Zephiros et Mick - DESTINITY par ARIS3AGAIN - 4266 lectures
Nous avons profité du passage à Paris du Demonic Alliance Tour pour rencontrer les Lyonnais de Destinity, et en savoir plus sur leurs dernières tournées et leur prochain album actuellement en préparation. Entrevue avec des musiciens qui ont tout, sauf la langue dans leur poche !
Pour commencer, on va parler de votre dernier disque en date, « XI Reasons To See », sorti il y a environ un an. Avec ce recul, quel est votre avis sur cet album? Mick (chant) : Il nous a permis vraiment de tourner, donc je pense que c’est vraiment important dans la vie d’un groupe. On aime beaucoup le live, on a eu grâce à cet album beaucoup d’opportunités, comme le Summer Breeze, on a fait plein de fests, on a fait plein de dates, et là, comme tu le vois, on est encore en plein dedans. Donc c’est plutôt sympa. On a encore gagné en notoriété à l’étranger, notamment en Allemagne. Puisque notre label est allemand, c’est vrai qu’on a pris du galon là-bas, donc c’est plutôt cool. Après, c’est dur de dire vraiment… Quand on va à l’étranger, on voit qu’on n’est plus les petits inconnus, y’a des gens pour nous voir. Donc c’est plutôt positif. Après… Zephiros (guitare) : Non, mais tu as tout dit ! Mick : Après, on s’en branle ! (rires) Franchement… Bon, on va être honnête, ça ne sert à rien de faire style. Moi j’adore l’album, ça me va. Après, t’aimes, c’est cool, t’aimes pas, je m’en branle (rires) ! Moi, il me plaît, c’est super égocentrique, mais ça me convient, je l’adore. Nous, pour t’expliquer comment nous fonctionnons, on fait un album pour notre gueule. Après, c’est cool s’il plaît. On ne fait pas un album pour les gens, on ne l'a jamais fait, même si on a changé de style par le passé. C’est justement pour ça qu’on écoute nos envies, c’est pour ça qu’il y a eu une certaine évolution. Maintenant, c’est stabilisé. Mais franchement, on s’en fout, voilà ! C’est pas très réfléchi… (en s’adressant à Zephiros) Qu’est-ce que t’en penses toi ? Zephiros : Je pense que pour mettre ça sur le papier, elle va bien galérer ! (rires) Morteüs (batterie): Il a répondu à quinze questions en une ! Mick : Pour en revenir à la question, on essaye d'atteindre nos objectifs, on fait nos dates. Je ne suis même pas du genre à aller lire toutes les chroniques. En fait, je m’en fous, l’album me plaît comme je te le disais, je suis content. Il y a forcément des petits trucs que je changerais, forcément. On se satisfait comme ça. Pour moi, le mec qui va te chroniquer… Il va soit te mettre 20/20, soit te mettre zéro, moi je m’en tape ! Ca veut rien dire, c’est du son, chacun a sa vérité et sa version. Honnêtement c'est ce que je pense. On fait notre truc… Morteüs : Je pense qu’on a compris ! (rires)
Pour parler un peu de l’album, quels sont ses points forts et faibles selon vous ? Morteüs : Comme on l’a dit, on a fait ce qu’on aimait, et si on a composé ces chansons-là, c’est qu’elles nous plaisaient. Après, on voulait un album moins direct, plus sombre, plus personnel dans les compos, on ne voulait pas se répéter, donc ça, je pense qu’on y est arrivé. On a réussi à mettre une atmosphère. Mick : On voulait vraiment tapisser une ambiance pour chaque morceau. Morteüs : Après, le point faible, je dirais peut-être au niveau commercial, c’est moins accessible, moins direct, et donc moins vendeur, il faudrait poser la question au label. Nous, on s’en fout à la limite de ça, ce n’est pas notre business. On voulait faire quelque chose qui nous plaisait. Mick : En tout cas, on sentait l’album comme ça. Peut-être qu’on parlera tout à l’heure du prochain, mais là, on est sur une autre vision. Ca reste du Destinity, ce sera une autre approche, on suit notre instinct du moment. Morteüs : Pour moi, vraiment le point faible, ce serait le côté marketing. Mais c’est juste un avis perso, au niveau de la pochette, du machin, du bidule. On aurait pu faire un truc mieux… Mick : Avec plus de moyens, on aurait pu faire mieux, oui.
On parlait de nouveaux morceaux, vous avez donc commencé à écrire l’album suivant. Où en êtes-vous dans cette composition ? Mick : On en est à sept morceaux. Zephiros : On a quasiment fini… Morteüs : Ca fait plus d’un an qu’on travaille dessus, on a écrit une quarantaine de chansons, et on en a sept finales maintenant. On ne veut pas se répéter, l’album sera encore différent, plus rapide. Mick : Il sera beaucoup plus incisif et direct par rapport au précédent. Moins d’orchestrations, c’est ce qu’on fait en ce moment. Morteüs : On veut faire un truc très Swedish, avec notre touche, sans re-pomper ce qui a déjà été fait ! Mick : On ne veut pas proposer un nouvel album d’At The Gates… Ce groupe fait clairement partie de nos influences du moment. Après, il y aura toujours notre patte, ça ne va pas changer radicalement. Mais c’est vrai qu’on est plus dans ces eaux-là. Morteüs : Sur « XI Reasons », on voulait vraiment avoir une entité sur chaque chanson. On voulait une atmosphère par chanson. Ce coup-ci, on a vraiment travaillé… On veut vraiment que les neuf ou dix morceaux de l’album soient dans la même veine, pour créer quelque chose en un bloc. Mick : C’est une approche différente. « XI » est très ambiancé, c’est un album avec beaucoup de relief, c’est vraiment ce qu’on voulait, là on veut un truc plus direct. Après, c’est sûr, ça restera dans la même veine, très mélodique, mais aussi Thrash et Death. Morteüs : Et on sera en studio en mai ! Mick : D’ailleurs, c’est l’exclu pour VS ! On retourne au Jacob Hansen Studios, au Danemark. Pour la sortie, c’est trop tôt pour le dire, mais vous serez les premiers informés !
