BST - THE ORDER OF APOLLYON par VSGREG - 3058 lectures
track by track interview


Titre de l'album :
BST : Il y a autour de cet album un concept lié à la chair par différents aspects : d'un côté la dévotion à l'Éternel au point de renier les choses matérielles avec comme moyen la méditation, l'abandon de soi, les rites divers... Et de l'autre le passage du spirituel au matériel, comme peuvent l'illustrer les exemples tels que le cas des Nephilims dans le livre d'Enoch, ou bien entendu le Méssie, fils de Dieu incarné sur Terre.


Artwork
Tout le layout de l'album, pochette incluse, est constitué de photos qui ont été prises avec mon assistance par Alisa Z., une artiste, amie, et membre éminente de la branche idéologique de l'Ordre. Ces images représentent assez fidèlement le contenu thématique et sonore de "The Flesh", en montrant une forme de décadence et de déchéance à travers le passage à la chair.



Production / Studio :
J'ai assumé moi-même la charge de la production de ce premier opus. Ce choix a été fait pour plusieurs raisons. D'une part d'un point de vue économique, c'était la manière la plus pertinente d'obtenir un bon résultat sans avoir à endetter le groupe, qui est finalement tout jeune et ne dispose d'aucune réserve financière. D'autre part j'ai toujours eu quelque chose de très précis en tête, et j'ai acquis une certaine expérience à travers mon travail avec des groupes réputés tels que ANTAEUS, VORKREIST, HELL MILITIA... Je me sentais donc capable d'accomplir un travail satisfaisant, et probablement meilleur que ce qu'aurait fait quelqu'un d'autre qui aurait moins compris l'essence du groupe. Nous cherchions quelque chose de très naturel, bien loin des productions regorgeant d'editing, de beat detective, d'auto-tune et toutes ces supercheries numériques. Je maîtrise ces outils mais j'ai fait le choix de ne pas les utiliser. Ce que vous entendez sur "The Flesh" est ce qui a été joué, ni plus ni moins, et je tiens à saluer une fois de plus la performance de Daniel Wilding (batterie) qui a fait ses prises en une journée de studio, et dont je n'ai même pas eu à recaler les parties. L'atmosphère de l'enregistrement fut très positive, chacun a réellement apporté son grain au son général et je dois dire que James (guitare) est pour beaucoup pour l'aspect massif et clair des guitares. Ce fut donc au final une expérience très enrichissante.


Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Nous avons principalement écouté de la musique, et consommé des substances plus ou moins légales. Pas vraiment de cinéma, pas vraiment de jeux, par contre bien sûr la lecture de textes sacrés a fait partie intégrante du processus de composition et d'enregistrement : la Bible, le Livre d'Enoch, et un certain nombre d'oeuvres basées sur certains passages bibliques, comme le très bon "Odyssey of the Apocalypse" par Elizabeth Macdonald Burrows. Niveau musique cela allait de Deathspell Omega aux vieux Katatonia, Anathema, en passant même par Steel Panther, principalement parce que pour des raisons personnelles, certains d'entre nous éprouvaient une certaine misogynie pendant cette période.


Track by Track :
1."God Speaks" est une introduction qui donne un avant-goût du style de l'album, avec un côté très martial et agressif.

2."Ich Bin Das Licht" résume bien d'une certaine manière la notion de totalitarisme religieux qui est le fil conducteur de cet album et qui est à la base de l'essence spirituelle du groupe. Globalement un titre assez mid-tempo, mais avec tout de même un certain sentiment d'agression et de haine. A noter la présence de Inr du groupe VI et de MkM d'ANTAEUS, deux amis très proches, au chant sur le refrain en allemand.

3."Word" est un des morceaux les plus brutaux de l'album, il s'agit également du tout premier titre jamais composé pour The Order of Apollyon, avec des influences assez claires de groupes comme Immortal et Behemoth par exemple. Là aussi un guest vocal de choix, Thebon de Keep Of Kalessin, qui a eu la gentillesse de prendre un moment dans son planning de ministre pour chanter sur une partie. A vrai dire quand j'ai reçu le résultat, j'ai regretté de ne pas lui avoir demandé de chanter plus de choses tellement je trouve sa voix phénoménale!

