Track By track de l'album.

Titre de l'album :
Le titre de l'album a un rapport avec un lieu près chez nous qui part du château de Villeneuve-Loubet près de là où habite Cervantes (chant) jusqu'à une tour vers chez moi. Il y aurait paraît-il un passage souterrain qui mène du château à la tour, sûrement prévu en cas d'invasion. C'est peut-être une légende mais l'on pensait que cela siérait bien à notre album.

Artwork :
La pochette de l'album est justement une représentation de cet endroit où nous aimons aller parfois, l'atmosphère captée dessus correspond bien à Darkenhöld. Cela fait longtemps que je connais les lieux, ça me paraissait évident de le représenter pour notre premier album. C'est une commande mais l'artiste a apporté sa patte, on voulait quelque chose qui fasse authentique et donc réalisée au pinceau entièrement.

Production / Studio :
L'enregistrement de l'album s'est déroulé en deux temps. Nous avons commencé par faire les prises avec Bill au studio Cox In Hell puis nous avons entamé le mix chez nous. Mais pour cette dernière partie, après six mois d'effort, nous nous sommes rendus compte que nous avions certaines limites techniques et logistiques, ainsi qu'un manque de recul. Du coup, j'ai contacté Neb Xort du Drudenhaus qui n'a plus sa réputation à faire, j'avais notamment écouté ses toutes dernières productions qui me paraissaient correspondre à ce que nous cherchions.

J'ai beaucoup apprécié sa personne, ses compétences techniques, artistiques et ses qualités humaines, il n'a pas seulement mixé l'album mais aussi écouté nos attentes et respecté l'univers et la sensibilité du groupe.

On voulait que ça sonne authentique absolument, avec un feeling old-school, du coup nous n'avons pas hésité à utiliser du matos vintage (Gibson/Marshall) et la prise guitare/batterie a été faite simultanément, en live et sans click (ce qui était quand même une prise de risque !).

L'ambiance a été vraiment sympa tout au long de l'enregistrement et avec tous les intervenants, du coup il est probable que nous recommencions avec la même équipe la prochaine fois.

Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Bien, à vrai dire, lorsque nous enregistrons nous sommes tellement absorbés par notre travail que nous n'écoutons que ce que nous faisons sur le moment et en général nous finissons trop tard pour faire autre chose après.

Après nos références musicales se situent avant tout dans la deuxième vague du Black-Metal avec des groupes comme Satyricon, Emperor, Dimmu Borgir à leurs débuts ou Gehenna, par contre leurs albums récents nous laissent vraiment de marbre. On a d'autres influences comme le Heavy/Thrash/Death des années 80 par exemple, ou bien les musiques anciennes, le progressif etc...

Le cinéma ne nous inspire pas spécialement de manière générale, souvent sa représentation du Moyen-âge par exemple est un peu trop Hollywoodienne à mon goût. En littérature, les livres que l'on peut apprécier sont les grands du fantastique comme ceux de H.P. Lovecraft, R.E. Howard ou J.R.R. Tolkien mais ce ne sont pas vraiment des influences, nous lisons pas mal de classiques de la littérature en fait, des choses plus réalistes, psychologiques et bien sûr des livres historiques.

Les jeux, et bien, nous n'avons plus vraiment le temps de passer du temps devant un écran pour jouer, certains à cause d'obligations professionnelles, d'autres comme moi dédiés à la musique. Et là encore, on reste assez old-school avec des jeux comme Shadow Of The Beast, Ghost'n'Goblins ou encore Castlevania sur Amiga et Nes. Les influences extérieures viennent plus de ce qui nous entourent, de certains lieux par exemple.

Track by Track :
1. ''A Passage…(Overture)'' : Donc une intro en rapport avec le titre de l'album. C'est sensé évoquer l'ère médiévale, bien sûr je n'ai pas eu la prétention de faire une reconstitution de la musique de l'époque, nous n'en avons de toute façon qu'une idée parcellaire car il n'y a malheureusement pas de disque enregistré à l'époque. J'ai essayé de capter l'esprit de Quorthon pour la partie vocale.

