Burton C.Bell - FEAR FACTORY par ARIS3AGAIN - 4932 lectures
A l’occasion de la sortie du tout nouvel album de Fear Factory, « The Industrialist », prévu pour le 5 juin, nous avons discuté par téléphone avec Burton C. Bell, chanteur du combo. Le musicien nous en a dit plus sur ce disque, ainsi que sur les tournées du groupe à venir.



Commençons par votre nouvel album… Quand a commencé sa composition ?
Burton : On a commencé en octobre, et on l’a terminé en mars.
Et comment s’est-elle passée ?

B : Très bien. En fait, on a été en studio pour composer, avec Dino, on y allait tous les jours. C’était très excitant pour nous de travailler comme ça, parce que c’était vraiment une première ! On enregistrait au fur et à mesure que l’on écrivait. On essayait de nouvelles techniques, du coup, on a pu beaucoup plus expérimenter qu’auparavant. Et surtout, c’était fun !

Penses-tu que cette nouvelle façon de composer a eu un impact sur le résultat final ?
B : Je pense que oui, ça y a contribué ! On a pris le temps avec Dino de parler de ce qu’on avait envie de faire, on a pu se concentrer sur la musique dont on avait envie. C’était bien mieux que d’aller en répétition, on a pu tout simplement se concentrer sur la musique à faire. Donc oui, j’imagine qu’il y a un impact sur les morceaux finis !

Aviez-vous une idée précise de ce que vous vouliez faire pour cet album ?
B : Eh bien oui ! Avant que l’on ne commence à l’écrire au studio, on était d’accord avec Dino qu’on voulait renouer avec les éléments les plus industriels typiques de Fear Factory. J’ai l’impression qu’on les avait négligés depuis un bon moment. Les sons industriels sont quelque chose que j’adore dans la musique de Fear Factory, car ils étaient présents à nos débuts, et ils nous ont permis à l’époque d’être uniques, de faire la différence comparé à tous les autres groupes du moment dans notre style. C’est ce qui a attiré de l’attention sur nous. Le retour de ces éléments industriels, mélangés à un son résolument metal, l’hybridation de ces deux éléments, c’est à mes yeux notre réel but depuis nos débuts.

Donc tu as l’impression d’avoir réussi à atteindre ce but avec cet album ?
B : Oui ! On a enregistré tout ce dont on avait envie, on a bien réussi à tout mélanger, et ça a permis d’atteindre le vrai son de Fear Factory !

A propos des paroles maintenant, quels sont les thèmes ou les éléments qui t’inspirent aujourd’hui pour écrire ?
B : Comme la plupart des gens qui écrivent, je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup. Honnêtement, je m’intéresse énormément à la Science Fiction depuis toujours, à ce que le futur pourrait créer, à la façon dont la technologie avance. Mais je n’oublie pas pour autant ce qui se passe dans le monde chaque jour. J’observe ce qui se déroule, dans le vrai monde comme sur internet. Donc les paroles ont beaucoup été inspirées par ces deux éléments, mais aussi par les forces qui tentent de faire avancer le tout dans un meilleur sens. Comme le mouvement « occupy » [les indignés, NdR], ou les pirates internet Anonymous, les printemps arabes, la corruption révélée via internet. Il y a vraiment beaucoup de choses qui se passent, et je voulais que ça fasse partie de l’histoire que je raconte à travers ces paroles.

Peux-tu nous parler de cette histoire ?
B : Tout est parti de notre recherche de titre pour le disque. Dino et moi, on y a beaucoup réfléchi. Trouver un titre influence vraiment le résultat de l’album, on l’a vécu par le passé. On s’asseyait et on discutait de nos réflexions, des évènements dans le monde. On se posait, et on parlait, comme deux amis, tranquillement, de tout ce qui se passait. Je prenais des notes. Dino m’a proposé ce titre, et je me suis dit qu’en effet, ça ferait un super titre d’album. C’était le déclic. Du coup, j’ai cherché la définition précise de « industrialist » : c’est quelqu’un qui possède une industrie, des usines, quelqu’un qui se fait de l’argent à partir de l’industrie. J’ai retourné le mot, et j’ai créé une nouvelle définition. L’industrialist est devenu un personnage mécanique. Le concept est une histoire, comme d’habitude, de combat entre l’homme et la machine. C’est un scénario très habituel pour Fear Factory, on est connu pour ça. Mais cette fois, l’histoire est vue à travers les yeux d’une machine, un automate qui est justement l’industrialist. C’est la meilleure machine que l’industrie ait jamais faite. Cependant, l’usine prépare un nouveau modèle juste après. Les créateurs, les hommes, prennent les anciens modèles et les détruisent lorsqu’ils ont réussi à faire mieux. Le tout se passe dans le futur, et la technologie a beaucoup avancé, la machine est arrivée à un point où elle a pris conscience de sa propre réalité et elle essaie de se battre pour sa survie. Donc l’industrialist rassemble les autres machines et détruit ainsi l’usine qui les a créés.


