Bjørnar E. Nilsen (Chant) - VULTURE INDUSTRIES par ZESNAKE - 2332 lectures
VULTURE INDUSTRIES a tapé fort dans l'oreille des amateurs de bizarreries décadentes et avant-gardistes "Made in Norway". Après la séléction VS pour leur second album The Malefactor's Bloody Register, c'est l'occasion d'en savoir un peu plus sur l'univers du groupe avec une petite interview du chanteur Bjørnar Erevik Nilsen


Peux-tu brièvement présenter VULTURE INDUSTRIES à nos lecteurs ?
Nous sommes VULTURE INDUSTRIES, un groupe de Metal Progressif extrême de Bergen en Norvège. Nous venons juste de sortir notre second album intitulé The Malefactor's Bloody Register chez Dark Essence Records, et à cet égard nous avons visité la France pour la première fois où nous avons donné des concerts à Paris et Luynes.


Comment a été accueilli The Malefactor’s Bloody Register dès sa sortie, par les médias spécialisés et par les fans ? Comparativement à votre premier album The Dystopia Journals ?
Très bien! Nous étions certains d'avoir fait un bon album, le mieux que nous pouvions compte tenu de nos compétences et de nos limites. Mais tout de même, nous nous attendions à des chroniques et à des retours plus « polarisés » comme l'album est plus difficile à cerner que le premier. Il y a plus d'informations qui le rendent clairement plus difficile à saisir. Les retours ont été en général meilleurs que pour The Dystopia Journals et considérant que ce dernier avait déjà reçu de bonnes critiques, nous sommes plutôt contents.



Comment s’est passé l’enregistrement de The Malefactor’s Bloody Register ?
Tout comme tous nos enregistrements jusqu'ici, il a été enregistré dans mon studio ici à Bergen et produit par mes soins, en coopération avec le reste du groupe. C'est un « modus operandi » très différent que d'être un producteur externe. Il est difficile d'avoir la même distance et la même perspective objective sur un morceau dont tu as participé à l'écriture et à l'interprétation. Par conséquent j'ai souvent utilisé les remarques de mes amis et de mes collègues de studio, Herbrand Larsen et Arve Isdal, lorsque je travaillais sur la production et sur le mixage de mes propres morceaux. En outre, obtenir des commentaires des autres gars du groupe est très important étant donné qu'ils ont de bonnes oreilles pour plus de détails.


Ce qui a retenu mon attention dans la musique de VULTURE INDUSTRIES, c’est l’influence d’ARCTURUS période La Masquerade Infernale qui semble prédominante. Ce groupe culte de la scène norvégienne vous a-t-il effectivement influencé?
J'aime leurs deuxième et troisième albums, et je suppose qu'il y a quelques influences subconscientes à un certain niveau. Ça n'a jamais été un groupe dont nous avons essayé de sonner de la même façon. Les gens ont besoin de références pour définir leur monde donc je ne vois aucun souci à être comparé à d'autres groupes. Il y a quelques éléments identiques ou similaires à eux dans notre musique mais nous avons beaucoup d'influences différentes intégrées dans notre musique, et souvent les plus significatives ne sont pas mentionnées. Il y a plutôt des similarités superficielles comme par exemple le ton de voix qui a tendance à donner un poids excessif à la comparaison. Quand il me vient à penser de musique et de mon approche du songwriting, des artistes comme DEVIL DOLL et TOM WAITS ont une influence nettement plus grande sur mon travail. Ce sont mes artistes favoris de tous les temps, mais comme mon chant n'a pas de similarités par rapport à eux le lien n'est pas fait par la plupart des gens.


On sent que ton chant clair est très inspiré par celui de Krystoffer « Garm » Rygg, est-il un modèle pour toi ?
Nous avons un ton de voix similaire dans quelques registres, mais je n'essaye pas du tout de me modéliser sur lui. Tout vient des attributs physiques et physiologiques de nos cordes vocales.




The Malefactor’s Bloody Register présente un paysage musical très varié, avec des passages très incisifs et d’autres plus aérés grâce à ta voix. Quelle est votre méthode de composition ? Comment arrivez-vous à fusionner ces deux composantes ?
Nous écrivons très intuitivement, guidés par notre impulsion, notre inspiration et notre humeur. Nous ne voulons pas tellement emmener notre musique autre part qu'elle et notre processus créatif nous guident. Nous faisons ce que nous sentons être naturel et ce que nous sentons bien marcher. Quelquefois cela implique de forts contrastes et quelquefois des arrangements plus fluides.



