Jehan - APATHIA RECORDS par VSGREG - 5433 lectures
Apathia Records célèbre son anniversaire !
Le label vous propose de bénéficier de 30 % de réduction sur tous les articles de de son shop.
Le code à entrer dans le panier pour bénéficier des 30% de réduction sera : THREEYEARS (valable du 3 décembre au 1er janvier sur tout les produits, excepté le Abstrusa Unde récemment sorti).
1 - Peux-tu présenter Apathia Records à nos lecteurs ?
Apathia Records est un label associatif ayant pour but de sortir les albums d'artistes pour lesquels nous avons un coup de coeur et d'en assurer la meilleur promotion possible à notre niveau.
Ni plus, ni moins.
Il nous arrive également de filer des petits coups de main aux groupes pour qu'ils puissent se trouver des dates, mais ça reste très rare et ce n'est pas notre rôle premier, et ça ne le sera jamais, un label n’est de toute façon pas une agence de booking.
2 - Qu'est ce qui a motivés les fondateurs d'Apathia à créer un label en 2009 pour vendre des disques alors que le numérique semble prendre le dessus ?
Pour faire comme tout bon label qui se respecte : enculer les artistes et se faire des couilles en or sur leur dos. Ca tombe sous le sens.
Bon, blague à part, n'étant pas la personne qui à fondé le label, je ne sais pas exactement comment ils se sont dit un jour "tiens, et si on montait un label ?", mais c'était -et c'est toujours- une histoire de passion aveugle pour la musique mêlée une réelle volonté d'aider les groupes à sortir un peu de l'underground le plus total. Surement un grain de folie aussi. De toute façon il ne faut pas être bien dans sa tête pour tenir un label en 2012 :)
En plus de ça, on aime l'objet en lui-même. On aime les vinyles, les beaux packagings, les beaux artworks, et un artwork en format vinyle, c'est autrement plus agréable à regarder qu'un Artwork.jpeg.
Aucun d'entre nous n'ira instinctivement acheter un album via iTunes en tout cas.
Alors oui, le numérique prend le dessus, oui, c'est certain, mais dans notre cas, on est encore loin d'y prêter une grande attention.
La réédition de Wormfood, qui est notre première sortie présente sur iTunes & consorts, c'est pas en numérique qu'elle nous rapporte de l'argent. Si je devais comparer les deux, je dirais même que le numérique nous donne des miettes -non négligeables, mais des miettes quand même-, et que la quasi-totalité de l'argent qui rentre dans nos caisses provient des ventes physiques.
Il faut être présent sur ces plateformes, ne serait-ce que sur Deezer et Spotify pour que les gens écoutent une sortie sans être obligés d’aller sur , c’est un fait, mais on ne va pas compter la dessus pour financer une sortie future, sinon on est mal barrés.
3 - Le label est associatif, en quoi cela le différencie des autres labels ?
C’est juste une question de structure. La label n’a aucun salarié, c’est du bénévolat complet.
Pourquoi aller s’embêter à créer une société sur laquelle on risquerait de payer des impôts ou je ne sais quoi alors que pour quelques euros -le coût de la publication au Journal Officiel en fait-, on a une structure tout à fait légale qui ne coûte rien sur le temps (si ce n’est des frais bancaires) ?
Le jour ou l’on générera assez de bénéfices pour payer une personne à plein temps, on changera de structure, mais ce n’est pas le cas, et malheureusement, je doute que ça arrive dans un futur très proche.
Donc pour répondre à ta question : chaque euro qui rentre, ressort pour payer la production suivante, de frais de promotion, ou encore de droits SDRM (car oui, on paye les droits sdrm si le groupe est affilié à la sacem, même si la facture fait parfois le même effet qu’un menhir dans le cul, on ne demandera jamais à un artiste de se faire radier de la sacem pour être signé chez nous).
4 - Qui sont les décideurs au sein d'Apathia ? Peux-tu les présenter ?
Les décideurs, c’est peut-être un bien grand mot pour parler d’un groupe de potes qui sortent des cds.
L’équipe est composée de quatre personnes :
- Alexia, qui s’occupe de tout l’aspect financier/juridique du label
- Jérémy, qui s’occupe tout ce qui est graphique (flyer, affiches & co), d’une partie de la promotion et qui tient également régulièrement des stands de merch aux concerts de son groupe (Savage Annihilation)
- Marc qui s’occupe également de la promotion, plus spécifiquement de la diffusion des actualités.
- Et moi-même, le maniaque du contrôle de service, qui gère les relations presse pour les chroniques, le contact avec les groupes, la paperasse, les envois et le site internet.
