CANNIBAL CORPSE - Vile (Metal Blade) - 18/01/2007 @ 13h45
Bienvenue à l'abattoir, veuillez faire attention où vous mettez les pieds car les cannibales sont de retour et ils ont quelque peu sali l'établissement. Ce serait dommage de glisser dans une mare de sang et de vous briser une jambe par la même occasion, d'autant plus que cela risquerait de refaire sortir leurs plus bas instincts. Le groupe a sorti son quatrième album " The Bleeding " en 1995, le dernier album sur lequel on peut entendre Chris Barnes, le phacochère asthmatique responsable des grognements qui ont une fâcheuse tendance à flirter avec les infra sons. Son projet annexe " Six Feet Under " commençant à se faire un peu trop envahissant il finit pas être remercié et travaille du coup à temps plein pour son nouveau bébé. Choix relativement courageux puisque le style de " chant " de Barnes avait grandement contribué à attirer les amateurs de death dégoulinant, dont certains prendront la fuite un peu plus tard. Amateurs dans lesquels on peut d'ailleurs trouver un certain Jim Carrey, ce qui vaudra au groupe une petite apparition dans le film " Ace Ventura ".
Perdre un tel grogneur ne leur facilitait déjà pas les choses, mais la conjoncture de l'époque n'était pas très favorable non plus. Le death metal n'attirait plus grand monde et commençait sérieusement à s'enliser, ajoutez à ça le fait que le groupe devrait fatalement faire face à d'innombrables commentaires sur la future perfomance vocale du remplaçant et vous comprendrez aisément que rien n'était gagné. Après quelques recherches les bouchers jettent leur dévolu sur un ex Monstrosity, Georges "Corpsegrinder" Fisher. Certains morceaux étant déjà composés pendant que Barnes était encore dans le groupe, Fisher n'apportera qu'une maigre contribution à l'ensemble.
Et nous voila tranquillement mais sûrement en 1996, année où les bouchers ont décidé de lâcher leur nouvelle bête. Et là il y a quelques mâchoires qui ont dû trembler dont la mienne, la machine s'emballe tout de suite avec un "Devoured By Vermin" qui déboule comme une furie dans vos enceintes et qui intronise le nouveau vocaliste de fort belle manière avec un hurlement de derrière les fagots. Le morceau en question est un hit en puissance et permet de se faire une idée quant aux capacités du sieur Fisher et de faire une rapide évaluation par rapport à son prédécesseur. Le débit est plus rapide, les grognements bien graves sont là eux aussi bien que moins profonds et le "chant" est globalement plus varié passant allègrement de l'évocation de l'hippopotame en rut à des hurlements dantesques. Certains regrettent les vomissements qui ornaient les anciens albums, mais force est de constater que cela colle très bien à la musique qui a elle aussi changée. Plus technique, plus rapide, dotée d'un son plus puissant bien que toujours confectionné par l'indécrottable Scott Burns, des solos complètement hystériques. Le gros bourrin qui sommeille en moi fût conquis par tant de brutalité, bien qu'ayant apprécié "The Bleeding" je dois reconnaître qu'il m'avait paru un peu plus mou au premier abord. Le fait d'entendre le groupe revenir à des sonorités plus frontales ne pouvait donc que me réjouir, et je ne compte plus les passages de cette galette putride dans mon lecteur.
On notera aussi l'apparition d'un instrumental "Relentless Beating", le premier du groupe, bien qu'il me donne en fait l'impression d'un morceau sur lequel ils n'ont pas su mettre de paroles plutôt qu'un réel instrumental. Il y a en tout cas un aspect du groupe qui est resté intact, que ce soit au niveau des textes ou de la pochette le gore est toujours présent, source inépuisable d'inspiration. D'ailleurs ils n'échapperont pas à la traditionnelle double pochette, l'une censurée principalement pour l'Allemagne et les Etats Unis de l'aveu même du groupe, et l'autre dégoulinante destinée au reste du monde. Le problème était que le changement de grogneur en avait déstabilisé quelques uns, et l'album reçût un accueil mitigé. Il restait donc au groupe une solution de secours pour imposer leur nouveau poulain, la route. Et on peut dire qu'ils en ont bouffé à s'en faire péter le bide. Bien leur en a pris puisque malgré les quelques plaisantins qui criaient "Chris Barnes" entre les morceaux, le sieur Fisher a fini par prendre ses marques. Relativement à l'aise sur scène, il aura réussi à prouver aux plus sceptiques que son "chant" correspondait à la nouvelle orientation du groupe et que l'absence de Barnes n'allait pas flinguer les cannibales. Cet apport de sang neuf aura contribué à mettre un coup de fouet au cadavre et à donner au groupe la confiance nécessaire pour accoucher d'un futur "Gallery Of Suicide" qui va lui aussi en surprendre plus d'un.
