

Le temps de monter un étage pour rejoindre la salle supérieure et on retrouve les Belges d'ANCIENT RITES en pleine effervescence. Enfin, c'est plutôt une façon de parler puisque depuis la dernière fois que j'ai vu le groupe, ils ont visiblement perdu ce qui restait de leur virilité pour aboutir à un style sirupeux qui n'est définitivement pas pour moi. Le chanteur ressemble comme deux gouttes d'eau à Doc Savage, un héros Marvel des années 70/80 dont je n'étais d'ailleurs pas trop fan ; un peu comme ANCIENT RITES finalement…

Premier choix du jour à faire puisque PUNGENT STENCH et ANTAEUS jouent au même moment sur leurs scènes respectives. Toujours content de voir les Autrichiens dispenser leur death metal dôté de ces effluves rock'n'roll ô combien accrocheuses, je savoure quelques titres groovy à souhait avant de d'aller assister à l'ultime concert d'ANTAEUS. Vous n'êtes pas sans l'ignorer, Mkm et sa troupe ont décidé de tirer leur révérence sur le plan scénique. Du reste, on se sait pas trop si le groupe parisien reprendra le chemin des studios alors qu'il vient de terminer sa fameuse trilogie discographique. Comble de malchance, des problèmes de sons persistant obligent l'ingé-son à couper les retours ce qui ne fait rien pour arranger la bouillie de décibels à peine intelligible qui arrose copieusement le public . Privé de retour le pauvre batteur qui n'a eu qu'une petite semaine pour digérer la set list est totalement aux fraises. Reste le charisme scénique d'Mkm hypnotique dans son rôle de psalmodieur illuminé. On aurait souhaité pour eux un final en beauté mais ANTAEUS n'aura pas eu cette chance. 

Place au plus Rabelaisien des groupes teutons avec TANKARD qui brode inlassablement au fil des années des albums mêlant passions éthyliques, thrash métal et ce depuis maintenant plus de 20 ans. 
La soirée approche de son terme avec un ARCH ENEMY qui va investir la grande scène pour un set ultra pro d'une bonne heure. Le truc bien avec la bande de Mike Amott, c'est qu'on en a toujours pour son argent. Le groupe assure toujours le spectacle et Angela, malgré son gabarit de crevette, joue son rôle de front(wo)man à fond, nous balançant au passage tout un assortiment de grimaces très convaincantes et démontrant qu'elle pourrait damner le pion à certains spécialistes lors d'une compétition de air guitar. Mis à part leur diva teutonne en figure de proue qui s'époumone telle une valkyrie miniature, il faut bien dire qu'il ne se passe pas grand chose sur scène. C'est plutôt carré et pro mais on a le désagréable sentiment de voir le même concert encore et encore. Cela vient sans doute du fait que c'est déjà la troisième fois cette année que mes transhumances me font croiser le chemin d'ARCH ENEMY. Attendons l'année prochaine avant de devenir vraiment médisant. Niark niark niark
