- ROTTEN SOUND + SAYYADINA + AUTIST + FRRT par TONTON - 1682 lectures
le 24 Janvier 2006 Paris (La Péniche Alternat)



Avec Le froid qui s'abat sur la capitale ce « Grind your Face off » de SAYYADINA et ROTTEN SOUND ne s'annonce pas comme un remake de « La Croisière s'amuse » version grind.
Le public grind, toujours mobilisé, est venu nombreux pour saluer le premier passage parisien des scandinaves. La cale de la péniche est déjà abondamment garnie et enfumée alors que j'arrive sur les lieux.





Les parisiens de FrrT (gare aux postillons) sont déjà en scène pour un set particulièrement bruyant et spontané. Le groupe déverse son fiel par le biais d'un grindcore tendance sludge assez barré. Le duo de chanteurs éthyliques fonctionne pas trop mal mais l'impression qui domine reste un chaos désorganisé. Les titres que j'avais pu entendre avant ce concert m'avaient davantage convaincu mais il faudra que je me penche une nouvelle fois sur la question.



C'est au tour d'AUTIST d'investir le semblant de scène, haut comme un trottoir, de la péniche. D'entrée de jeu, on comprend que le set d'AUTIST ne durera pas bien longtemps à en juger par la façon dont leur chanteur gueule à s'en coller une hernie. AUTIST donne dans un screamo grind de bonne mesure dont l'intérêt réside principalement dans sa démarche jusqu'au-boutiste. Le groupe quitte la scène après nous avoir gratifié d'une reprise très personnelle d'AT THE GATES. Pas de quoi se rouler par terre mais AUTIST s'impose comme un entremet plus que décent pour cette soirée brutiste.





Viens alors le premier pachyderme de la soirée avec les p'tits gars de Stockholm : SAYYADINA. Encore trop peu connu en France malgré la présence d'Adde Mitroulis (GENERAL SURGERY, BIRDFLESH, JIGSOR TERROR) à la batterie et Jon Lindqvist (NASUM) à la guitare, SAYYADINA pourrait rapidement inverser la tendance avec son grindcore punk décapant. Le chant aigu d'Ove Wiksten n'est pas sans évoquer les vieux groupes japonais du genre. Au bout d'une paire de titres, le public bascule dans le chaos total. Les enceintes de retour vacillent sur leur base et menacent de tomber à chaque coup de boutoir du pit. Quelques slammers réussissent à se hisser au-dessus de la foule et malmènent un faux plafond qui n'a déjà que trop vécu. Au bout d'une grosse demie heure de folie furieuse, c'est presque à regret que SAYYADINA fait ses adieux provisoires au public parisien. Leur set était si bon qu'il a semblé trop court. Espérons qu'ils reviennent vite en France.







Difficile pour ROTTEN SOUND de relever le challenge imposé par ses prédécesseurs. Les Finlandais n'auront d'autre choix que d'axer leur show sur leur puissance pour ne pas faire baisser la tension. Mené à un rythme de folie par un batteur ultra-rapide, ROTTEN SOUND va ruer méchamment dans les brancards. Le pit tourne à la boucherie désorganisée. Les gnons pleuvent et les premiers rangs du public s'effondrent sur la « scène ». Les membres de ROTTEN SOUND ont du mal à réprimer un petit sourire de satisfaction, à l'exception du bassiste qui secoue vigoureusement sa tignasse pendant une bonne partie du set. Le joyeux merdier dans le public atteint son paroxysme lorsque ROTTEN SOUND choisit pour son final une reprise survitaminée de « Reek of Putrefaction » de CARCASS. Un ultime assaut furtif grind et hop, ROTTEN SOUND quitte la salle sous les acclamations des parisiens enthousiastes.



SAYYADINA reste pour moi LE groupe de la soirée mais ROTTEN SOUND a fait bonne figure, en assenant un set qui n'a pas fait baisser la pression d'un cran. Une soirée mémorable même si on espère que ces groupes connaîtront le confort relatif d'une véritable salle lors de leur prochain passage à Paris.


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