Rédigé par : Murderworks | 1996 | Nb de lectures : 2776
Je prefère created to kill, mais ca n'engage que moi...
Nekobibu Membre enregistré
Posté le: 18/01/2007 à 14h01 - (1134)
Bon Remember, Murderworks ! :)
grind_vince : effectivement, ça n'engage que toi. ;)
Jus de cadavre Invité
Posté le: 18/01/2007 à 15h32 - (1135)
le "phacochere asthlmatique" excellent ! :)
ProutoR Membre enregistré
Posté le: 18/01/2007 à 17h34 - (1137)
De bons souvenirs.
jefumelesysteme Membre enregistré
Posté le: 18/01/2007 à 19h49 - (1141)
j'étais spectique a l époque mais mnt je ne vois plus canibal sans georges!
Abdelkader Membre enregistré
Posté le: 18/01/2007 à 20h14 - (1142)
Created est plus froid et plus danssant. Merci d'avoir quitté cannibal , Chris.
bastard #1 Membre enregistré
Posté le: 19/01/2007 à 10h06 - (1145)
pour moi ce disque est in monument, car témoin de mon entrée dans le métal. Un de mes premiers diques de métal extréme et surtout 1 er concert de bourrin. Pfiou les souvenirs (mode vieux con!!), à ce concert était présent immolation, vader, dark tranquillity, impaled nazarene et donc canniboul.
Krakatau Membre enregistré
Posté le: 19/01/2007 à 13h34 - (1147)
Mon 1er cd vraiment extreme, a l'epok javais le look et tout he he c'etait le bon temps !
Vile est aussi un album bizarrement sous estimé par les fans, c pourtant l'un des meilleurs (LE meilleur selon moi!)
DEVOUREEEEEEEEEED !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
DARKFACHOR Invité
Posté le: 20/01/2007 à 16h45 - (1149)
Idem qu'au dessus...Je viens de le reécouter et franchement il est trés bon. Et putain : MONOLITH !!!!!!!!! Quelle chanson de brutasse !!!!!!! Et même la chanson instrumentale est hyper-bourrine lol
CanCorps Membre enregistré
Posté le: 28/01/2007 à 02h03 - (1154)
Bastard 1, c'était le concert au Gibus ?
Thrashdeathblack Membre enregistré
Posté le: 25/04/2007 à 02h30 - (3788)
je lui préfère (mais c'est général à tous le lp de Cnnibal, me concernat...ouai, has been or not ;))très largement "butchered..."...mais en suite c vrai que c du bon ;)
senior canardo Invité
Posté le: 07/04/2009 à 18h48 - (26685)
du tres tres lourd cet album !!
mais c'est a partir de Vile que je n'ai plus acheté ..... sauf le live bien sur ....;)
chaosbc Membre enregistré
Posté le: 24/05/2009 à 14h53 - (26756)
Quelle tuerie cette album !!!!!
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 07/08/2013 à 14h52 - (29687)
L'album le + heavy du groupe jusqu'à Evisceration Plague, et l'arrivée de Georges donnera un côté plus pro au groupe et fera ceux qu'on connait désormais !
Eaten from Inside !!
vincesnake Membre enregistré
Posté le: 21/09/2013 à 23h56 - (29858)
Un album très important pour moi car c'est celui qui m'a mis au Death. Je m'en suis
jamais remis et aujourd'hui encore il reste un de mes préférés du genre et du groupe.
