Comment vas-tu et comment vis-tu les derniers moments de Customcore ?
A l’heure où je réponds à tes questions, je suis en plein préparatif de la journée du 17 décembre, où nous officialisons la fin de nos activités.
Donc autant dire que je ne réalise pas encore que c’est la fin vu les nombreuses choses à gérer ! Mais je me fais une joie de cette soirée qui s’annonce pas mal du tout…
Peux-tu nous en dire plus sur les raisons de la fin de Customcore ?
On entend pas mal dire qu'un groupe et un couple c'est pareil, il en est de même pour un label : le sentiment d’avoir fait le tour de la question.
Le fait aussi que le marché du disque est over saturé et qu'il devient de plus en plus difficile de sortir un disque. D’un point de vue plus personnel, Customcore ne correspondait plus trop à mes aspirations d'aujourd'hui. Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin, il était temps pour moi de tourner la page.
Le fait que tu sois employé au sein de Season of Mist a t-il eu un impact sur ta décision d’arrêter Customcore ?
Ça a plus eu un impact sur mon investissement et sur ma motivation, mais ça n’a pas été un facteur clé. Indirectement et même directement SEASON a beaucoup aidé CUSTOM.
Qu'en est-il du Deadrock store et de son avenir ?
Incertain. L’actu du shop sera un grand déstockage/liquidation de toute la distro début 2012 avec du disque à partir de 0.66€ (si, si).
Cela fait plusieurs années que tout le monde parle de la baisse des ventes du disque. As-tu des exemples concrets ou chiffres à donner à nos lecteurs afin d'illustrer ces baisses de ventes ?
Pour Custom, disons que nos meilleures ventes n’ont jamais pas dépassé les 2000 copies. Ce qui est très bien voire hallucinant suivant les groupes, sachant en plus que notre principale distribution était la France. Disons qu’à « la Grande époque de CUSTOM », nos plus petites sorties oscillaient entre 300 et 500 copies avec une promo de base. Par la suite, il a fallu faire beaucoup plus de promotion et investir énormément plus pour les groupes avec des packagings plus soignés et plus onéreux pour vendre, au final, le même nombre d’exemplaires voire beaucoup moins...
Nombreux sont ceux qui accusent le téléchargement et Internet en général pour expliquer la baisse des ventes. Les fans sont-ils en train de tuer l'industrie ? Quelle est ton opinion à ce sujet ?
Le débat est sans fin. Ce ne sont pas les fans qu’il faut blâmer, ils utilisent les outils qu’on leur a mis dans les mains. Après à chacun de choisir selon ses priorités et ses économies. Internet sera, à jamais pour moi, le meilleur moyen pour diffuser sa musique à l’autre bout de la planète. Combien de groupe as-tu pu découvrir avec le net ? Il y a tellement d'autres facteurs en jeu… Je ne pense pas que le disque disparaitra complètement, regarde le vinyle, il n’a jamais vraiment disparu…
Customcore a eu une image assez spécial de label sudiste ou marseillais typé hardcore qui signe des groupes de potes avant tout, avec pas mal de copinage. Comprends-tu cette image ? Te reconnais-tu dedans ?
C’est effectivement l’image que l’on a eu, mais vers la fin, on a essayé de s’en détacher en signant des groupes internationaux (25 TA LIFE, DANNY DIABLO). Au début, on voulait vivre du label mais on a vite déchanté et on s'est dit autant se faire plaisir en signant des groupes de potes et vivre avec eux d'incroyables aventures humaines. Après l’étiquette « HARDCORE », on l’assume même si je ne viens pas du tout ce cette scène et que je ne me suis jamais revendiqué « coreux ». On a signé des groupes très Rock et très Metal aussi, qui ont, je l'espère, fait comprendre aux gens qu'on était un label ouvert d’esprit. En tout cas, les dernières démos que je recevais en atteste.
