Dimanche 10 octobre 2004 à 22 heures - PARIS - La Locomotive

Quelle idée de commencer les concerts aussi tard un dimanche soir. Je veux bien croire que la Loco n'a pas vocation exclusive à faire des concerts le week-end mais un groupe comme HOCICO est parfaitement capable de drainer 2 fois plus de personnes que les 400 (à vue d'oeil) qui se sont déplacées ce soir. POur ceux qui n'auraient jamais fait de concert d'electro, il faut préciser que les lieux sont envahis de goths et que le goth prend deux fois plus de place qu'un métalleux en règle générale. Pourquoi me direz vous ? Tout simplement parce que le goth passe la serpillière. En ondulant en permanence de gauche à droite, il occupe deux fois plus d'espace vital qu'un métalleux, même gros et rempli de bière...En tout cas, la qualité de la gente féminine a atteint un niveau insoupçonnée et la Loco était blindée de petites merveilles qui m'ont fait détourner le regard une paire de fois. Message perso à la grande brune mince qui était à côté de moi dans la fosse en bas des escaliers à droite : je t'aime, épouse moi !

Pour les novices, sachez que HOCICO est un duo d'electro violent mexicain qui est une des plus grosses références mondiales du genre. Le nouvel album "Wrack and ruin" sortait le 11 octobre et était attendu comme le messie par votre serviteur. Je suis bien sûr reparti avec l'édition limitée double cd dans la poche à l'issue de cette sympathique soirée.

Il a donc fallu attendre au delà de 23H pour que les suédois de SPETSNAZ investissent la scène. Tout comme leurs hôtes, ils ne sont que deux sauf que là, c'est la configuration VNVnationienne qui a été retenue à savoir un type à la batterie electronique (il faisait vraiment de la figuration faut dire) et un vocaliste. Ce dernier était plutôt enthousiaste et sympa et il se démerde pas mal pour essayer de faire bouger la foule. Le duo officie dans un EBM ultra old-school qui passe plutôt bien sur scène et j'ai été agréablement surpris parce que j'avais trouvé ça plutôt mou sur album. C'est d'ailleurs tellement old-school qu'un petit côté kitsch sympa s'en dégage. Dans le style, je ne vois plus que Ionic Vision et Dupont qui arrivent à faire pire :-) Un bon moment en tout cas.

Ces salopards de mexicains nous ont fait poireauter un bout de temps avant d'arriver dans leurs accoutrements habituels, savant mélange de classicisme goth et de tenues SM. On sent clairement que tout le public est acquis à leur cause même si le concert a commencé avec deux morceaux du nouvel album que quasiment personne ne connaissait ("ecos" et "love posing as a prostitute" il me semble). Je connaissais ces morceaux que depuis la veille donc j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'ambiance également. Ce n'est qu'au troisième titre que tout s'est emballé avec un "Bloodshed" impérial qui a enfin fait bouger tout le monde. Il s'en est suivi une grosse majorité de morceaux du nouvel album ("Bizarre words", "Born to be (hated)", "Spirits of crime", "Death as gift"), l'inédit "Winds of treason" et quelques classiques ("Ruptura", "Silent wrath") avant de finir sur un rappel royal "Untold blasphemies/Forgotten tears". Je n'ai regretté que l'absence inexplicable de "Instincts of perversion" . L'écran situé à l'arrière de la scène diffusait des images plutôt anecdotiques et je conseille fortement au groupe d'investir dans un pc plus puissant car les images de synthèse qui rament, c'est pas vraiment le top. D'ailleurs la machine a planté quelques titres avant la fin.

Tout au long du concert, HOCICO a été fidèle à sa réputation. Erk Aicrag est un frontman complètement déjanté, dont les hurlements saturés envahissent tout l'espace sonore et qui n'est pas avare de contacts avec les spectateurs. Racso demeure impassible derrière ses claviers et il est de bon ton de noter que tout n'est pas préenregistré chez Hocico comme dans la majorité des autres groupes du genre. Beaucoup de samples et de sons sont envoyés en direct et j'ai pu le constater car Racso a fait un petit pain sur "Forgotten tears", chose rare dans ce style musical....

Le son a globalement été moyen, pas catastrophique mais j'aurais aimé qu'il soit un peu plus clair dans l'ensemble. Le volume était même assourdissant sur la fin et j'ai eu du mal à tenir le choc lors des dernières sessions bruitistes qui ont cloturé la performance. C'était également un tout petit peu court (1h15 je crois) mais je ne regrette pas un instant les 700 km aller-retour que j'ai fait pour assister à ENFIN mon premier concert de HOCICO. Mexi, mexicooooOOOOOOOOOO !!!

PS : si quelqu'un a des photos, ça m'intéresse....