Ce futur disque sortira-t-il sur le même label que « XI Reasons To See » ? Mick : Oui, on est sous contrat. Mais actuellement, on parle beaucoup aux autres groupes, vu qu’on est beaucoup sur la route, et on se rend compte qu’on est vraiment très bien lotis. On se plaint, on est très bien, on a une bonne situation aujourd’hui, donc profitons-en. C’est pour ça qu’on veut faire un bon album qui nous plaît. Tu comprends notre vision égocentrique, on ne sait pas ce que sera le futur, et je le dis, si un jour, on n’a plus de budget, il n’y aura plus de Destinity, on arrêtera. Tout simplement parce que je ne suis pas là pour faire des démos, et pour moi, le groupe est tellement important à mes yeux, et c’est la même pour les autres, qu’on veut avancer. Si c’est pour aller en arrière, on arrêtera et on fera quelque chose d’autre. On fera les choix qu’il faudra. Mais c’est pour ça, que vu comment le marché se casse la gueule en ce moment, je n’ai pas envie de penser au futur, je veux juste profiter du moment présent. On est pour le moment dans une très bonne situation. Enfin, bonne, pas très bonne, on peut toujours avoir plus (rires) ! Pour un groupe français, on est bien lotis et on ne se prend pas la tête ! On fait notre album, on fait notre tournée, et c’est cool. Morteüs : C’est sûr qu’avec plus de budget, on ferait peut-être les choses différemment. Après, le Jacob Hansen stud, niveau qualité / prix, c’est la meilleure enseigne aujourd’hui. Mick : C’est vraiment parfait, c’est nickel pour nous. Morteüs : Donc là on compose, studio en mai, et sortie entre septembre et décembre peut-être. Zephiros : Tiens d’ailleurs, c’est pour VS, alors faut que je dise des conneries, parce que j’aime bien lire les commentaires !
Si tu as envie de te faire thrasher par les commentaires, je te laisse la parole ! Zephiros : Y’a que des cons qui mettent des commentaires ! Je le sais, j’en mets (rires) ! y’a que des « invités » derrière leur PC… Bref (rires) !
Reparlons de sujets sérieux… Comment se passe la composition au sein du groupe ? Vous composez sur la route ? Morteüs : Depuis un an et demi, on compose tout sur Guitar Pro. Chacun amène des chansons, et si ça plaît, … Mick : On fait les modifications et on passe en pré-production. On a un home studio, donc on fait des maquettes. Et c’est là que je rentre avec la voix. Morteüs : Et si ça rend bien avec la voix, on garde. Sinon, on ne garde pas. Tout simplement. Des fois, ça ne rend pas forcément bien, faut que ce soit accrocheur. Mick : On ne veut pas de chanson à propos de laquelle on se sent mitigé. On préfère faire attendre le label et sortir un album énorme. Pour la compo, on ne va pas tous à la répèt’ en collant des bouts de riffs de tout le monde. Ca, pour moi, c’est un truc d’amateur. Zephiros : Pour nous, t’as une personne qui ramène un morceau entier, qui compose tout. Mick : Un morceau, il a une âme. Le mec montre ce qu’il voulait écrire et dégager, et si on se dit qu’il y a moyen de faire quelque chose avec tout ça, on la garde. Après, c’est vrai que nous trois, on est les créateurs du groupe, du coup, on passe un peu derrière les autres, vu qu’on a notre vision à nous. Zephiros : Après, on apprend tous le morceau pour la répèt’ d’après et on voit ce que ça donne. Mick : Aujourd’hui, ça fait deux ans qu’on joue avec ce line up, on est très bien, c’est un super line-up et c’est tellement un soulagement par rapport à avant. Si tu veux, on travaille en étroite collaboration, mais juste une fois que le mec apporte son morceau en entier. Zephiros : Après, c’est juste de l’arrangement. On change un riff, un refrain, une partie. La compo, le mec amène toute la structure. Morteüs : Quand chacun amène une idée à la chanson, ta chanson n’a ni queue ni tête en général. Ca part en cacahouète, il n’y a plus d’âme à la chanson comme disait Mick. On préfère un morceau de A à Z. Moi, sur les 40 composées, j’ai dû en écrire 20, et elles sont toutes à la poubelle (rires) ! Si un riff ne me plaît pas sur un titre, je vais le refaire à ma sauce, et on arrive à la version 2, puis 3, etc. On peut arriver à la version 14… Mick : Tout le monde connaît le morceau comme ça, on ne perd pas de temps. Ca ne sert à rien de perdre du temps dans un local. Autant être chez soi et travailler tranquille.