Parlons un peu du nouveau line-up. Comment avez-vous rencontré Matt de Vries ?
B : On le connaît depuis longtemps ! C’est un mec bien. Il était guitariste dans Chimaira, on a tourné plusieurs fois avec eux par le passé. Il a quitté son groupe l’an dernier, et il a commencé à jouer de la basse pour d’autres formations. Donc quand Byron [Stroud, ex bassiste, NdR] est parti, on y a réfléchi, et on a pensé à lui. On s’est dit que c’est un super bassiste. Pour Gene [Hoglan, ex batteur, NdR], c’est un batteur fantastique, donc il a plein de propositions et de projets. Son emploi du temps ne lui a pas permis de participer à l’album et aux tournées, vu qu’il bosse sur Testament et sur les dates de Death. Mais il nous a dit que dès que son agenda le lui permettrait, il adorerait revenir jouer avec nous.

Donc qui est votre batteur depuis son départ ?
B : Un jeune batteur de la côte est, Mike Heller. On va annoncer demain officiellement son introduction dans le groupe [l’interview a été réalisée la veille de l’annonce, NdR].

Comment réussissez-vous à garder une certaine cohésion de groupe malgré tous ces changements de musiciens ?
B : Euh… (il hésite) J’imagine qu’à force, je me suis habitué ! (rires) Dino et moi, on est Fear Factory. On est les vrais membres du groupe. Christian Olde Wolbers n’était par exemple pas un vrai membre. On a toujours été les forces motrices derrière la musique, le marketing, tout le concept de Fear Factory. Quand d’autres gens viennent nous rejoindre pour jouer en live, c’est comme jouer avec des amis, c’est quelque chose à laquelle on s’est habitué.

A propos de votre tournée à venir d’ici cet été…
B : Oui, la tournée commence demain, on va en Amérique du Sud, puis aux Etats-Unis, puis en Europe pour des festivals.

Allez-vous jouer beaucoup de nouveaux titres ?
B : Pour le moment, on va juste jouer un morceau, vu que le disque ne sort qu’en juin. Ensuite, quand il sera sorti, on ajoutera quelques autres extraits à la set list. Pour l’instant, on va se contenter de jouer « Recharger », car il s’agit du premier single, qui sera disponible la semaine prochaine. Ensuite donc, on jouera sûrement l’éponyme « The Industrialist ». Pour les autres, on n’a pas encore décidé, c’est très dur de choisir, car on aime beaucoup tous les titres du disque ! Peut-être « New Messiah », « Virus Of Faith », « God Eater ». Il y aura au moins trois nouvelles chansons.

Il n’y aura pas de concerts en France durant cette tournée. D’autres dates vont-elles être ajoutées ?
B : Pour la tournée de juin, ce sera simplement des festivals, donc a priori, nous ne passerons pas en France. Mais on prévoit de revenir en Europe en novembre/décembre. Donc oui, on viendra en France, mais ce sera cet automne !


Vos fans en seront ravis !
B : De même pour moi ! J’adore Paris. Le public français est vraiment cool, ils aiment la musique, ils sont très réceptifs. Honnêtement, j’adore la France en général, c’est un endroit cool (rires). Avec ma femme, on aime tellement votre pays qu’on a poussé nos enfants à apprendre le français.

Donc tu apprends aussi le français en même temps ?
B : Oh pas vraiment ! (rires) Juste un tout petit peu. J’ai passé plusieurs mois à Paris il y a quelques années, j’arrivais à m’en sortir, je pouvais commander dans les restaurants, ou demander des choses en français, tout ce qui était de la vie de toujours les jours. J’ai trouvé que les Français adorent quand on essaie de parler français, ils m’ont beaucoup respecté pour essayer d’apprendre leur langue.

Tu as quelques mots en français qui te restent ?
B : (rires) Ah je suis coincé là ! « je suis désolé » (en français)

C’est déjà bien ! As-tu d’autres projets dont tu as envie de nous parler ?
B : Oui ! J’ai un autre groupe avec Byron, City Of Fire. On a enregistré un nouvel album l’an dernier. C’est encore en mix et on cherche en ce moment un label pour le sortir. Ca prend du temps, à cause de problèmes légaux. Mais dès que ce sera fait, on sortira le disque. Normalement en 2013 donc a priori.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?
B : Merci pour l’interview ! J’espère que Fear Factory pourra venir en France rapidement, pour que les Français puissent découvrir nos nouveaux morceaux en live !
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