tout le groupe - PAPERBACK FREUD par PAPY CYRIL - 3914 lectures
J'ai rencontré le groupe le 21 avril à l'occasion de le déplacement à Paris pour le Disquaire Day chez Gibert Musique où ils donnaient un concert acoustique pour la sortie en vinyle de leur nouvel album, "Hard Rock City".
Que s'est-il passé pour PAPERBACK FREUD depuis la sortie de « All in a day's Work » ?
-Nous avons donné des concerts. Puis nous avons été en studio.
-On a été en studio peut-être un peu trop longtemps.
-C'est un peu « Chinese Democracy ».
Alors ça correspond bien avec ce concert (NdeP concert acoustique à Gibert musique pour le Disquaire Day, le report se trouve sur VS) qui a commencé avec une heure de retard ! Axl Rose !
Rires
-Mais sinon ce qui c'est passé c'est que nous avons bossé un peu plus dur et un peu plus longuement avec cet album. Nous avons pris notre temps, il n'y avait pas de pression pour faire ce disque.
-Nous sommes très fiers du résultat.
Quand avez-vous commencé à travailler sur l'album
-Janvier 2011 en studio.
-Et le travail de compo un an avant.
-Le processus complet a pris 2 ans. Ça a été long.
-Mais aussi presque tout le monde dans le groupe a eu des enfants durant cette période, voilà la résultat (NdeP : Il montre le fils de Yeti, le bassiste du groupe, qui est avec nous dans la pièce au moment de l'interview)
-Le truc c'est que ça nous a donné des limites sur le temps que l'on pouvait passer à faire ce que l'on devait. Mais pour certains aspects ça été bien car le temps que tu as est précieux donc tu ne le gâches pas.
-Ça a aussi été une un motivation parce que on doit faire des millions pour eux (rires) , c'est le moment ou jamais.
-Quand nous avons enregistré notre premier album, « Roller », on a passé quelque chose comme 80% du temps à boire de la bière et faire des trucs stupides... maintenant quand nous travaillons c'est 110% du temps à faire quelque chose de concret.
-Ça été un travail dur, mais nous avions un but. On n'avait pas le temps de s'éparpiller . Nous n'avions pas le temps pour faire des concert et enregistrer. Donc on a choisi d'enregistrer, on a abandonner la route pour un temps.
- Absolument.
Peut-être qu'en un certain sens ça a été plus cool pour vous...
-Oui !
-C'est un peu comme maintenant,nous avons un nouveau disque, et nous avons un petit laps de temps, on fait des concert et des tournées et on retourne au studio et on fait le deux en même temps...
-ça n'a pas été un gros compromis...
-Mais maintenant on est vraiment prêts à faire des concerts !
-Oui absolument !
-Pour nous cette été on va recommencer à tourner !
Aujourd'hui c'était le premier concert pour cet album ?
-Oui
-En fait plus ou moins !
- Le premier concert avec un public.
- OK on a fait un festival avec une chanson du nouvel album.
-2 en fait !
-Pendant que nous enregistrions on nous a proposé de faire un festival à Stockholm et on en avait trop envie, nous devions le faire ! Donc on c'est dit « Sortons du studio et allons jouer ! » et après nous sommes retournés en studio !
-Ça a été la première (NdeP en français dans le texte)
Je pense que votre musique est un mélange entre AC/DC et KISS. Êtes-vous d'accord avec ça ?
-Oui
-Oui
-Oui
rires !
J'ai juste écouté le nouvel album une paire de fois via un streaming (NdeP à l'époque de l'interview) et mon sentiment est que celui-ci est plus proche de KISS que « All in a day's work » qui était plus proche d'AC/DC ? Vous êtes d'accords ? Il y a quelques solos proche d'Ace Frehley et la basse fait penser à Gene Simmons...
-Un fait techniquement cet album est plus simple et on ne voulait pas s'ennuyer. Ce n'est pas vraiment décidé, mais on fait si et ça et à la fin, toi, tu as eu ce sentiment à l'écoute.
-Ce n'est pas comme si on a avait voulu sonner comme KISS, on a juste fait comme ça et c'est difficile de dire d'où ça vient...
-A une époque j'ai eu le cerveau lavé par KISS et AC/DC.
C'est fait exprès le parallèle « Hard rock City » / « Detroit Rock city » comme une private joke ou quelque chose du genre ?
