A l'occasion de la sortie de "Stop Pretending" chez Apathia Records, VS-webzine vous propose d'en savoir plus sur ce premier opus de la formation cannoise !



TITRE DE L'ALBUM
Le thème de l’album « Stop Pretending » est, comme l’indique son titre, une opposition, une critique contre les apparences, les attitudes fausses, le « faire semblant » auquel nous sommes chaque jour confrontés. Comme sa musique, les paroles de Heart Attack sont franches avec de fortes significations, par des sujets comme la vengeance (Sweet Hunting), de l’opposition entre l’être et le paraître (Stop Pretending, Lazarus) à laquelle s’ajoute le thème du mensonge des puissants, des leaders ou encore le fait de devoir assumer les conséquences (parfois même négatives) de ses actes (Face the music). Des sentiments aussi comme celui de souffrance que l’oubli comble (Blackbox). Il y a donc un certain côté noir, voir quelque peu pessimiste dans les textes du groupe.



ARTWORK :

La pochette représente une nonne armée d’un fusil à pompe sur fond clair.
Personnifier les thèmes de l'album avec une figure forte nous semblait intéressant. Nous voulions que l’auditeur se pose des questions, que l’artwork l’amène à réfléchir. Après tout, qu’est-ce qui peux bien se passer d’assez grave pour qu’une nonne prenne les armes ??
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les artistes que nous avons choisis de façon à avoir exactement ce que nous avions en tête. Louis Edouard Fürste (Dessinateur) et Alexandre Lenoir (Infographiste) de Retrographix ont créé le personnage. Alexandre Berlinger du studio Sixtones a travaillé sur le fond bleu ciel et mis en forme le livret et le Digipack.



INFLUENCES

Pendant l’enregistrement nous écoutions beaucoup de choses différentes.
Kevin est allé voir pas mal de groupes Hardcore et Metal à Paris ou au Hellfest comme Agnostic Front, Hatebreed, Wall Of Jericho,ou Lamb Of God .
Chris Icard est un grand fan de trucs plus extrêmes comme Strapping Young Lad ou Dimmu Borgir. Dans un autre style Muse est un groupe qu'il aime beaucoup.
Chris Cesari adore les groupes progs des 70's comme Genesis ou Yes, et les groupes des 80's comme Toto, Iron Maiden ou Def Leppard.
Les influences de Flora sont à chercher du côté de Metallica, Pantera, Machine Head ou Gojira. De manière générale, ces 4 groupes peuvent être considérés comme la base de Heart Attack puisqu'ils nous mettent tous les 4 d'accord.


LIVRES
Flora nous a raconté avoir beaucoup lu pendant l'écriture des paroles de l'album, des classiques de la littérature comme notamment un recueil de poèmes d'Aragon mais également « Tout, tout de suite » de Morgan Sportès sur le gang des barbares et « Siècle des excès » de Touchard. Ça en jette mais on ne sait toujours pas si c'est vrai !!
Kevin lui était plongé dans le Netter (un manuel d'anatomie bien ennuyeux) car il préparait son diplôme d'osthéopathe (histoire de réparer les mecs qui se bousillent lors de nos concerts).
Chris Cesari lisait la notice de « l'appareil qui fait des soupes toutes seules » qu'a acheté sa copine. Il n'a depuis toujours pas réussi à le faire marcher correctement.
Enfin Christophe Icard ne sait pas lire.

CINEMA
Il y en a trop pour tous les citer mais quelques films nous ont bien botté le cul ces derniers mois comme Django Unchained, Funny Games ou Ted !


JEUX
On n'est pas accrocs aux jeux vidéos. Par contre on est très fans des « jeux à boire » lors de nos barbecuites ! Les trucs style Freeman, Pyramide, Buvette poursuite !


PRODUCTION :

L’album a été enregistré (du moins pour les instruments) chez notre guitariste Chris Cesari, qui a donc pris en charge la production du disque. Il en a résulté un certain confort puisque nous avons travaillé tranquillement, à la vitesse et de la manière que l’on a choisi. Tous les choix ont été collégiaux et même si parfois on a eu des échanges assez animés à propos de telle ou telle chose, on a travaillé dans une ambiance très potache. Avant la musique, HA c’est une histoire de potes.
Les voix ont été enregistrées près de Toulon (83) chez Sixtone Records, studio tenu par Julien Berlinger, sauf pour Stop Pretending dont les voix ont été enregistrées chez Jean-Vincent Boetto au One Studio à Simiane (13) entre 2 barbecues !
L’album a été mixé et masterisé par Gaël Hallier (Ex-Sikh, Vetha).
Nous voulions un son qui soit puissant mais qui reste clair et agréable à écouter. Le but était d’éviter le piège de la fameuse « Loudness War » ou parfois sur certains disques un doliprane est obligatoire après 3 morceaux.



TRACK BY TRACK :

Stop Pretending : Cette chanson invite l'auditeur à s'affranchir des codes établis par la société. Etre soi-même et vivre sa vie comme il l'entend sans se soucier du paraitre (phénomène que nous observons tous les jours dans notre ville de Cannes, capitale du “m'as-tu-vu”).
C’est le premier morceau composé par Kevin et Chris (Guitare) ensemble. Tout s’est fait dans le salon de Chris, les guitares branchées dans 2 petits amplis pourris. Les riffs fusaient de partout ce jour-là et il a fallu faire une sélection, laisser des choses de côté pour ne garder que ce qui nous semblait être le meilleur car ce morceau aurait pu faire 10 minutes !