Après, ça, c’est en général, mais si Jérémy est en tournée, je peux me charger d’un visuel, comme Alexia peut se charger de l’envoi d’une commande, comme Marc peut se rencarder sur un soucis juridique ou Jérémy peut se charger du contact avec les groupes.
On est assez bien organisé pour tous être capable de faire le boulot de l’autre en cas de besoin, et ne pas être bloqué par un soucis type « c’est machin qui à le truc, je peux rien faire », et ça, c’est quand même le pied.
5 - Comment se déroule la signature d'un groupe ?
Le plus simplement du monde, soit c’est eux qui nous contactent, soit c’est nous qui contactons le groupe, on écoute ce qu’ils projetent de sortir, on discute entre nous, si ça nous botte et que l’on est bien financièrement, on propose un contrat et c’est parti !
6 - Vos 2 sorties sont des rééditions, n'y a t-il pas assez de nouveautés à proposer ?
Bien sûr que si il y en a assez ! Mais on ne se pose pas trop la question.
Pour le cas du Wormfood, on s’était d’abord rencontrés pour discuter d’une possible sortie pour le prochain album du groupe, mais Emmanuel (Lévy, maître à penser du groupe) avait ce projet qui lui tenait à coeur dans un carton depuis un petit moment, et vu que ça nous a botté -et que le nouvel album n’était pas encore prêt du tout- , on l’a fait sans se poser plus de questions, et on en est content, le groupe semble l'être aussi, donc à partir de ce moment, c'est parfait.
En ce qui concerne le Abstrusa Unde, c’est un projet annexe de Renaud (Fauconnier, guitariste de Wormfood), il m’en avait parlé il y a quelques temps, on a écouté, on a beaucoup aimé, et vu que l’album n’avait bénéficié d’aucune promo, et bien on l’a « ressorti ».
Encore une fois, on ne se pose vraiment pas la question de quoi sortir.
Étape 1 : Ca nous plait ?
Étape 2 : On à une chance de rentrer dans nos frais ? (car oui, si on peut éviter de perdre de l’argent ou même éviter d’avoir à en rallonger de notre poche personelle pour finaliser une sortie, étrangement, ça nous arrange)
Étape 3 : Banco.
7 - N'importe quel groupe peut il se retrouver signé chez Apathia où une proximité (voir un copinage) entre le label et le groupe doit exister ?
Heureusement que n’importe quel groupe peut être signé chez nous ! Il n’y aurait aucun intérêt sinon. Et d’ailleurs, pour être franc, en général, je ne suis pas un grand fan de travailler avec des potes car tu n’est pas assez objectif pour savoir si tu signe un pote qui fait de la musique ou un groupe qui déchire réellement. Et en plus, il suffit d’un seul petit problème pour que tout parte en vrille à la vitesse de l’éclair.
Donc non, pas besoin de nous connaître avant. Par exemple, la première fois que j’ai écouté l’album d’Öxxö Xööx, je ne connaissais pas du tout Laurent, ni même le groupe, je me suis même dit « qu’est ce que c’est que ce truc ? » en voyant le nom.
Et puis j’ai écouté, et j’ai ressenti un putain de frisson dès les premières notes de l’album.
A partir de ce moment, dans ma tête ce n’était plus « on va essayer de bosser avec eux » mais « on DOIT bosser avec eux ».
C’est surtout ça qui base nos choix en fait, le ressenti, et quand on se retrouve tous les cinq (nous étions cinq à l’époque) à penser qu'un album est énorme alors que l’on a vraiment tous des goûts différents, à partir de ce moment il n’y a plus à tortiller du cul, il faut agir.
Ce n’est pas toujours aussi unanime, mais si il n’y a ne serait-ce qu’un seul des membres du label qui trouve que la musique du groupe qui nous contacte est mauvaise, il n’y a aucune chance pour qu’on travaille avec.
8 - Quels sont les projets du label ?
Avant tout, s’occuper du suivi des artistes déjà présents dans notre roster, et ensuite sortir de nouvelles choses, un nouvelle sortie devrait d’ailleurs être annoncée dans les jours à venir, dans laquelle il sera question de chats, d’espace inter-sidéral, et d’érection.
9 - Comment voyez vous Apathia dans 5 ans ?
Pour être franc, je n’en ai aucune idée. J’espère évidemment qu’on va continuer à « grandir », mais si, déjà, on est toujours actifs, alors je crois que ce sera pas mal.
Réaliste et bien intentionné: que demandez de plus ?
