Le 29 octobre à la Loco (Paris)

L'affiche avait de quoi séduire et la file d'attente présente devant la Loco le faisait croire si ce n'est qu'elle était dûe à des portes toujours désespérément closes à 21h...

20h... 21h... Les horaires concernant le début de ce concert n'auront jamais été très clairs et pour cause! Ce n'est qu'à 22h que ZONARIA grimpera sur la scène de la Loco pour envoyer son death moderne mélodique ultra inspiré oar HYPOCRISY. Si le combo est étonament jeune, il n'en demeure pas moins extrêmement carré et envoie ses titres avec conviction malgré un son vraiment pas terrible et bien trop fort, sorte de bouillie dont seule la grosse caisse sort victorieuse. Headbanging à gogo et mouvements capillaires qui me rappellent un lointain concert de KREATOR (v'là la note de shampooing que ça doit leur coûter!!!), échange sympatiquement clichesque avec le public des trois membres mobiles du groupe, la prestation de ZONARIA est bonne mais la musique s'avère très rapidement redondante et lassive malgré quelques plans mélodiques bien accrocheurs et des solis bien envoyés. La qualité du son ne permettant pas de discerner clairement les nuances dans les titres, je décroche au bout du quatrième titre. Sympathique sur CD mais pas vraiment captivant...

Changement de plateau, les SYBREED se préparent et c'est avec impatience que je m'approche pour profiter pleinement de la presta du seul groupe qui aura motivé mon déplacement ce soir. Débutant par "Emma-O", on constate d'entrée de jeu que le son ne s'est pas arrangé. Le son de guitare de Drop en façade est absolument dégueu mais l'énergie est bien présente et ça tartine d'entrée de jeu. Alternant des titres de "Slave Design" et d'Antares", la set-list est expéditive, le temps de jeu imparti pour ce soir étant limité à 30 minutes top chrono. Peu de discours entre les titres sauf quand les intros électro le permettent, le public réagit plus que positivement malgré ce manque de chaleur forcé au cyber-metal des suisses, pogotant et sautant avec frénésie. Si Drop est absolument déchaîné à gauche de la scène, s'allouant quelques moments de calme pour réaccorder une guitare récalcitrante prêtée ce soir pour l'occasion suite à des casses malencontreuses, Burn reste plus statique à droite, tout comme Ben qui se cantonne à son emplacement central, proposant une prestation vocale impeccable de justesse et de puissance. L'occasion pour le public de faire connaissance avec Kevin, le petit dernier arrivé, qui envoie la sauce derrière ses fûts malgré quelques pains... L'enchaînement futur des dates devrait lui permettre de se mettre plus à l'aise et de passer les plans posé par Verbeuren sur "Antares" de manière plus fluide. Un bon show de SYBREED en somme malgré des conditions qui ne les mettaient pas à leur avantage (comme pour ZONARIA en somme) mais un groupe qu'il me tarde de revoir sur scène dans de bien meilleures conditions question son et timing.

Personnellement, PAIN est du bonus pour moi ce soir. Jamais totalement convaincu par le groupe sur album, ce concert était l'occasion de faire connaissance avec Tätgren et ses potes en live. Débutant par un "Same Old Song" tonitruant, on comprend qui est la tête d'affiche ce soir. Le son est limpide, chaque instrument ajoutant une couche à l'édifice sonore pour un rendu écrasant. PAIN, c'est de la grosse artillerie et un show rodé. Le groupe enchaîne ses grands classiques pour le plus grand bonheur des fans présents en masse devant la scène mais je trouve que l'ensemble manque de fun. Rôdé à l'extrême, les titres sont exécutés sans beaucoup de feeling tels 4 mecs venus faire leur taf. Le maître de cérémonie de ce soir propose de plus une prestation vocale honorable mais loin d'être transcendante, bien loin de ce que j'attendais de la part de ce grand monsieur du metal. Les blagounettes de Tätgren n'y changeront rien, je m'ennuie au bout de 35 minutes tout en reconnaissant que musicalement le groupe assure grave. Tant pis pour moi, le public lui ne décroche pas et prend son pied. C'est donc devant mes yeux fatigués (il se fait tard vu le début du concert tardif) et mes oreilles peu séduites par la presta, que PAIN exécute son show. Premier rappel pour le groupe sollicité par un public conquis qui ne perd pas de sa vivacité, malgré des départs constants obligés pour qui voulait prendre le métro ce soir-là, ce qui aura pour résultat d'irriter Tätgren qui semble déçu de ce début de show repoussé à outrance.
Alors que je quitte la salle, j'entends au loin les accords de "Greed" résonner... Arf dommage, j'aurais bien aimé être là pour l'écouter mais vu que je subis plus le show de PAIN qu'autre chose, je quitte la Loco plutôt déçu de cette soirée.

Une affiche intéressante vu la qualité des groupes proposés mais un son vraiment décevant en global (sauf pour PAIN) et des horaires fantaisistes qui laissent croire que la Loco ne connaît pas les horaires de métro... Il serait temps que les salles de concert parisiennes se remettent en question quand au traitement du public question qualité sonore et tarification proposée... Faire du fric c'est une chose mais on va à un concert pour écouter de la musique tout d'abord. Il semble que cette notion soit de plus en plus mise de côté et c'est franchement dommage.