Schrisse - LOST UBIKYST IN APEIRON - TRACK-BY-TRACK par ZESNAKE - 5984 lectures
VS vous propose de découvrir et d'en savoir plus sur "Abstruse Imbeciles Nailed On Slavery", le premier album du one-man-band LOST UBIKYST IN APEIRON, via une interview Track-by-Track.



Titre de l'album :
"Abstruse Imbeciles Nailed On Slavery" ou des imbéciles abscons cloués à l'esclavage.
Mis à part une toute petite partie de la population, celle qu'on appelle de plus en plus communément les "1%", l'humanité est esclave d'un système complexe mis en place par les élites et celui-ci n'est pas un système libérateur comme on veut nous le faire croire, mais plutôt paralysant. Paralysant, car l'accès au pouvoir libérateur qu'est l'argent est totalement contrôlé par les entreprises privées que sont les banques et cet accès est de plus en plus difficile au fil du temps, on le voit bien. Ce qui amène les individus à rivaliser entre eux, se faire la guerre pour se faire une place et la garder, dans ces moyens d'accès à l'argent que sont le travail et le commerce.

Pour pouvoir continuer à œuvrer dans ce sens, les élites divisent la population par la propagande médiatique qui se surajoute aux croyances, aux opinions et aux coutumes multiples. La superficialité est favorisée par des programmes débilitants qui touchent une bonne partie de ces gens de manière à écarter leur attention des vrais problèmes. Et quand cette réflexion prend trop d'ampleur, de moindres informations sujettes à polémiques sont diffusées dans les médias pour détourner l'attention et la fractionner encore plus en pointant de faux coupables : les musulmans, le mariage homosexuel, les étrangers ou les chômeurs deviennent des sujets de prédilection, en évitant soigneusement le décryptage de sujets tels que l'asservissement par la dette des pays et la création bancaire ex nihilo.
Ce système, qui a conquis toute la planète, désigne ses ennemis en les stigmatisant et des lois sont promulguées pour punir tout individu qui ne se soumet pas à son dogme officiel ou qui le remet en cause.

Et c'est grâce à cette division que ce système devient totalement victorieux. L'humanité, trop complexe par sa diversité, est piégée par cette structure socio-économique paralysante. La réunion autour d'un projet visant à contrer ce système totalitaire marchant qui asservit tout le monde est alors littéralement impossible, tandis que nombreux sont ceux qui s'aperçoivent que ça ne tourne pas rond du tout. C'est un titre qui décrit un dépit : des choses sont effectivement possibles, mais les clivages dus à l'individualisme couplés à notre diversité font que, divisés et conquis, nous sommes une belle masse d'imbéciles rivetés à leur condition servile.



Artwork :
La pochette et le poster intérieur ont été réalisés par ma copine, le digipack par Emmanuel Bonnet. Pour le poster, je voulais quelque chose d'assez détaillé pour qu'on puisse s'y attarder et découvrir des symboles de ce que j'exprime dans mes paroles. En dehors de cette contrainte, je souhaitais aussi qu'il soit dans des teintes bleutées. Ça lui a pris pas mal de temps et de patience, mais elle m'a proposé une idée assez surréaliste qui m'a plu et j'observais les différentes étapes de l'avancée de son travail en faisant parfois quelques remarques. Je ne tiens pas à expliquer en détail les éléments de la pochette ou du poster, je préfère laisser l'interprétation des divers éléments qui les composent à ceux qui le souhaitent.


Production / Studio :
L'élaboration de ce disque a été très longue. Je m'y suis attelé en avril 2007 après avoir élaboré quelques démos de certains titres, mais le processus composition/enregistrement/sculpture du son a été fait en même temps durant les sept ans qui ont été nécessaires pour tout accomplir. Donc bien évidemment, tout a été fait à la maison dans mon petit home studio. L'avantage de cette façon de faire est que l'on peut recommencer à loisir tout ce que l'on considère comme mauvais, mais ça peut vite en devenir obsessionnel. Le mieux est l'ennemi du bien dit-on souvent. Mais, comme je ne suis pas ingé-son je devais prendre mon temps pour ne pas bâcler ce premier disque. Le fait de tout faire seul à ses avantages : il n'y qu'une seule direction à suivre et pas de tergiversations artistiques entre les membres d'un groupe, mais aussi ses inconvénients : l'écoute incessante peut vite faire perdre tout recul et l'inspiration peut temporairement venir à manquer et ça rallonge d'autant plus le processus. Pour la prod' je voulais un son ultra dense, mais totalement ouvert, comme si j'avais enregistré dans une cathédrale et l'influence de "City" de STRAPPING YOUNG LAD, et plus généralement, de DEVIN TOWNSEND n'y est pas étrangère.



Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?
J'écoute de tout dans un registre rock/metal, mais je suis très sélectif. Peu importe le genre il me faut de l'émotion et un sens artistique assez poussé. Mes racines viennent d'IRON MAIDEN et de la scène Thrash des années 80 et début 90 mais je me suis toujours intéressé à d'autres choses comme DEPRESSIVE AGE, SUP, MOONSPELL, INCUBUS, ANATHEMA, ICED EARTH et beaucoup d'autres… Impossible de tous les nommer. Actuellement, j'écoute CARACH ANGREN qui rivalise de créativité sur ses trois premiers albums et je trouve que NILE est un groupe unique dans la scène death. DEVIN TOWNSEND et STRAPPING YOUNG LAD ont bien évidemment une place de choix dans mon cœur et je suis un fan de la première heure de SEPTIC FLESH. Mais dans la même marmite et sans ordre de préférence on peut ajouter SCARVE, ATHEIST, CORONER, OPETH jusqu'à "Deliverance", MORBID ANGEL, TYPE O NEGATIVE, FAITN NO MORE, THE MARS VOLTA, CYNIC, FLESHGOD APOCALYPSE, les premiers albums de NAKED CITY… Bref il y en a beaucoup.

Je ne dirais pas que je suis un grand cinéphile, mais j'aime quand les scénarios ont un degré de réalisme acceptable (disons que je tique quand un vaisseau part de la terre et arrive vers Jupiter en seulement 30 minutes ou quand tout le monde se sépare pour trouver la sortie dans un château hanté par un esprit ou un tueur), soit quand ils sont complètement débiles. Je ne suis pas un grand fan des scénarios américains ultra prévisibles qui se terminent trop souvent en « happy end ». La Classe Américaine est un « film » que j'adore, je n'arrive pas à revenir de cette connerie génialement bien faite depuis plus de 10 ans. Dans le même panier, on peut mettre La Cité de la Peur, South Park, ou plus récemment Rubber, un pneu qui tue des gens.

Dans des registres différents, il y a le premier Cube et surtout K-Pax, qui m'avaient bien marqué quand il est sorti. J'ai bien aimé une partie d'Elysium. J'ai aussi une petite affection pour les trucs complètement kitsch à la française comme la trilogie de la 7e compagnie ou les films des Charlots que je voyais à la télé quand j'étais gamin.
Au niveau des séries, j'adore Breaking Bad, The Walking Dead ou Carnivale. Il est dommage que cette dernière n'ait pas eu de suite d'ailleurs.
Je trouve aussi que les créateurs de mangas sont des gens avec une imagination hallucinante et j'ai adoré Death Note. En ce moment, je suis pas mal sur Hunter X Hunter un peu Ergo Proxy et j'attends la suite d'Attack on Titan.

J'ai eu une des premières consoles de jeux en 1982 ou il y avait Pong et ses variantes, mais je ne suis pas vraiment un gros joueur. J'aime bien les jeux du style GTA, le vieux Destruction Derby, j'ai fini le premier Driver et de temps en temps je joue à des jeux de bagnole comme Trackmania Nation. C'est plus des défouloirs et le plus souvent je joue à fond pendant un mois et demi et après plus du tout pendant un an. J'aime bien aussi certains Tomb Raider et Portal m'a bien captivé aussi.



Track-by-Track
"Nothing to S(l)ave" :
On plug le jack et c'est parti ! Un des morceaux dont la structure n'a pas bougé depuis le début, plutôt groove, des riffs power thrash, 3 à 4 guitares par moments avec une partie blast au milieu et un solo cours. Comme le dit le titre, il n'y a rien à dire, rien à sauver, rien pour l'esclave.

"The Way" :
D'abord écrit pour un groupe dont je faisais partie, mais qui n'a pas été retenu, c'est le morceau le plus court, le plus simple et sans solo pour contre carrer le côté un peu technique des autres titres. Ça en fait un titre bien efficace et rentre dedans avec 3 styles de voix différentes.

