19/01/2008 - la Miroiterie - Paris

Putain de vélib', c'est vraiment super pratique, mais quand t'as pas l'habitude de regarder où sont leurs spots avant de déposer le vélo, tu galères pendant des plombes à en trouver un. En plus, la Miroiterie est située en plein milieu de la rue de Ménilmontant, et elle porte bien son nom la chiennasse, putain de côte de 300m ! Bon trêve d'excuses foireuses de sportif à deux balles, tout ça pour vous dire que j'ai complètement raté Hard Side, groupe vétéran de la scène parisienne que j'étais tout heureux de revoir à nouveau. Bien fait pour ma tronche.
Deux mots sur la salle que je découvre, néo-parisien que je suis: un espèce de vieux dépôt réaménagé au fond d'une cour, bien crust à souhait ! Je craignais le pire niveau son et espace, et en fait la salle est largement dans la moyenne. Point positif de la soirée: un monde de fou ! On m'avait dit qu'il n'y avait jamais grand monde aux concerts HxC sur Paris, ben si c'est ça 'pas grand monde', ça rivalise tout-à-fait avec les salles belges ou allemandes. A vue de pif comme ça, je dirais bien 100 péquins...

Bon, venons-en au concert, nom d'une tête de veau ! Je ne connaissais aucun des 2 autres groupes parisiens sur scène, juste sur CD et quelques vidéos...Danforth délivre un HC lorgnant vers le NYHC mais avec une grosse dose de metal sur les mosh-parts, dans une veine Sworn Enemy quelque part, bref le cocktail en général parfait pour la scène. La voix du brailleur plutôt haut perchée colle pas mal du tout avec la musique et donne un cachet terrible à l'ensemble. Bon, ne connaissant que les titres du myspace, et encore, pas par coeur, j'ai eu l'impression que les mêmes lignes revenaient souvent, m'enfin, rien d'anormal ici, je m'attendais pas à Psyopus. Le salle est comble et il est vraiment difficile de mosher et danser, seuls les courageux tout devant pourront s'en donner à coeur joie pendant une grosse quarantaine de minutes. Super ambiance pour un groupe qui s'en sort parfaitement ce soir, je regrettais pas mon ascension du Tourmalet !

Après une pause straight-edge (75cl de Fisher à 2€50, cool !) arrive la tête d'affiche de cette soirée, Onesta. Là, par contre, je suis un peu plus dans le sujet, m'étant accolé à la chronique de leur premier album 'Back To Reality'. Je rédige ce live-report quelques jours après un autre concert, mais de mémoire de vieux con, je dirais qu'ils ont facilement joué 7 titres de l'album, notamment 'Back To Reality', 'Born Not To Be', 'Straight To The Riot' et 'Dont Even Try', avec certitude. Que dire de leur prestation ? Incroyablement fidèle au skeud, ce qui peut constituer un défaut pour certains, pour moi c'est un gage de qualité. Leur NYHC relativement métallisé est taillé pour le live, un peu moins brutal que Danforth mais plus ''groovy', le Madball français, si José Bové. Le son était aussi nickel, malgré quelques soucis sur la caisse claire qui résonnait trop et le micro de Bogdan peut-être un peu trop en retrait. Les 5 gusses tiennent une quarantaine de minutes aussi, ce qui est largement suffisant pour moi : la voix de Bogdan comme la musique sont très(trop) linéaires et finissent par lasser sur la longueur, tant en live que sur CD comme j'ai malheureusement pu constater. Bogdan est heureusement un très bon frontman, qui doit bien s'éclater lorsqu'il a un peu plus d'espace que ce soir. Le groupe ne manquera pas de remercier tout le crew du Crime In Hell et un max de potes, injonctant les gens présents à acheter d'abord français avant d'acheter américain, allégation que je soutiens vraiment. La scène française ressemble vraiment à quelque chose, d'Est(By My Fists etc) en Ouest (Golden District & co) et du Nord (Morpain etc) au Sud(None Shall Be Saved...), les concerts s'enchaînent un peu partout, et s'ils sont d'aussi bonne facture que celui-là, pourquoi ne pas lui donner sa chance ?