Cette année, pas de chance, le 11 novembre, c'était un dimanche. Pour se consoler, il y avait une date ce jour-là prévue de PRIMAL FEAR et U.D.O., mais malheureusement, le temps passait et rien, pas de news, ça n'a jamais été confirmé. A la place, nous avons eu droit à SKID ROW. Oui, oui, SKID ROW ! Vous vous souvenez ? SKID ROW existe toujours ! Sans Sebastian Bach, sans Rob Affuso et sans Dave Sabo (pour cette tournée remplacé par le guitariste de HAIR OF THE DOG si je ne m'abuse)... Ca en fait quand même des absents ! Du "grand" SKID ROW, il ne reste donc plus que Rachel Bolan et Scotti Hill. Moi qui ai vu SKID ROW avec Sebastian Bach en 1995 dans cette même salle et ayant pris une énorme claque, j'étais assez sceptique quand même pour ce concert avec ce line-up "bâtard". D'autant plus que les deux derniers albums sans Sebastian Bach, il faut avouer que je n'ai même pas écouté, mais les échos que j'en ai entendu sont tellement mauvais que je ne voulais même pas m'y risquer pour ne pas ternir l'image de SKID ROW... alors justement, j'avais peur que ce concert ne ternisse l'image que j'avais, ayant encore en mémoire ce fameux concert de 1995.
Déjà, quand j'ai appris que le groupe jouait à l'Elysée Montmartre, j'étais assez surpris. Si je ne me trompe pas, la dernière fois, les Skids étaient passés à la Boule Noire. Et effectivement, l'Elysée Montmartre est bien vide en cette soirée de 11 novembre. Celui-ci est en petite configuration, et même comme ça, il paraît bien vide. A vue de nez, je dirais qu'il y a environ 200 personnes... allez 250 à tout casser... ça fait de la peine quand on se rappelle à quelle point ce groupe a été grand.
Pas de première partie, c'est dommage, il faut attendre longuement que SKID ROW entre en scène... enfin, pas de première partie, si on veut, puisqu'on a droit à... je n'ose le marquer mais enfin bon... nous avons droit à un type assis sur un côté de la scène, avec un bonnet, un ordi portable, et qui nous mixe quelques titres Métal, c'est si bien fait que la plupart du temps, on croit que le disque est rayé... ahlala... le massacre de "One" de METALLICA, je ne vous en parle même pas... Ridicule et je ne comprends toujours pas pourquoi on nous a infligé ça...
Les choses sérieuses commencent enfin. Je me souviens de l'explosion de la fosse en 1995 quand le groupe a débarqué en nous balançant un "Slave to the grind" vraiment mortel. Aujourd'hui, nous avons droit à un titre tiré de "Thickskin" (après une intro empruntée aux RAMONES), bien sympa finalement, assez Heavy. Tout de suite, on s'aperçoit que Scotti Hill est bien en forme ce soir, il est ravi d'être là, ça se sent, il multiplie les grimaces et se donne à fond. Rachel Bolan, c'est tout l'inverse, on a l'impression qu'il se fait chier, peut-être qu'il fait un concours avec Michael Weikath (HELLOWEEN), je sais pas... Johnny Solinger, le "nouveau" chanteur me surprend agréablement, il a un putain de look, on croirait presque le Bret Michaels (POISON) des années 80 (sans le maquillage) avec son bandana et ses cheveux blonds, à tel point que Mme Shaka qui ne voulait pas trop venir à ce concert car Sebastian Bach n'était pas là, d'un seul coup, je la sens frétiller : "Ah ben il est pas mal non plus celui-là, par contre, faudrait qu'ils viennent plus de notre côté, il reste toujours sur le même côté de la scène, nous on a le guitariste en face qui n'arrête pas de faire des grimaces, c'est pas juste".
Johnny Solinger annonce vite la couleur : ce soir, ils vont jouer plein de vieux titres. Et c'est vrai qu'au final, le groupe ne jouera que trois morceaux extraits des deux derniers albums. Nous avons droit à pas moins de sept tirés du premier album, trois de "Slave to the grind", un de "Subhuman race" et la fameuse reprise des RAMONES, "Psycho therapy". Bien entendu, Johnny Solinger n'est pas un aussi grand frontman que Sebastian Bach, il a parfois un peu de mal à reproduire ses parties de chant, mais il se débrouille plutôt bien et son plaisir de jouer et sa volonté de bien faire sont tellement évidents qu'on lui pardonne bien volontiers.
Ce concert nostalgie est vraiment sympathique et c'est un plaisir de reprendre en choeurs les hymnes que tout le monde connaît sur le bout des doigts ("18 and life", "Slave to the grind"...) En rappel, nous avons droit à un furieux "Beat yourself blind", à la fin duquel Scotti Hill vient carrément jouer dans la fosse, un grand moment. Et c'est l'explosion finale sur "Get the fuck out" et "Youth gone wild", c'est alors la folie dans la fosse, on se croirait revenu en 1995.
Globalement, cela a donc été un bon concert, je m'attendais au pire, il faut avouer, mais nous avons eu droit à un bon moment, même si, bien sûr, cela n'a pas atteint les sommets de la "grande époque". Cependant, je regrette que le concert n'ait duré que 1 h 15 (j'aurais bien vu un petit "Riot act" et un "Subhuman race" en plus). SKID ROW, I will remember you too...
Set-lit :
Thick is the skin
Piece of me
Sweet little sister
New generation
18 and life
Monkey business
Makin a mess
Big guns
Psycho therapy
I remember you
Diesease
Slave to the grind
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Beat yourself blind
Get the fuck out
Youth gone wild