- SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION / ULTRA VOMIT / GENITAL GRINDER / NECROBLASPHERE par TONTON - 3562 lectures
Paris la (petite) Locomotive le 25/09/2004



Une affluence record : c'est ainsi qu'on pourrait faire le bilan de cette seconde opération VS prod depuis la rentrée. Avec plus de 200 préventes, ce « Sacré Grind » s'annonçait sous les meilleurs augures, mais qui aurait cru qu'une affiche 100% française, et qui plus est de grind, allait voir s'entasser près de 400 personnes dans les sous-sols de la Loco. Personne n'aurait parié sur un tel succès et moi le premier.

J'arrive donc, comme à mon habitude en retard (désolé pour NECROBLASPHEME), pendant le set des GENITAL GRINDER qui jouent à domicile. Ce groupe est l'autre formation où évolue le ''sieur Seb, connu également pour régurgiter et gratouiller chez GARWALL. Le groupe est très à l'aise devant un public de convertis qui reprend en chœur des textes gynécologiquement incorrects. Il déverse son grinding death, un tantinet saupoudré de CARCASS, le plus naturellement du monde. Le son est plutôt bon, la hargne est au rendez-vous et sur un final bien « balancé » Seb nous fait comprendre, par un jeu de scène subtil, qu'il n'y a pas que le curé de Camaret qui a des problèmes avec la gravité. Un concert bien sympa dans tous les cas.




C'est ensuite le tour de WARSCARS d'investir pour la première fois une scène parisienne. Comme vous vous êtes sans nul doute délecté de ma chronique de leur mini, vous n'êtes pas sans ignorer que ce gang de furieux est exclusivement composé de membres de GRONIBARD (à l'exception du chanteur qui préfère faire des gaufres pendant ce temps…). WARSCARS déboule comme un boulet de canon avec un grind old school mâtiné de crust. Ils nous jouent l'intégralité de leur mini ainsi que quelques nouveautés. Les tempos sont variés, les zicos surmenés et Necro prouve qu'il sait faire autre chose avec sa voix que des glapissements de castra. J'ai bien regardé leur set et je suis en mesure de vous dire que pour des mecs qui ne savent pas jouer, ils ont quand même une bonne notion de la façon dont ils doivent utiliser leurs instruments. Peut-être pas super à l'aise devant un public aussi jeune et nombreux mais en tout cas ce fut un set endiablé. Raaaah les deux reprises de NAPALM DEATH !!!



ULTRA VOMIT a déjà commencé sa prestation lorsque je redescends dans l'antre du « Sacré grind ». Le groupe est en train de jouer « Barbe à Poux », une chanson de mon enfance, aussi, interloqué, je m'approche de la scène. Je ne connais ULTRA VOMIT que de nom mais je connais la solide réputation qui entoure le groupe. Le chanteur affiche fièrement un t-shirt Johnny Hallyday et une chaussette orne le manche de sa guitare (Espérons qu'il n'aura pas besoin de se raccorder)
S'en suit un concert incroyable tenant plus d'un spectacle cabotin que d'une déferlante de grind haineux. Ainsi se succèdent des génériques de dessins animés, des morceaux, aux titres qui feront qu'on ne retrouvera jamais ULTRA VOMIT au Club Dorothée, et des délires de toutes sortes. Mention plus que spéciale au chanteur qui sait avec une justesse incroyable mener le public par le bout du nez et le rendre on ne peut plus réceptif. Pour une fin en apothéose les zicos échangent leur place : le chanteur gratteux passe à la batterie, le bassiste à la guitare et le batteur au chant. Tout ce remue ménage pour martyriser, comme il se doit, du Johnny Hallyday dans une reprise presque aussi insupportable que l'originale de « Allumer le feu ». Toujours est-il que ce titre était particulièrement approprié pour décrire le set remarquable d'ULTRA VOMIT.



La fin de la soirée approche, S.C.D. arrive sur les planches après une longue période d'absence sur les scènes parisiennes. D'entrée de jeu on comprend qu'on ne va plus rigoler du tout. S.C.D. balance tout ce qu'il a dans le bide pour un show de grind ultra brutal. La setlist au pied du guitariste est surprenante, que des numéros ! ça ressemble plus à un numéro de sécurité sociale qu'à une liste de morceaux. Si S.C.D. n'est pas trop doué pour donner des titres à ses chansons, il sait parfaitement les jouer. Le chanteur, doté d'une pilosité de lino, triche légèrement avec la distorsion de son micro mais on sent qu'il a tout de même du coffre le p'tit père. Seul bémol, S.C.D. souffre du même syndrome que la majorité des groupes de grind ultra brutal : ça envoie tellement, c'est tellement gonflé à bloc, que la musique n'échappe pas à une certaine linéarité qui fait que les morceaux ont tendance à se ressembler un peu trop. Mais S.C.D. joue devant son public qui, visiblement, s'en cogne royalement et ne boude pas son plaisir. SUBLIME exécute un show très violent devant un public parisien conquis comme le groupe en rêvait sans doute depuis longtemps.



En définitive, ce concert reste la grosse surprise de la rentrée et on devrait voir y succéder un Sacré Grind 2 (le retour). Qui s'en plaindra ?
Un coucou à tous les affreux du forum (que je ne les cite pas car je vais en oublier) et tout particulièrement à Océan alias œil-de-braise.



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