Et au niveau de l’écriture des paroles, c’est toi qui t’en occupes, Mick ? Mick : Jusqu’à maintenant, oui. Mais pour les nouvelles compos, on va travailler un peu différemment. Avec Seb, je pense qu’on va faire ça à deux sur cet album. On a pas mal d’idées, et puis j’ai envie qu’il s’implique aussi. Seb et Dave prennent le groupe vraiment au sérieux, ils méritent de s’impliquer encore plus. On va travailler tous ensemble dessus, et ça va mettre un peu de fraîcheur là-dedans. Morteüs : Moi, ce que je demande à Mick à ce sujet, c’est de simplifier les paroles. Pour que ce soit accessible, écrit d’une façon simple et directe. Je n’aime pas les trucs compliqués, à rallonge, j’aime bien que ça aille direct au but. Quand c’est trop compliqué, tu ne peux pas autant travailler sur la prononciation des mots par exemple. On veut vraiment un rendu « dans ta gueule ».
Pour continuer sur les paroles, quels thèmes ou artistes t’inspirent ? Mick : Je vais être honnête, je pense que les concept albums, c’est un truc de pseudo intellos (rires) ! Ca sert à rien, ils rigolent tous les deux, parce que c’est notre grand débat en ce moment. Tu crois que tu vends plus en disant que ton album est conceptuel, mais qu’est-ce qu’on s’en branle de ton concept ? Moi, je pense qu’il faut avoir des textes directs, tu dis ce que tu as dans le ventre, je balance tout ce que j’ai. A la Slayer. Ils disent ce qu’ils ont à dire. On a envie d’un album direct, avec des textes directs, voilà. Pas de concept « je suis égyptien » ou je ne sais quoi ! Je parle beaucoup des sentiments, quelque chose de personnel. Morteüs : L’amour, la haine, la vengeance…
Parlons un peu de la tournée avec Loudblast, qui a eu lieu en avril dernier. Comment s’est passée la tournée ? Mick : C’était juste énorme, on a tellement déliré avec eux… Là, on est encore en tournée, et on est dans le même tour bus, c’est marrant ! Morteüs : T’as juste pris la love room du chef ! Mick : Stéphane était dans la love room [la plus grande chambre du tour bus, NdR], et là, c’est moi qui l’ai. Humainement, c’est la meilleure tournée qu’on ait faite. Morteüs : Ils sont supers. En termes d’affluence, on a fait mieux que ça, mais on a vraiment bien rigolé. Mick : Voilà, c’était bien cool. Franchement, beaucoup de bons souvenirs. Loudblast a fait de super concerts, et puis c’était un réel plaisir pour nous d’ouvrir pour eux, c’est un groupe avec lequel on a grandi. On était archi fans, on l’est toujours, on adore. C’est un plaisir de tourner avec des pointures comme ça. Morteüs : En termes de son, on a beaucoup appris aussi, ils ont des techniciens de malades ! On a essayé d’améliorer le côté technique après. Mick : On a vraiment appris plein de choses, notamment des détails. Sur scène, je pense qu’on se défend vachement bien. Mais sur certains micros, certains détails, on a beaucoup appris d’eux. Morteüs : Ils sont vachement pointilleux. On s’est rendu compte qu’on pouvait vraiment avoir un bon son avec pas grand-chose, alors qu’on pensait qu’on n’avait pas forcément les moyens pour ça. Il faut juste s’entourer des bonnes personnes. Mick : Ca commence à payer, j’espère que tu verras ce soir ! Ces petits détails te donnent un show de qualité. Loudblast, ce sont vraiment de grands professionnels.
Tu as fait un duo avec Stéphane au BetizFest [festival ayant lieu en avril à Cambrai, dans le 59] … Morteüs : C’était plutôt « bêtise » que « fest »… (rires) Mick : On n’a vraiment pas aimé… Après, pour revenir sur le duo, c’était juste énorme. C’est Stéphane qui a choisi « Dead Silence », on est parti là-dessus et c’était un véritable honneur d’être sur scène avec lui !
Du coup, est-ce qu’on peut s’attendre à ce genre de feat sur scène pour cette tournée ? Mick : Si on tisse des liens… Je ne veux pas forcer l’amitié, pour l’instant c'est bonne ambiance, mais il y a encore 12 dates. Si on sympathise bien, c’est possible qu’on fasse une reprise, un feat, ou quelque chose du genre. On est là pour représenter de façon pro notre album, pas pour faire un concert en mode « c’est la fête ». On fait notre set list, on a travaillé pour, voilà. On n’a pas d’invités prévus pour la tournée. Après, ça ne m’empêche pas de faire chanter des fans, je file le micro à un type pour le refrain par exemple. C’est différent, c’est moi qui ai décidé. Je n’aime pas le côté pas gérable. Le mec avait l’air parfait hier, d’ailleurs il a super bien chanté ! Mieux que moi limite ! (rires) Morteüs : Du coup, t’es viré Mick ! (rires) Plus sérieusement, on ne calcule pas ça, on verra bien selon la tournée !