2. ''Ghouls And The Tower'' : C'est le premier morceau composé pour Darkenhöld donc il s'est inséré logiquement comme le premier vrai morceau de l'opus. Je pense que ce morceau a été le déclencheur pour la création de Darkenhöld, il représente assez la direction que l'on voulait prendre à l'époque avec son côté sombre, spontané et efficace. Suite à mon départ d'Artefact, je cherchais une autre manière de composer, plus épurée, qui parle directement aux tripes.

3. ''Marble Bestiary'' : Un titre relativement long pour nous (5:50 mn) qui part dans pas mal de directions tout en gardant un fil conducteur dans son côté épique. Il y a une rythmique presque punk mais avec des timbales à 1mn28 ! Le bestiaire de marbre évoque forcément des temps reculés, nous ne prétendons pas en avoir une connaissance érudite et exhaustive mais cela reste un univers (certes fantasmé) qui nous parle.

4. ''Citadel Of Obsidian Slumber'' : C'est un morceau assez représentatif du groupe qui commence assez lentement puis s'emballe sur la fin pour terminer sur une partie que j'aime beaucoup. Je pense que pas mal de personnes reconnaîtront le clin d'oeil vocal à 2mn21 !

5. ''Chains Of The Wyvern Shelter'' : La vouivre est un des symbôles que nous utilisons fréquemment, au travers de notre sigle notamment. C'est un titre qui, d'une manière métaphorique, parle de l'homme qui cherche à convoiter les ressources au delà de ses besoins. En fait dans chaque morceau il y a un sens psychologique, lié à l'humanité en général, même si le cadre est décrit de manière fantastique et imagée. Cervantes met un soin particulier a écrire les paroles, il y a vraiment une portée littéraire à mon sens dans ces derniers. La partie de batterie est assez virulente et explosive dessus, un peu à la manière de T.T. d'Abigor.

6. ''In The Crystal Carvern'' : En fait, j'ai toujours beaucoup aimé les parties ambiantes que l'on trouve dans les groupes comme Burzum, Summoning, Wongraven voire Mortiis au début. C'est écrit un peu dans cet esprit-là, et l'interlude tombe bien au milieu de l'album avant la cavalcade qui suit après, c'est une bonne pause.

7. ''Cleaving The Ethereal Waves'' : C'est un morceau que l'on jouait dans mon précédent groupe Etheryäl, d'où le clin d'oeil, j'ai ainsi gardé l'air principal en l'adaptant un peu. J'ai toujours eu une affection particulière pour l'époque et le moment où je l'ai composé.

8. ''Crimson Legions'' : C'est le titre le plus virulent de l'album, d'ailleurs nous apprécions de le jouer en live, il marche bien pour ça et en même temps la fin est une des parties les plus atmosphériques de l'album, ça reste un aspect important du groupe aussi. La partie de toms à 0mn30 est sûrement l'une des plus longues que l'on ait faite !

9. ''Darkenhöld'' : Cette fois c'est un titre initialement prévu pour un quatrième album d'Artefact qui se retrouve dans Darkenhöld, et il porte le nom du groupe ! Composé presque d'un jet, il est assez personnel et renvoie un peu à ce que faisait Arcturus sur ses premières créations, c'est d'une certaine manière une des directions possibles de l'après ''Ruins''. La partie de claviers est assez importante en fond, et dessine comme une voûte céleste : nous ne dénigrons pas en effet l'apport du clavier dans le groupe (sans le rendre envahissant), même si ce n'est pas forcément dans l'air du temps.

10. ''Sorcery'' : Pour la clôture de l'opus, je voulais un titre assez pur, plutôt court, sans claviers et avec nom simple, un peu comme ceux des premiers Gorgoroth en fait. Pareil, c'est un peu le genre de morceau qui passe bien en live pour finir le set.