Quels ont été tes ambitions et objectifs au débuts de Customcore ? Les as-tu accomplis ?
Promouvoir la scène marseillaise et française avec des groupes d’amateurs. Les ai-je accompli ? A toi de me le dire ?
De laquelle de tes sorties es-tu le plus fier ?
CURTISS avec l’album « Simplicity » et la signature d’HEADCHARGER.
Laquelle de tes sorties regrettes-tu ?
Aucun regret…
Il y a t-il des CD que tu aurais pu faire, que tu as refusé et que tu regrettes ?
Rien me vient en particuler, à part le premier THE ARRS où j’aurais dû plus me battre mais on a finalement travaillé avec ces enfoirés d’amour de Parisiens pour la réédition de leur première démo et le double CD + DVD... Le groupe le plus connus du catalogue Customcore est Headcharger qui perce enfin tout juste. Tu n'as pas vraiment pu permettre à un des groupes Customcore de franchir un pallier. Comment l'expliques-tu ?
HEADCHARGER est le groupe le plus pro avec qui j’ai travaillé et qui s'est, dès le début, donné les moyens à hauteur de ses ambitions… On a fait notre boulot du mieux possible et eux ont fait le leur. Résultat : ça a payé pour eux et tant mieux !.
Te lancerais-tu à nouveau dans l'aventure aujourd’hui. Même en connaissant la fin de l'histoire ?
Tu veux que je te dise, je remonte déjà un label...
Un dernier mot pour les lecteurs de VS
Hâte de lire certains de vos commentaires…
Pour finir, comment as-tu trouvé Customcore comme nom de label, ça voulait dire quoi ?
Pour être franc, et même si j’en suis l’auteur, j’ai jamais était ultime fan du nom. Ça vient en fait d’une anecdote avec Guillaume Dupre, le batteur de ETHS. Tu peux traduire ça par notre vision du « CORE ». Par contre, notre slogan « MUSIC IS A DRUG » était vraiment le message que je voulais faire passer et groupe comme nous en sommes super fan !
A l’heure où je réponds à tes questions, je suis en plein préparatif de la journée du 17 décembre, où nous officialisons la fin de nos activités.
Donc autant dire que je ne réalise pas encore que c’est la fin vu les nombreuses choses à gérer ! Mais je me fais une joie de cette soirée qui s’annonce pas mal du tout…
Peux-tu nous en dire plus sur les raisons de la fin de Customcore ?
On entend pas mal dire qu'un groupe et un couple c'est pareil, il en est de même pour un label : le sentiment d’avoir fait le tour de la question.
Le fait aussi que le marché du disque est over saturé et qu'il devient de plus en plus difficile de sortir un disque. D’un point de vue plus personnel, Customcore ne correspondait plus trop à mes aspirations d'aujourd'hui. Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin, il était temps pour moi de tourner la page.
Le fait que tu sois employé au sein de Season of Mist a t-il eu un impact sur ta décision d’arrêter Customcore ?
Ça a plus eu un impact sur mon investissement et sur ma motivation, mais ça n’a pas été un facteur clé. Indirectement et même directement SEASON a beaucoup aidé CUSTOM.
Qu'en est-il du Deadrock store et de son avenir ?
Incertain. L’actu du shop sera un grand déstockage/liquidation de toute la distro début 2012 avec du disque à partir de 0.66€ (si, si).
Cela fait plusieurs années que tout le monde parle de la baisse des ventes du disque. As-tu des exemples concrets ou chiffres à donner à nos lecteurs afin d'illustrer ces baisses de ventes ?
Pour Custom, disons que nos meilleures ventes n’ont jamais pas dépassé les 2000 copies. Ce qui est très bien voire hallucinant suivant les groupes, sachant en plus que notre principale distribution était la France. Disons qu’à « la Grande époque de CUSTOM », nos plus petites sorties oscillaient entre 300 et 500 copies avec une promo de base. Par la suite, il a fallu faire beaucoup plus de promotion et investir énormément plus pour les groupes avec des packagings plus soignés et plus onéreux pour vendre, au final, le même nombre d’exemplaires voire beaucoup moins...