Et pour continuer sur cette tournée avec Devastating Enemy et Darkane, comment s’est-elle organisée ? Mick : En fait, on a reçu beaucoup de propositions de tournées différentes. On a fait pas mal de dates en Europe, mais c’étaient des dates uniques, et on avait bien envie de faire une véritable tournée pour représenter cet album. On a reçu des tarifs, qui sont du grand n’importe quoi, ils te demandent de payer une fortune, de vendre ton cul et de les suivre en payant tous tes frais de transport et ton hôtel. Tous ces mecs, ils peuvent aller se faire..., OK, il y a du business, mais c’est vraiment abusé de demander de tels tarots. Donc j’ai décidé de monter moi-même ma tournée, de louer mon tour bus et de me débrouiller. J’ai fait ça avec Dew-Scented, j’ai perdu 600€ pour 17 dates en tourbus. Je suis super transparent là-dessus, je vends les plateaux pas cher, mon seul but est de rentabiliser, pour faire une belle tournée avec un prix bas pour attirer les spectateurs. Pas de « je te paie ci ou ça », on fait ça entre collègues, entre potes. Darkane, on avait déjà joué avec eux en Allemagne, on avait sympathisé. On fait notre truc, et ça nous coûte au final beaucoup moins cher. Morteüs : Surtout qu’on joue quasiment en haut de l’affiche du coup ! Quand on te demande de payer 500€, tu joues à 18h devant trois bonhommes. Mick : Donc voilà, c’est ma vision. Par contre, c’est un an de travail, mais on a de super bonnes conditions, on a un super tour bus, on est entouré par des gens très professionnels, comme ce soir avec Marc d’Epiphora, pour ne citer que lui. On a beaucoup de contacts en Europe, on fait notre truc. A la fin, si on arrive au seuil de rentabilité, c’est super, on a tourné 15 jours sans rien payer. Si on perd jusqu’à 1000, ça va encore. Tu vois le raisonnement. Vous fêtez cette année la 15ème année d’existence du groupe, vous avez prévu d’organiser quelque chose pour cet évènement ? Zephiros : Putain, on est vieux ! Mick : On a créé le groupe tous les trois. Morteüs : On allait répéter en luge ! (rires) Non, mais je vais te raconter ! On allait répéter quand on avait 15 ans. Mick avait une mobylette, et quand il neigeait, on y allait accrochés en luge à sa mob’ ! (rires) Mick : Faut pas dire de trucs comme ça les mecs !! (rires) Morteüs : A l’époque, quand j’étais puceau encore, j’avais 12 ans… (rires) On ne l’a jamais raconté, mais je vais te dire comment ça s’est passé !
Je peux vraiment mettre tout ça dans l’interview ? Morteüs : Mets ce que tu veux ! Zephiros : Par contre, insiste bien sur le « puceau » ! (rires) Morteüs : Donc, j’avais 12 ans. J’entends un mec frapper à ma porte, c’était Mick, ma mère lui ouvre, il lui demande de passer le message qu’il veut monter un groupe de « Death » avec Zephiros et moi [les deux sont frères, NdR]. Moi je dis tout de suite « Nickel ! », car j’étais un grand fan de… Def Leppard ! (rires) Et c’est parti en cacahouètes dès la première répèt’, on ne faisait pas du Def Leppard, mais du bruit ! A l’époque, on ne savait pas jouer, donc c’était juste du bruit. Mick : Pour résumer le truc, on est une bande de potes, ça fait quinze ans qu’on existe, mais en 96, on ne savait rien faire, on ne savait pas jouer ! Morteüs : C’est super de nous dire que maintenant, on tourne et on joue avec les groupes avec lesquels on a grandi !
Et quels sont ces fameux groupes ? Morteüs : Def Leppard ! (rires) Mick : Slayer pour moi ! J’ai regardé une video… A l’époque, on n’avait pas Internet et la musique si facile. Quand tu avais une VHS de Slayer, c’était le Graal ! J’ai halluciné et j’ai voulu faire pareil ! Zephiros : Moi, c’est Cradle qui m’a mis au Metal ! Morteüs : Le groupe qui m’a donné envie de faire du Death, c’est SepticFlesh ! Par contre, il va falloir qu’on y aille assez vite.
Deux dernières questions rapides alors ! Vos projets après la tournée ? Tous : dormir ! (rires)
Et un mot de la fin pour les lecteurs de VS ? Morteüs : Bon, les lecteurs, je m’en fous, mais si VS pouvait nous mettre « sélection » la prochaine fois, ça serait cool ! (rires) Mick : C’est un super webzine, je ne dis pas ça pour faire genre, mais je le lis vraiment tous les jours. Et petite dédicace à tous les commentaires des « invités IP machin machin », allez tous vous faire mettre ! Morteüs : Surtout les IP lyonnais ! Mais c’est vrai que tous les matins, je mate VS. Mick : C’est un très bon webzine, avec beaucoup d’infos. Si une news ne m’intéresse pas, je ne la lis pas. Ca me fait rigoler de voir à quel point certains perdent leur temps à aller commenter. C’est juste ça, je ne serai ni le premier, ni le dernier à le dire. Mais merci à VS pour cette interview, ça nous a fait très plaisir et longue vie à VS !
