/2008 à 18h21 - (26080)
Pour ma part ce disque est risible à coté de city niveau violence.
Jean Kulasek Invité
Posté le: 02/06/2008 à 12h26 - (26091)
En même temps c'est pas tellement le même registre, et même Fear Factory sonne comme de la salsa à côté de "City" de SYL.
Honnêtement SYL est plus violent que brutal alors que Immortal c'est l'inverse.
maximum rocknroll Invité
Posté le: 03/04/2009 à 17h31 - (26669)
les rois du pingouin metal et leurs fans sont attendus à l'accueil.
Mr Perfect Invité
Posté le: 25/06/2009 à 13h26 - (26780)
Rha le coup de pied au cul que j'avais pris avec ça moi qui ne jurait que par Deicide/Morbid et Canniboule avand de me prendre ça et Transylvanian dans la geule.
Par contre le hic c'est que j'arrive plus à l'écouter actuellemnt il me gonfle au bout de 2 morceaux (ce qui était pas le cas à sa sortie).
INVITED Invité
Posté le: 27/02/2010 à 00h30 - (26952)
MOONRISE FIELDS OF SORROWS EST VRAIMENT EXCELENT
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 08/08/2013 à 10h10 - (29693)
Même si je préfère la 2ème partie de carrière des norvégiens, force est de reconnaître que cet album est un monument malgré les nombreux pains de la batterie et un côté brouillon parfaitement assumé.
Rien que pour Blashyrkh, et le clip qui en découlera il est indispensable !
Floyderz Membre enregistré
Posté le: 29/09/2013 à 10h15 - (29901)
Je préfère largement les album à partir de Heart of Winter (le summum avec Damned in Black), mais je reconnais que l'ambiance de ce disque est inégalable! impressionnant de froideur et tellement cohérent avec le message du groupe.
Et surtout, Immortal est toujours resté éloigné du cirque Black Metal, malgré l'air de clowns qu'ils peuvent avoir dans ces vieux clips! ça c'est fort!
Dittohead IP:90.32.155.252 Invité
Posté le: 29/09/2013 à 11h52 - (29907)
Une belle claque à l'époque, un album énorme! La batterie est effectivement un peu space par moment, si seulement Horgh avait été dans le groupe à ce moment là...
Strat Membre enregistré
Posté le: 30/09/2013 à 09h00 - (29914)
Je n'ai pas aimé l'album à l'époque et c'est encore le cas.
Seul Blashyrkh, le dernier titre, permet d'entrevoir quels sont les possibilités du groupe qui continuera dans cette voie avec leur prochain album.
Trop rapide et "inaudible", je dois avouer que cet album à pour le mérite de montrer ou sont mes limites sur la scène black.
grrr Membre enregistré
Posté le: 30/09/2013 à 11h57 - (29915)
Découvert le groupe avec la sorti de cet album.
Claque d'une rare violence pour l'époque, monumental, glacial, dont je ne me suis jamais remis! Et une des production qui m'a ouvert de nouveaux horizons sonore...
sebslayer Membre enregistré
Posté le: 30/09/2013 à 18h03 - (29916)
Ah la la ça nous rajeunit pas tout ça!! mon album préféré après Pure Holocaust. je suis quand même beaucoup moins fan de la période à partir de Heart, quand Demonaz a du arrêter, c'est devenu trop propre et trop mou...
Ivan Grozny Membre enregistré
Posté le: 02/10/2013 à 11h54 - (29930)
Pas mon préféré d'Immortal, mais un disque incontournable du groupe et de bons souvenirs de scène avec Abbath encore à la basse.
hasmodees IP:109.14.134.160 Invité
Posté le: 08/10/2013 à 16h59 - (29970)
Un brouhaha sonore de crépitements et gresillements de guitares, accompagnés d'une batterie qui part dans tous les sens sans que l'on ne comprenne trop ce qui se passe, une overdose d'extrémisme ? du bruit vide de sens ? Et pourtant...
Quelque chose d'insidieux et obscur qui fait que l'on y revient a chaque fois.