Face The Music : C’est un des « vieux » morceaux de Heart Attack. Souvent un grand moment de nos concerts puisque c’est un de ceux ou cela bouge le plus, le tout étant ponctué d’un Wall of death (avec au palmarès, une fracture à une vertèbre pour un membre du public quand nous avons joué avec Dagoba à Cannes). On a essayé de retranscrire sur cd l’énergie du live. On espère y être arrivés, ou du moins faire illusion !


Sweet Hunting : Tout part de la partie instrumentale composée par Chris C. (guitare). Quand nous l’avons travaillé en groupe, l'autre Chris, notre batteur, nous a montré ce plan terrible de double pédale qui donne l’effet d’une balle rebondissante. Nous l’avons intégré à l’instrumental car il collait très bien à l’esprit de cette section. Kevin a ensuite trouvé quelques bons riffs bien brutaux sur lesquels poser sa voix.
Pendant les répètes, on disait à Kevin : « Chante ce refrain un peu à la Shawter ! ». Mais il avait beau prendre l’accent marseillais, ça restait une mauvais imitation !! Au bout d’un moment nous nous sommes dit : « Pourquoi ne pas demander carrément à Shawter de le chanter ? ».
Les deux Chris étant marseillais d'origine, connaissent les Dagoba depuis une bonne dizaine d'années. Nous avons également partagé plusieurs fois la scène ensemble ce qui a renforcé les liens entre nos deux groupes. On a envoyé le morceau à Shawter qui l’a adoré et a posé ses pistes. Il a fait du super boulot sur ce morceau et on est vraiment très fiers de l’avoir sur l’album.


Lazarus : C’est une chanson courte, très catchy qui porte le sceau de Kevin qui en signe tous les riffs. Ce mec trouve une dizaine de riffs dès qu'il prend une guitare dans les mains !
On a longtemps eu l’habitude de commencer nos sets par ce morceau. Tellement l’habitude qu’il y a longtemps on a essayé une fois de changer de morceau d’intro. Apres les 4 coups de charley, la moitié du groupe est partie sur le bon morceau et l’autre moitié sur Lazarus. Grand moment de solitude mais sans trop de conséquences puisque les autres ont rattrapés le train en route !! Depuis on a changé notre intro de concert (et tout se passe bien !!)


Raging Load : Cette chanson est, avec Face the music, la seule rescapée de l'EP que nous avions sorti en 2009. Nous les avons bien sur réarrangées à l'occasion de cet album. Il y a un petit côté Metallica dans la première partie, avec ces riffs bien lourds. La deuxième partie du morceau est plus posée avec un chant mélodique et un solo de guitare mélodique et groovy. On ne s’impose pas tellement de limites dans l’écriture des morceaux. On ne s’empêchera jamais de poser une mélodie ou un passage calme. Le seul critère est que ça nous plaise.


Down the way : Ce morceau porte lui l’empreinte de Chris C. qui l'a composé. C’est une chanson entrainante qui avance comme une locomotive notamment à cause de cette double pédale incessante de Chris Icard. On aime beaucoup les harmonies de guitare sur le refrain avec ces guitares à l’octave et les accords diminués que Chris C. aime utiliser. Pour le solo de guitare, le feeling et la mélodie ont été privilégiés, un peu à l’image de ce que peut faire parfois un guitariste comme Steve Lukather.
Cette chanson a fait l’objet d’un clip bien fun, ou le groupe joue aux chasseurs de zombies. »


1902 : Sur cette chanson, notre pote Will du groupe Moghan-Ra est venu poser quelques pistes. On a l'habitude de faire monter un invité sur scène pour chanter ce morceau avec nous, souvent le chanteur d'un des groupes avec qui on partage la scène ce soir-là.
Le titre n'a pas de signification particulière. On l'a joué pour la première fois un soir ou l'on ouvrait pour Headcharger et le journaliste d'un webzine nous a demandé la setlist pour son report. On était le 19/02. Le morceau a donc pris le nom de 1902.


Wasted Generation : « Wasted generation » est quant à elle une chanson qui reflète des grands maux que ressent la jeunesse actuelle. Ce sentiment d’être une génération gâchée, perdue et sans avenir, malmenée pas les puissants et par leur mépris des réalités individuelles. C'est Flora qui écrit la totalité des paroles du groupe. Elle a vécu un an aux Etats-unis et est donc bilingue. Ses paroles sont souvent assez noires et incitent à réfléchir sur la société actuelle.
Ce morceau a la particularité de contenir les seules mesures de guitare en son clair de tout l'album !


Thrash your Neighbour : C'est l'exemple type du morceau écrit en répète. On est parti de quelques riffs de Chris et Kevin, puis chacun a amené des idées. Cette manière de travailler a accouché d'un morceau direct et Thrashy. Le solo est un hommage clair aux guitaristes du genre comme Kirk Hammett : On enclenche la WahWah et tout à fond !!! Les paroles de Flo sont une invitation à pogoter et à faire la fête. Elles sont parsemées de clins d'oeils aux groupes que l'on aime comme Anthrax, Metallica ou Slayer. !


Blackbox : Chanson un peu progressive dans sa structure, Blackbox est un titre que l'on adore jouer live. L'agressivité des couplets tranche avec ce long final un peu arabisant marqué par un long fade-out. Cette section donnerait l'impression d'un mirage qui s'estomperait petit à petit. Les paroles ont pour thème l'oubli. Le cerveau serait comme une boite noire qui mémoriserait tout ce que nous vivons, y compris nos plus grandes douleurs. Dans la chanson, l'être humain cherche à s'en défaire pour parvenir à une sorte de catharsis et retrouver la paix intérieure