- DANIEL ET VINCENT CAVANAGH + THE SPHERICAL MINDS par TONTON - 2205 lectures
le 13 novembre - L'Espace Curial - Paris



L'une des premières dates à l'Espace Curial nous était proposée ce soir par VS prod (PUB !). C'est dans le cœur d'une résidence du XIXème arrondissement que le rendez-vous était donné. Dans une salle douillette assez bien fichue qui va probablement devenir le haut lieu des show underground parisiens. Mais en cette soirée, c'était une vision intimiste de la musique qui était à l'honneur et quelques 400 amateurs avaient fait le déplacement pour se repaître de musique inspirée. La salle est non fumeur et pour parfaire l'ambiance les spectateurs seront assis pour suivre le concert.



Il est 19h45 lorsque les lumières s'éteignent. THE SPHERICAL MINDS entre en scène. Le jeune groupe français nous présente pendant les 45 minutes d'un set, quasi instrumental, les titres de son prochain album. THE SPHERICAL MINDS est un groupe on ne peut plus approprié à l'occasion. Ils jouent un genre de pop rock très légèrement métallique, additionné d'éléments plus progressifs comme les samples tirés de vieux films, tels que les affectionnaient les FLOYD. Une violoncelliste de charme apporte une certaine gravité à une musique qui se veut mélancolique et sombre. Le côté instrumental de leur set surprend au prime abord, mais on comprend bien vite que les titres des SPHERICAL MINDS n'ont pas besoin de mots pour s'exprimer. Vers la fin du set, Daniel Cavanagh rejoint le groupe sur scène pour prêter sa voix, le temps de deux morceaux. C'est un peu normal vu que c'est ce cher Danny qui chante sur la totalité du second album que le jeune groupe vient d'enregistrer.
Au final, une mise en bouche appropriée, même si l'impatience de passer au plat de résistance se faisait ressentir. On reparlera probablement de THE SPHERICAL MINDS à l'occasion de la sortie de leur nouveau disque.



Il est 21h lorsque les lumières s'éteignent à nouveau, Danny et Vincent Cavanagh entrent en scène en toute simplicité. Ils sont contents d'être là et semblent un peu surpris que le public se soit déplacé en aussi grand nombre. Sans plus de préambule les deux frangins attaquent par des titres du répertoire d'ANATHEMA retravaillés pour cette prestation intimiste. Ainsi le groupe nous gratifie de « Fragile dreams », « Angelica », « Pressure », « Forgotten hopes » enchaînés avec « Destiny » puis l'émouvant « Are you there ? ». C'est alors le moment de la première reprise de la soirée : « Hope » de Roy Harper et non pas de PINK FLOYD comme tient à le préciser Vincent. Danny incite le public à se manifester pour la première fois de la soirée mais nous ne sommes que bien peu nombreux à reprendre le refrain de cette superbe chanson. L'ambiance ne se prête pas à cela, l'heure est au recueillement silencieux dans l'assistance. Après deux reprises d'ANATHEMA (« Natural disaster » et « Leave no trace ») ce sont à nouveau les covers qui sont à l'honneur avec un bel hommage à Jeff Buckley (« Morning theft ») puis aux BEATLES. Vincent et Danny dédicacent le premier morceau à Georges W Bush et nous proposent alors une très sympathique version de « Nowhere man ». Les paroles semblent avoir été écrites pour le dirigeant américain (He's a real nowhere Man, Sitting in his Nowhere Land, Making all his nowhere plans for nobody). Vient alors une seconde cover des même BEATLES « Norwegian wood ». Détail amusant, les frères Cavanagh n'avaient prévu qu'un seul titre des BEATLES dans leur setlist et on peut donc en conclure que cette version de « Norwegian wood » a été totalement spontanée. On retourne ensuite au répertoire d'ANATHEMA (normal !) « Inner silence » et « One last goodbye ». Contre toute attente, l'atmosphère qui s'est installée pendant cette première heure n'est pas pesante du tout. Vincent et Danny profitent des breaks entre les morceaux pour donner libre cours à un cabotinage amical. Une connivence entre le public et les deux frères s'est installée et les quelques problèmes techniques de Danny n'entachent pas le moins du monde leur prestation. Le duo enchaîne sur son premier hommage aux FLOYD de la soirée avec « Wish you where here » avant de revenir à des titres plus personnels « Temporary peace », « Flying ». Pour « Lost Control » Vincent quitte la scène. Danny tient à interpréter ce titre en solo et il donne ici une interprétation vibrante d'émotion qui tutoie la perfection. Vincent reprend sa place pour poursuivre sur le poétique « Over your shoulder » d'ANTIMATTER (Duncan Patterson joue bien du ANATHEMA en live, y'a pas de raison pour ne pas lui rendre la politesse, lol). Pour les morceaux suivants, les frères Cavanagh accueillent sur scène une paire d'invités en la personne de deux membres de BREAKLOSE, de vieux complices d'ANATHEMA qui ne sont jamais bien loin lorsque le groupe passe en France. C'est moment d'un nouvel hommage à RADIOHEAD, cette fois-ci. Danny passe derrière un petit xylophone et débute alors une touchante reprise de « No surprises », probablement ma chanson préférée d' « OK Computer ». Après un second titre, sous la forme d'un quatuor, les membres de BREAKLOSE quittent la scène pour céder la place à Marie, la violoncelliste des SPHERICAL MINDS. Sous cette forme de trio, enrichi par les accords graves du violoncelle, les frères Cavanagh terminent leur setlist par trois reprises. Pour commencer une de Nick Drake « Cello » puis une très belle cover de NIRVANA « Something to say » véritablement transcendée par les arrangements acoustiques au point d'en devenir presque méconnaissable. Pour conclure ils terminent par un extrait de « The Wall » avec le sublime « Comfortably numb » qui laisse le public sous le charme. Alors que le set semble bel et bien terminé, Danny Cavanagh revient sur scène derrière les synthés pour deux ultimes chansons : « Wasted years » de MAIDEN (que je n'ai absolument pas reconnu, n'étant plus fan depuis des lustres) ainsi qu'une seconde reprise de RADIOHEAD qui sonnera l'heure des adieux. On a l'impression que Danny a du mal à mettre un terme à cette prestation qui a débuté il y a plus de deux heures et qui semble s'être écoulée, pour nous, dans l'espace d'un battement de cil. Nous n'avons pas réellement assisté à un concert ce soir-là, nous étions plutôt entre copains pour écouter de la bonne musique, interprétée par de vieux amis. Tous les éléments étaient réunis pour que ce rendez-vous prenne des allures de communion entre les frères Cavanagh et leur public. Et là, je m'adresserai plus particulièrement à ceux qui étaient présents, je ne sais pas pour vous, mais j'ai eu le sentiment que ce projet était surtout l'ouvre de Daniel et que ce dernier lui avait donné une tournure très personnelle. Ce concert restera un joli souvenir plein de charme et d'émotion dont les absents ne se remettront certainement pas.



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