Le titre "Orgasm through torture" est super impressionnant, une tuerie.
panzerfaust IP:31.31.51.138 Invité
Posté le: 23/09/2013 à 23h30 - (29888)
je me rappelle du clip de Devoured, sur MTV. ce morceau m'a fait rentrer dans le metal extrême et le death(bien que je me sois vite redirigé vers le black). Orgasm through torture est effectivement un putain de bon morceau!
panzerfaust IP:31.31.51.138 Invité
Posté le: 23/09/2013 à 23h31 - (29889)
Perverse Suffering est un sacré défouloir aussi!
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Perdre un tel grogneur ne leur facilitait déjà pas les choses, mais la conjoncture de l'époque n'était pas très favorable non plus. Le death metal n'attirait plus grand monde et commençait sérieusement à s'enliser, ajoutez à ça le fait que le groupe devrait fatalement faire face à d'innombrables commentaires sur la future perfomance vocale du remplaçant et vous comprendrez aisément que rien n'était gagné. Après quelques recherches les bouchers jettent leur dévolu sur un ex Monstrosity, Georges "Corpsegrinder" Fisher. Certains morceaux étant déjà composés pendant que Barnes était encore dans le groupe, Fisher n'apportera qu'une maigre contribution à l'ensemble.
Et nous voila tranquillement mais sûrement en 1996, année où les bouchers ont décidé de lâcher leur nouvelle bête. Et là il y a quelques mâchoires qui ont dû trembler dont la mienne, la machine s'emballe tout de suite avec un "Devoured By Vermin" qui déboule comme une furie dans vos enceintes et qui intronise le nouveau vocaliste de fort belle manière avec un hurlement de derrière les fagots. Le morceau en question est un hit en puissance et permet de se faire une idée quant aux capacités du sieur Fisher et de faire une rapide évaluation par rapport à son prédécesseur. Le débit est plus rapide, les grognements bien graves sont là eux aussi bien que moins profonds et le "chant" est globalement plus varié passant allègrement de l'évocation de l'hippopotame en rut à des hurlements dantesques. Certains regrettent les vomissements qui ornaient les anciens albums, mais force est de constater que cela colle très bien à la musique qui a elle aussi changée. Plus technique, plus rapide, dotée d'un son plus puissant bien que toujours confectionné par l'indécrottable Scott Burns, des solos complètement hystériques. Le gros bourrin qui sommeille en moi fût conquis par tant de brutalité, bien qu'ayant apprécié "The Bleeding" je dois reconnaître qu'il m'avait paru un peu plus mou au premier abord. Le fait d'entendre le groupe revenir à des sonorités plus frontales ne pouvait donc que me réjouir, et je ne compte plus les passages de cette galette putride dans mon lecteur.
On notera aussi l'apparition d'un instrumental "Relentless Beating", le premier du groupe, bien qu'il me donne en fait l'impression d'un morceau sur lequel ils n'ont pas su mettre de paroles plutôt qu'un réel instrumental. Il y a en tout cas un aspect du groupe qui est resté intact, que ce soit au niveau des textes ou de la pochette le gore est toujours présent, source inépuisable d'inspiration. D'ailleurs ils n'échapperont pas à la traditionnelle double pochette, l'une censurée principalement pour l'Allemagne et les Etats Unis de l'aveu même du groupe, et l'autre dégoulinante destinée au reste du monde. Le problème était que le changement de grogneur en avait déstabilisé quelques uns, et l'album reçût un accueil mitigé. Il restait donc au groupe une solution de secours pour imposer leur nouveau poulain, la route. Et on peut dire qu'ils en ont bouffé à s'en faire péter le bide. Bien leur en a pris puisque malgré les quelques plaisantins qui criaient "Chris Barnes" entre les morceaux, le sieur Fisher a fini par prendre ses marques. Relativement à l'aise sur scène, il aura réussi à prouver aux plus sceptiques que son "chant" correspondait à la nouvelle orientation du groupe et que l'absence de Barnes n'allait pas flinguer les cannibales. Cet apport de sang neuf aura contribué à mettre un coup de fouet au cadavre et à donner au groupe la confiance nécessaire pour accoucher d'un futur "Gallery Of Suicide" qui va lui aussi en surprendre plus d'un.
Rédigé par : Murderworks | 1996 | Nb de lectures : 2776