La science du riff mes amis! Des riffs glaciaux et mélancoliques a la fois, que l'on arrive a saisir sans peine après quelques écoutes. Riffs a tour a tour rageurs, hystériques et mélodiques (oui! mélodiques) et une batterie qui ponctue les changements de rythmes malgré ses errements, pour mieux revenir dans le temps (ecoutez bien mes amis...). Un album qui révulse dans un premier temps, pour devenir une drogue.. une hymne pour un enfer, non pas garni béatement de démons et de lave, mais de mélancolie, de glace et de solitude.
Un hymne.. tout simplement.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Toujours est-il que cet album est immaculé et à part la photo de nos deux démons (Erik a quitté le groupe), le blanc c’est plutôt signe de pureté et on ne sait pas trop à quoi s’attendre à l’écoute, malgré le message d’Osmose qui prédit un black ultra brutal en hommage au grand Nord (…).
Et là, dès les premières « notes » de l’album, on se dit qu’il y a un problème avec le CD. C’est quoi ce bruit ? Ha ben non, c’est normal ! On en prend plein la face sans préliminaire. Pas d’intro Evil pour mettre dans l’ambiance, on n’est pas là pour ça. L’impression est terrible, comme si on venait de se faire happer par une avalanche dont on sait qu’on ne sortira pas indemne.
Cet album est une furie. Le son est vraiment raw et pour ainsi dire moins bon que les albums précédents (argggglll le son de Pure Holocaust …).
L’ensemble guitare + basse est un vrai mur sonore grésillant et parfois il est même difficile de distinguer les riffs, qui pourtant sont excellents, avec une subtilité mélodique inattendue pour certains.
Et cette batterie ! Tenue par Abbath, qui décidément aura tenu tous les postes chez Immortal, elle est inhumaine, mais complètement en phase avec le déluge sonore qu’elle est chargée de rythmer : à fond les ballons ! Les rares ralentissements du tempo sont utilisés à bon escient pour maintenir la pression avant de revenir vite aux choses sérieuses. Sur ces passages lents, l’intensité du jeu est également caractéristique d’Immortal : des riffs rapides et une batterie martiale qui donnent une furieuse envie de se péter la nuque en headbanguant. On est tous des guerriers. Battles ! Battles in the North !!!!
Les vocaux d’Abbath sont travaillés différemment : moins de reverb’ et moins hurlés. A partir de cet album c’est la recette qui sera toujours utilisée. Elle est identifiable directement tant Abbath a un grain de voix unique, éraillé (à force de cracher du feu sur scène ???) et un phrasé caractéristique, par moments presque parlé.
La vitesse des titres est monstrueuse à l’époque et Immortal vient de signer l’album le plus rapide dans le monde du black. C’est une déflagration et un modèle pour toute une scène black qui cherche ses limites. Tout le monde va vouloir suivre, jusqu’à la parodie... Immortal vient de montrer à toute la scène qui était son vrai leader. Les ventes à l’époque (environ 30000 à la sortie) sont une sorte de record pour le genre.
On s’amuse de voir Immortal indiquer sur l’arrière de la pochette : ‘Le sigle Immortal se dresse pour toujours comme une marque contre ceux qui ont tenté pathétiquement de nous suivre lyriquement et musicalement « vous êtes clairement en deça nous »’. Tout est dit !
Pour l’anecdote, Immortal a sorti une VHS 2 titres en support de l’album : Master of Nebulah frost. Les deux morceaux sont Blashyrkh et Grim and frosbitten Kingdoms, 2 vidéo clips dans la neige avec en prime une surprise de taille : sur Grim, c’est Hellhammer qui tient la batterie ! Si ! Alors là pour le coup, lui est presque déguisé avec une espèce de tunique blanche ouverte jusqu’au milieu du torse (mesdemoiselles !) et un maquillage pseudo corpse-paint bleu à paillettes ! Hilarant ! Est-ce ce passage qui a donné à Hellhammer l’envie de réveiller Mayhem alors en sommeil (doux euphémisme) et de lui donner la direction radicale prise sur Wolf’s Lair abyss ? Hu hu hu …
Blashyrkh est un vrai hymne guerrier (qui clôt l’album). Interrogés à ce sujet, on apprendra que Blashyrkh est quelque chose qui est une grande source d’inspiration pour Immortal, mais ils ne diront jamais de quoi il s’agit !
Immortal rules et Battles est un album de légende.
Rédigé par : maxflat | 1995 | Nb de lectures : 3152