Hexenkind Membre enregistré
Posté le: 03/12/2012 à 19h10 - (246)
Total soutient a ce Label... excellente interview
sev Membre enregistré
Posté le: 03/12/2012 à 22h38 - (247)
happy birthday les gros !!!
slipman Membre enregistré
Posté le: 06/12/2012 à 18h54 - (248)
foncez acheter oxxo xoox , c'est mortel !
Tutuss IP:83.200.10.224 Invité
Posté le: 12/12/2012 à 08h51 - (254)
Ça fait plaisir de voir son bébé entre de bonnes mains et de le voir grandir! Bravo à l'équipe d'Apathia, vous faites un putain de bon taf! I'm proud of you ! :)
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1 - Peux-tu présenter Apathia Records à nos lecteurs ?
Apathia Records est un label associatif ayant pour but de sortir les albums d'artistes pour lesquels nous avons un coup de coeur et d'en assurer la meilleur promotion possible à notre niveau.
Ni plus, ni moins.
Il nous arrive également de filer des petits coups de main aux groupes pour qu'ils puissent se trouver des dates, mais ça reste très rare et ce n'est pas notre rôle premier, et ça ne le sera jamais, un label n’est de toute façon pas une agence de booking.
2 - Qu'est ce qui a motivés les fondateurs d'Apathia à créer un label en 2009 pour vendre des disques alors que le numérique semble prendre le dessus ?
Pour faire comme tout bon label qui se respecte : enculer les artistes et se faire des couilles en or sur leur dos. Ca tombe sous le sens.
Bon, blague à part, n'étant pas la personne qui à fondé le label, je ne sais pas exactement comment ils se sont dit un jour "tiens, et si on montait un label ?", mais c'était -et c'est toujours- une histoire de passion aveugle pour la musique mêlée une réelle volonté d'aider les groupes à sortir un peu de l'underground le plus total. Surement un grain de folie aussi. De toute façon il ne faut pas être bien dans sa tête pour tenir un label en 2012 :)
En plus de ça, on aime l'objet en lui-même. On aime les vinyles, les beaux packagings, les beaux artworks, et un artwork en format vinyle, c'est autrement plus agréable à regarder qu'un Artwork.jpeg.
Aucun d'entre nous n'ira instinctivement acheter un album via iTunes en tout cas.
Alors oui, le numérique prend le dessus, oui, c'est certain, mais dans notre cas, on est encore loin d'y prêter une grande attention.
La réédition de Wormfood, qui est notre première sortie présente sur iTunes & consorts, c'est pas en numérique qu'elle nous rapporte de l'argent. Si je devais comparer les deux, je dirais même que le numérique nous donne des miettes -non négligeables, mais des miettes quand même-, et que la quasi-totalité de l'argent qui rentre dans nos caisses provient des ventes physiques.
Il faut être présent sur ces plateformes, ne serait-ce que sur Deezer et Spotify pour que les gens écoutent une sortie sans être obligés d’aller sur
3 - Le label est associatif, en quoi cela le différencie des autres labels ?
C’est juste une question de structure. La label n’a aucun salarié, c’est du bénévolat complet.
Pourquoi aller s’embêter à créer une société sur laquelle on risquerait de payer des impôts ou je ne sais quoi alors que pour quelques euros -le coût de la publication au Journal Officiel en fait-, on a une structure tout à fait légale qui ne coûte rien sur le temps (si ce n’est des frais bancaires) ?
Le jour ou l’on générera assez de bénéfices pour payer une personne à plein temps, on changera de structure, mais ce n’est pas le cas, et malheureusement, je doute que ça arrive dans un futur très proche.
Donc pour répondre à ta question : chaque euro qui rentre, ressort pour payer la production suivante, de frais de promotion, ou encore de droits SDRM (car oui, on paye les droits sdrm si le groupe est affilié à la sacem, même si la facture fait parfois le même effet qu’un menhir dans le cul, on ne demandera jamais à un artiste de se faire radier de la sacem pour être signé chez nous).
4 - Qui sont les décideurs au sein d'Apathia ? Peux-tu les présenter ?
Les décideurs, c’est peut-être un bien grand mot pour parler d’un groupe de potes qui sortent des cds.
L’équipe est composée de quatre personnes :
- Alexia, qui s’occupe de tout l’aspect financier/juridique du label
- Jérémy, qui s’occupe tout ce qui est graphique (flyer, affiches & co), d’une partie de la promotion et qui tient également régulièrement des stands de merch aux concerts de son groupe (Savage Annihilation)
- Marc qui s’occupe également de la promotion, plus spécifiquement de la diffusion des actualités.