Un grand merci à Destinity et à Jörg de Devastating Enemy pour la photo !
Pour commencer, on va parler de votre dernier disque en date, « XI Reasons To See », sorti il y a environ un an. Avec ce recul, quel est votre avis sur cet album?
Mick (chant) : Il nous a permis vraiment de tourner, donc je pense que c’est vraiment important dans la vie d’un groupe. On aime beaucoup le live, on a eu grâce à cet album beaucoup d’opportunités, comme le Summer Breeze, on a fait plein de fests, on a fait plein de dates, et là, comme tu le vois, on est encore en plein dedans. Donc c’est plutôt sympa. On a encore gagné en notoriété à l’étranger, notamment en Allemagne. Puisque notre label est allemand, c’est vrai qu’on a pris du galon là-bas, donc c’est plutôt cool. Après, c’est dur de dire vraiment… Quand on va à l’étranger, on voit qu’on n’est plus les petits inconnus, y’a des gens pour nous voir. Donc c’est plutôt positif. Après…
Zephiros (guitare) : Non, mais tu as tout dit !
Mick : Après, on s’en branle ! (rires) Franchement… Bon, on va être honnête, ça ne sert à rien de faire style. Moi j’adore l’album, ça me va. Après, t’aimes, c’est cool, t’aimes pas, je m’en branle (rires) ! Moi, il me plaît, c’est super égocentrique, mais ça me convient, je l’adore. Nous, pour t’expliquer comment nous fonctionnons, on fait un album pour notre gueule. Après, c’est cool s’il plaît. On ne fait pas un album pour les gens, on ne l'a jamais fait, même si on a changé de style par le passé. C’est justement pour ça qu’on écoute nos envies, c’est pour ça qu’il y a eu une certaine évolution. Maintenant, c’est stabilisé. Mais franchement, on s’en fout, voilà ! C’est pas très réfléchi… (en s’adressant à Zephiros) Qu’est-ce que t’en penses toi ?
Zephiros : Je pense que pour mettre ça sur le papier, elle va bien galérer ! (rires)
Morteüs (batterie): Il a répondu à quinze questions en une !
Mick : Pour en revenir à la question, on essaye d'atteindre nos objectifs, on fait nos dates. Je ne suis même pas du genre à aller lire toutes les chroniques. En fait, je m’en fous, l’album me plaît comme je te le disais, je suis content. Il y a forcément des petits trucs que je changerais, forcément. On se satisfait comme ça. Pour moi, le mec qui va te chroniquer… Il va soit te mettre 20/20, soit te mettre zéro, moi je m’en tape ! Ca veut rien dire, c’est du son, chacun a sa vérité et sa version. Honnêtement c'est ce que je pense. On fait notre truc…
Morteüs : Je pense qu’on a compris ! (rires)
Pour parler un peu de l’album, quels sont ses points forts et faibles selon vous ?
Morteüs : Comme on l’a dit, on a fait ce qu’on aimait, et si on a composé ces chansons-là, c’est qu’elles nous plaisaient. Après, on voulait un album moins direct, plus sombre, plus personnel dans les compos, on ne voulait pas se répéter, donc ça, je pense qu’on y est arrivé. On a réussi à mettre une atmosphère.
Mick : On voulait vraiment tapisser une ambiance pour chaque morceau.
Morteüs : Après, le point faible, je dirais peut-être au niveau commercial, c’est moins accessible, moins direct, et donc moins vendeur, il faudrait poser la question au label. Nous, on s’en fout à la limite de ça, ce n’est pas notre business. On voulait faire quelque chose qui nous plaisait.
Mick : En tout cas, on sentait l’album comme ça. Peut-être qu’on parlera tout à l’heure du prochain, mais là, on est sur une autre vision. Ca reste du Destinity, ce sera une autre approche, on suit notre instinct du moment.
Morteüs : Pour moi, vraiment le point faible, ce serait le côté marketing. Mais c’est juste un avis perso, au niveau de la pochette, du machin, du bidule. On aurait pu faire un truc mieux…
Mick : Avec plus de moyens, on aurait pu faire mieux, oui.
On parlait de nouveaux morceaux, vous avez donc commencé à écrire l’album suivant. Où en êtes-vous dans cette composition ?
Mick : On en est à sept morceaux.
Zephiros : On a quasiment fini…
Morteüs : Ca fait plus d’un an qu’on travaille dessus, on a écrit une quarantaine de chansons, et on en a sept finales maintenant. On ne veut pas se répéter, l’album sera encore différent, plus rapide.
Mick : Il sera beaucoup plus incisif et direct par rapport au précédent. Moins d’orchestrations, c’est ce qu’on fait en ce moment.
Morteüs : On veut faire un truc très Swedish, avec notre touche, sans re-pomper ce qui a déjà été fait !
Mick : On ne veut pas proposer un nouvel album d’At The Gates… Ce groupe fait clairement partie de nos influences du moment. Après, il y aura toujours notre patte, ça ne va pas changer radicalement. Mais c’est vrai qu’on est plus dans ces eaux-là.
Morteüs : Sur « XI Reasons », on voulait vraiment avoir une entité sur chaque chanson. On voulait une atmosphère par chanson. Ce coup-ci, on a vraiment travaillé… On veut vraiment que les neuf ou dix morceaux de l’album soient dans la même veine, pour créer quelque chose en un bloc.