"Deaf to Reason" :
Un des deux interludes indexés sur CD sur les 10 qui séparent chaque titre de l'album. "Sourds à la raison", car nous sommes effectivement sourds aux alarmes que tirent les scientifiques à propos des menaces qui pèsent sur la biosphère dues à nos activités. Sourds à l'érosion de la biodiversité, la seule richesse réelle que l'on a. Mais aussi, sourds aux avertissements de gens comme Albert Jacquard qui disent qu'il faut en finir avec la compétition et le productivisme exacerbé. Sourds aux souffrances grandissantes des êtres qui peuplent ce monde, humains ou animaux.

"Final Roar" :
Un titre inspiré d'une chanson de DEPRESSIVE AGE (groupe allemand de rock/metal gothique étrange) ; "Neptune Roars". J'y parle de la mise à sac des océans sans aucune pitié, sans la moindre considération pour tout ce qui y vit et ce qui régule le biotope le plus riche de la planète. Un titre power thrash groove, pas forcément compliqué, mais avec pas mal de détails et un côté un peu prog'.

"Blind Cyclops" :
Le morceau le plus rapide et un des plus intenses de mon point de vue, avec côté un peu complexe. J'adore les morceaux rapides et je place toujours un moment qui trace dans une chanson pour contraster avec les moments modérés et lourds. Ce morceau est entouré par deux interludes calmes pour tenter de le mettre bien en relief dans l'album. Il préfigure bien les nouveaux titres sur lesquels je bosse tranquille en ce moment.



"Swallow the Earth" :
J'aime aussi beaucoup les chansons longues et progressives dans le genre de ce qu'a fait OPETH entre "My Arms, Your Hearse" et "Deliverance". J'appelle ça des morceaux paysages, car je vois ça comme un voyage sonore à travers différentes atmosphères. Son tempo plus modéré contraste avec la rapidité de "Blind Cyclops" qui va à 250 BPM. Par moments, on y trouve jusqu'à 5 guitares différentes, quelques voix death parfois masquées et à la fin un riff un peu stoner…

"Dead and gone" :
Dans la continuité de "Swallow the Earth", une piste qui a un côté planant sur des riffs tantôt rock puissant, tantôt breakdown power thrash. C'est le morceau que j'ai terminé en dernier. J'ai jeté une bonne moitié des riffs d'origine à la poubelle d'ailleurs. C'est un morceau atmosphérique avec quelques voix death.

"Sarkoma" :
C'est une reprise du groupe d'electro-ragga-core-dub bisontin GOAH SATIVA. Ce style de musique ne m'a jamais attiré, mais va savoir pourquoi leur musique m'a toujours touché. J'ai toujours trouvé ça bien foutu, sombre avec un côté malade ou morbide. J'ai repris la structure du morceau telle quelle en transformant le style en un genre de death gothique avec une dose de FEAR FACTORY. Le chant d'origine est en français et ça parle d'un gars en train de crever seul dans sa chambre d'hôpital, dévoré par un chancre.

"The Void" :
Un titre assez technique avec la basse mise en avant, quelques structures un peu plus complexes et de nouveau du vocodeur. Ce genre d'artifice vocal n'est pas souvent apprécié des gens et CYNIC a souvent comme seule critique l'utilisation de ce foutu vocodeur. Mais je m'en fous, sur ce disque j'ai fait ce que j'ai voulu sans tenir compte des goûts généralement acceptés.

"Peace" :
Un interlude calme qui sert de séparation avec le reste de l'album. Jusqu'ici, les paroles sont négatives, noires, pessimistes, presque désespérantes…
La mélodie amorcée annonce le morceau suivant.

"Gaïane" :
Thrash technique aux harmonies majeures, avec toujours une ambiance un peu à la Townsend. À mon sens, c'est le titre le plus furieux après "Blind cyclops" et peut-être le plus compliqué, car il y a énormément de sauts de cordes même si le tempo n'est pas ultra élevé avec 8 grattes différentes à un endroit.
On termine de manière positive : Gaïane est le prénom de ma fille.



Auteur
Commentaire
ketchy
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2014 à 06h14 - (1329)
Ca chie!



nenez666
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2014 à 11h04 - (1330)
Je dirais mais plus : ca surchie !!



R+25
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2014 à 12h25 - (1331)
Nous sommes d'accord !

Botis
IP:90.13.182.197
Invité
Posté le: 26/09/2014 à 16h39 - (1332)
Ca sur-sur chie!
ça joue quoi...

DIMECHAG
Membre enregistré
Posté le: 15/10/2014 à 10h58 - (1344)
Haha, finalement c'est "The Way" que je préfère comme quoi...



bertrand
IP:77.146.3.48
Invité
Posté le: 06/11/2014 à 12h20 - (1364)
bravo bravo et encore bravo!!!!

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