- Et moi-même, le maniaque du contrôle de service, qui gère les relations presse pour les chroniques, le contact avec les groupes, la paperasse, les envois et le site internet.
Après, ça, c’est en général, mais si Jérémy est en tournée, je peux me charger d’un visuel, comme Alexia peut se charger de l’envoi d’une commande, comme Marc peut se rencarder sur un soucis juridique ou Jérémy peut se charger du contact avec les groupes.
On est assez bien organisé pour tous être capable de faire le boulot de l’autre en cas de besoin, et ne pas être bloqué par un soucis type « c’est machin qui à le truc, je peux rien faire », et ça, c’est quand même le pied.
5 - Comment se déroule la signature d'un groupe ?
Le plus simplement du monde, soit c’est eux qui nous contactent, soit c’est nous qui contactons le groupe, on écoute ce qu’ils projetent de sortir, on discute entre nous, si ça nous botte et que l’on est bien financièrement, on propose un contrat et c’est parti !
6 - Vos 2 sorties sont des rééditions, n'y a t-il pas assez de nouveautés à proposer ?
Bien sûr que si il y en a assez ! Mais on ne se pose pas trop la question.
Pour le cas du Wormfood, on s’était d’abord rencontrés pour discuter d’une possible sortie pour le prochain album du groupe, mais Emmanuel (Lévy, maître à penser du groupe) avait ce projet qui lui tenait à coeur dans un carton depuis un petit moment, et vu que ça nous a botté -et que le nouvel album n’était pas encore prêt du tout- , on l’a fait sans se poser plus de questions, et on en est content, le groupe semble l'être aussi, donc à partir de ce moment, c'est parfait.
En ce qui concerne le Abstrusa Unde, c’est un projet annexe de Renaud (Fauconnier, guitariste de Wormfood), il m’en avait parlé il y a quelques temps, on a écouté, on a beaucoup aimé, et vu que l’album n’avait bénéficié d’aucune promo, et bien on l’a « ressorti ».
Encore une fois, on ne se pose vraiment pas la question de quoi sortir.
Étape 1 : Ca nous plait ?
Étape 2 : On à une chance de rentrer dans nos frais ? (car oui, si on peut éviter de perdre de l’argent ou même éviter d’avoir à en rallonger de notre poche personelle pour finaliser une sortie, étrangement, ça nous arrange)
Étape 3 : Banco.
7 - N'importe quel groupe peut il se retrouver signé chez Apathia où une proximité (voir un copinage) entre le label et le groupe doit exister ?
Heureusement que n’importe quel groupe peut être signé chez nous ! Il n’y aurait aucun intérêt sinon. Et d’ailleurs, pour être franc, en général, je ne suis pas un grand fan de travailler avec des potes car tu n’est pas assez objectif pour savoir si tu signe un pote qui fait de la musique ou un groupe qui déchire réellement. Et en plus, il suffit d’un seul petit problème pour que tout parte en vrille à la vitesse de l’éclair.
Donc non, pas besoin de nous connaître avant. Par exemple, la première fois que j’ai écouté l’album d’Öxxö Xööx, je ne connaissais pas du tout Laurent, ni même le groupe, je me suis même dit « qu’est ce que c’est que ce truc ? » en voyant le nom.
Et puis j’ai écouté, et j’ai ressenti un putain de frisson dès les premières notes de l’album.
A partir de ce moment, dans ma tête ce n’était plus « on va essayer de bosser avec eux » mais « on DOIT bosser avec eux ».
C’est surtout ça qui base nos choix en fait, le ressenti, et quand on se retrouve tous les cinq (nous étions cinq à l’époque) à penser qu'un album est énorme alors que l’on a vraiment tous des goûts différents, à partir de ce moment il n’y a plus à tortiller du cul, il faut agir.
Ce n’est pas toujours aussi unanime, mais si il n’y a ne serait-ce qu’un seul des membres du label qui trouve que la musique du groupe qui nous contacte est mauvaise, il n’y a aucune chance pour qu’on travaille avec.
8 - Quels sont les projets du label ?
Avant tout, s’occuper du suivi des artistes déjà présents dans notre roster, et ensuite sortir de nouvelles choses, un nouvelle sortie devrait d’ailleurs être annoncée dans les jours à venir, dans laquelle il sera question de chats, d’espace inter-sidéral, et d’érection.
9 - Comment voyez vous Apathia dans 5 ans ?
Pour être franc, je n’en ai aucune idée. J’espère évidemment qu’on va continuer à « grandir », mais si, déjà, on est toujours actifs, alors je crois que ce sera pas mal.