Je ne connaissais pas Deep Black. En jetant un coup d’œil au sein de leur layout, leur look (grosses lunettes et chapeau haut de forme, petit maquillage goth) m’a donné un début de réponse… que la musique n’a pas démentie.
Deep Black œuvre dans un metal (au sens large) gothique assez typé germanique, un poil electro. Si l’anglais est la langue usitée, l’accent allemand rigoureux perce assez largement derrière, ce qui n’est pas déplaisant. Mais au-delà, la voix pose problème. Parfois à la limite de la justesse ("Nephilim", "Some Day"), on ne peut pas dire qu’elle apporte grand-chose aux titres ("Year of the lamb"). Elle peut même devenir rapidement horripilante.
Le son n’est pas mauvais, la basse est très présente ("Nephilim", "Nails"), ce qui est agréable mais globalement les structures ne sont guère originales et peu emballantes ("Like you", assez classique). Certains titres sont totalement inutiles ; pire, on ne comprend parfois tout simplement pas leur présence sur l’album ("Spring" : 1’12 de bruit sans intérêt, dès le second titre ! ; "Autumn", 33 secondes inutiles, "Winter"…).
Certaines idées ne sont pourtant pas mauvaises : le départ de "Them" très mélodique, sur un mid-tempo approprié, avec la voix simplement chuchotée par exemple et ses guitares très rock qui enrobent parfaitement le morceau. Sans doute le meilleur titre pour ma part. Car, à mon sens, c’est lorsque Deep Black sort des sentiers mille fois empruntés du goth et de l’electro pour embrasser pleinement de sombres mélodies, qu’il est le meilleur et le plus efficace. C’est lorsqu’il ralentit le tempo et qu’il opte pour des rythmiques traînantes ("Nails") et rampantes qu’il se montre le plus convainquant. La petite touche new wave à la Depeche Mode n’est pas non plus désagréable ("Year of the lamb", "Like you"), surtout lorsque la basse demeure aussi présente.
Tout n’est donc pas négatif sur cet album, loin s’en faut. Un peu naïf, un peu inoffensif, Deep Black n’est pas dépourvu d’émotions. Le travail sur les mélodies devrait satisfaire un certain nombre d’entre vous ("Some Day" où, en dépit de la voix inutile, la structure simple est agréable et alterne passages aériens et reprises tout en lourdeur). On regrettera cependant une prise de risque et une démarcation trop fragile pour emporter l’adhésion. Un côté pop sucrée un poil irritant aussi ("I will", "Truth and failure") ou des idées mal exploitées ("This road" et son départ très laborieux alors que la fin est plus énergique). Dommage.
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Deep Black œuvre dans un metal (au sens large) gothique assez typé germanique, un poil electro. Si l’anglais est la langue usitée, l’accent allemand rigoureux perce assez largement derrière, ce qui n’est pas déplaisant. Mais au-delà, la voix pose problème. Parfois à la limite de la justesse ("Nephilim", "Some Day"), on ne peut pas dire qu’elle apporte grand-chose aux titres ("Year of the lamb"). Elle peut même devenir rapidement horripilante.
Le son n’est pas mauvais, la basse est très présente ("Nephilim", "Nails"), ce qui est agréable mais globalement les structures ne sont guère originales et peu emballantes ("Like you", assez classique). Certains titres sont totalement inutiles ; pire, on ne comprend parfois tout simplement pas leur présence sur l’album ("Spring" : 1’12 de bruit sans intérêt, dès le second titre ! ; "Autumn", 33 secondes inutiles, "Winter"…).
Certaines idées ne sont pourtant pas mauvaises : le départ de "Them" très mélodique, sur un mid-tempo approprié, avec la voix simplement chuchotée par exemple et ses guitares très rock qui enrobent parfaitement le morceau. Sans doute le meilleur titre pour ma part. Car, à mon sens, c’est lorsque Deep Black sort des sentiers mille fois empruntés du goth et de l’electro pour embrasser pleinement de sombres mélodies, qu’il est le meilleur et le plus efficace. C’est lorsqu’il ralentit le tempo et qu’il opte pour des rythmiques traînantes ("Nails") et rampantes qu’il se montre le plus convainquant. La petite touche new wave à la Depeche Mode n’est pas non plus désagréable ("Year of the lamb", "Like you"), surtout lorsque la basse demeure aussi présente.
Tout n’est donc pas négatif sur cet album, loin s’en faut. Un peu naïf, un peu inoffensif, Deep Black n’est pas dépourvu d’émotions. Le travail sur les mélodies devrait satisfaire un certain nombre d’entre vous ("Some Day" où, en dépit de la voix inutile, la structure simple est agréable et alterne passages aériens et reprises tout en lourdeur). On regrettera cependant une prise de risque et une démarcation trop fragile pour emporter l’adhésion. Un côté pop sucrée un poil irritant aussi ("I will", "Truth and failure") ou des idées mal exploitées ("This road" et son départ très laborieux alors que la fin est plus énergique). Dommage.
Rédigé par : Raziel | 12/20 | Nb de lectures : 7625