Mick : C’est une approche différente. « XI » est très ambiancé, c’est un album avec beaucoup de relief, c’est vraiment ce qu’on voulait, là on veut un truc plus direct. Après, c’est sûr, ça restera dans la même veine, très mélodique, mais aussi Thrash et Death.
Morteüs : Et on sera en studio en mai !
Mick : D’ailleurs, c’est l’exclu pour VS ! On retourne au Jacob Hansen Studios, au Danemark. Pour la sortie, c’est trop tôt pour le dire, mais vous serez les premiers informés !
Ce futur disque sortira-t-il sur le même label que « XI Reasons To See » ?
Mick : Oui, on est sous contrat. Mais actuellement, on parle beaucoup aux autres groupes, vu qu’on est beaucoup sur la route, et on se rend compte qu’on est vraiment très bien lotis. On se plaint, on est très bien, on a une bonne situation aujourd’hui, donc profitons-en. C’est pour ça qu’on veut faire un bon album qui nous plaît. Tu comprends notre vision égocentrique, on ne sait pas ce que sera le futur, et je le dis, si un jour, on n’a plus de budget, il n’y aura plus de Destinity, on arrêtera. Tout simplement parce que je ne suis pas là pour faire des démos, et pour moi, le groupe est tellement important à mes yeux, et c’est la même pour les autres, qu’on veut avancer. Si c’est pour aller en arrière, on arrêtera et on fera quelque chose d’autre. On fera les choix qu’il faudra. Mais c’est pour ça, que vu comment le marché se casse la gueule en ce moment, je n’ai pas envie de penser au futur, je veux juste profiter du moment présent. On est pour le moment dans une très bonne situation. Enfin, bonne, pas très bonne, on peut toujours avoir plus (rires) ! Pour un groupe français, on est bien lotis et on ne se prend pas la tête ! On fait notre album, on fait notre tournée, et c’est cool.
Morteüs : C’est sûr qu’avec plus de budget, on ferait peut-être les choses différemment. Après, le Jacob Hansen stud, niveau qualité / prix, c’est la meilleure enseigne aujourd’hui.
Mick : C’est vraiment parfait, c’est nickel pour nous.
Morteüs : Donc là on compose, studio en mai, et sortie entre septembre et décembre peut-être.
Zephiros : Tiens d’ailleurs, c’est pour VS, alors faut que je dise des conneries, parce que j’aime bien lire les commentaires !
Si tu as envie de te faire thrasher par les commentaires, je te laisse la parole !
Zephiros : Y’a que des cons qui mettent des commentaires ! Je le sais, j’en mets (rires) ! y’a que des « invités » derrière leur PC… Bref (rires) !
Reparlons de sujets sérieux… Comment se passe la composition au sein du groupe ? Vous composez sur la route ?
Morteüs : Depuis un an et demi, on compose tout sur Guitar Pro. Chacun amène des chansons, et si ça plaît, …
Mick : On fait les modifications et on passe en pré-production. On a un home studio, donc on fait des maquettes. Et c’est là que je rentre avec la voix.
Morteüs : Et si ça rend bien avec la voix, on garde. Sinon, on ne garde pas. Tout simplement. Des fois, ça ne rend pas forcément bien, faut que ce soit accrocheur.
Mick : On ne veut pas de chanson à propos de laquelle on se sent mitigé. On préfère faire attendre le label et sortir un album énorme. Pour la compo, on ne va pas tous à la répèt’ en collant des bouts de riffs de tout le monde. Ca, pour moi, c’est un truc d’amateur.
Zephiros : Pour nous, t’as une personne qui ramène un morceau entier, qui compose tout.
Mick : Un morceau, il a une âme. Le mec montre ce qu’il voulait écrire et dégager, et si on se dit qu’il y a moyen de faire quelque chose avec tout ça, on la garde. Après, c’est vrai que nous trois, on est les créateurs du groupe, du coup, on passe un peu derrière les autres, vu qu’on a notre vision à nous.
Zephiros : Après, on apprend tous le morceau pour la répèt’ d’après et on voit ce que ça donne.
Mick : Aujourd’hui, ça fait deux ans qu’on joue avec ce line up, on est très bien, c’est un super line-up et c’est tellement un soulagement par rapport à avant. Si tu veux, on travaille en étroite collaboration, mais juste une fois que le mec apporte son morceau en entier.
Zephiros : Après, c’est juste de l’arrangement. On change un riff, un refrain, une partie. La compo, le mec amène toute la structure.
Morteüs : Quand chacun amène une idée à la chanson, ta chanson n’a ni queue ni tête en général. Ca part en cacahouète, il n’y a plus d’âme à la chanson comme disait Mick. On préfère un morceau de A à Z. Moi, sur les 40 composées, j’ai dû en écrire 20, et elles sont toutes à la poubelle (rires) ! Si un riff ne me plaît pas sur un titre, je vais le refaire à ma sauce, et on arrive à la version 2, puis 3, etc. On peut arriver à la version 14…
Mick : Tout le monde connaît le morceau comme ça, on ne perd pas de temps. Ca ne sert à rien de perdre du temps dans un local. Autant être chez soi et travailler tranquille.
