Le milieu « core » subit un effet de mode depuis quelques temps maintenant (trop longtemps entend-je au fond ?), Cette mode est le metal/death-core monoriffale, idéalement représenté par EMMURE, pour faire court, et repris par pléthore de jeunes formations au quatre coins du monde. Bien évidement, la France n'y échappe pas et compte déjà un bon paquet de groupes se revendiquant de cette scène pas très glorieuse.

Send The Wood Music qui, d'ordinaire, à le nez assez fin pour nous dénicher du bon en terme metallique, a jeté son dévolu sur la jeune formation de Montpellier FARTHEST THEORY, qui nous dévoile là son premier EP. Fondé en 2011 sur une base plus death/hardcore/djent, le groupe effectue un gros coup de balai côté line-up et finit par se stabiliser fin 2012. Ce coup de neuf les oriente vers un autre courant, celui du deathcore. Idée foireuse ou bon choix ? C'est ce que « Humans Disasters » va nous dire.

Pour une premier EP il faut bien avouer que FARTHEST THEORY s'en sort plutôt bien. Bonne production, exécution assez propre et idées intéressantes en font une galette propre pour présenter le groupe au monde impitoyable du metal. Toutefois, et on mettra ça sur le compte de la jeunesse, FARTHEST THEORY s'engouffre également dans une grosse base de clichés entendus de trop nombreuses fois. Pêle-mêle on citera : les riffs monocordes, le chant plaintif pas génial, les breakdown AOC, un gros manque de relief, et un growl trop étouffé. Ça joue pépère quoi, sans trop pousser, misant sur plus sur, apparemment, une ambiance lourde, malheureusement mal retranscrite. Néanmoins, on peut quand même saluer de leur part une certaine recherche coté ambiance par des arpèges bien sentis et quelques sonorités electro bien incrustées là aussi.

FARTHEST THEORY possède de bonne qualités et cela s'entend avec des morceaux tels que « Human Bait » ou bien encore « The Room » qui, dans son cas, figure comme le meilleur titre de cet EP avec son featuring puissant signé Tristan de WEAKSAW. On regrette surtout que la formation ne puise trop dans les éléments ultra clichés qui ont fait le « succès » de formations lourdingues. Au final, on se dit que ce « Humans Disasters » reste mi-figue, mi-raisin, et qu'une plus grosse prise de risque serait sûrement bien plus intéressante de la part des Montpelliérains.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 05/10 | Nb de lectures : 11914