Nombreux sont ceux qui accusent le téléchargement et Internet en général pour expliquer la baisse des ventes. Les fans sont-ils en train de tuer l'industrie ? Quelle est ton opinion à ce sujet ?
Le débat est sans fin. Ce ne sont pas les fans qu’il faut blâmer, ils utilisent les outils qu’on leur a mis dans les mains. Après à chacun de choisir selon ses priorités et ses économies. Internet sera, à jamais pour moi, le meilleur moyen pour diffuser sa musique à l’autre bout de la planète. Combien de groupe as-tu pu découvrir avec le net ? Il y a tellement d'autres facteurs en jeu… Je ne pense pas que le disque disparaitra complètement, regarde le vinyle, il n’a jamais vraiment disparu…
Customcore a eu une image assez spécial de label sudiste ou marseillais typé hardcore qui signe des groupes de potes avant tout, avec pas mal de copinage. Comprends-tu cette image ? Te reconnais-tu dedans ?
C’est effectivement l’image que l’on a eu, mais vers la fin, on a essayé de s’en détacher en signant des groupes internationaux (25 TA LIFE, DANNY DIABLO). Au début, on voulait vivre du label mais on a vite déchanté et on s'est dit autant se faire plaisir en signant des groupes de potes et vivre avec eux d'incroyables aventures humaines. Après l’étiquette « HARDCORE », on l’assume même si je ne viens pas du tout ce cette scène et que je ne me suis jamais revendiqué « coreux ». On a signé des groupes très Rock et très Metal aussi, qui ont, je l'espère, fait comprendre aux gens qu'on était un label ouvert d’esprit. En tout cas, les dernières démos que je recevais en atteste.
Quels ont été tes ambitions et objectifs au débuts de Customcore ? Les as-tu accomplis ?
Promouvoir la scène marseillaise et française avec des groupes d’amateurs. Les ai-je accompli ? A toi de me le dire ?
De laquelle de tes sorties es-tu le plus fier ?
CURTISS avec l’album « Simplicity » et la signature d’HEADCHARGER.
Laquelle de tes sorties regrettes-tu ?
Aucun regret…
Il y a t-il des CD que tu aurais pu faire, que tu as refusé et que tu regrettes ?
Rien me vient en particuler, à part le premier THE ARRS où j’aurais dû plus me battre mais on a finalement travaillé avec ces enfoirés d’amour de Parisiens pour la réédition de leur première démo et le double CD + DVD...
Le groupe le plus connus du catalogue Customcore est Headcharger qui perce enfin tout juste. Tu n'as pas vraiment pu permettre à un des groupes Customcore de franchir un pallier. Comment l'expliques-tu ?
HEADCHARGER est le groupe le plus pro avec qui j’ai travaillé et qui s'est, dès le début, donné les moyens à hauteur de ses ambitions… On a fait notre boulot du mieux possible et eux ont fait le leur. Résultat : ça a payé pour eux et tant mieux !.
Te lancerais-tu à nouveau dans l'aventure aujourd’hui. Même en connaissant la fin de l'histoire ?
Tu veux que je te dise, je remonte déjà un label...
Un dernier mot pour les lecteurs de VS
Hâte de lire certains de vos commentaires…
Pour finir, comment as-tu trouvé Customcore comme nom de label, ça voulait dire quoi ?
Pour être franc, et même si j’en suis l’auteur, j’ai jamais était ultime fan du nom. Ça vient en fait d’une anecdote avec Guillaume Dupre, le batteur de ETHS. Tu peux traduire ça par notre vision du « CORE ». Par contre, notre slogan « MUSIC IS A DRUG » était vraiment le message que je voulais faire passer et groupe comme nous en sommes super fan !