Et au niveau de l’écriture des paroles, c’est toi qui t’en occupes, Mick ?
Mick : Jusqu’à maintenant, oui. Mais pour les nouvelles compos, on va travailler un peu différemment. Avec Seb, je pense qu’on va faire ça à deux sur cet album. On a pas mal d’idées, et puis j’ai envie qu’il s’implique aussi. Seb et Dave prennent le groupe vraiment au sérieux, ils méritent de s’impliquer encore plus. On va travailler tous ensemble dessus, et ça va mettre un peu de fraîcheur là-dedans.
Morteüs : Moi, ce que je demande à Mick à ce sujet, c’est de simplifier les paroles. Pour que ce soit accessible, écrit d’une façon simple et directe. Je n’aime pas les trucs compliqués, à rallonge, j’aime bien que ça aille direct au but. Quand c’est trop compliqué, tu ne peux pas autant travailler sur la prononciation des mots par exemple. On veut vraiment un rendu « dans ta gueule ».
Pour continuer sur les paroles, quels thèmes ou artistes t’inspirent ?
Mick : Je vais être honnête, je pense que les concept albums, c’est un truc de pseudo intellos (rires) ! Ca sert à rien, ils rigolent tous les deux, parce que c’est notre grand débat en ce moment. Tu crois que tu vends plus en disant que ton album est conceptuel, mais qu’est-ce qu’on s’en branle de ton concept ? Moi, je pense qu’il faut avoir des textes directs, tu dis ce que tu as dans le ventre, je balance tout ce que j’ai. A la Slayer. Ils disent ce qu’ils ont à dire. On a envie d’un album direct, avec des textes directs, voilà. Pas de concept « je suis égyptien » ou je ne sais quoi ! Je parle beaucoup des sentiments, quelque chose de personnel.
Morteüs : L’amour, la haine, la vengeance…
Parlons un peu de la tournée avec Loudblast, qui a eu lieu en avril dernier. Comment s’est passée la tournée ?
Mick : C’était juste énorme, on a tellement déliré avec eux… Là, on est encore en tournée, et on est dans le même tour bus, c’est marrant !
Morteüs : T’as juste pris la love room du chef !
Mick : Stéphane était dans la love room [la plus grande chambre du tour bus, NdR], et là, c’est moi qui l’ai. Humainement, c’est la meilleure tournée qu’on ait faite.
Morteüs : Ils sont supers. En termes d’affluence, on a fait mieux que ça, mais on a vraiment bien rigolé.
Mick : Voilà, c’était bien cool. Franchement, beaucoup de bons souvenirs. Loudblast a fait de super concerts, et puis c’était un réel plaisir pour nous d’ouvrir pour eux, c’est un groupe avec lequel on a grandi. On était archi fans, on l’est toujours, on adore. C’est un plaisir de tourner avec des pointures comme ça.
Morteüs : En termes de son, on a beaucoup appris aussi, ils ont des techniciens de malades ! On a essayé d’améliorer le côté technique après.
Mick : On a vraiment appris plein de choses, notamment des détails. Sur scène, je pense qu’on se défend vachement bien. Mais sur certains micros, certains détails, on a beaucoup appris d’eux.
Morteüs : Ils sont vachement pointilleux. On s’est rendu compte qu’on pouvait vraiment avoir un bon son avec pas grand-chose, alors qu’on pensait qu’on n’avait pas forcément les moyens pour ça. Il faut juste s’entourer des bonnes personnes.
Mick : Ca commence à payer, j’espère que tu verras ce soir ! Ces petits détails te donnent un show de qualité. Loudblast, ce sont vraiment de grands professionnels.
Tu as fait un duo avec Stéphane au BetizFest [festival ayant lieu en avril à Cambrai, dans le 59] …
Morteüs : C’était plutôt « bêtise » que « fest »… (rires)
Mick : On n’a vraiment pas aimé… Après, pour revenir sur le duo, c’était juste énorme. C’est Stéphane qui a choisi « Dead Silence », on est parti là-dessus et c’était un véritable honneur d’être sur scène avec lui !
Du coup, est-ce qu’on peut s’attendre à ce genre de feat sur scène pour cette tournée ?
Mick : Si on tisse des liens… Je ne veux pas forcer l’amitié, pour l’instant c'est bonne ambiance, mais il y a encore 12 dates. Si on sympathise bien, c’est possible qu’on fasse une reprise, un feat, ou quelque chose du genre. On est là pour représenter de façon pro notre album, pas pour faire un concert en mode « c’est la fête ». On fait notre set list, on a travaillé pour, voilà. On n’a pas d’invités prévus pour la tournée. Après, ça ne m’empêche pas de faire chanter des fans, je file le micro à un type pour le refrain par exemple. C’est différent, c’est moi qui ai décidé. Je n’aime pas le côté pas gérable. Le mec avait l’air parfait hier, d’ailleurs il a super bien chanté ! Mieux que moi limite ! (rires)
Morteüs : Du coup, t’es viré Mick ! (rires) Plus sérieusement, on ne calcule pas ça, on verra bien selon la tournée !
Et pour continuer sur cette tournée avec Devastating Enemy et Darkane, comment s’est-elle organisée ?