Peux-tu nous en dire plus sur le concept autour de la pochette, des photos du livret et des paroles de The Malefactor’s Bloody Register ?
Le thème de The Malefactor's Bloody Register, c'est l'humanité vue par le système de justice. C'est à propos de ce que nous sommes et comment nous nous traitons les uns les autres. Nous essayons toujours de délivrer nos albums dans un package cohérent, donc l'artwork, les paroles, la musique, l'atmosphère et les concerts doivent aller ensemble. Par conséquent nous appliquons la théâtralité et les costumes en complément de l'histoire contée par les paroles, et en complément de la musique dramatique.



Vous développez un univers « rétro » très personnel au niveau des costumes et des photos… n’avez-vous jamais pensé à réaliser un clip pour mettre en valeur cet aspect ? (peut-être est-ce déjà dans les rails ?)
Nous avons réfléchi là-dessus, mais en ce moment nous n'avons pas de projet de ce genre en cours. Ça sera pour le futur.




Plus généralement, où trouvez-vous l’inspiration pour le concept de VULTURE INDUSTRIES ?
La plupart des pièces de la vie peuvent inspirer la musique en un sens. Je suppose que lire l'Histoire, regarder des films excentriques, écouter de la bonne musique (et surtout de la musique sombre), et lire des histoires mornes sont les plaisirs qui, personnellement, m'inspirent le plus.


Avant la sortie de The Dystopia Journals, vous aviez sorti 3 démos. Sachant qu’aujourd’hui beaucoup de groupes réussissent à sortir leur premier album sans ou avec une seule démo enregistrée, pourquoi avoir pris le temps avant la sortie de TDJ?
Je pense que les gens ont un peu souffert de la surcharge d'informations ces derniers temps. A cet égard je pense que trop de groupes sortent des albums sans passer par les étapes et les filtres nécessaires pour devenir suffisamment bons pour être écoutables. A mon avis, pendant nos premières années nous n'étions pas prêts en tant qu'artistes pour faire un album méritant d'être sorti. Ainsi il nous fut nécessaire de passer par ce processus.




Après la sortie de ce deuxième album, comment juges-tu The Dystopia Journals aujourd’hui ?
Je suis toujours content de lui et je pense que c'était un premier album solide. Nous aurions probablement fait plein de choses différemment si nous l'avions fait aujourd'hui, mais nous ne sommes plus les mêmes personnes que lorsque nous avons enregistré The Dystopia Journals en 2006/2007. Cela ne veut pas dire que je suis insatisfait de The Dystopia Journals. Je perçois un album comme un document d'une certaine période de la carrière d'un artiste, donc il n'y a pas à s'inquiéter à propos de quelque chose qui a pu être fait différemment. L'album est ce qu'il a été. A partir de là chacun doit regarder vers l'avant et utiliser son énergie pour ce qui va venir.


Vous avez récemment donné des concerts en France… comment avez-vous perçu l’accueil des fans français ? Plus généralement, quelle importance accordez-vous aux tournées par rapport aux enregistrements studio ?
Nous venons juste de visiter la France pour la première fois et nous avons donné deux concerts. Nous avons été très bien reçus par les Français, et il y a clairement un public pour notre style de musique dans votre pays. Nous voulons absolument revenir, et probablement très bientôt. Les concerts font partie intégrante de notre travail et nous les considérons avec la même importance que nos enregistrements en studio. Les albums sont là pour faire de la musique, mais jouer en concert c'est transmettre la musique dans sa forme la plus complète.


Quels sont les projets à long terme de VULTURE INDUSTRIES ? Peut-on espérer un nouvel album assez vite ? Comment pensez-vous que le style de VULTURE INDUSTRIES va évoluer au cours du temps ?
Nous allons bientôt perfectionner nos shows pour en faire un concept dramatique totalement irrésistible. Nous avons également commencé à écrire pour le prochain album, donc pour l'année qui vient notre ambition et de donner le plus de concerts possible et de composer le prochain album de VULTURE INDUSTRIES pour que les fans n'aient pas à attendre aussi longtemps que pour The Malefactor's Bloody Register. Je suis très heureux de la direction que prennent nos nouvelles compositions, et j'ai de grandes attentes quant au résultat final. Je ne suis pas prêt pour rentrer dans les détails dès maintenant, alors il va falloir être un peu patient.


Quels sont les albums qui vous ont marqués cette année ? Auriez-vous quelques groupes norvégiens, ou d’autres groupes à nous recommander ?
J'aime le nouvel ENSLAVED et je pense que c'est le meilleur album qu'ils ont sorti. Je peux aussi recommander NORDGAUST, un groupe de Rock progressif folkisant : ils viennent de sortir leur premier album In The Mist Of Morning chez Karisma Records, le label-sœur de Dark Essence. C'est de la grande musique avec des mélodies fantastiques, des arrangements dramatiques, et c'est aussi très atmosphérique et durable.


Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que musicien au sein de VULTURE INDUSTRIES ?
Avoir un petit chien qui chante avec un pitch parfait sur notre nouvel album.




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