4."Never" Probablement mon titre préféré, le plus catchy en tout cas. La structure est simpliste au possible, dans une optique finalement presque plus rock que metal. Le texte est basé sur la dévotion absolue au spirituel, et le mépris du monde matériel en général. Il y a aussi une certaine misanthropie qui ressort, un refus de l'attachement à l'autre en quelque sorte, illustré par la phrase "Never love anything so much you cannot watch it die" (N'aime jamais rien au point de ne pas supporter de le regarder mourir). C'est aussi le premier titre où j'ai eu l'idée d'expérimenter avec ma voix dans des registres un peu plus mélodiques que le type de cris que j'ai toujours pratiqué dans mes projets précédents.

5. "Fifth" se base sur le chapitre de l'apocalypse selon St-Jean concernant la cinquième trompette et le puits sans fond . Assez mélodique et "swedish" dans les sonorités, c'est un des tout premiers morceaux sur lesquels nous avons travaillés. Pour l'anecdote certains des riffs ont à la base été écrits pour Aborted, puis j'ai préféré les garder pour ce projet-ci.

6. "White Dust" est quant à lui plus rapide, assez épique. Les paroles sont sur les rites initiatiques et la communication avec Dieu à travers l'usage de drogues, il s'agit clairement d'une apologie des substances stupéfiantes de toute sorte. J'aime cette idée de rapprocher la consommation de ces produits avec une quête spirituelle et une recherche de contact et de compréhension de l'Éternel.

7. "Four Beasts", que j'affectionne particulièrement contient des éléments qui pourraient rappeler certaines choses que j'ai faites au sein de BALROG, même s'il s'agit globalement d'un titre lorgnant plutôt vers des sonorités death metal. Les paroles sont encore une fois largement inspirées d'un passage de l'apocalypse, sur le séraphin, ange à l'apparence étrange et animale, qui peut par certains aspects rappeler les sphinx, chimères et autres manticores des diverses mythologies. Je suis assez passionné d'angélologie et par le lien qu'il peut y avoir entre les messagers de Dieu et certaines créatures et divinités datant des premières civilisations de Sumer.

8. "Flesh of YHVH" traite des Nephilims, enfants bâtards des anges renégats descendus sur terre pour s'accoupler aux filles de l'homme. Le résultat de ces unions maudites par Dieu fut la naissance d'être gigantesques et avides de chair humaine. Il est intéressant de voir qu'une très succincte référence y est faite dans la genèse, mais c'est dans le livre d'Enoch que j'ai trouvé le plus d'informations détaillées sur cette histoire. Musicalement, il s'agit du morceau le plus death metal de l'album, avec des vocaux plus graves, et un aspect très lourd.

9."Ex-Voto" est un interlude instrumental ambient réalisé par HostiS, une artiste très talentueuse qui a collaboré à de nombreux projets black metal tels qu'Aosoth, VI, C.Y.T., et Antaeus.

10. "L'orgueil" est un morceau un peu particulier, avec des paroles en français et en latin, et une atmosphère très pesante et mélancolique sur son introduction, puis très guerrière. Le texte est un monologue de Lucifer adressé à Dieu, tel un fils à son père, en quête d'approbation, d'amour et de la fierté de son géniteur. Il pose d'une certaine façon la question du rôle du Mal dans le système de pensée judéo-chrétien, et son caractère indispensable. Les notions de Bien et de Mal, même si je ne crois pas dans l'absolu qu'il s'agisse de concepts pertinents, me fascinent. Il y a une grosse part d'interprétation, de ressenti, et bien sûr de point de vue culturel. A noter le retour dans cette chanson du thème de l'introduction, comme pour refermer le chapitre...


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