- SICKXMASS #1 par HORUS - 2929 lectures




Cette année le Père Noël du métal avait décidé de passer avant l'heure en nous proposant le 23 décembre dernier à l'espace B le premier festival sickXmass regroupant pas moins de neufs groupes officiant entre hardcore, thrash, brutal death et grind, autant dire que la soirée promettait d'être chaude!

Ce sont les Boys 1st Time qui ouvrirent le bal. Après la lecture de la kronik de Tonton à propos de leur dernière démo, j'étais assez curieux d'écouter la musique que proposait B1stT. Cette formation baigne dans un Post hardcore/Math métal qui n'est pas sans rappeler des groupes comme Cephalic Carnage ou Psychophagist. On a droit à des compos complètements barrées qui dans un premier abord semblent difficiles à absorber. Mais à y écouter et regarder de plus près, on se rend compte que les membres de B1stT sont d'un niveau technique frôlant la stratosphère! On notera notamment le jeu de Tariq Zulficar à la batterie qui est tout bonnement impressionant. Bref la musique de B1stT n'est peut être pas à la portée de tous mais ce groupe risque de faire parler de lui à l'avenir.



Viens ensuite le tour de Monsieur Po, nous avons droit ici à une bonne dose de Hardcore pur jus. Bien que n'étant pas très connaisseur de ce style, on ne peut qu'adhérer à l'énergie que dégage le groupe sur scène.

Il ne faudra pas très longtemps à Mr Po pour réveiller la salle à gros coup de moshparts bien placés au bon moment. Le groupe fera monter la température du pit de quelques dégrés pour la suite de la soirée.















Bomb Scare Crew prend le relai de Mr Po, le groupe nous envoi du bon vieux thrash de notre (enfin « ma ») jeunesse. Force est de constater que malgré une bonne implication des musiciens, la sauce a du mal à prendre. En effet, outre quelques passage pas très en place, les compositions du groupe restent très « banales » et d'ailleurs une bonne partie du public en profitera pour aller s'abreuver ou se restaurer.
















« Hardcore Guttural », telle était l'étiquette de Grumo sur l'affiche. Autant hardcore je vois ce dont il s'agit, autant le terme guttural restait mystérieux pour moi. Et bien mes amis la musique que Grumo propose est tout simplement un délice en live, ambiance assurée!

Le groupe évolue bien dans un pur hardcore accompagné de parties blastées et surtout l'un des deux chanteurs nous envoie en pleine figure de bon vieux « gruik gruik » qui n'aurait presque rien à envier à Niels de Prostitute Disfigurement!

Nous avons donc droit à un mélange des genres : des moshparts à faire dévisser les cervicales mélangés à des passages de pur brutal death, un vrai régal! Vu la réaction du public, le groupe a fait mouche et a réveillé les pogoteurs qui sommeillaient dans la salle.







Les choses sérieuses commencent ensuite avec le Death / Grind de Vaginal Chicken. Sur fond de délire « volaillé » (intro de basse cours, micros habillés d'un corps de poulet en plastique) VC nous envoi la sauce : du blast, du blast et encore du blast.

Les deux chanteurs tiennent parfaitement bien la scène et ne laissent pas de temps mort au pit qui enchaîne pogo sur pogo. Le groupe s'amusera même à faire deux reprises pas vraiment issues du répertoire métal : le titre Seven Nation Army des White Stripes et L'aventurier d'Indochine. Je dois avouer que je n'avais jamais imaginé une version grind de cette dernière mais en tous cas le résultat est plutôt puissant.

Les Vaginal Chicken auront donc réussit à maintenir le public en haleine et ne lui aura pas laissé le temps de se refroidir.







C'est au tour de Goryptic de balancer son brutal death. Le groupe du nord, qui n'était visiblement pas venu tout seul à la vue du nombre de ch'tis présents dans la salle, propose une musique qui sait alterner de grosses rythmiques efficaces, des passages de purs blasts, le tout parsemé de breaks juste là où il faut.

Ici encore le public ne s'y trompe pas et l'ambiance dans le pit est très chaude. A noter, après discussion avec Dam le vocaliste de Goryptic que nos amis de Valenciennes nous prépare un album dont la sortie devrait se faire dans les mois à venir.










Les Besancenois de Herpès de Crachat de Fillette prennent ensuite possession de la scène pour nous servir du bon vieux grind old school comme on en fait plus. Le moins que l'on puisse dire c'est que ça défouraille sévère!

Autant l'un des chanteurs était plutôt posé et était en charge des bon vieux growls que le deuxième ne tenait pas en place et nous balançait son chant crié entre la scène, en plein pit ou encore en plein stage diving (à ce demander comment son micro a pu rester branché!). Même le bassiste s'en est allé faire la fête en jouant dans le pit. Bref une ambiance grind pur jus underground comme on les aime qui sait allier violence et fête.










Nous voici reparti du côté du nord de la France avec les potes de Goryptic : Trepan Dead. Du bon gros brutal death qui tâche bien. TD c'est pas compliqué, ils vous prennent et vous collent baffes sur baffes.

Une prestation énorme avec un duo Chris / Boub en grande forme qui va faire grimper la température de la salle de quelques degrés!

A noter que pour le reste, malgré quelques soucis techniques du côté de la basse, le groupe a su mettre en avant un son massif qui a procuré un effet rouleau compresseur sur toute la salle : personne n'est ressorti indemne de la prestation des TD. L'unique déception perceptible est que l'on aurait eu envie de les voir jouer plus longtemps!









C'est donc avec un public chaud comme la braise que Genital Grinder arrive pour enfoncer définitivement le clou de la soirée. Le ton est rapidement donné : ici aussi le son est énorme et massif, BST sait interpeller la salle pour obtenir une adhésion totale du public. Le groupe nous sert aussi bien des morceaux du premier album (notamment le titre « 10 tonnes de merde » qu'ils n'avaient pas joué depuis des lustres), des titres du MCD Pathological Disorder et nous proposent de découvrir de nouveaux morceaux qui apparaîtront sur le prochain album. BST nous annonce d'ailleurs que le groupe devrait bientôt signer un contrat qui permettra la sortie, tant attendue, de ce nouvel opus. Le moins que l'on puisse dire c'est que le public a donné tout ce qu'il lui restait d'énergie pour les GG et que le groupe a su le rendre à son public.

C'est donc les trippes vidées que la soirée s'acheva, où chacun retourna à ses penates heureux d'avoir pu profiter de ce cadeau de Noël un peu avant l'heure. Le moins que l'on puisse dire est que l'ambiance générale du festival a été très festive et très underground, chacun était là pour s'éclater et chacun en a eu pour son compte! Malgré quelques problèmes d'aération de la salle et un seul retour pour la scène, le son et les prestations de chacun des groupes a été tout simplement excellente. Espéront que ce festival sera réitéré l'année prochaine avec une affiche tout aussi alléchante!


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