- Pour être un peu sérieux, c'est sûr il y a ce nom, mais c'est la ville dans laquelle nous aimerions aller.
-Nous voulions un nom pour l'album qui sonne classique dès le début donc on a pris un nom classique et on l'a changé ! Non ça ne s'est pas passé comme ça.. et celui-ci marche...
-On a été surpris de voir que ne ne trouvions pas d'album appelé « Hard rock city », on a cherché sur sur internet ! Et ce nom n'a jamais été utilisé ! Alors on l'a utilisé !
-C'est notre album le plus hard rock et je le voulais comme notre « Destroyer » (NdeP un des plus grands album de KISS de 70's) ou notre « Rocks » (NdeP de AEROSMITH). Il y a beaucoup d'ambiances et des effets sonores pris de films.
On dit souvent que le 3ème album est l'un des plus importants dans la carrière d'un groupe, ça vous paraît juste ? Pensez-vous que « Hard rock city » est votre album le plus important ?
-Oui !
-Je suis d'accord
-Je suis d'accord également !
-Je pense que c'est le meilleur !
-Il est très important pour nous.
J'ai eu l'impression que le son et plus clair, plus sobre et peut-être même plus propre pour cet album qu'avant peut-être un peu moins de disto sur les guitares.
- Oui, c'est un peu plus arena rock.
-On est parti enregistrer avec des standards de qualité très hauts
-Moins de distorsion...
-On a déjà fait tant de chansons comme ça, après on aurait l'impression de se répéter. La même chanson encore, on a besoin de faire autre chose et de progresser.
-Peut-être quelque chose d'un peu plus facile à écouter pour le gens qui ne sont pas dans le rock'n'roll On voulait faire quelque chose pour un public un peu plus « large ».
-Et c'est la musique que nous voulons jouer maintenant, qui nous vient du cœur.
- Oui exactement ce que nous voulons jouer maintenant.
J'ai trouvé le titre « The wild ones » dans une veine plus pop, de la bonne pop hein! Pas de la varièr' electro machin...
-On avait besoin d'un hit !
-Mais il y a aussi une jolie touche rock sudiste dedans.
-Il y certainement un peu de Lynyrd Skynyrd quelque part là-dedans.
-Sans que ça défonce tout du long.
-Tu as un chapeau de cowboys aujourd'hui mais nous avons aussi ! (rires)
Sur « All in a day's work » il y a avait ce titre « Killer » qui était très long du façon assez sudiste à la manière d'un « Free Bird » ou un morceau de ce style.
- Oui en fait c'était bel et bien l'intention !
-Une chanson de guitares avec de twin guitars on voulait copier comme certaines de nos influences !
-Nos influences sont sur nos pochettes !
-On ne copie pas mais il a des choses qui te marquent tellement que quand toi-même tu commences ça passe à travers toi. Et puis tu fais d'autres trucs qui sont peu bizarres pour un groupe de Hard rock quelques licks de guitares que nous écrivons par exemple...
Le disque est supposé sortir dans quelques semaines (au moment de l'itw le 21 avril) maintenant, comment vous sentez-vous ? Excités ? Un peu effrayés ?
-Oui excités ! C'est un gros projet.
-On ne sait jamais ce que les gens vont en penser...
-On a besoin que ça sorte, nous avons entendu ces chansons tant de fois, on a travaillé dessus de si près et ça doit sortir et on recevoir une réponse. C'est une grosse part de la chose, on a besoin que les gens les écoutent.
-Tu te sens bien quand tu as fais quelque chose et que tu le lâches, il a ça propre vie. Tu fais un pas de côté et tu vois ce qu'il se passe. La seule chose que l'on puisse faire maintenant c'est de jouer des concerts.
Avez-vous déjà des retours de la presse ?
-Non pas encore mais je ne crois qu'ils l'aient déjà (NdeP à l'époque un lien pour écouter l'album était dispo pour la presse).
-Aujourd'hui c'est une pré-sortie (NdeP l'album sortait ce jour-là, le Disquaire day dans sa version vinyle). La vraie sortie aura lieu dans 3 semaines ou quelque chose comme ça !
En fait il y a un kit électronique pour la presse où on peut écouter l'album mais je ne pense pas que quiconque ait eu le temps d'écrire une chronique...
-On va suivre ça avec intérêt !
- Oui
Est-ce votre première sortie en vinyle ?
-Oui !
J'ai lu que vous étiez vraiment ravis par cette sortie en vinyle.
