DWAIL - The Human Concern Part One (Klonosphere/Season Of Mist) - 22/08/2013 @ 08h32
On commence maintenant à bien connaitre le collectif Klonosphère qui ne cesse de nous abreuver de ce qui se fait de mieux sur la scène française « metal moderne ». Sous l’égide de Klone, Hacride et Trepalium, la Klonosphère propage la bonne parole metal aux quatre coins du pays et permet à de nombreux groupes de jouer et démontrer de quoi ils sont capables sur en scène, les instruments en main. Le groupe du jour se nomme DWAIL, vient de Toulouse et ne sont plus des inconnus depuis leur précédent album « Helter Skelter » sorti en 2011. A l’époque mon éminent collègue Pamalach nous conseillait de garder un œil sur eux. Ce que nous avons fait. Et nous avons bien fait parce que ce « Human Concern Part One » montre une belle évolution par rapport à « Helter Skelter ». Moins dispersé, plus carré et une chouille plus metalcore, cet e.p impose un constat clair : DWAIL a progressé, gagné en efficacité et mis de coté ce côté un peu « branlette » qu’on pouvait retrouver sur leur précédent album.
Perspicaces comme vous l’êtes, vous aurez remarqué le « Part One » dans le titre du disque. Et bien oui, ceci est la première partie d’un diptyque narrant l’attaque de la Terre par une horde d’extra-terrestre. La « Part Two » s’attachera à décrire le même évènement mais vu de côté de l’envahisseur. Niveau son, cette première partie « se veut frontale, organique, abrasive et directe. » Et ben les cocos ont presque tout bon. C’est effectivement frontal, oabrasif et direct. Des doutes ? Suffit de jeter une oreille sur « Under The Bomb » lourd et brutal au possible. Influences Meshuggah, Converge et DEP version tough guy du sud. « Under The Bomb » semble décrire la position du pauvre hère qui écoute ce morceau. Hardcore, metal et rock’n’roll fusionnent pour donner ce que le groupe a composé de plus dur. Perso je suis plus que preneur de ce genre de titre qui démontre les progrès de DWAIL, un groupe nourri aux cocktails hyper protéiné et passé en salle de musculation. Et ça leur va plutôt bien. Car ils se la joue tough sans tomber dans la simplicité pataude et la brutalité écervelée. Non, non, non monsieur. Chez DWAIL on sait jouer, on aime jouer et on se fait plaisir en balançant toute sa technicité entre deux breaks méchants et teigneux.
Bon, maintenant, modérons nos propos, DWAIL ne s’est pas lancé dans le beatdown non plus. Le groupe reste ce qu’il est, martèle ses mid-tempos tout en lourdeur, créant des nappes de guitares oppressantes et chaotiques (« District One » en est un bon exemple) sortie de la bande à Jacob Bannon ou de la clique de Ben Weinman qui aurait arrêté de la pêter devant tout le monde. Les toulousains ne sont pas là pour la frime mais pour envoyer la sauce. Avec doigté et savoir faire. La section rythmique abat d’ailleurs un énorme boulot, tient la baraque comme on dit chez moi et laisse tout le soin aux guitares d’envoyer leurs riffs. La batterie est d’ailleurs un des gros points fort de cet e.p (ou demi album, c’est vous qui voyez), capable d’accélérations coup de poings ou de rythmiques syncopées brise nuque, elle annonce la couleur et apporte un vrai plus ai disque.
Outre ses influences habituelles, on ressent une petite touche BTBAM lors des parties les plus techniques mais aussi un vrai côté hardcore moderne à la Comeback Kid et toute la clique par exemple, c’est criant sur « Gang Rape ». Voila pour ce non e.p réussi mais trop propre, trop formaté peut-être. Le groupe est parfaitement à sa place dans la klonosphère, il s’y sent chez lui, peut-être un peu trop d’ailleurs, d’où l’absence de danger ou de folie. Mais n’oublions pas que nous ne sommes que face à la première partie d’un grand tout. Attendons le second volet de « The Human Concern » avant de tirer des conclusions trop hâtives. En l’état DWAIL, comme Robert, a musclé son jeu. Parions que la suite sera plus atmosphérique, plus variée, plus riche, plus aventureuses peut-être. Mais, on ne va pas faire la fine bouche, on va prendre avec plaisir cette petite dérouillée de modern metalcore qui possède de jolis atouts.
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Perspicaces comme vous l’êtes, vous aurez remarqué le « Part One » dans le titre du disque. Et bien oui, ceci est la première partie d’un diptyque narrant l’attaque de la Terre par une horde d’extra-terrestre. La « Part Two » s’attachera à décrire le même évènement mais vu de côté de l’envahisseur. Niveau son, cette première partie « se veut frontale, organique, abrasive et directe. » Et ben les cocos ont presque tout bon. C’est effectivement frontal, oabrasif et direct. Des doutes ? Suffit de jeter une oreille sur « Under The Bomb » lourd et brutal au possible. Influences Meshuggah, Converge et DEP version tough guy du sud. « Under The Bomb » semble décrire la position du pauvre hère qui écoute ce morceau. Hardcore, metal et rock’n’roll fusionnent pour donner ce que le groupe a composé de plus dur. Perso je suis plus que preneur de ce genre de titre qui démontre les progrès de DWAIL, un groupe nourri aux cocktails hyper protéiné et passé en salle de musculation. Et ça leur va plutôt bien. Car ils se la joue tough sans tomber dans la simplicité pataude et la brutalité écervelée. Non, non, non monsieur. Chez DWAIL on sait jouer, on aime jouer et on se fait plaisir en balançant toute sa technicité entre deux breaks méchants et teigneux.
Bon, maintenant, modérons nos propos, DWAIL ne s’est pas lancé dans le beatdown non plus. Le groupe reste ce qu’il est, martèle ses mid-tempos tout en lourdeur, créant des nappes de guitares oppressantes et chaotiques (« District One » en est un bon exemple) sortie de la bande à Jacob Bannon ou de la clique de Ben Weinman qui aurait arrêté de la pêter devant tout le monde. Les toulousains ne sont pas là pour la frime mais pour envoyer la sauce. Avec doigté et savoir faire. La section rythmique abat d’ailleurs un énorme boulot, tient la baraque comme on dit chez moi et laisse tout le soin aux guitares d’envoyer leurs riffs. La batterie est d’ailleurs un des gros points fort de cet e.p (ou demi album, c’est vous qui voyez), capable d’accélérations coup de poings ou de rythmiques syncopées brise nuque, elle annonce la couleur et apporte un vrai plus ai disque.
Outre ses influences habituelles, on ressent une petite touche BTBAM lors des parties les plus techniques mais aussi un vrai côté hardcore moderne à la Comeback Kid et toute la clique par exemple, c’est criant sur « Gang Rape ». Voila pour ce non e.p réussi mais trop propre, trop formaté peut-être. Le groupe est parfaitement à sa place dans la klonosphère, il s’y sent chez lui, peut-être un peu trop d’ailleurs, d’où l’absence de danger ou de folie. Mais n’oublions pas que nous ne sommes que face à la première partie d’un grand tout. Attendons le second volet de « The Human Concern » avant de tirer des conclusions trop hâtives. En l’état DWAIL, comme Robert, a musclé son jeu. Parions que la suite sera plus atmosphérique, plus variée, plus riche, plus aventureuses peut-être. Mais, on ne va pas faire la fine bouche, on va prendre avec plaisir cette petite dérouillée de modern metalcore qui possède de jolis atouts.
Rédigé par : Seb On Fire | 07/10 | Nb de lectures : 12730