Mick : En fait, on a reçu beaucoup de propositions de tournées différentes. On a fait pas mal de dates en Europe, mais c’étaient des dates uniques, et on avait bien envie de faire une véritable tournée pour représenter cet album. On a reçu des tarifs, qui sont du grand n’importe quoi, ils te demandent de payer une fortune, de vendre ton cul et de les suivre en payant tous tes frais de transport et ton hôtel. Tous ces mecs, ils peuvent aller se faire..., OK, il y a du business, mais c’est vraiment abusé de demander de tels tarots. Donc j’ai décidé de monter moi-même ma tournée, de louer mon tour bus et de me débrouiller. J’ai fait ça avec Dew-Scented, j’ai perdu 600€ pour 17 dates en tourbus. Je suis super transparent là-dessus, je vends les plateaux pas cher, mon seul but est de rentabiliser, pour faire une belle tournée avec un prix bas pour attirer les spectateurs. Pas de « je te paie ci ou ça », on fait ça entre collègues, entre potes. Darkane, on avait déjà joué avec eux en Allemagne, on avait sympathisé. On fait notre truc, et ça nous coûte au final beaucoup moins cher.
Morteüs : Surtout qu’on joue quasiment en haut de l’affiche du coup ! Quand on te demande de payer 500€, tu joues à 18h devant trois bonhommes.
Mick : Donc voilà, c’est ma vision. Par contre, c’est un an de travail, mais on a de super bonnes conditions, on a un super tour bus, on est entouré par des gens très professionnels, comme ce soir avec Marc d’Epiphora, pour ne citer que lui. On a beaucoup de contacts en Europe, on fait notre truc. A la fin, si on arrive au seuil de rentabilité, c’est super, on a tourné 15 jours sans rien payer. Si on perd jusqu’à 1000, ça va encore. Tu vois le raisonnement.
Vous fêtez cette année la 15ème année d’existence du groupe, vous avez prévu d’organiser quelque chose pour cet évènement ?
Zephiros : Putain, on est vieux !
Mick : On a créé le groupe tous les trois.
Morteüs : On allait répéter en luge ! (rires) Non, mais je vais te raconter ! On allait répéter quand on avait 15 ans. Mick avait une mobylette, et quand il neigeait, on y allait accrochés en luge à sa mob’ ! (rires)
Mick : Faut pas dire de trucs comme ça les mecs !! (rires)
Morteüs : A l’époque, quand j’étais puceau encore, j’avais 12 ans… (rires) On ne l’a jamais raconté, mais je vais te dire comment ça s’est passé !
Je peux vraiment mettre tout ça dans l’interview ?
Morteüs : Mets ce que tu veux !
Zephiros : Par contre, insiste bien sur le « puceau » ! (rires)
Morteüs : Donc, j’avais 12 ans. J’entends un mec frapper à ma porte, c’était Mick, ma mère lui ouvre, il lui demande de passer le message qu’il veut monter un groupe de « Death » avec Zephiros et moi [les deux sont frères, NdR]. Moi je dis tout de suite « Nickel ! », car j’étais un grand fan de… Def Leppard ! (rires) Et c’est parti en cacahouètes dès la première répèt’, on ne faisait pas du Def Leppard, mais du bruit ! A l’époque, on ne savait pas jouer, donc c’était juste du bruit.
Mick : Pour résumer le truc, on est une bande de potes, ça fait quinze ans qu’on existe, mais en 96, on ne savait rien faire, on ne savait pas jouer !
Morteüs : C’est super de nous dire que maintenant, on tourne et on joue avec les groupes avec lesquels on a grandi !
Et quels sont ces fameux groupes ?
Morteüs : Def Leppard ! (rires)
Mick : Slayer pour moi ! J’ai regardé une video… A l’époque, on n’avait pas Internet et la musique si facile. Quand tu avais une VHS de Slayer, c’était le Graal ! J’ai halluciné et j’ai voulu faire pareil !
Zephiros : Moi, c’est Cradle qui m’a mis au Metal !
Morteüs : Le groupe qui m’a donné envie de faire du Death, c’est SepticFlesh ! Par contre, il va falloir qu’on y aille assez vite.
Deux dernières questions rapides alors ! Vos projets après la tournée ?
Tous : dormir ! (rires)
Et un mot de la fin pour les lecteurs de VS ?
Morteüs : Bon, les lecteurs, je m’en fous, mais si VS pouvait nous mettre « sélection » la prochaine fois, ça serait cool ! (rires)
Mick : C’est un super webzine, je ne dis pas ça pour faire genre, mais je le lis vraiment tous les jours. Et petite dédicace à tous les commentaires des « invités IP machin machin », allez tous vous faire mettre !
Morteüs : Surtout les IP lyonnais ! Mais c’est vrai que tous les matins, je mate VS.
Mick : C’est un très bon webzine, avec beaucoup d’infos. Si une news ne m’intéresse pas, je ne la lis pas. Ca me fait rigoler de voir à quel point certains perdent leur temps à aller commenter. C’est juste ça, je ne serai ni le premier, ni le dernier à le dire. Mais merci à VS pour cette interview, ça nous a fait très plaisir et longue vie à VS !
Un grand merci à Destinity et à Jörg de Devastating Enemy pour la photo !