- PARIS DEATH FEST CRYPTOPSY + GRAVE + DEW SCENTED + ABORTED + VESANIA + HURTLOCKER + DECOHERENCE par TONTON - 2367 lectures
Paris (La Locomotive) le 12 Février 2006.



PARIS DEATH Fest, c'est sous cette appellation légèrement pompeuse, que nous nous apprêtions à célébrer le retour de CRYPTOPSY dans la capitale presque quatre ans après leur dernier passage. C'est donc en toute logique que le public répondait présent à ce deuxième gros rendez-vous extrême de l'année, soit près de 600 fans impatients d'en découdre.




Les hostilités démarrent avec les parisiens de DECOHERENCE qui portent, décidément, mal leur nom. Si leur prestation est plutôt timide, l'exécution des titres est méticuleuse et sans appel. DECOHERENCE nous envoie au tapis avec son brutal death rythmiquement chiadé. Le groupe a récemment mis la main sur Tariq (SYMBYOSIS et ex-KORUM) qui fait probablement partie du club très fermé des meilleurs batteurs parisiens. Cependant, le set de DECOHERENCE n'évite pas quelques longueurs principalement dues au côté indigeste que peut avoir ce style de musique au bout d'une vingtaine de minutes. DECOHERENCE laissera néanmoins au final une impression très positive. Encore quelques concerts et ils devraient tout arracher…





LOATHING ayant été obligé de déclarer forfait, c'est HURTLOCKER qui enchaîne par son thrash métal à la SLAYER. Musicalement c'est pas déplaisant, ça tient en place mais n'est pas SLAYER qui veut et c'est donc depuis le bar que j'écouterai distraitement la fin de leur set. Pourtant, je n'ai pas le sentiment d'avoir raté quelque chose. Bizarre…

C'est le moment d'accueillir, l'unique groupe de black de la soirée avec VESANIA, qui doit probablement plus au pedigree de certains de ses membres qu'à son géni. En effet, VESANIA est l'autre groupe d'Orion, guitariste de BEHEMOTH, et de Daray, l'actuel batteur de VADER. VESANIA donne dans le black symphonique pas franchement personnel, bercé entre EMPEROR et BEHEMOTH. Côté scénique Orion écrase ses petits camarades par le charisme qu'on lui connaît. Il affiche sa gueule de porte-bonheur des grands jours et on n'a pas vraiment envie de lui taper dans le dos. Mais cela ne suffira pas à rendre le set du groupe mieux que quelconque.








Ça devait faire un bail qu'ABORTED ne s'était pas retrouvé aussi haut placé dans l'ordre de passage sur une scène parisienne. La bande à Sven affiche un nouveau line-up renforcé par d'Olivia (BALROG, ex-NO RETURN), Séb (GENITAL GRINDER, BALROG) et l'un des guitaristes d'EMETH. ABORTED n'aura qu'une grosse demi-heure pour réveiller l'assistance et rempliera sa part du contrat avec la verve qu'on lui connaît. Après une dizaine de dates dans les pattes, le nouveau line-up, parfaitement rodé, va frapper vite et fort. Aucune surprise quant à l'enthousiasme toujours renouvelé que le groupe déploie sur scène et c'est devant un public chauffé à blanc que la formation franco-belge nous quittera à regret. Mon petit doigt me dit qu'on les reverra très bientôt.








C'est l'heure d'une bonne rasade de thrash teuton avec le passage de DEW SCENTED. Heureux d'être là, comme à l'accoutumée, nos Allemands vont continuer sur la lancée d'ABORTED même si leur musique n'est pas aussi vindicative. Certes, le thrash tel que le conçoit DEW SCENTED n'est pas de première fraîcheur mais l'envie est là et c'est donc un moment agréable, à défaut d'être inoubliable, que le quintet va nous assener. La recette n'est pas révolutionnaire mais elle fonctionne à la perfection si j'en juge l'engouement de l'assistance.







La tension retombe d'un cran avec le passage de GRAVE. Normal puisque le groupe suédois est davantage adepte des tempos lourds que de la mitraille en règle. C'est difficile à admettre mais depuis que le trio a laissé tomber le death à la suédoise, il a gagné en crédibilité. Les riffs heavy et lâchés tempèrent quelque peu l'ambiance générale. GRAVE nous infligera néanmoins quelques « classiques » de son répertoire comme le fameux « Into the grave » avant de céder la place au clou de la soirée.






En fait de clou, c'est plutôt une déception qui nous attend. Après une entrée en matière assez théâtrale, CRYPTOPSY se décide à entamer son set et là c'est la débandade. Derrière un Lord Worm doté de vocaux bronco-pneumoniques nous retrouvons quatre musiciens d'exception. Hélas, le groupe est totalement aux fraises du côté de la mise en place. Ils sont terribles mais ne semblent pas jouer ensemble et ce n'est que sur l'exhumation de vieux titres de « Blasphemy made flesh » ou « None so Vile » que le groupe recolle à son image de tueur légendaire. Bien des choses semblent avoir changées depuis le départ de John Levasseur et c'est donc une pâle copie de CRYPTOPSY qui se produit ce soir-là sur la scène de la Locomotive. A mesure que la setlist défile, le public se fait de plus en plus statique pour finir figé de stupéfaction devant le vacillement de leurs idoles et ce n'est pas la bande-son de Conan le Barbare terminant le set qui changera la donne. Déçu, déçu, déçu…


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