En ce moment c´est le marathon des concerts sur la capitale. de quoi ruiner mais surtout combler les plus accrocs. Après une énorme prestation d´OBITUARY la veille, qui a vue la loco blindée, c´est au tour d´AMON AMARTH d´investir cette messe du Metal parisien qu´est devenue cette salle en quelques mois. Alors ce qui était à craindre c´est que l´affluence reste modeste, ce qui fut le cas. Personnellement je préfère nettement cette configuration ou on ne se marche pas sur les pieds, et où on peut se déplacer sans problème. Malgré tout, la salle se remplira au fur et à mesure, pour finalement montrer aux Vikings que Paris est bel et bien là pour les soutenir!!!
On attaquera les hostilités par DISILLUSION, qui ont à défendre un excellent album ("Back to the time of splendor"). Et d´ailleurs un certain nombre de personne dans l´audience pour l´instant très clairsemée, sont venus visiblement pour eux aussi. Les jeunes allemands vont pouvoir jouer trois de leurs titres longs et variés. Le grand chanteur guitariste est tout sourire d´être là, ses comparses en revanche ont un peu la tête dans le coltard à l´instard du deuxième gratteux.
Une chose est sure, le son n´est pas à la hauteur de nos espérances, on entend mal la voix (au début tout simplement coupée), et même si cela ira en s´améliorant, il est certain que ce n´est pas la panacée (pourtant dans cette salle, on a droit a des merveilles, mais hélas pas ce soir). Quoiquíl en soit, les quatre hommes vont assurer leurs morceaux, alternant leurs passages calmes et voix claire avec des riffs speedés sur voix death du meilleur effet. votre serviteur, malgré quelques difficultés à rentré dans le show, aura quand même particulièrement apprécié la chose. Pour dire, j´ai souvent eu l´impression de retrouver OPETH d´il y a 8 ans, avec ce petit côté hippy, ces nombreuses variations, cette qualité de maitrise, et cette envie de bien faire. le chanteur sera celui qui sera le plus expressif, restant pied nu sur son tapis (veridique) ce qui l´empechera de courir à droite et à gauche, n´hésitera pas à headbanguer sur ses riffs et à se retrouver bien souvent presque au niveau du sol. en tout cas ils sont heureux d´être là et ca se sent.
c´est sur la musique de Pulp Fiction, que débouleront ceux que j´attendais avec une certaine impatience, les suédois de IMPIOUS. L´album "Hellucinate" m´a plus que convaincu et Valle (le gratteux) m´avait prévenu que l´on aurait droit à une très grosse partie de titres de cet album. Je n´allais pas être décu. Pour leur première prestation dans notre capitale, les cinq bourrins de la soirée vont y aller à fond, - et ce malgré quelques problèmes de batterie, et les quolibets du public -, ce qui aura pour conséquence de declencher le pit. Forcément, comment résister à "Inject", "Hellucinations", "Burn the Cross" ou encore le très attendu et dévastateur "Toxic Paranoia". En plus de jouer un Thrash Death puissant et rapide, les passages bien heavy et lourds font mouches et finissent de remuer l´audience. Personnellement je suis aux anges, convaincu de la très bonne prestation. Le fait de les voir s´activer à arpenter la scène, et à aller au devant des spectateurs fait toujours plaisir à voir, et assure une redoutable première partie. Alors même si encore une fois le micro était coupé au début, que le son n´était peut être pas fantastique (même si on retrouvait quand même bien le son de l´album), le souvenir que j´en garde est très fort. Les musiciens simple d´accès et tout sourire, très fiers de leur première prestation parisienne. Sur qu´ils se souviendront de cette date, et moi sur de me souvenir de ce show.
Une chose est sûre, les gens sont venus pour AMON AMARTH, qui avait la lourde de tâche de défendre ce soir son dernier album en date "Fate of Norns", qui hélas, est bien en dessous de son prédécesseur le désormais culte "Versus the World". Mais c´est sans compter sur le savoir faire des Vickings, qui vont assurer un set ultra puissant, où le véritable maitre est clairement Johan Hegg, chanteur impressionnant!
Les une heure trente de show attribuées seront bien remplies. Pas moins de 16 titres revisitant tous leurs albums vont nous être assénés ce soir, avec évidemment une prédominance pour le dernier en date, mais aussi, et pour notre plus grand bonheur, pour "Versus the World" et son hit "Death in Fire". Le son ne sera décidemment pas totalement avec nous ce soir, grattes étouffées par une batterie gigantesque. Alors certes le batteur vicking et bucheron à ses heures perdues est pour moi un des éléments clé de cette formation, et donc il est bon de bien l´entendre, mais dommage que ce fut au détriment du soliste dont les mélodies ou les soli seront souvent etouffés.
Au contriare des énergiques IMPIOUS, AMON AMARTH n´a pas besoin d´en faire des tonnes pour se faire respecter. En effet, ce sera surtout le frontman hurleur qui ferra surtout le spectacle, marchnt de droite à gauche, headbanguant sans arrêt, buvant 2 ou 3 bières de 50 cl à notre santé, et surtout, surtout, martirisant ses cordes vocales avec une puissance prodigieuse. Souvent je me suis dit que sa voix commencait à fléchir, mais non, une gorgée d´hydromel et c´était reparti. Il est vrai que notre homme peut s´appuyer sur un coffre volumineux (la bière a laisse des traces, évidemment) pour produire ses rugissements guerriers.
et c´est bien de guerre dont il s´agit ici, surtout de guerre d´usure, presque de tranchée, où la linéarité de la musique finit par écraser de satisfaction l´auditeur conquis. Certes il y aura toujours à critiquer les titres moins accrocheurs que d´autres, et il est certain que les gens connaissent pour la plupart uniquement "Versus the World" et donc ses morceaux rencontreront un franc succès (surtout évidemment le très attendu "VS the World"). Les titres de "Fate of Norns" (5 en tout) passent pourtant très bien l´épreuve du live (c´est bien là le principal), et les vieux morceaux (Ahhh "Master of Waaaaar") font toujours plaisir. Mais ce sont "Bloodshed", "A stabwound in your back"... qui remportent la palme de l´efficacité. Je reconnais ne pas être totalement entré dans leur set, en profitant pour aller filmer ou photographier sous différents angles, le set d´IMPIOUS m´ayant nettement plus captivé. Et d´ailleurs dans la fosse, on ne s´excite pas comme des malades, signe qui ne trompe pas. J´en profite pour saluer nos 4 charmantes damoiselles qui ont pris leur pied à slammer, y a pas les filles commencent à être plus nombreuses que les mecs :D (mais de grace évitez de vous rhabiller sur scene!)
Donc au final, une excellente soirée, un peu gachée par un son pas à la hauteur. Mais la guerre attendue était bien au rendez-vous. Ceux qui l´ont faite peuvent témoigner.