le 6 Mai 2007 à l'Elysée Montmartre
Un grand merci à Ulrich pour les photos (www.live-pics.net).

En ce Dimanche électoral, beaucoup d'entre nous avaient déjà fait leur choix. Au deuxième tour, ce serait Blackie.



Pour cause d'interview avec ce dernier, on arrivera malheureusement à la bourre à l'Elysée (le seul, l'unique), alors même que Triosphere est pile poil en train de quitter la scène. Quand on pense que j'avais traversé la France en grande partie pour les voir, c'est quand même ballot comme dirait l'autre. Comme me le confiera après le concert T.O.Byberg (guitariste du groupe), suite à un problème de backline, les terribles Norvégiens ont du changer de place au dernier moment avec Fatal Smile.

En matière de bad karma, il faut croire que j'assure presqu'autant que Jason Lee dans My Name Is Earl (sauf que ma barbe est quand même franchement moins drôle que sa moustache...). Toujours est-il que les membres de Triosphere (dont l'album ''Onwards'' est vraiment l'un des meilleurs premier album que j'ai eu l'occasion d'écouter dernièrement) sortiront particulièrement satisfaits de leur concert, du son et de l'accueil que leur aura réservé le public Parisien (on pourrait même dire le public Français tant beaucoup de provinciaux avaient également fait le déplacement jusqu'à la capitale -WASP n'ayant fait cette fois qu'une seule date dans tout le pays-). Avec leur Heavy-Thrash moderne, Triosphere fait partie de ces très rares groupes (Biomechanical en est un autre bel exemple) qui arrivent à proposer un Heavy Metal moderne et personnel sans pour autant renier l'héritage de leur ainés (notamment au niveau du chant: Dio pour Triosphere, Halford pour Biomechanical). Bref, un groupe particulièrement prometteur à suivre de très près. Ah...Ida, quelle femme quand même si je peux me permettre, quelle voix puissante et fraîche! Une vraie bouffée d'oxygène. Je ne me suis toujours pas remis d'avoir raté leur set (interview à venir).
C'est donc particulièrement contrarié et assoiffé que je me dirige vers la mini buvette, le bar usuel restant fermé alors même que l'Elysée, en configuration réduite, était pas mal rempli. Notre ami serveur (un seul serveur pour tant de metalleux, forcément, ça pose problème...) a eu beau mettre toute sa bonne volonté pour essayer de se transformer en Madrox, l'Homme multiple, ça bouchonnait pas mal.
Entre ensuite en scène Mötley...euh non Fatal Smile (un des membres du groupe ressemblait quand même vachement à Nikki Sixx) qui ne sera pas vraiment arrivé à me rendre le sourire avec leur Hard Rock ultra convenu. Leur musique n'est pas spécialement désagréable mais elle m'est apparue sur le moment comme particulièrement sans intérêt. Question de style et de goût bien entendu parcequ'objectivement leur prestation était loin d'être mauvaise.

Une fois cet mise en bouche passée, on patiente agréablement (c'est quand même toujours plus sympathique lorsqu'on met en fond sonore une musique de qualité, en l'occurrence King For A Day) jusqu'à l'arrivée tant attendue de WASP. Comme on s'y attendait, c'est avec une mise en scène très sobre (heureusement que Blackie a toujours son fameux pied de micro qui est, il faut bien le reconnaître, assez impressionnant) et une set-list déjà connue par quasiment tout le monde que Blackie et ses comparses investissent la scène.
Commençant comme il est désormais de coutume par un medley, WASP enchaîne sans perdre de temps ''On Your Knees'', ''Inside The Electric Circus'' et ''Hate To Love Me'' mais c'est véritablement avec le cultissime ''L.O.V.E Machine'' que le public commencera à bien se lâcher et à répondre, forcément, au groupe. Après un ''Wild Child'' des familles tout aussi indispensable, WASP calme ensuite considérablement le jeu avec ''Take Me Up'' (issu du dernier album ''Dominator'') et la reprise classique de ''The Real Me'' sur laquelle on entendait remarquablement bien la basse. Le son était d'ailleurs particulièrement excellent ce soir même si beaucoup risquent de surtout retenir la coupure son sur le titre suivant ''The Idol'' qui restera quand même un grand moment de frustration pour tout le monde. Survenant juste avant la fin du solo de Doug Blair (au demeurant excellent durant ce concert, tout comme le nouveau batteur Mike Dupke) alors que Blackie et Mike Duda ont déjà quitté la scène, ce dernier finira son solo sans réaliser qu'on ne l'entendait plus dans le public. Une fois passée la frustration générale légitime, cet accroc n'aura pas entaché globalement la bonne ambiance et la bonne humeur du public.

Le temps de devenir quelqu'un rapidement et le concert tire déjà à sa fin. Pour le premier rappel on aura droit au sublime ''Heaven's Hung In Black'' (deuxième et dernier titre issu de ''Dominator'' alors que Blackie en avait annoncé trois) et, surtout, à un fantastique ''Chainsaw Charlie'' qui aura mis tout le monde d'accord. En guise de second rappel et de dessert, on se dégustera un petit ''Blind In Texas'' et si beaucoup ne quitteront la salle que partiellement repu, rares seront ceux qui se plaindront de la prestation du groupe, Blackie en tête. Bien entendu, il y a toujours ses parties vocales pré enregistrées qui gênent un petit peu aux entournures mais on est quand même loin de Therion il y a quelques mois dans cette même salle où, là, c'était vraiment limite du foutage de gueule.
A titre purement personnel, au vu de la relative courte durée des concerts de WASP (aux alentours d'une heure selon que l'on compte ou non le temps d'attente entre les rappels), j'aurais volontiers fait l'économie de ''The Real Me'', qui est une reprise de The Who, en lui préférant par exemple un petit ''Kill Your Pretty Face'' issu de l'album ''Kill Fuck Die'' (complètement absent, comme bien d'autres), de cette set-list. Enfin, comme on dit, les fans proposent, Blackie dispose (ou un truc du genre...).
Un bon concert de WASP qui aura satisfait les fans à défaut de les enthousiasmer.