-C'est plus ou moins comme un rêve qui devient réalité.
-Nous sommes de la dernière génération qui a grandi avec les vinyles. Alors c'est comme un vrai album !
-Ouais, notre premier vrai album ! Rires.
-On voulait aussi faire les 2 autres album en vinyle mais il besoin que quelqu'un les achète aussi. Mais je crois c'est la bonne façon de faire pour un groupe comme, on sort l'album sur vinyle en premier. Et aujourd'hui c'est la sortie en vinyle et on fait un truc comme ce Disquaire Day.
Ce Disquaire Day c'était important pour vous ?
-Oui, quand cette opportunité est venue on a dû accéléré les choses pour avoir l'album qui sorte en vinyle et que les choses soient prêtent pour le Disquaire Day.
-Ça a été l'opportunité parfaite !
Il quelque chose du même genre en Suède ?
-Oui, le Records Store Day (nom international) n'est pas aussi gros mais j'ai un ami, un collectionneur, qui s'est levé tôt ce matin pour appeler des magasins à New York, à Los Angeles, pour essayer d'avoir des disques... mais la scène n'est pas aussi grosse en Suède mais il un Record Store Day aussi à Stockholm.
Je pense que la France n'est pas un pays très rock'n'roll...
-Non il n'y a que Trust !
Eh bien nous avons de bons groupes mais on n'a pas le public ! Quand Hellacopters a fait sa tournée d'adieu, ils n'ont fait qu'une seule date en France et pas à Paris !
-Hellacopters semble avoir un gros impact ici en France sur la communauté rock.
Oui mais ils n'ont pas pu faire un concert à Paris pour leur tournée d'adieu !
-Mais d'une manière très étrange je pense que tout adore un bon gros show de rock mais le problème c'est qu'il ne le savent pas !
Peut-être !
-Ils doivent voir un très bons show dans un très bon club pour le savoir !
-Pour moi si tu vas voir un concert et que tu l'enregistres et tu l'écoutes à la maison eh bien ce n'est pas ça ! C'est juste l'enregistrement d'un concert. Pour moi c'est toujours mieux d'avoir le show !
-Pourquoi tu penses que c'est comme ça en France ?
Je ne sais pas ! Peut-être que le gens préfèrent avoir des chanteurs français qui chantent de la chanson française... C'est très étrange pour moi ! Quand IRON MAIDEN joue dans un stade ce n'est pas complet (NdeP je parle de la date au Parc des Princes il y a une paire d'années de ça).
-Et en Suède ils jouent 3 soirs de suite dans un stade !
À Paris c'était une grande foule mais le stade n'était pas plein ! Ils peuvent remplir Bercy qui a une capacité d'environ 17 000 personnes, 2 soirs de suite, et c'est complet mais quand on se promène dans les couloirs tu as des Anglais qui viennent de Londres, des Écossais, des Britanniques qui viennent de partout. Bien sûr des Français mais aussi des étrangers... quand je vois qu'il remplissent 3 fois fois un stade un 3 heures en Suède...
-
Vous avez déjà des projets de tournée maintenant ?
-Non ce n'est pas encore planifié. On retourne à la maison, on prend une petite pause et on remet en route les connexions et on verra ce qu'il se passe !
-Le plan est de faire des plans ! (ires)
-Peut-être qu'on fera une tournée en Allemagne, on va voir !
(m'adressant à Savoy) Tu as joué de l'harmonica pour ce concert, tu voudrais le refaire pour quelques titres sur un disque ? Ce n'est pas trop étrange pour toi ?
-Je me suis blessé à un doigt de la main gauche et donc je ne peux pas jouer de guitare pendant pratiquement 14 semaines ! Alors l'harmonica était la solution pour ce show. J'ai décidé d'en jouer il y a 3 semaines. Le choix c'était jouer de l'harmonica ou de danser ! Et j'ai choisi l'harmonica ! (rires)
-C'était une bonne solution car ça a vraiment bien sonné ! Maintenant il faut continuer à pratiquer l'harmonica. On eput aussi faire un truc avec les concerts électriques.
-En particulier en live ça peut ajouter quelque chose à un concert.
-À la manière d'une guitare ça pourrait être cool !
Je vous laisse le mot de la fin !
Maintenant le disque est sorti, le vinyle est disponible. Le CD va bientôt sortir et on doit travailler sur scène pour pousser ce disque !