NEPHALOKIA vient de nous en coller une bien jolie dans les ratounes avec son dernier album, "Sunshine". Du coup, aller taper la discute avec deux de ses membres, cela ne se refuse pas...

Salut les NEPAHLOKIA ! Vous allez pas y couper, présentation s'il vous plaît !
Arnaud : Salut! Alors, il y a Jey et Clement à la guitare, Yo à la basse, Popov à la batterie et moi au chant

Votre premier album vient de sortir. En avez-vous bavé pour en arriver au résultat très "pro" que l'on peut entendre sur "Sunshine" ?
Arnaud : Bavé, pas vraiment, mais en tout cas on a vraiment travaillé au maximum pour arriver à un son qui au final nous satisfasse vraiment. On a bossé les morceaux à fond avant l'enregistrement qui avait un timing très serré (12 jours en tout).
Ça passait aussi par le choix d'un ingé son qui corresponde aux sonorités qu'on recherchait, plutôt lourd et puissant tout en gardant un côté assez brut, on ne cherchait pas du tout un son propre et froid. On s'est dit que Mobo du Conkrete studio était le choix idéal dans la région au vu de ses précédentes productions (notamment Eryn Non Dae et Emia) et le dialogue avec lui passait vraiment bien.

Que signifie le nom étrange de votre groupe ?
Arnaud : Il n'a pas vraiment de signification en fait, on aime bien sa sonorité. En plus, il est bien référencé sur google (rires).

La pochette de votre album à quelque chose de très "Nature". Est-ce que c'est une source d'inspiration pour vous ?
Arnaud : On n'est pas particulièrement dans un trip écolo à la Gojira (rien de péjoratif là-dedans je précise) mais par contre, on partage avec eux un goût pour les designs sobres qui ne collent pas vraiment avec certains clichés du metal. On a fait confiance à Mel, une pote à nous qui est douée pour les designs assez abstraits.

Popov : On se rejoint assez sur l'image d'une personne seule, isolé au milieu de nulle part. Le problème c'est qu'introduire un personnage sur une jaquette rendait le design trop précis. Le choix de l'abstrait s'est donc imposé rapidement. Et nous ne sommes pas trop portés sur les designs technologiques, chargés et complexes. La sobriété était le mot clef pour la jaquette, donc tout ça accroît sans doute son aspect « nature ».

Dans la chronique, je dis que ce n'est pas la première fois que j'entends un groupe du Sud de la France qui joue ce "style" de musique : technique, torturé et vecteur d'émotions fortes. Avez-vous pu constater vous aussi ce phénomène ou bien est-ce moi qui hallucine un poil ?
Arnaud : Même si on ne fait pas du tout la même musique, les Toulousains d'Eryn Non Dae correspondent pas mal à cette description aussi. Après c'est vrai qu'il y a assez peu de metal "moderne" à tendance deathcore dans notre région mais il y a quand même un vivier assez actif de groupes de qualité. Récemment j'ai écouté le dernier Hord produit par Jochem Jacobs (le gratteux de Textures) que j'ai trouvé très intéressant.

Bien que votre musique ne soit pas à proprement parler "démonstrative" vous avez dû pas mal bosser sur vos instruments. Est-ce que la technique est importante pour vous ?
Arnaud : Elle est importante dans la mesure où elle sert nos idées. Comme tu le dis on n'est pas du tout dans la démonstration technique, si le plan est cool à jouer mais qu'on ne le considère pas spécialement intéressant d'un point de vue émotion ou puissance, on ne le garde pas. Par contre, on est très à cheval sur le fait de jouer le plus carré possible en live et sur CD.

Popov : La technique, dans la musique que nous faisons, est un gage de qualité tant que ça ne tourne pas à la démonstration. On préfère avoir les armes pour pouvoir toucher à diverses ambiances proprement par contre. Il faut dans l'idéal qu'un passage post sonne vraiment post, qu'un passage death-core sonne vraiment death-core autant dans leur composition que dans leur interprétation.

Toutes vos chansons sont inspirées de films d'horreur/fantastique. Peux-tu nous dire deux mots là-dessus ? Est-ce que le cinéma est votre seule source d'inspiration au niveau des lyrics ?
Arnaud : En fait, je m'inspire au sens large de l'horreur, du fantastique, voire de la SF. Ce ne sont pas forcément des films. J'aime bien glisser des références à des œuvres qui m'ont marqué mais je fais bien souvent dériver les paroles sur des choses plus personnelles. On va dire que c'est un point de départ pour l'inspiration.

Quels sont vos groupes de chevets ?
Arnaud : Alors là c'est très varié, on a quand même des goûts assez différents mais on a une base commune autour de White Chapel, Cult of Luna, Gojira, Textures.
Perso, je suis très fan d'Underoath, leur dernier album est fou, ces gens ont vraiment la grande classe, le dernier The Ocean aussi, je les ai vus en live avant Dillinger, j'ai pris ma claque.

Popov : Des groupes comme Tony Danza récemment influencent aussi certaines choses pour la guitare et la batterie. Mais personnellement je suis plus dans la mouvance post hardcore : Cult Of Luna, Rosetta, Stellard Drive.

Ca ressemblerait à quoi le concert de rêve pour vous ?
Arnaud : Ça c'est super chaud comme question! Tourner avec White Chapel ou Underoath aux states avec une grosse ambiance.

Popov : Tourner en Australie avec Cult Of Luna, White Chapel & Parkway Drive parce qu'ils sont marrants à jouer sur des planches de surfs.

Quel est le groupe qui vous a donnés envie de jouer de la musique ?
Arnaud : Psykup et Mudvayne (époque 1er album), sinon j'ai découvert le metal avec Korn.

Popov : houla… de la musique je crois que c'est AC/DC… et jouer véritablement du métal je dirai Psykup avec leur EP, "l'Autruche". Brice Sansonetto joue vraiment intelligemment sur cet album et c'est un des rares batteurs, avec celui de Periphery, à réussir à groover littéralement sur du métal.

Le mot de la fin est pour vous les gars.
Arnaud : Merci à toi pour la chronique et l'interview, continuez le bon boulot sur VS, sinon on espère vous voir nombreux sur les dates de la tournée qu'on fait en septembre !

Popov : A bientôt pour le deuxième album !